En cours au Siège de l'ONU

7416e séance – matin
CS/11835

Le Conseil de sécurité décide d’augmenter les effectifs de la Mission multidimensionnelle intégrée de l’ONU pour la stabilisation en République centrafricaine

Approuvant et suivant les recommandations que lui a faites le Secrétaire général dans une lettre en date du 3 février 2015 adressée à son Président, le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, d’autoriser une augmentation des effectifs de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) de 750 militaires, 280 policiers et 20 agents pénitentiaires.  Cette augmentation du nombre de ses personnels permettra à la Mission de déployer un bataillon d’infanterie et deux unités de police constituées supplémentaires, ce qui porterait le nombre d’unités de police constituées à 10, comme initialement prévu.

Ce personnel supplémentaire s’ajoutera aux effectifs mentionnés au paragraphe 20 de la résolution 2149 (2014), qui est le texte à l’origine de la création de la MINUSCA et dont les termes avaient prévu que la Mission soit dotée d’un effectif militaire de 10 000 hommes, d’un effectif de police de 1 800 hommes et de 20 agents pénitentiaires.

Dans la résolution 2212 (2015) adoptée ce matin à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil de sécurité prie le Secrétaire général de suivre de près l’évolution des effectifs des contingents, des forces de police et du personnel pénitentiaire de la MINUSCA.  Le Conseil précise qu’il restera activement saisi de la question.

Dans la lettre* adressée au Président du Conseil de sécurité sur cette question, le Secrétaire général précise que la MINUSCA a déjà déployé 75% de l’effectif initialement autorisé de personnel en tenue, ainsi que pratiquement tous les éléments habilitants nécessaires à la composante militaire.  En outre, 7 des 10 unités de police constituées et 159 policiers sont déjà en place.

Il est prévu que d’ici à avril 2015, 90% de l’effectif autorisé de la Mission sera déployé, y compris 10 bataillons d’infanterie et 10 unités de police constituées, sans compter les unités pour lesquelles des engagements ne sont pas encore reçus ou acceptés, notamment en ce qui concerne des hélicoptères d’attaque, un appareil de transport C-130 et des forces spéciales.

Le Secrétaire général explique l’importance des effectifs supplémentaires par la nécessité de renforcer la sécurité avant, durant et après les élections prévues en République centrafricaine, compte tenu notamment du retrait annoncé des forces de l’opération Sangaris.  Il précise avoir reçu des pays fournisseurs de contingents et de personnel de police des engagements préliminaires à ce sujet, et qu’il espère ainsi que ces effectifs supplémentaires seront déployés d’ici à juillet 2015.

Si les conditions de sécurité se sont beaucoup améliorées en République centrafricaine, en particulier dans la capitale Bangui, le Secrétaire général note qu’au vu de l’instabilité de la situation, la MINUSCA n’avait plus suffisamment d’effectifs à déployer à l’extérieur de la ville, et notamment dans la région du nord-est, qui est un bastion de l’ex-Séléka.

*S/2015/85

LA SITUATION EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Lettre datée du 29 janvier 2015, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/2015/85)

Texte du projet de résolution S/2015/210

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses précédentes résolutions et déclarations sur la République centrafricaine, en particulier ses résolutions 2121 (2013), 2127 (2013), 2134 (2014), 2149 (2014), 2181 (2014) et 2196 (2015), ainsi que la déclaration de son président du 18 décembre 2014 publiée sous la cote S/PRST/2014/28,

Prenant note de la lettre en date du 29 janvier 2015, adressée à son président par le Secrétaire général,

Considérant que la situation en République centrafricaine continue de menacer la paix et la sécurité internationales,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1.    Décide d’autoriser une augmentation des effectifs de la MINUSCA de 750 militaires, 280 policiers et 20 agents pénitentiaires par rapport aux chiffres figurant au paragraphe 20 de la résolution 2149 (2014);

2.    Prie le Secrétaire général de suivre de très près l’évolution des effectifs des contingents, des forces de police et du personnel pénitentiaire de la MINUSCA;

3.    Décide de rester activement saisi de la question.

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