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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 07 avril 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994

Ce matin, dans un message préenregistré pour la commémoration de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, le Secrétaire général a rendu hommage aux victimes et aux survivants du génocide.  Il a rappelé que ces journées de 1994 restent dans notre conscience collective l’une des pires tragédies de l’histoire récente de l’humanité.

Mais, a ajouté le Secrétaire général, il nous faut aussi regarder en face la réalité du monde contemporain et tirer les leçons des événements survenus il y a 27 ans.  Aujourd’hui, a-t-il dit, le monde entier vit sous la menace de groupes extrémistes résolus à grossir leurs rangs par la polarisation sociale et la manipulation politique et culturelle.

Pour empêcher que l’histoire ne se répète, nous devons lutter contre ces mouvements de haine qui sont devenus une menace transnationale, a souligné M. António Guterres.  Nous devons établir un programme commun pour renouveler et redynamiser notre action collective.

Le peuple rwandais nous a montré tout le pouvoir de la justice et de la réconciliation; il nous a appris que des progrès étaient possibles.  En cette occasion solennelle, a conclu le Secrétaire général, engageons-nous tous et toutes à bâtir un monde guidé par le respect des droits humains et de la dignité de chaque personne.

Forum de la jeunesse

Ce matin, le Secrétaire général s’est entretenu avec des jeunes dirigeants et militants et des organisations dirigées par des jeunes lors du Forum virtuel de la jeunesse du Conseil économique et social (ECOSOC).

Il a dit qu’il était extrêmement attristé par ce que la pandémie a fait aux jeunes du monde - perturbant leur éducation, augmentant le chômage des jeunes et aggravant leur santé mentale.

Le Secrétaire général a déclaré qu’on ne doit pas être surpris que les jeunes, en ligne comme dans la rue, expriment leur impatience face au rythme du changement, leur inquiétude face à la guerre menée contre la nature et leur frustration face à l’injustice et la mauvaise gouvernance.  Il a ajouté qu’il faut les écouter, renforcer la confiance et trouver des moyens de les impliquer dans les systèmes de gouvernance et les processus démocratiques qui renforcent le travail avec et pour les jeunes.  Il a demandé aux jeunes de continuer de montrer la voie sur des questions cruciales telles que la justice raciale, l’égalité des sexes et la crise climatique.

L’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la jeunesse, Mme Jayathma Wickramanayake, a également pris la parole lors du Forum.

Libye

La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) facilitera une réunion directe de trois jours du Comité juridique du Forum de dialogue politique interlibyen du 7 au 9 avril, à Tunis.  Cette réunion vise à finaliser les discussions sur une base constitutionnelle qui ouvriront la voie aux élections nationales du 24 décembre 2021.

Aujourd’hui, dans ses remarques liminaires, l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M Ján Kubiš, a souhaité la bienvenue aux membres du Comité juridique et souligné l’importance des efforts déployés pour atteindre les objectifs de la feuille de route adoptée à Tunis en novembre dernier.

La MANUL est pleinement résolue à soutenir la tenue des élections nationales du 24 décembre 2021, conformément à la feuille de route du Forum de dialogue politique interlibyen et à la demande écrasante du peuple libyen.  Les délibérations du Comité juridique sont un élément essentiel pour faire avancer les préparatifs électoraux.

Éthiopie

En Éthiopie, la situation humanitaire au Tigré reste désastreuse.  Si l’accès humanitaire s’est considérablement amélioré, des hostilités actives ont été signalées dans les zones du nord-ouest, du centre, de l’est, du sud-est et du sud.

Certains partenaires humanitaires ont accédé aux villes de Gijet et Samre, dans les zones sud et sud-est.  Ils ont rapporté que la plupart de la population de ces villes avait fui.  La route Alamata-Mekele-Adigrat-Shire demeure partiellement accessible.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), environ 2,5 millions de personnes dans les zones rurales du Tigré n’ont pas eu accès aux services essentiels au cours des cinq derniers mois.  Le conflit continue d’entraîner des déplacements massifs dans toute la région, des dizaines de milliers de personnes se déplaçant vers les zones urbaines, notamment vers Mekele et Shire.  Selon un récent rapport d’évaluation, il pourrait y avoir jusqu’à 450 000 personnes déplacées à Shire.

Les partenaires humanitaires de l’ONU sont aux prises avec des problèmes de capacité et de ressources alors qu’ils intensifient la réponse, laquelle reste insuffisante pour les 4,5 millions de personnes qui ont besoin d’une assistance vitale.

