Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 3 octobre 2023
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Soudan du Sud - Soudan
Cet après-midi, à l’issue du point de presse, Mary-Ellen McGroarty, la Directrice nationale du Programme alimentaire mondial (PAM) au Soudan du Sud, donnera une conférence de presse en visioconférence depuis Djouba sur la crise alimentaire qui se profile à la frontière avec le Soudan. Des familles continuent de traverser chaque jour la frontière vers le Soudan du Sud en raison des combats dans le pays voisin.
Conférences de presse
Mme Reem Alsalem, la Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes et les filles, ses causes et ses conséquences, donnera une conférence de presse à 13 h 30. Elle est à New York pour s’exprimer devant la Troisième Commission.
Arménie
En Arménie, l’équipe de pays des Nations Unies renforce son soutien à la réponse gouvernementale pour faire face à l’afflux de réfugiés. Plus de 100 000 personnes sont désormais entrées dans le pays, selon les informations reçues du Gouvernement.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a commencé à rénover des espaces destinés aux personnes âgées. De son côté, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) expédie également des médicaments contre les maladies non transmissibles, couvrant trois mois de traitement pour un maximum de 50 000 personnes.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) fournit une assistance technique aux autorités pour l’enregistrement des réfugiés, distribue des articles de première nécessité et effectue également un suivi de la protection dans les centres d’enregistrement administrés par le Gouvernement. L’équipe des Nations Unies se concentre également sur le soutien psychosocial indispensable aux réfugiés, notamment avec le PNUD et l’OMS.
La Coordonnatrice résidente par intérim, Mme Natia Natsvlishvili, a souligné que derrière chaque numéro se cache un enfant, une femme, un homme, une personne âgée, une famille qui a tout laissé derrière elle et qui a un besoin urgent de soutien. Elle a réitéré la détermination de l’équipe des Nations Unies à fournir une assistance.
République démocratique du Congo (RDC)
En République démocratique du Congo (RDC), les Casques bleus de l’ONU ont lancé une opération conjointe avec les forces armées congolaises contre le groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (CODECO).
Cette opération se déroule dans le territoire de Djugu –dans la province de l’Ituri–, et fait suite aux récentes attaques contre des civils et à la présence d’éléments de la CODECO dans la zone, notamment à proximité du camp de personnes déplacées de Lala, situé à environ 9 kilomètres au sud-est de Djugu.
Par conséquent, des soldats de la paix ont été déployés. Ils ont tiré des coups de semonce en voyant des membres de la CODECO s’approcher du site, les forçant à battre en retraite. Les Casques bleus continuent de patrouiller dans la zone pour protéger les civils et dissuader les groupes armés, notamment en protégeant physiquement plus de 100 000 hommes, femmes et enfants déplacés à partir de quatre bases temporaires situées dans le territoire de Djugu.
Syrie
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que le premier appareil de radiothérapie pour traiter le cancer a été acheminé dans le nord-ouest de la Syrie ce week-end, dans le cadre des efforts de l’ONU et de ses partenaires, avec le soutien du Gouvernement de la Türkiye.
Il s’agit d’une étape cruciale, dans la mesure où les séances de radiothérapie n’étaient pas disponibles dans les centres de soins de santé locaux. Les patients syriens atteints d’un cancer dépendent des transferts transfrontaliers vers la Türkiye, et même cette option a été temporairement interrompue en début d’année à cause des tremblements de terre.
L’appareil, qui peut permettre de mener à bien une quarantaine de séances de radiothérapie par jour, se trouve désormais dans le plus grand hôpital d’Afrin.
L’hôpital procède à des ajustements pour répondre aux normes opérationnelles et aux exigences sécuritaires d’un centre de radiothérapie. Une fois prêt, il devrait pouvoir répondre aux besoins d’un tiers des patients atteints de cancer dans le nord-ouest de la Syrie.
Les autorités sanitaires turques apporteront leur soutien pendant un an en envoyant des techniciens et des oncologues qui utiliseront cet appareil sur place et formeront des professionnels de santé syriens.
L’ONU a besoin de davantage de soutien pour élargir l’accès aux services locaux de traitement du cancer, y compris dans la province d’Edleb.
Haïti
Le Secrétaire général s’est félicité de l’adoption hier au Conseil de sécurité de la résolution qui approuve le déploiement d’une force multinationale de soutien à la sécurité ne relevant pas des Nations Unies.
Dans une déclaration rendue publique après le vote, la Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, Mme Maria Isabel Salvador, affirme qu’il s’agit d’une étape positive et décisive pour apporter la paix et la stabilité en Haïti.
Cette décision, a-t-elle ajouté, fait suite à une demande du Gouvernement haïtien –à laquelle le Secrétaire général a fait écho–, selon lequel le pays ne sortirait pas de la crise sécuritaire actuelle sans un soutien international vigoureux à la Police nationale d’Haïti.
La résolution d’hier ne concernait pas l’approbation d’une mission onusienne, mais le BINUH soutiendra pleinement la Mission multinationale d’appui à la sécurité, dans le respect des limites de son mandat, de la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme et des décisions de l’État haïtien.
En attendant ce déploiement, l’ONU continuera à coopérer étroitement avec les autorités haïtiennes, notamment pour soutenir la police, le système pénitentiaire et judiciaire, ainsi que le processus électoral.