On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, M. Gerard van Bohemen (Nouvelle-Zélande):
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité
Le 29 juillet 2015, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2140 (2014) a adopté des Directives révisées relatives à la conduite de ses travaux, qui tiennent compte de la résolution 2216 (2015) du Conseil de sécurité.
Presqu’un an après la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement (PEID), qui s’était tenue à Samoa en septembre 2014, le Conseil de sécurité a abordé aujourd’hui les défis auxquels sont confrontés ces pays sous l’angle de la menace posée à la paix et la sécurité internationales. Sous la présidence du Ministre des affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, les chefs d’État et de gouvernement de plusieurs petits États insulaires se sont succédé à la table du Conseil pour alerter la communauté internationale sur la nécessité pressante d’une réponse collective à leurs problèmes.
Le Conseil de sécurité a, cet après-midi, en raison du droit de veto exercé par un de ses membres permanents, la Fédération de Russie, rejeté un projet de résolution visant à créer un tribunal international pour juger les responsables de la destruction du vol MH17 de la compagnie Malaysia Airlines, abattu en juillet 2014, dans l’est de l’Ukraine.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a exhorté, ce matin, les membres du Conseil de sécurité à appuyer la proposition de son Envoyé spécial pour la Syrie, qui vise à lancer un processus politique permettant aux Syriens de négocier un accord cadre sur les aspects de la mise en œuvre du Communiqué de Genève. Si le Conseil ne soutient pas cette proposition, le monde attendra de lui qu’il trouve une autre solution viable, a-t-il prévenu, en dénonçant une situation qui constitue un « symbole honteux des divisions et de l’échec de la communauté internationale ».
Le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité, ce matin, la résolution 2234 (2015) par laquelle il se félicite de la reprise des négociations conduites par les dirigeants chypriotes grecs et chypriotes turcs, ainsi que les progrès enregistrés à ce jour et des efforts que ne cessent de déployer ces derniers et leurs équipes de négociateurs en vue de parvenir à un règlement global et durable. Les membres du Conseil engagent les parties à saisir avec détermination l’occasion qui s’offre actuellement à elles pour obtenir un tel règlement.
Le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de proroger le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) jusqu’au 31 juillet 2016, en confiant à cette Mission ainsi qu’au Représentant spécial du Secrétaire général les mêmes mandats que ceux prévus dans sa résolution 2169 (2014).
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Stephen O’Brien, a prévenu les membres du Conseil de sécurité, cet après-midi, que la menace de catastrophe humanitaire était désormais bien réelle au Yémen. Si la pause humanitaire tient, un plan opérationnel d’aide humanitaire est prêt à être exécuté, a-t-il dit, avant d’annoncer qu’il se rendrait au Yémen dans les semaines à venir pour évaluer sur place les besoins et les obstacles en présence. Le représentant du Yémen est également intervenu pour demander aux membres du Conseil de sécurité de redoubler d’efforts en vue de rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national.
Le nouveau Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Stephen O’Brien, a alerté les membres du Conseil de sécurité, ce matin, sur l’aggravation de la crise humanitaire en République arabe syrienne où 12,2 millions de Syriens attendent désespérément l’aide humanitaire. Il a rappelé que le conflit a déjà coûté la vie à 220 000 personnes. Le Secrétaire général adjoint, qui se rendra à Damas le mois prochain, a exprimé son indignation devant cette situation qui pèse lourdement sur la « conscience humanitaire du monde ».
Le Conseil de sécurité a demandé, aujourd’hui, à la communauté internationale et aux donateurs de financer la Force spéciale mixte multinationale pour la sécurité afin de renforcer la coopération militaire régionale et de lutter plus efficacement contre la menace que représente le groupe terroriste Boko Haram pour la région du bassin du lac Tchad et pour la paix et la sécurité internationales.