Le Conseil de sécurité s’est réuni cet après-midi à la demande de l’Algérie, soutenue par la Slovénie, pour discuter des hostilités en cours dans la bande de Gaza, et en particulier de frappes israéliennes en date du 10 août contre une école où se trouvaient des personnes déplacées. Des frappes qualifiées de « dévastatrices » par la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo. Il ne s’agit pas d’un incident isolé, mais de la vingt et unième frappe israélienne contre une école servant d’abri depuis le 4 juillet dernier, s’est alarmée de son côté la Directrice du financement et des partenariats au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Mme Lisa Doughten.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité
On trouvera, ci-après, le discours du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, prononcé lors de la réunion du Conseil de sécurité sur le thème « Remédier à l’injustice historique et renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité », aujourd’hui:
Cet après-midi, le Conseil de sécurité a prolongé jusqu’au 15 août 2024, les autorisations données à l’Union africaine pour maintenir sa Mission de transition en Somalie (ATMIS), avec un maximum de 12 626 membres du personnel en tenue, dont 1 040 policiers.
Le Secrétaire général a exhorté, aujourd’hui, à ce que « la voix de l’Afrique, les idées de l’Afrique et la participation de l’Afrique » soient pleinement prises en compte dans les délibérations et les travaux du Conseil, déplorant une « omission flagrante ».
La situation en Afrique de l’Ouest et au Sahel, où opèrent Daech et d’autres groupes terroristes, reste difficile et complexe, en raison de leur expansion et de leur capacité de nuisance, a déclaré, ce matin au Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint chargé du Bureau de lutte contre le terrorisme (BLT), venu présenter le dix-neuvième rapport du Secrétaire général sur la menace représentée par Daech et sur les efforts déployés par l’ONU pour aider les États Membres à y faire face.
Plusieurs intervenants, dont la Directrice exécutive d’ONU-Femmes, ont fait part, ce matin devant le Conseil de sécurité, de leur inquiétude quant aux conséquences négatives du retrait de missions de l’ONU pour l’égalité de genre et la protection des droits des femmes.
Une « catastrophe absolue »: c’est en ces termes que la Directrice des opérations et de la communication du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a présenté, ce matin, la crise humanitaire au Soudan.
Cet après-midi, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité de ses 15 membres une résolution (S/RES/2746 (2024)), présentée par la France et la Sierra Leone, autorisant la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à soutenir la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe dans ce pays (SAMIRDC), laquelle opère dans l’est de la RDC depuis décembre 2023.
Le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Karim Khan, a assuré, ce matin, devant le Conseil de sécurité, que les Forces armées soudanaises et les Forces d’appui rapide, ainsi que les acteurs qui les soutiennent et leur donnent des ordres, seront tenus responsables des atrocités actuellement commises au Darfour, dans l’ouest du Soudan. « Le compte à rebours est enclenché », a-t-il affirmé. Si nombre de délégations ont soutenu l’action de M. Khan, d’autres se sont montrées bien plus critiques.
La prévention des conflits, le rôle des femmes dans le retrait des Missions de l’ONU et la correction de l’injustice historique faite à l’Afrique quant à sa représentation au sein Conseil de sécurité seront les principales thématiques de la présidence de la Sierra Leone du Conseil pour le mois d’août, a annoncé cet après-midi, lors d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU, le représentant de ce pays, M. Michael Imran Kanu.