Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) tirent la sonnette d’alarme: les conflits, les répercussions économiques de la COVID-19 et la crise climatique entraîneront probablement une augmentation des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë dans 23 foyers de famine, au cours des quatre prochains mois.
Droits humains
L’ONU suit avec une préoccupation croissante les informations continuant de faire état de tensions à la frontière arméno-azerbaïdjanaise, y compris le dernier incident signalé aujourd’hui. Bien que l’ONU ne soit pas en mesure de vérifier de telles informations, elle exhorte les deux parties à faire preuve de retenue, à s’abstenir de toute action susceptible d’exacerber les tensions et à répondre aux préoccupations afférentes par le dialogue.
La Mission des Nations Unies (MINUSS) exhorte les autorités locales et nationales à mettre fin aux exécutions extrajudiciaires après la mort d’au moins 42 personnes accusées d’activités criminelles, sans accès à un procès équitable. La Division des droits de l’homme de la Mission indique par exemple que dans l’État de Ouarrap, des personnes auraient été présentées aux autorités officielles « entendre leur peine ».
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré aujourd’hui que l’Afrique avait connu sa pire semaine pandémique de tous les temps. Les cas de COVID-19 ont augmenté pendant sept semaines consécutives depuis le début de la troisième vague en mai.
Les agences de l’ONU et les partenaires humanitaires transportent des approvisionnements d’urgence en eau par camion-citerne et installent des pompes pour osmose inverse dans la ville de Hassaké pour répondre aux besoins les plus urgents, mais des lacunes importantes subsistent.
Une autre sombre mise à jour sur les droits de l’homme au Mali: nos collègues de la composante Droits de l’homme de la mission de maintien de la paix sur le terrain, la MINUSMA, ont enregistré 617 violations des droits humains, dont 165 meurtres commis par des groupes armés, soit une augmentation de 37% par rapport aux six mois précédents.
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour la violence sexuelle dans les conflits, Mme Pramila Patten, a condamné aujourd’hui les attaques généralisées et systématiques de l’armée contre les civils, en particulier les femmes et les enfants, ainsi que les autres violations graves des droits de l’homme depuis le coup d’État du 1er février dernier.
Au Mozambique, autre urgence oubliée, nos collègues humanitaires affirment que les affrontements dans le nord du pays sont à l’origine de l’une des crises de déplacement qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Le nombre de personnes qui ont fui leur foyer à Cabo Delgado a bondi de près de 650% l’année dernière.
L’équipe de pays des Nations Unies a une nouvelle fois aujourd’hui appelé à la libération immédiate des milliers de femmes, d’enfants et d’hommes en détention, environ cinq mois après que les militaires ont pris le contrôle du Gouvernement le 1er février dernier. Aujourd’hui, le nombre des personnes en détention arbitraire a dépassé les 5 000, selon le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies.
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale des veuves, célébrée le 23 juin: