« Les armes nucléaires sont les armes les plus destructrices jamais créées, elles n’offrent aucune sécurité, seulement la perspective d’un carnage et du chaos »: c’est par une déclaration particulièrement directe que le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a ouvert la réunion plénière pour célébrer et promouvoir la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.
« L’humanité est entrée dans une nouvelle ère de défis complexes et de profondes transformations. » C’est l’observation principale qu’a tirée le Président de l’Assemblée générale à la conclusion du débat général de la soixante-dix-septième session de l’organe, mettant ainsi fin à un marathon qui a commencé le 20 septembre et qui aura vu défiler à la tribune 190 orateurs, dont 76 chefs d’État et 50 chefs de gouvernement, mais seulement 23 femmes, pour débattre du thème « un tournant décisif: des solutions transformatrices face à des défis intriqués ».
L’écho de la guerre a encore une fois résonné aujourd’hui dans la salle de l’Assemblée générale, au cinquième jour de son débat annuel, celui de la guerre en Ukraine, mais également des autres conflits aux effets non moins dévastateurs qui se poursuivent dans l’ombre de l’invasion russe, que ce soit au Mali, en Éthiopie ou en Azerbaïdjan.
Les appels pressants de plusieurs dirigeants de petits États insulaires en développement (PEID) se sont fait entendre aujourd’hui, à la tribune de l’Assemblée générale, pour que soit pris de toute urgence un tournant dans l’action multilatérale face au dérèglement climatique. Si la communauté internationale permet à tout un pays de disparaître en raison des changements climatiques, quel espoir reste-t-il? a ainsi alerté M. Kausea Natano, Premier Ministre des Tuvalu, pays qui risque de devenir inhabitable d’ici à 20 ou 30 ans.
Au troisième jour de son débat général, l’Assemblée générale a entendu de nombreux dirigeants présenter les progrès accomplis par leurs pays dans un contexte international reconfiguré par trois crises majeures: l’accélération des changements climatiques; la guerre en Ukraine et ses ramifications sur les plans sécuritaire, alimentaire et énergétique; et la pandémie de COVID-19, qui continue de peser lourdement sur le relèvement des économies des pays en développement. Mais un autre spectre s’est frayé, aujourd’hui, un chemin jusqu’à la tribune; celui du terrorisme.
L’Assemblée générale a célébré, aujourd’hui le trentième anniversaire de l’adoption de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, l’occasion pour le Secrétaire général de constater que la « dure vérité » est que le monde est loin d’avoir rempli ses objectifs.
On trouvera, ci-après, le texte bilingue de l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, prononcée lors de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale consacrée au trentième anniversaire de l’adoption de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, à New York, aujourd’hui:
Très applaudi, le Président de l’Ukraine, M. Volodymyr Zelenskyy, a présenté aujourd’hui, par message vidéo, comme l’y a autorisé l’Assemblée générale la semaine dernière à l’issue d’un vote, sa « formule pour la paix » articulée autour de cinq éléments, alors que le Président des États-Unis, M. Joseph Biden, a décrit sa vision d’un monde fondé sur les valeurs démocratiques, diamétralement opposée à celle de son homologue russe dont l’objectif est de retirer à l’Ukraine son statut d’État et de priver son peuple du droit d’exister en tant que nation.
L’ombre portée de la guerre en Ukraine a presque fait oublier l’effacement progressif de la pandémie de COVID-19 lors de l’ouverture, aujourd’hui, du débat annuel de l’Assemblée générale, organisé entièrement en présentiel pour la première fois depuis trois ans. Si les appels à la paix se sont multipliés, bon nombre des chefs d’État qui se sont succédé à la tribune ont aussi plaidé pour davantage de solidarité avec les pays en développement, premières victimes des crises en cascade, dans la foulée de la proposition formulée par le Secrétaire général d’un « plan de relance des objectifs de développement durable ». Le Président de la soixante-dix-septième session de l’Assemblée générale a quant à lui insisté sur l’urgence climatique, rejoint par une majorité d’intervenants, inquiets d’un point de non-retour.