Le Conseil de sécurité s’est réuni, cet après-midi, pour dresser le bilan de ses travaux au cours du mois de mars, qui aura connu une activité très intense, marquée notamment par une mission des membres du Conseil en Afrique, et par l’organisation d’un débat de haut niveau consacré aux victimes d’attaques et d’exactions ethniques ou religieuses au Moyen-Orient.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité: Couverture des réunions
Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, M. Mohammad Ibn Chambas, et la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Kyung-Wha Kang, ont dressé, ce matin devant le Conseil de sécurité, un bilan humanitaire et sécuritaire très sombre de la situation dans la région du bassin du lac Tchad touché par les exactions sanguinaires du groupe terroriste Boko Haram.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, et de nombreux États ont, aujourd’hui, devant le Conseil de sécurité, lors d’un long débat ouvert marqué par des interventions émouvantes, manifesté leur engagement et leur détermination à se mobiliser dans la lutte contre la persécution généralisée et systématique par Daech et d’autres groupes terroristes de minorités ethniques et religieuses au Moyen-Orient.
Le Conseil de sécurité a, ce soir, adopté à l’unanimité de ses 15 membres deux résolutions sur la Libye, l’une pour proroger le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) jusqu’au 15 septembre 2015 et celui du Groupe d’experts du Comité des sanctions jusqu’au 30 avril 2016, et l’autre pour encourager et soutenir la lutte contre le terrorisme dans ce pays. Outre quatre membres du Conseil et la délégation de l’Égypte, le représentant de la Libye s’est exprimé après ces adoptions pour saluer l’intention du Conseil de sécurité de riposter à cette menace.
Le temps est compté et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter en Syrie, s’est indignée la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence de l’ONU, Mme Valerie Amos, cet après-midi, devant les membres du Conseil de sécurité.
« Après sept années et trois guerres », le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient a partagé quelques réflexions avec le Conseil de sécurité sur un processus qui ressemble à « une canette dévalant une pente sans fin ». M. Robert Serry a plaidé pour « une nouvelle stratégie qui accorde la priorité à Gaza » afin de réaliser quatre « objectifs urgents »: le gel des activités militaires, la réconciliation palestinienne, la réouverture des points de passage et l’appui international au Gouvernement de consensus national.
Approuvant et suivant les recommandations que lui a faites le Secrétaire général dans une lettre en date du 3 février 2015 adressée à son Président, le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, d’autoriser une augmentation des effectifs de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) de 750 militaires, 280 policiers et 20 agents pénitentiaires.
Par la résolution 2211 (2015) adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé jusqu’au 31 mars 2016 le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et de sa Brigade d’intervention.
Le Conseil de sécurité a tenu, aujourd’hui, son débat ouvert biannuel sur le sort des enfants en temps de conflit armé* au cours duquel nombre d’États Membres de l’ONU ont souligné la nécessité pour la communauté internationale de rester pleinement mobilisée pour mettre un terme aux enlèvements, à l’enrôlement de force et aux terribles exactions commises par des groupes armés non étatiques, dont des organisations terroristes comme Daech/EIIL ou Boko Haram.
Dans une déclaration présidentielle adoptée cet après-midi à l’unanimité de ses membres et lue par son Président, le représentant de la France; le Conseil de sécurité a réaffirmé sa volonté d’imposer des sanctions à tous ceux qui compromettent la paix, la sécurité ou la stabilité du Soudan du Sud.