Le Secrétaire général appelle à n'épargner aucun effort pour prévenir l'exploitation et les atteintes sexuelles et défendre les droits des victimes
On trouvera, ci-après, la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, sur la prévention de l’exploitation et des atteintes sexuelles -Placer les droits et la dignité des victimes au premier plan- aujourd’hui:
Aujourd’hui, quatre ans se sont écoulés depuis la Réunion de haut niveau sur la prévention de l’exploitation et des atteintes sexuelles, lorsque j’ai appelé les dirigeants mondiaux à se joindre aux Nations Unies pour mettre fin à ce fléau.
Les États Membres et les Nations Unies se sont engagés ensemble à renforcer l’efficacité de l’Organisation dans la prévention de l’exploitation et des atteintes sexuelles, et à placer les droits et la dignité des victimes au centre de nos efforts.
À cette fin, j’ai nommé la première Défenseuse des droits des victimes des Nations Unies qui a intégré une approche des droits des victimes à l’ensemble du système des Nations Unies. Depuis cette réunion de haut niveau, un soutien essentiel a été fourni par les membres du Cercle de dirigeants et par les États Membres qui ont signé le Pacte facultatif et/ou contribué au fonds d’affectation spéciale en faveur des victimes d’exploitation et d’atteintes sexuelles.
La nomination des premiers défenseurs sur le terrain en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, en Haïti et au Soudan du Sud a démontré qu’une personne dévouée et de confiance sur le terrain peut faire une réelle différence pour les victimes et les survivants.
Ils ont coordonné les soins médicaux d’urgence et le soutien psychosocial; obtenu un accès sécurisé à l’aide juridique pour résoudre les demandes de paternité; et organisé un soutien aux moyens de subsistance des victimes et de leurs enfants, notamment par le biais de projets financés par le fonds d’affectation spéciale. Des défenseurs sur le terrain ont été intégrés aux enquêtes internes des Nations Unies pour rassurer les victimes et les survivants.
Quatre ans plus tard, nous savons que pour faire de la tolérance zéro une réalité et éradiquer l’exploitation et les atteintes sexuelles, nous devons nous attaquer à ses causes profondes.
Nous devons également étendre le réseau de défenseurs à l’échelle du système dans nos programmes de paix, d’aide humanitaire et de développement; créer un environnement propice pour encourager les victimes à se manifester; et donner accès à un soutien et à des services de qualité.
Les États Membres doivent également respecter leurs obligations en répondant aux allégations renvoyées par les Nations Unies aux autorités nationales, en tenant les auteurs responsables de leurs actes et en résolvant les demandes de paternité.
Les progrès accomplis au cours des quatre dernières années offrent des enseignements clairs pour l’avenir. Par-dessus tout, nous devons être vigilants et n’épargner aucun effort pour prévenir l’exploitation et les atteintes sexuelles et défendre les droits et la dignité des victimes.