Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 juin 2021
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Président de l’Assemblée générale
M. Abdulla Shahid, des Maldives, a été élu, aujourd’hui, Président de la soixante-seizième session de l’Assemblée générale.
Dans ses remarques, le Secrétaire général a félicité M. Shahid et a déclaré qu’il se réjouissait de travailler avec le nouveau Président de l’Assemblée générale.
Le Secrétaire général a ajouté qu’en tant qu’organe le plus représentatif de l’ONU, l’Assemblée générale est le fondement de tout notre travail aux Nations Unies et est essentielle à notre efficacité en tant qu’Organisation.
En 2021, le monde a plus que jamais besoin de cette efficacité, a-t-il déclaré, ajoutant que la soixante-seizième session de l’Assemblée générale sera aux prises avec l’impact de la pandémie sur les trois piliers du travail de l’ONU: la paix et la sécurité, le développement et, bien sûr, les droits humains.
Le Secrétaire général a conclu en indiquant que l’expérience de M. Shahid, notamment ses fonctions actuelles de Ministre des affaires étrangères, lui ont permis d’avoir une connaissance approfondie de l’importance du multilatéralisme. (Voir communiqué de presse AG/12332)
Syrie
L’ONU demeure très préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire pour 13,4 millions de personnes dans le besoin en Syrie.
Certains des Syriens les plus vulnérables se trouvent dans le nord-ouest du pays, où 3,4 millions de personnes sont maintenant dans le besoin. Selon l’ONU, plus de 90% de ces personnes sont dans un besoin extrême ou catastrophique, notamment les 2,7 millions d’hommes, de femmes et d’enfants déplacés. La plupart des déplacés vivent dans plus de 1 000 camps et établissements de fortune à la frontière syro-turque.
Le seul accès qu’a l’ONU à ces millions de personnes se fait par l’opération transfrontalière autorisée par le Conseil de sécurité. Le point de passage de Bab el-Haoua est le dernier point d’entrée dont dispose l’ONU pour assurer l’acheminement de l’aide vers le nord-ouest de la Syrie.
L’aide envoyée par l’équipe de l’ONU depuis la Turquie au nord-ouest de la Syrie atteint 2,4 millions de Syriens chaque mois, avec environ 1 000 camions d’aide qui traversent la frontière chaque mois. Au total, 979 camions ont effectué la traversé au courant du seul mois de mai.
Bab el-Haoua est la dernière bouée de sauvetage empêchant une catastrophe humanitaire pour des millions de personnes en Syrie. Malgré les efforts continus pour faire passer un petit nombre de camions en traversant les lignes de front depuis Damas, il n’y a pas d’alternative à la livraison d’une aide à cette échelle et de cette envergure.
C’est pourquoi le Secrétaire général a déclaré qu’une réponse transfrontalière à grande échelle pendant 12 mois supplémentaires reste essentielle pour sauver des vies.
Burkina Faso/Déclaration
Dans une déclaration publiée ce week-end, le Secrétaire général s’est déclaré indigné par le meurtre, en début de journée, de plus d’une centaine de civils, dont sept enfants, lors d’une attaque perpétrée par des assaillants non identifiés contre un village de la Province de Yagha, dans la région du Sahel du Burkina Faso. Il condamne fermement cette attaque odieuse et souligne l’urgente nécessité pour la communauté internationale de redoubler son soutien aux États Membres dans la lutte contre l’extrémisme violent et son coût humain inacceptable.
Le Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), M. Mahamat Saleh Annadif, a également condamné cette attaque et a appelé le Gouvernement à faire tout son possible pour arrêter et traduire en justice les auteurs de ce crime.
M. Annadif a réaffirmé l’appui de l’ONU envers le Gouvernement et le peuple du Burkina Faso dans leur efforts pour combattre le terrorisme et consolider la paix et le développement.
Burkina Faso/Humanitaire
Suite à l’attaque qui a frappé le Burkina Faso, les autorités sanitaires régionales se sont empressées de soigner les blessés. Les partenaires disposant de capacités médicales et opérant dans la région mobilisent également leur soutien.
Au moins 3 300 personnes –dont la plupart étaient des femmes et des enfants– ont été déplacées de la zone où l’attaque a eu lieu et ont fui vers d’autres communautés. D’autres se réfugient à Dori, la capitale régionale.
Aujourd’hui à Dori, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a convoqué une réunion d’urgence sur la réponse humanitaire.
Le Burkina Faso connaît l’une des crises de déplacement qui augmente le plus rapidement au monde, forçant plus d’un million de personnes à fuir leur foyer. Le Plan de réponse humanitaire 2021 pour le Burkina Faso, qui cherche à lever 608 millions de dollars et cible 2,9 millions de personnes, n’est actuellement financé qu’à 16%.
L’OCHA organise ce vendredi 11 juin un exposé à l’intention des États Membres sur la situation humanitaire au Sahel. L’exposé sera animé par le Sous-Secrétaire général aux affaires humanitaires et Coordonnateur adjoint des secours d’urgence, M. Ramesh Rajasingham.
