Au lendemain de la série d’explosions meurtrières ayant ciblé les militants du Hezbollah au Liban, le risque d’escalade régionale du conflit israélo-palestinien est plus que jamais élevé, a mis ce matin en garde le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Tor Wennesland. Devant le Conseil de sécurité, qui a été largement critiqué pour son inaction, M. Wennesland a vu dans le non-respect de la résolution 2334 (2016), qui demande à Israël de « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », comme l’un des facteurs aggravants de la crise.
En cours au Siège de l'ONU
Couverture des réunions
Au second jour de la reprise de la dixième session extraordinaire d’urgence sur les mesures illégales prises par les autorités israéliennes à Jérusalem-Est occupée ainsi que dans le reste du Territoire palestinien occupé, l’Assemblée générale a adopté, par 124 voix pour, 14 contre et 43 abstentions.
Cet après-midi, deux hautes responsables de l’ONU ont alerté les membres du Conseil de sécurité que « des millions de vies sont en danger au Soudan ». Si Mme Ama Pobee, Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, a pointé les effets dévastateurs de la nouvelle escalade des combats à El-Fasher, Mme Joyce Msuya, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaire, a présenté trois « recommandations décisives ».
Réunis ce matin pour une séance d’information ouverte sur l’Afghanistan, plus particulièrement centrée sur la situation des femmes et des filles, les membres du Conseil de sécurité, ainsi que sept États invités, ont entendu la Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), Mme Roza Otunbayeva, et la Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), Mme Sima Sami Bahous, exprimer leur profonde préoccupation après la promulgation, le 21 août dernier, d’une nouvelle loi sur « la moralité » par les autorités de facto.
« Je me tiens sur cette tribune pour vous dire que la justice est le seul chemin vers la paix. Je vous demande à tous de respecter le droit international et de ne pas le sacrifier sur l’autel de calculs politiques froids et irresponsables. » C’est en ces termes que l’Observateur permanent de l’État de Palestine a présenté pour la première fois à l’Assemblée générale un projet de résolution exigeant qu’Israël s’acquitte sans délai de toutes les obligations juridiques énoncées par la Cour internationale de Justice (CIJ). Par ce texte, l’Assemblée générale se féliciterait notamment de l’avis consultatif rendu par la CIJ le 19 juillet 2024 en ce qui concerne les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de l’illicéité de la présence d’Israël dans ce territoire.
Ce matin, au Conseil de sécurité, la Coordonnatrice de haut niveau de l’action humanitaire et de la reconstruction à Gaza a présenté les travaux de l’équipe du mécanisme mis en place par la résolution 2720 (2023) sur les questions d’accès humanitaire à Gaza, ainsi que des solutions potentielles pour surmonter les obstacles politiques et opérationnels. Malgré ces efforts, a-t-elle averti, le cycle de la souffrance continuera à Gaza s’il n’y a pas de solution politique. La plupart des membres du Conseil ont bien entendu déploré les morts parmi les civils, les diverses entraves à l’action humanitaire à Gaza et, plus généralement, le non-respect du droit international humanitaire par les parties en conflit.
Réuni ce matin à la demande de la Fédération de Russie pour examiner une nouvelle fois les livraisons d’armes occidentales aux forces armées ukrainiennes, le Conseil de sécurité a entendu la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, faire état de la poursuite des transferts d’armes et de munitions au profit des deux principaux acteurs de ce conflit.
L’Assemblée générale a adopté, ce matin, une série de recommandations de son Bureau pour l’organisation de sa soixante-dix-neuvième session dont le thème est « Ne laisser personne de côté: agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ». Elle a aussi approuvé la prorogation exceptionnelle du mandat de Mme Fatoumata Ndiaye, Secrétaire générale adjointe aux services de contrôle interne, jusqu’au 24 octobre 2026.
Deux hauts responsables de l’ONU ont décrit, ce matin devant le Conseil de sécurité, la dynamique actuelle au Yémen, estimant qu’elle constituait un rappel brutal d’un risque bien réel de retour à une guerre à grande échelle dans le pays, ainsi que la situation humanitaire dramatique du pays.
Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, un exposé sur les activités du Comité des sanctions du Conseil de sécurité créé par la résolution 1591 (2005) concernant le Soudan. Le Comité et les différents intervenants ont exprimé leurs inquiétudes au sujet non seulement de la crise humanitaire que subit la population du Darfour mais aussi des victimes civiles.