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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 février 2023

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Conférence de presse

M. Adam Abdelmoula, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire en Somalie, a donné une conférence de presse virtuelle sur le lancement du Plan de réponse humanitaire pour 2023. 

Türkiye/Syrie

Les partenaires humanitaires indiquent que l’ONU contribue au déploiement des équipes de secours et des opérations humanitaires.  Plus de 40 équipes de recherche et de secours de la Türkiye et d’autres pays sont déployées.  La majorité d’entre elles coordonnent leurs efforts avec l’Agence turque de gestion des catastrophes et l’équipe d’évaluation des catastrophes et de coordination des Nations Unies dont 45 membres sont positionnés dans les centres des régions affectées de Gaziantep, Hatay, Adimayan et de Kahramanmaras. 

Une autre équipe d’évaluation des catastrophes et de coordination est en route vers la Syrie. 

Justement dans le nord-ouest de la Syrie, les équipes de secours communautaires participent activement à la recherche des personnes piégées sous les débris des habitations effondrées.  Le manque d’appareils lourds pour retirer les gravats et les mauvaises conditions météo compliquent ces efforts.  Dans d’autres parties de la Syrie, les agents humanitaires parlent d’un besoin urgent d’aide, de logistique, d’équipes de secours compétentes et d’abris temporaires. 

Les agences de l’ONU sur place ont confirmé que le poste frontière de Bab el-Haoua est ouvert. 

Aujourd’hui, quelque 90% des 4,6 millions de personnes qui vivent dans le nord-ouest de la Syrie dépendent de l’aide humanitaire pour leurs besoins les plus élémentaires.  L’opération transfrontalière de l’ONU, autorisée par le Conseil de sécurité, leur sert de bouée de sauvetage.  L’année dernière, des camions chargés d’aide sont partis de la Türkiye vers le nord-ouest de la Syrie pour aider une moyenne de 2,6 millions de Syriens par mois. 

Plus tôt dans la journée, le Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire par intérim en Syrie, M. El-Mostafa Benlamlih, et le Coordonnateur régional pour la crise en Syrie, M. Muhannad Hadi, ont fait une conférence de presse ici à New York et confirmé l’engagement des Nations Unies à aider le peuple syrien après ce tremblement de terre dévastateur. 

Les responsables soulignent que la réponse se concentre sur les besoins les plus immédiats, dont la nourriture, les abris et les non-vivres.  Il faut toutefois beaucoup plus pour ne laisser personne sur le côté.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé ses efforts de secours en Türkiye et en Syrie pour aider les familles les plus vulnérables affectées par ce tremblement de terre dévastateur.  Le PAM demande une somme de 46 millions pour répondre aux besoins humanitaires immédiats de 500 000 personnes affectées en Türkiye et en Syrie pendant trois à quatre mois. 

Iran

En Iran, l’équipe de pays des Nations Unies a répondu rapidement à la demande des autorités nationales, s’agissant des efforts de secours et d’aide humanitaire à Khoy, après le tremblement de terre du 28 janvier dernier. 

L’équipe des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Stefan Priesner, a monté une mission d’évaluation conjointe dans les zones voisines de l’épicentre dans la province orientale de l’Azerbaïdjan en Iran, le 6 février dernier. 

En contribuant au redressement des communautés, l’ONU compte se concentrer sur les groupes les plus vulnérables, dont les personnes âgées, les adolescentes et les enfants handicapés.  Un fonds des Nations Unies à impact unique a été lancé pour canaliser l’aide internationale vers les besoins prioritaires des populations en Iran. 

Ukraine

Le personnel de l’ONU sur place indique que l’hôpital de Vovchansk, qui est à moins de 10 kilomètres de la frontière russe dans la région orientale de Kharkiv, a été endommagé par des bombardements effectués pendant deux jours de suite, les 6 et 7 février.  La première attaque a causé un grave incendie, détruisant le toit et conduisant à l’évacuation des patients, selon les agents humanitaires. 

Ces deux dernières semaines, des dizaines d’établissements de santé auraient été endommagés par les hostilités.  Au moins cinq attaques contre des hôpitaux ont été signalées par les autorités locales dans la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes de la région de Donetsk, dans l’est.  De l’autre côté de la ligne de front, les fenêtres de quatre établissements de santé ont éclaté, selon les autorités russes installées. 

Le mois dernier, aux moins deux établissements de santé ont été endommagés à Kherson, dont une maternité.  En 2022, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a vérifié plus de 760 attaques contre des établissements de santé en Ukraine, représentant près des deux tiers des attaques de ce type dans le monde. 

Sur le front humanitaire, un convoi interinstitutions mené par la Coordonnatrice résidente, Mme Denise Brown, a acheminé aujourd’hui de l’aide à Kherson, qui subit toujours des bombardements.  L’on estime que quelque 65 000 personnes sont dans la ville, en proie à l’interruption fréquente des services de base, dont l’électricité, le chauffage et l’eau, et ce, en plein milieu de l’hiver. 