Conseil de sécurité
Le Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC), M. François Louncény Fall, est intervenu ce matin devant le Conseil de sécurité. Il a indiqué que la situation actuelle au Tchad met en exergue les défis auxquels la sous-région est confrontée pour répondre aux conséquences des changements inattendus au sein du Gouvernement. Il a réitéré que la priorité pour l’ONU sera de soutenir les efforts de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour accompagner la transition au Tchad.
Le BRENUAC, a déclaré M. Fall, mobilisera le système de l’ONU et travaillera avec les partenaires concernés pour appuyer un dialogue inclusif visant à assurer une transition rapide vers un régime démocratique et constitutionnel dans le pays. Mais il a également averti que les dynamiques sécuritaires dans les pays frontaliers du Tchad pourraient affecter négativement sa dynamique interne. Nous et la communauté internationale, a-t-il dit, devons continuer à intervenir auprès de ces pays voisins, en étroite consultation avec les autorités nationales.
Sri Lanka
Selon les agences humanitaires, les dernières informations provenant du Sri Lanka indiquent que plus de 271 000 personnes ont été touchées et plus de 26 000 déplacées suite aux crues soudaines et aux glissements de terrain dans le sud-ouest du pays.
Bien qu’aucune demande officielle d’aide internationale n’ait été faite, le Programme alimentaire mondial (PAM) au Sri Lanka a fourni des équipements de protection individuelle et des équipements de sécurité sanitaire aux premiers intervenants nationaux.
Les répercussions de la mousson du sud-ouest surviennent alors que le Sri Lanka, avec le soutien des agences de l’ONU, s’efforce d’atténuer l’impact environnemental du naufrage d’un cargo survenu le 20 mai au large de sa côte ouest, près de Colombo.
Namibie/COVID-19
L’équipe de l’ONU en Namibie indique que le pays connaît une recrudescence de cas de la COVID-19.
Il y avait près de 720 nouveaux cas à la fin de la semaine dernière, le nombre le plus élevé de cas confirmés et signalés sur une période de 24 heures depuis le début de l’épidémie.
Parmi les cas signalés figuraient des étudiants et des enseignants. Les autorités ferment les écoles pendant une courte période pour contenir la propagation.
Dans les hôpitaux, les unités de soins intensifs sont à pleine capacité et l’ONU livre des concentrateurs d’oxygène. L’équipe de l’ONU soutient également le déploiement national du vaccin.
L’ONU travaille en outre à contrer les mythes entourant la COVID-19 en promouvant des faits scientifiques sur le vaccin et en soulignant l’importance de la vaccination.
COVAX
Le Pérou a reçu plus de 710 000 doses de vaccins contre la COVID-19 via le Mécanisme COVAX la semaine dernière. Cela porte à 1,6 million le nombre de doses reçues par le pays depuis le mois de mars.
Le Coordonnateur résident, M. Igor Garafulic, a déclaré que le Mécanisme COVAX démontre comment une réponse mondiale équitable est possible grâce à la solidarité mondiale, soulignant le plein soutien de l’équipe de l’ONU à la campagne nationale de vaccination.
Pour sa part, l’Albanie a reçu la semaine dernière une livraison de vaccins AstraZeneca par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Le pays doit recevoir en tout 120 000 doses via le Mécanisme COVAX, l’objectif étant d’atteindre 20% de la population. À dater d’hier, 800 000 doses avaient été administrées.
L’équipe de l’ONU continue de soutenir la réponse sanitaire, en apportant une aide aux groupes vulnérables. Elle lutte aussi contre la désinformation.
L’ONU aide l’Albanie à mettre en place un nouveau laboratoire et à former des agents de santé aux protocoles de prévention et de contrôle des infections.
L’équipe de l’ONU sur place aide les demandeurs d’asile et les migrants titulaires d’un permis de séjour à se faire vacciner. Elle travaille également pour que les demandeurs d’asile n’ayant pas encore reçu de titre de séjour soient inclus dans le plan de vaccination. Il est important que n’importe qui, dans n’importe quel pays, reçoive le vaccin.
Développement durable
Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONU et d’autres organisations internationales fait le point sur la réalisation de l’objectif de développement durable sur l’énergie.
Les dernières données indiquent que, bien que des progrès aient été réalisés, 759 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité et que 2,6 milliards de personne n’ont pas accès à une cuisson propre.
Le rapport appelle à lutter contre les inégalités, notant qu’au cours de la dernière décennie, le nombre de personnes sans électricité en Afrique subsaharienne a augmenté.
Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments
La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments est célébrée aujourd’hui, avec pour thème « La sécurité sanitaire des aliments est l’affaire de tous ».
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) soulignent que la sécurité sanitaire des aliments est non seulement un élément crucial de la sécurité alimentaire, mais qu’elle joue également un rôle vital dans la réduction des maladies d’origine alimentaire. Chaque année, 600 millions de personnes tombent malades suite à environ 200 différents types de maladies d’origine alimentaire. Le fardeau de ces maladies pèse le plus lourdement sur les pauvres et les jeunes.
Conférence de presse/demain
La Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Mme Winnie Byanyima, accompagnée par les cofacilitateurs de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida, à savoir le Représentant permanent de l’Australie, M. Mitch Fifield, et le Représentant permanent de la Namibie, M. Neville Gertze, interviendront demain devant la presse, à l’occasion de l’ouverture, le jour même, des travaux de ladite Réunion.