Mali

La Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a indiqué aujourd’hui que les Casques bleus ont mené des patrouilles sur plus de 1 200 kilomètres, de Goa à Tassinga, dans le centre du pays.  Les patrouilles participent des efforts de la Mission pour assurer la sécurité et la protection des civils dans une région connue comme la zone des trois frontières.

Les patrouilles diurnes et nocturnes ont été menées pendant 28 jours consécutifs.  Dans ce contexte, les Casques bleus ont maintenu le contact avec les Forces armées maliennes.  Ils ont aussi établi des contacts avec les communautés pour discuter de leur souci de mieux protéger les populations locales.

Les membres de la communauté locale entre Ansongo et Tassinga ont indiqué à la Mission qu’aucun vol n’a été signalé pendant deux semaines, ce qui coïncide avec les patrouilles des Casques bleus dans la région.

République démocratique du Congo (RDC)

Mme Bintou Keita, Cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a exprimé sa préoccupation face à la multiplication des appels à la violence et à la haine dans les régions de Beni, Butembo et Lubero.  Ces appels visent les agents humanitaires et les institutions nationales et internationales, en particulier la MONUSCO elle-même.

L’ONU est attachée à la liberté d’expression et d’opinion et au droit de manifester pacifiquement mais elle souligne que ce droit doit être exercé de manière légitime sans appel à la violence contre des individus ou des organisations.

Iran

L’ONU est préoccupée par d’autres informations faisant état d’un incident dans la mer Rouge hier, lequel aurait impliqué un bateau battant pavillon iranien.  C’est le quatrième incident de ce type dans la région, en un peu plus d’un mois.  Même si les circonstances qui entourent ce dernier incident ne sont toujours pas claires, l’ONU souhaite souligner l’importance pour les parties concernées, dont les pays de la région, de faire preuve de la plus grande retenue, de s’abstenir de toute action qui pourrait mener à l’escalade, et, surtout, de respecter leurs obligations en vertu du droit international.

Ukraine

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué hier que des bombardements ont endommagé une ligne électrique près de la principale station de drainage de la voir navigable du sud du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.  Les dégâts ont coupé l’approvisionnement en eau pour 1,1 million de personnes, dans 50 quartiers avoisinants, des deux côtés de la « ligne de contact ».

Si les équipes dépêchées sur place ont réussi à réparer rapidement la ligne électrique aujourd’hui, l’ONU réitère néanmoins son appel à toutes les parties concernées pour qu’elles évitent de cibler des infrastructures d’eau vitales, dans l’est de l’Ukraine.

Cette année, l’ONU et ses partenaires humanitaires en Ukraine demandent une somme de 168 millions de dollars pour aider 1,9 million de personnes les plus vulnérables parmi les 3,4 millions qui composent la population de l’est.  Seuls 5,5% des fonds demandés ont été reçus.

L’ONU exhorte toutes les parties concernées à offrir un accès illimité aux personnes dans le besoin.

COVAX

Ce matin, le Costa Rica a reçu plus de 43 200 doses de vaccin contre la COVID-19.  Il s’agit de la première livraison sur les près de 220 000 doses qui devraient arriver bientôt.  Les agences de l’ONU au Costa Rica ont salué l’arrivée de cette livraison comme un pas historique vers l’objectif visant à assurer l’accès aux vaccins dans le monde entier et une distribution équitable.

De son côté, la République dominicaine a reçu plus que 91 000 doses, la nuit dernière.  C’est le premier lot des plus de deux millions de doses attendues, grâce au Mécanisme COVAX.  L’équipe de l’ONU aide les autorités à riposter à la pandémie et à distribuer plus de 60 tonnes d’équipements de protection au personnel de la santé.

Journée mondiale de la santé

La Journée mondiale est commémorée cette année sur le thème « Pour un monde plus juste et en meilleure santé ».  Dans son message, le Secrétaire général note que la crise de la COVID-19 a révélé combien inégales nos sociétés sont.  Il souligne que grâce à l’initiative COVAX, davantage de nations commencent maintenant à recevoir des vaccins mais que les peuples des pays à bas et à moyen revenus attendent toujours.

Le Secrétaire général souligne que de telles inégalité sont immorales et qu’elles sont dangereuses pour la santé, les économies et les sociétés.  Maintenant que nous nous relevons de la pandémie de COVID-19, presse-t-il, nous devons mettre en œuvre des politiques et y affecter des ressources pour que nous puissions tous jouir des mêmes résultats, en matière de santé.

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