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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 novembre 2022

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par Mme Stéphanie Tremblay, Porte-parole auxiliaire de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général 

Ce matin, à Charm el-Cheikh, en Égypte, le Secrétaire général a prononcé un discours à la cérémonie d’ouverture de la vingt-septième Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27). 

M. António Guterres a prévenu que les crises urgentes actuelles ne sauraient servir d’excuse pour revenir sur les engagements climatiques ou les « écoblanchir ».  Il est inacceptable, scandaleux et autodestructeur de mettre ces changements climatiques au second plan, a-t-il dit, ajoutant que nous sommes sur l’autoroute de l’enfer climatique, le pied pressé sur l’accélérateur. 

Le Secrétaire général a prévenu que nous nous approchons dangereusement du point de non-retour et que pour éviter ce destin catastrophique, tous les pays du G20 doivent accélérer leur transition, au cours de cette décennie. 

Il a aussi appelé à un pacte sur la solidarité climatique entre les pays développés et les économies émergentes.

Un pacte, a-t-il précisé, en vertu duquel, tous les pays feraient l’effort supplémentaire de réduire les émissions, au cours de cette décennie, conformément à l’objectif du 1,5 degré Celsius, et par lequel les pays les plus riches offriraient une assistance technique et financière pour aider les économies émergentes à accélérer leur propre transition vers les énergies renouvelables. 

C’est un pacte de solidarité climatique ou un pacte de suicide collectif, a ajouté le Secrétaire général. 

Le Secrétaire général a aussi dit que les pertes et dommages ne peuvent être mis sous le tapis.  C’est un impératif moral.  Il est temps que les nations s’unissent.  Sans solidarité, sans approche englobant toute la société, sans coopération internationale, nous perdrons la bataille de notre vie. 

Le Secrétaire général a aussi participé au lancement du Plan d’action sur les systèmes d’alerte précoce. 

Plus tôt dans la journée, il a donné une conférence de presse aux côtés de M. Shehbaz Sharif, Premier Ministre du Pakistan, et a répété que ce pays mérite un appui massif directement de la communauté internationale et que ses pertes et dommages doivent être considérés comme une réalité reconnue par des mécanismes financiers. 

Demain, le Secrétaire général participera à la manifestation sur l’accélération de l’adaptation en Afrique ainsi qu’au lancement du rapport du Groupe d'experts de haut niveau sur les engagements des entités non étatiques en faveur du zéro émission nette.  Il compte s’entretenir avec plusieurs groupes et dirigeants en marge de la COP27. 

Soudan du Sud – Secrétaire général adjoint 

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, voyage avec M. Courtney Rattray, Chef de cabinet du Secrétaire général.  Les deux hommes ont commencé leur visite au Soudan du Sud par une réunion avec les chefs des missions de maintien de la paix de l’ONU, le personnel humanitaire et la communauté diplomatique. 

À son arrivée à Djouba, M. Lacroix a dit avoir vu des étapes positives dans le processus de paix mais a ajouté qu’il faut d’autres progrès pour une pleine mise en œuvre de l’accord signé par les parties au conflit en 2018 afin d’ouvrir la voie à la stabilité et au développement.  À cet égard,  M. Lacroix a souligné l’appui important de la mission de maintien de la paix à l’organisation d’élections crédibles, justes et libres, à la fin de la période prorogée de transition.  Il a aussi souligné la nécessité d’un financement international continu de l’action humanitaire, compte tenu de l’aggravation de la faim et de la malnutrition dans les régions affectées par les inondations, la sécheresse et le conflit. 

Le tout dernier rapport sur le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire montre que deux tiers de la population, soit plus de 7,7 millions de personnes, n’auront pas assez à manger pendant la saison sèche. 

La délégation de New York a aussi prévu des entretiens avec les leaders politiques, des groupes de femmes et des déplacés pendant leur visite de quatre jours. 

République démocratique du Congo (RDC) 

La mission des Nations Unies (MONUSCO) dit avoir évacué par hélicoptère 150 personnes de sa base de Kiwanja, dans le Nord-Kivu, à Goma, toujours au Nord-Kivu.  Il s’agit de civils, de membres des autorités provinciales et de représentants de la société civile qui se sentent menacés par les hostilités impliquant le groupe armé M23. 

Dans la province de l’Ituri, la mission a dispensé une formation médicale et donné des médicaments à l’hôpital de Bunia pour les déplacés et les victimes de la violence armée. 

La mission continue aussi son travail d’appui aux efforts nationaux de paix dans tout l’est de la RDC.  Dans la province de l’Ituri, elle a formé les journalistes de trois stations de radio à la manière de lutter contre la désinformation et la mésinformation et a travaillé avec la police au contrôle des foules. 

Mali 

La mission des Nations Unies (MINUSMA) a indiqué que pendant le week-end, deux de ses véhicules blindés qui faisaient partie d’un convoi de sa force, ont heurté, dans des incidents différents, deux engins explosifs improvisés dans la région de Douentza, sur la route nationale 16 de la commune de Dangol Boré. 

Malheureusement, six Casques ont été blessés et évacués à Sévaré, où ils reçoivent des soins. 

Le reste du convoi est arrivé à Mopti hier soir, sans incident. 

Dans un tweet, ce week-end, le Chef de la MINUSMA, M. El-Ghassim Wane, note que ces incidents illustrent la menace toujours présente des engins explosifs improvisés qui ne fera fléchir en rien la détermination de la mission à continuer de protéger la population. 

Afghanistan/Climat 

L’équipe de pays des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Ramiz Alakbarov, a appelé à une action collective urgente pour stopper l’impact dévastateur des changements climatiques dans le pays. 

Il a prévenu que l’Afghanistan est l’un des pays les moins préparés aux chocs climatiques et le sixième au monde le plus affecté par les menaces liées au climat.  Il a appelé toutes les parties afghanes à trouver un terrain d’entente pour s’attaquer à la question.  Il a aussi réclamé l’appui de la communauté internationale au moment où les Afghans n’ont plus le temps d’attendre. 

Par le biais de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’ONU appuie les approches communautaires de la gestion des terres et des forêts et promeut la conservation de la biodiversité et l’atténuation des changements climatiques. 

Pour sa part, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué aux ménages vulnérables de l’argent liquide et des bons pour nourriture.  Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) travaille aussi pour aider le pays à faire face à la menace climatique.

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