Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, appelé aussi « C24 », a, ce matin, fixé les lieu et dates de son prochain séminaire régional des Caraïbes, qui se déroulera du 16 au 18 mai 2017 à Saint-Vincent-et-les Grenadines.
En cours au Siège de l'ONU
Décolonisation
Élevé sous la dictature du régime de Salazar qui, en Afrique et en Asie, a mené une politique coloniale « absurde », le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres a avoué aujourd’hui que l’histoire du Comité de la décolonisation est étroitement associée « à mon combat et mes rêves de jeunesse pour la démocratie ».
Le Comité spécial de la décolonisation partage la joie du peuple portoricain après la libération du leader indépendantiste Oscar López Rivera, obtenue grâce à la lutte et la solidarité du peuple portoricain, soutenu par plusieurs personnalités dont le pape François. Après avoir purgé 35 ans d’une peine de 70 ans, Oscar López Rivera s’est vu octroyer une commutation de sa peine par le Président Barack Obama.
La déclaration suivante a été publiée aujourd’hui au nom du Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux à l’occasion du cinquante-sixième anniversaire de la Déclaration:
Le Comité spécial chargé de l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux « Comité spécial de la décolonisation » ou « Comité des Vingt-Quatre ») a réaffirmé, cet après-midi, le droit inaliénable du peuple de la Polynésie française à l’autodétermination.
À quelques jours de la fin de sa session 2016, le Comité spécial de la décolonisation a été appelé à rester vigilant et à bien faire la différence entre « décolonisation » et « réforme coloniale » en Polynésie française. Après cette mise en garde, le Comité spécial a adopté des projets de résolution sur la Nouvelle-Calédonie et la consultation populaire prévue en 2018 et sur les 12 petites îles non autonomes et leur droit d’engranger les bénéfices du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
« Toutes les situations de colonisation ne se résolvent pas par le principe d’autodétermination car, dans certains cas, ces situations sont le résultat d’un conflit de souveraineté qui doit être résolu par les parties audit conflit », a affirmé aujourd’hui Mme Susana Malcorra devant le Comité spécial de la décolonisation. Pour l’ancienne Chef de Cabinet du Secrétaire général des Nations Unies, aujourd’hui Ministre des affaires étrangères et du culte de l’Argentine, c’est bien le cas avec les Îles Falkland (Malvinas) dont son pays et le Royaume-Uni se disputent la souveraineté.
Après que l’Ulu, Chef coutumier, des Tokélaou a demandé que soit entendue la voix « distincte » de son peuple sur le changement climatique, le Comité spécial de la décolonisation a adopté sans vote sa résolution annuelle sur le territoire, invitant les États Membres ainsi que les organismes internationaux et régionaux à contribuer au Fonds international d’affectation spéciale pour les Tokélaou afin d’aider ses 1 400 habitants à surmonter les difficultés que leur posent la petite taille de leur territoire, son isolement et le manque de ressources.
Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a adopté aujourd’hui, sans vote, sa résolution annuelle par laquelle il réaffirme le droit inaliénable du peuple portoricain à l’autodétermination et à l’indépendance. Porto Rico, État libre associé aux États-Unis, a été qualifié de « territoire colonial » par plusieurs pétitionnaires et sa Constitution de 1952 de « farce ».
Le Comité spécial de la décolonisation a poursuivi ce matin l’examen de la question du Sahara occidental en entendant le représentant du Front Polisario, qui a accusé la « Puissance occupante » d’avoir « choisi l’option de la confrontation avec la communauté internationale, de mettre fin au processus de paix et de pousser la région dans la direction du pire scénario ».