En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 9 octobre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU: 

Prix Nobel de la paix/Programme alimentaire mondial 

Le Secrétaire général est heureux de la décision du Comité Nobel d’attribuer le prix Nobel de la paix 2020 au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies.  Il félicite chaleureusement M. David Beasley, le Directeur exécutif du PAM, et tout son personnel. 

Le PAM est le premier intervenant mondial sur les lignes de front de l’insécurité alimentaire, a déclaré le Secrétaire général, ajoutant qu’il avait vu nos collègues du PAM dans les endroits les plus reculés et les plus dangereux, servir les plus vulnérables de ce monde avec un courage, un dévouement et une compétence énormes. 

Dans un monde d’abondance, il est inconcevable que des centaines de millions de personnes se couchent affamées.  Des millions d’autres sont désormais au bord de la famine en raison de la pandémie de COVID-19, a déclaré M. Guterres. 

Nous savons que parvenir à une faim zéro est un impératif pour la paix.  Un monde affamé n’est pas un monde pacifique, a-t-il conclu. 

Ce matin, dans un tweet, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, a également chaleureusement salué M. David Beasley et le personnel du PAM.  Elle a déclaré que le prix Nobel de la paix reconnaît leurs efforts inlassables pour garantir aux enfants et aux familles l’accès à une alimentation vitale. 

Secrétaire général/Afrique 

Ce matin, le Secrétaire général a pris la parole lors de la deuxième manifestation de haut niveau intitulée « Se mobiliser avec l’Afrique » dans le cadre des réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. 

Le Secrétaire général a déclaré que depuis le début de la crise, les pays africains et l’Union africaine ont fait preuve d’un leadership et d’une unité louables face à la pandémie.  Il a souligné que la communauté internationale devait continuer de montrer son attachement à la santé et au bien-être de l’Afrique. 

Le Secrétaire général a déclaré que la pandémie avait entraîné de graves contraintes de liquidités pour les pays africains qui, sans mesures audacieuses, pourraient dégénérer en une crise de solvabilité.  Il a appelé les partenaires du développement à élargir l’éligibilité de l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 afin qu’elle inclue tous les pays très endettés et vulnérables qui ont été durement touchés par la situation d’urgence.  Il a également exhorté les pays développés à soutenir la facilité de liquidité et de durabilité, ainsi que les efforts entrepris pour donner la priorité à la croissance verte et à la protection de l’environnement. 

Il a également réaffirmé la solidarité de l’ONU avec les peuples et les gouvernements africains en ce moment charnière pour le continent. 

Conseil de sécurité/Chypre 

Cet après-midi, le Conseil de sécurité tiendra des consultations privées sur Chypre.  La Représentante spéciale et chef de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre, Mme Elizabeth Spehar, devrait informer les membres du Conseil. 

Mali 

L’ONU se félicite de la libération des quatre otages au Mali, hier.  Nous leur souhaitons bonne chance alors qu’ils s’apprêtent à retrouver leurs familles respectives. 

Nagorno-Karabakh  

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, a exprimé aujourd’hui son inquiétude face aux souffrances des civils alors que les hostilités s’amplifient le long de la ligne de contact dans la zone de conflit du Nagorno-Karabakh.  Elle a appelé à un cessez-le-feu d’urgence en raison de l’impact sur les civils. 

Depuis la reprise des violences, le 27 septembre, des frappes d’artillerie auraient touché plusieurs villes et villages.  Des informations provenant de différentes sources, que le Bureau des droits de l’homme n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante, suggère qu’au 8 octobre, quelque 53 civils avaient été tués, dont des enfants. 

De nombreux bâtiments, notamment des maisons, des écoles et d’autres installations civiles, auraient été détruits. 

Mme Bachelet a souligné les informations profondément troublantes selon lesquelles des armes à sous-munitions avaient été utilisées dans la zone de conflit.  Elle a craint que la reprise des hostilités ne pose une menace sanitaire directe en pleine pandémie de COVID-19. 

Pour sa part, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a averti que les combats risquaient d’entraîner des déplacements importants.  L’OIM a déclaré qu’elle suivait de près les développements dans la région et qu’elle se tenait prête à aider ceux qui en avaient besoin via ses missions en Arménie et en Azerbaïdjan. 

Inondations au Soudan 

En ce qui concerne le Soudan, nos collègues humanitaires nous disent que les pluies dévastatrices, qui ont laissé plus de 875 000 personnes dans le besoin et fait plus de 150 morts depuis juillet, ont commencé à se calmer. 

Cependant, l’on ne pourra prendre la pleine mesure de ces inondations sans précédent que dans les mois à venir. 

Plus de 10 millions de personnes risquent de contracter des maladies d’origine hydrique à la suite de dommages importants causés à des centaines de sources d’eau et de l’effondrement de plusieurs milliers de latrines. 

Le paludisme et les autres maladies à transmission vectorielle devraient augmenter, et la situation déjà fragile du Soudan en matière de sécurité alimentaire s’aggravera probablement en raison de la destruction de milliers d’hectares de cultures juste avant la récolte. 