Les produits transportés aujourd’hui par le convoi venaient de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNCEF) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).  Le convoi était chargé de kits de traumatologie et de secours, de matériel pour les abris, de matelas, de couvertures, de vêtements d’hiver, d’appareils de chauffage, de lampes solaires, de produits d’hygiène et autres produits ménagers. 

Ce matin, le Conseil de sécurité a tenu une réunion sur l’Ukraine avec la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu.  (Voir communiqué de presse CS/15196)

Libye

La Commission militaire conjointe 5+5 et les comités de liaison de la Libye, du Soudan et du Niger ont élaboré et approuvé la mise en place d’un mécanisme intégré de coordination conjointe et d’échange de données pour faciliter le retrait complet des mercenaires et des combattants étrangers de Libye. 

Cette décision a été annoncée aujourd’hui à l’issue d’une réunion de deux jours au Caire, présidée par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, M. Abdoulaye Bathily. 

Dans ses remarques finales, M. Bathily a déclaré que cette décision constitue un pas important vers l’instauration d’une stabilité et d’une paix durables en Libye, dans les pays voisins et dans la région en général.  Ce progrès est également une étape importante vers la création d’un climat favorable au processus politique, y compris l’organisation d’élections en 2023. 

République démocratique du Congo (RDC)

En République démocratique du Congo (RDC), un convoi de l’ONU circulait dans le Nord-Kivu, le long de l’axe Kiwanja-Munigi, lorsqu’il a été bloqué par des manifestants qui ont attaqué les Casques bleus à l’aide de projectiles, pillé du matériel et brûlé les véhicules.

Les forces de défense nationale et de police sont intervenues pour disperser les manifestants.  La Mission des Nations Unies a déployé une force d’intervention rapide, qui a également été prise pour cible par des assaillants à son arrivée sur les lieux. 

Trois civils auraient été tués au cours de ces violences.  Trente-deux Casques bleus, ainsi que six chauffeurs de camions, ont été blessés, avant de recevoir des soins à l’hôpital de la MONUSCO à Goma. 

La Mission a renforcé la sécurité dans toutes les bases de l’est du pays, seuls les mouvements essentiels étant autorisés à Goma, car le niveau de menace contre le personnel de l’ONU a augmenté.  La Mission continue de s’engager avec les autorités nationales et provinciales ainsi qu’avec les leaders communautaires pour désamorcer les tensions. 

La Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef de la MONUSCO, Mme Bintou Keita, a condamné la violence.  Une enquête conjointe avec les autorités congolaises est en cours pour déterminer les circonstances de l’attaque. 

Éthiopie

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, a conclu un déplacement de trois jours en Éthiopie.  Il a réaffirmé son engagement à soutenir la réponse humanitaire pour les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays en Éthiopie et à œuvrer à la mise en place de solutions à long terme, notamment pour les personnes déplacées par la sécheresse et l’impact des changements climatiques. 

M. Grandi a déclaré, bien que les dernières années aient été incroyablement difficiles pour beaucoup de personnes touchées par le conflit, avoir été très encouragé par les progrès réalisés vers la paix dans le nord de l’Éthiopie et par les efforts déployés pour acheminer davantage d’aide aux personnes ayant tout perdu.

Depuis l’accord de paix conclu en novembre dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et d’autres partenaires ont pu intensifier la livraison de l’aide indispensable, notamment des médicaments, des matériaux pour abris, des vêtements, des articles ménagers et des couvertures.  M. Grandi a noté que les progrès sont visibles sur le terrain, que les gens reçoivent maintenant de l’aide et que certains ont commencé à rentrer chez eux.  Mais il a ajouté qu’il restait encore beaucoup à faire pour soutenir les efforts de reconstruction et de redressement dans les régions d’Afar, d’Amhara et de Tigré. 

Éducation

Selon un nouveau rapport lancé aujourd’hui par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM), une école sur trois dans le monde n’a toujours pas accès à l’eau potable et aux installations sanitaires de base.  Cela signifie que, selon les estimations, 584 millions d’enfants ont un accès limité ou inexistant aux services de base d’eau potable à l’école, deux sur cinq vivant en Afrique subsaharienne.  Et si presque tous les pays du monde fournissent des repas scolaires, on estime que 73 millions d’enfants parmi les plus vulnérables n’en bénéficient toujours pas sur le terrain. 

Le rapport révèle que la fourniture de services de santé et de nutrition à l’école encourage les enfants à s’y rendre et à y rester.  À eux seuls, les repas scolaires augmentent les taux d’inscription et de fréquentation de 9% et 8%, respectivement. 

Tableau d’honneur

L’Autriche, l’Estonie, le Gabon, l’Irlande et la Lituanie se sont acquittés de leur quote-part au budget ordinaire de l’Organisation dans leur intégralité, portant à 35 le nombre d’États Membres à l’avoir fait.

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