À la demande de la France, qui préside ce mois-ci ses travaux, le Conseil de sécurité s’est réuni ce matin pour examiner les incidents meurtriers survenus il y a trois jours entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les plus violents depuis la signature, le 9 novembre 2020, d’un accord de cessez-le-feu sur le Haut-Karabakh, territoire revendiqué par les deux pays.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité
Entendue ce matin par le Conseil de sécurité, l’Envoyée spéciale adjointe pour la Syrie a confirmé que le processus politique reste au point mort, la Commission constitutionnelle syrienne n’ayant pas repris ses travaux depuis mai dernier. Mme Najat Rochdi a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu national pour créer un environnement propice à des négociations constructives entre le Gouvernement syrien et l’opposition, en se disant convaincue qu’un « terrain d’entente » reste possible pour « sauver le pays ». Un vœu partagé par la plupart des membres du Conseil, tandis que la République arabe syrienne, appuyée par la Russie, la Chine, l’Inde et l’Iran, dénonçait des violations de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
Le 14 septembre 2022, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1718 (2006) a adopté les modifications indiquées par des mots barrés et/ou soulignés dans les entrées ci-après de sa liste de personnes et d’entités visées par des sanctions.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan a exhorté, ce matin, devant le Conseil de sécurité, les parties soudanaises à parvenir à une solution politique pour rétablir un gouvernement civil crédible, alertant que plus la paralysie politique s’éternisera, plus il deviendra difficile de revenir à la transition que la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS) a pour mandat d’aider.
Dans une très brève intervention, ce matin, devant le Conseil de sécurité, le Président du Comité créé en application de la résolution 1591 (2005) concernant le Soudan, M. Harold Adlai Agyeman, a déclaré que les sanctions contre le Soudan ne visent pas à « punir » le pays mais à promouvoir la stabilité au Darfour et à favoriser l’application de l’Accord de paix de Djouba.
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, M. Nicolas de Rivière (France):
Réuni pour la troisième fois en trois jours pour se pencher sur la situation en Ukraine, cette fois à la demande de la Fédération de Russie, le Conseil de sécurité a entendu, cet après-midi, la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement appeler à davantage de transparence en matière de transferts d’armes dans les régions touchées par le conflit et mettre en garde contre de possibles détournements au profit d’éléments non étatiques. Si les pays fournisseurs d’armes à l’Ukraine, États-Unis en tête, ont mis en avant leur volonté d’aider ce pays souverain à résister à l’agression non justifiée de son voisin, la délégation russe a dénoncé une « guerre par procuration » à son encontre, assurant toutefois que cet afflux d’armes ne pourra pas changer le « rapport de force ».
Comme le Représentant spécial du Secrétaire général, les États Membres du Conseil de sécurité ont salué aujourd’hui les progrès politiques réalisés en Somalie, pressant le nouveau Gouvernement de tirer avantage de cette dynamique pour promouvoir la stabilité politique et accélérer les réformes, cinq mois après le début du mandat de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS). Le Gouvernement fédéral de la Somalie a notamment été encouragé à poursuivre le dialogue avec les États fédérés. Toutefois, « la famine est aux portes de la Somalie », se sont inquiétées les délégations.
Faute de pouvoir mettre un terme à la « guerre insensée » en Ukraine, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix a exhorté, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, la communauté internationale à continuer d’enregistrer les « conséquences horribles » de l’invasion russe aussi fidèlement que possible afin de s’assurer que les crimes commis ne resteront pas impunis.
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix a sollicité, aujourd’hui devant le Conseil de sécurité, l’appui renforcé des États Membres pour consolider les progrès accomplis dans le domaine du maintien de la paix. Il a appelé notamment à combler les lacunes capacitaires des missions et à améliorer la sécurité des Casques bleus. Si les délégations ont entendu l’appel de M. Jean-Pierre Lacroix, certaines d’entre elles, à l’instar de l’Inde ou encore de la Fédération de Russie, n’ont pas ménagé leurs critiques.