Le Soudan est déjà confronté à de graves besoins humanitaires aggravés par la détérioration de la situation économique. 

Les organisations humanitaires ont aidé plus de 400 000 personnes à ce jour, mais le faible financement entrave la capacité des travailleurs humanitaires.  Dans l’ensemble, l’appel humanitaire au Soudan a reçu moins de la moitié des 1,6 milliard de dollars demandés. 

COVID-19/Malawi 

L’équipe des Nations Unies au Malawi, dirigée par la Coordonnatrice résidente Maria Jose Torres Macho, soutient les efforts visant à sauver des vies, à protéger les moyens de subsistance et à ne laisser personne de côté dans le processus de relèvement. 

L’équipe a mobilisé plus de 70 millions de dollars.  Nous avons également ouvert un centre de traitement de la COVID-19, mis en place 16 unités mobiles d’isolement médical, formé plus de 9 000 agents de santé pour renforcer la capacité de traitement et aidé plus de 80% de la population à prendre des mesures pour empêcher la propagation du virus. 

Grâce à son Fonds de solidarité du personnel, l’équipe des Nations Unies a également fourni des équipements de protection aux travailleurs se trouvant en première ligne.  L’équipe soutient également la conception d’un plan national de relance socioéconomique et fournit des semences à 300 000 familles avant la prochaine période de soudure ; elle appuie le processus de réouverture des écoles en apportant de la nourriture à 600 000 enfants. 

COVID-19/Liban 

Dans le cadre des efforts continus de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) pour soutenir la lutte contre le virus, les contingents de la FINUL ont fait don d’un large éventail de fournitures médicales aux communautés locales du sud du Liban.  À Marjayoun, les soldats de la paix ont fourni des trousses de premiers soins, des antiviraux et d’autres médicaments à un hôpital public.  À Tyr, les soldats de la paix ont fait don de médicaments et d’autres fournitures médicales à la Croix-Rouge/Croissant-Rouge. 

COVID-19/Migrants 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a appelé aujourd’hui à une coopération mondiale efficace pour aider au moins 2,75 millions de migrants bloqués à travers le monde en raison des restrictions liées à la COVID-19, y compris la fermeture des frontières et les verrouillages à l’échelle nationale. 

Le Directeur général de l’OIM, M António Vitorino, a déclaré que, là où les gouvernements ont pris des mesures, des dizaines de milliers de migrants ont pu rentrer en tenant compte des défis sanitaires importants que pose la pandémie. 

Journée mondiale de la poste 

Aujourd'hui, c’est la Journée mondiale de la poste.  Dans un message à cette occasion, le Secrétaire général a adressé ses sincères remerciements aux postiers du monde entier qui ont continué à livrer le courrier pendant les jours éprouvants de la pandémie de COVID-19.  Il a dit que ces travailleurs ont pris beaucoup de risques et qu’ils ont livré plus que du courrier. 

Le Secrétaire général a noté que les postiers avaient lancé des services communautaires innovants, destinés aux personnes âgées et aux personnes socialement isolées.  Ils ont livré des médicaments et du matériel vitaux et ont contribué à faire en sorte que les colis alimentaires et les fonds parviennent aux personnes dans le besoin. 

Le Secrétaire général a souligné que leur dévouement, leur innovation et leur créativité ont sans aucun doute contribué à sauver des vies. 

Journée mondiale de la santé mentale  

Demain, c’est la Journée mondiale de la santé mentale.  Dans un message à cette occasion, le Secrétaire général prévient que toutes les 40 secondes, une personne meurt par suicide.  La dépression est désormais reconnue comme l’une des principales causes de maladie et d’incapacité chez les enfants et les adolescents.  Il ajoute que nous voyons maintenant les effets de la pandémie sur le bien-être mental des gens, et que ce n’est qu’un début.  Pourtant, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de 75% des personnes souffrant de troubles mentaux ne reçoivent aucun traitement.  Selon le Secrétaire général, nous ne pouvons plus ignorer la nécessité d’accroitre massivement les investissements dans la santé mentale. 

Burkina Faso

Au Burkina Faso, les besoins humanitaires augmentent, du fait de la montée des tensions intercommunautaires, qui sont aussi liées aux préoccupations sécuritaires.  De janvier à fin septembre, le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire a augmenté de 30%, passant de 2,2 millions à 2,9 millions.  L'insécurité alimentaire augmente également à des niveaux alarmants.  Dans l’ensemble du pays, 3,4 millions de personnes sont confrontées à des pénuries alimentaires critiques - deux fois plus qu’à la même époque l’année dernière.  L’accès à l’éducation et aux soins de santé est également limité.  Plus de 350 000 enfants ont été privés de leur droit à l’éducation, tandis que 200 centres de santé fonctionnaient déjà à peine avant que la COVID-19 ne frappe.  Malgré le niveau élevé des besoins, les organisations humanitaires sauvent des vies et ont aidé 1,8 million de personnes depuis le début de l’année.  Le plan de réponse humanitaire n est financé qu à hauteur de 38%. 

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