La Représentante spéciale du Secrétaire général pour la violence sexuelle dans les conflits, Mme Pramila Patten, a condamné aujourd’hui les attaques généralisées et systématiques de l’armée contre les civils, en particulier les femmes et les enfants, ainsi que les autres violations graves des droits de l’homme depuis le coup d’État du 1er février dernier.
En cours au Siège de l'ONU
Droits humains
Au Mozambique, autre urgence oubliée, nos collègues humanitaires affirment que les affrontements dans le nord du pays sont à l’origine de l’une des crises de déplacement qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Le nombre de personnes qui ont fui leur foyer à Cabo Delgado a bondi de près de 650% l’année dernière.
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale des veuves, célébrée le 23 juin:
L’équipe de pays des Nations Unies a une nouvelle fois aujourd’hui appelé à la libération immédiate des milliers de femmes, d’enfants et d’hommes en détention, environ cinq mois après que les militaires ont pris le contrôle du Gouvernement le 1er février dernier. Aujourd’hui, le nombre des personnes en détention arbitraire a dépassé les 5 000, selon le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies.
Mise à jour sur la situation en Éthiopie: nos collègues humanitaires nous disent que la situation en matière de sécurité et d’accès au Tigré reste complexe et extrêmement fluide, les hostilités en cours entravant l’accès de la population à l’aide et la circulation des travailleurs humanitaires.
L’UNICEF a averti aujourd’hui qu’au Tigré, de plus en plus de jeunes enfants et de bébés se rapprochent dangereusement de la maladie et d’une mort potentielle en raison de la malnutrition. L’UNICEF fait savoir qu’il intensifie sa réponse nutritionnelle dans les sept zones du Tigré, en se concentrant sur le dépistage et le traitement des enfants souffrant d’émaciation sévère. Depuis février, 250 000 enfants de moins de 5 ans ont été dépistés pour l’émaciation et plus de 7 000 d’entre eux ont été admis pour traitement.
Le Plan de réponse humanitaire a été lancé aujourd’hui lors d’une manifestation conjointe organisée par le Ministère des affaires étrangères et l’équipe de pays de l’ONU au Pakistan. Le Plan vise à collecter une somme de 332 millions de dollars pour un éventail d’activités dont la sécurité alimentaire, l’aide aux moyens de subsistance, les services de santé primaire, l’aide à la santé et à l’éducation des femmes, et les abris pour les déplacés.
Nous suivons avec inquiétude l’évolution de la situation à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Nous exhortons tous les acteurs concernés à faire preuve de retenue pour éviter toute action qui pourrait aggraver encore les tensions. Nous comprenons que des négociations sont en cours. Toutes les questions bilatérales en suspens doivent être résolues pacifiquement, par le dialogue et des moyens diplomatiques.
Un rapport publié aujourd’hui par le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme indique que l’absence de protection des droits des migrants en Méditerranée centrale n’est pas une anomalie dramatique mais plutôt la conséquence des décisions et pratiques politiques concrètes des autorités libyennes, des États membres de l’Union européenne et d’autres acteurs qui ont tous ensemble créé un environnement où la dignité et les droits des migrants sont en danger.
Le Secrétaire général est naturellement attristé par les pertes en vies humaines et les dégâts causés par l’éruption du Nyiragongo près de Goma en RDC. Les agences de l’ONU sur le terrain parlent de 13 morts dues à l’éruption et de 5 000 personnes qui ont perdu leur habitation. Avec le reste de la communauté humanitaire sur place, les équipes de l’ONU contribuent aux efforts du Gouvernement pour assurer eau, abris, soins de santé ou encore réunification familiale.