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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 26 août 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Financement numérique

Ce matin, le Secrétaire général des Nations Unies a pris la parole lors du lancement du rapport préparé par son équipe spéciale sur le financement numérique des objectifs de développement durable. 

Il a déclaré qu’au milieu des troubles causés par la pandémie, la technologie numérique est une bouée de sauvetage essentielle, permettant à des milliards de personnes de maintenir des liens avec leurs proches, d’acheter les produits de première nécessité, de préserver leurs moyens de subsistance et de recevoir une aide gouvernementale.  La technologie numérique, a-t-il déclaré, peut également aider à lancer les changements dont nous avons besoin pour créer des communautés plus fortes, plus résilientes et inclusives sur une planète saine. 

Il a également souligné la conclusion du rapport selon laquelle la numérisation fera une différence en donnant aux gens un plus grand contrôle sur la façon dont la finance mondiale et leur propre argent sont utilisés.  Il a déclaré qu’il souscrivait pleinement à la vision de l’Équipe spéciale de la finance centrée sur les citoyens et à sa conclusion selon laquelle la numérisation de la finance doit être inclusive et autonomisante pour qu’elle devienne une force du bien. 

À l’heure actuelle, 3,6 milliards de personnes dans le monde -dont un nombre disproportionné de femmes- n’ont pas les ressources et les capacités nécessaires pour tirer parti du monde numérique. 

Le rapport complet est disponible sur le site Internet du PNUD. 

Secrétaire général / Dix-neuvième Conférence à la mémoire de Darbari Seth  

Ce vendredi, le Secrétaire général prendra la parole à la dix-neuvième Conférence à la mémoire de Darbari Seth.  Dans son allocution, intitulée « La montée des énergies renouvelables: faire la lumière sur un avenir durable », il renouvellera son appel aux pays du G20, dont l’Inde, à investir dans une transition propre et durable alors qu’ils se remettent de la pandémie de COVID-19. 

Alors que les gouvernements mobilisent des milliards de dollars pour se remettre de la pandémie de COVID-19, leurs décisions auront des conséquences climatiques pendant des décennies, devrait-il dire.

La Conférence est organisée par TERI, l’Institut de l’énergie et des ressources, un groupe de réflexion mondial basé en Inde qui se concentre sur un large éventail de questions liées au développement durable et au climat. 

Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL)

Hier soir, à partir de 23 heures environ, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a observé un certain nombre de fusées éclairantes tirées depuis plusieurs positions des Forces de défense israélienne (FDI) le long de la Ligne bleue en face d’Aytarun, Ayta Ash-Sha’b, Meiss Ej Jebel, Houla, Kfar Kila et Kfar Shouba, tous au sud du Liban. 

Les radars de la FINUL ont également détecté des mortiers et des obus d’artillerie, ainsi que d’intenses activités de véhicule aérien sans pilote à proximité de ces zones. 

La mission a immédiatement activé ses canaux de liaison et de coordination et renforcé ses troupes le long de la Ligne bleue. 

Lors de contacts ultérieurs, les Forces de défense israéliennes ont affirmé qu’il y avait eu des tirs d’armes légères en provenance du Liban dirigés contre une patrouille des FDI dans le secteur général de Manara. 

Le Chef de mission et commandant de la force de la FINUL, le major Stefano Del Col, reste en contact avec les parties, exhortant à la retenue et demandant à toutes les parties d’éviter toute action de provocation qui pourrait aggraver encore les tensions et compromettre la cessation des hostilités. 

La mission a ouvert une enquête et appelle les deux parties à coopérer pleinement avec la FINUL pour aider à déterminer les faits. 

Depuis, la situation le long de la Ligne bleue est revenue au calme et la FINUL maintient une présence continue dans la zone en coordination avec les parties. 

Liban

Au Liban, nos collègues humanitaires nous disent que, après les explosions du port de Beyrouth, l’accès aux soins de santé et à la nourriture; la réhabilitation des maisons; l’aide en espèces et le soutien aux moyens de subsistance restent les principaux besoins. 

Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), 200 000 maisons ont été touchées par les explosions, avec quelque 40 000 bâtiments endommagés - dont 3 000 gravement endommagés.  La perte de maisons conduit souvent à des ménages et des communautés surpeuplés, augmentant ainsi d’autres risques, tels que la transmission de la COVID-19 et la violence sexuelle et sexiste.  Plus de 4 000 ménages ont reçu une aide au logement. 

Avec nos partenaires, nous continuons à fournir une assistance à ceux qui en ont le plus besoin.  Entre le 19 et le 21 août, plus de 60 000 repas chauds et kits alimentaires et 8 500 gallons d’eau ont été fournis.  Quelque 16 500 kits d’hygiène et de dignité ont été distribués aux femmes et aux filles, tandis que 4 000 femmes enceintes et allaitantes ont bénéficié d’une assistance nutritionnelle. 

Le Liban a également connu une augmentation des transmissions de COVID-19 depuis les explosions, ce qui met à rude épreuve ses systèmes de santé.  Hier, 532 nouveaux cas de COVID-19 ont été signalés, portant le total à 13 687 cas dont 138 décès. 

En outre, quelque 178 écoles ont été endommagées.  L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), continue de travailler avec des partenaires engagés dans la réhabilitation des écoles. 

Aussi, concernant l’UNESCO, sa Directrice générale, Mme Audrey Azoulay, s’est rendue au Liban aujourd’hui. 

Elle devrait accompagner les personnes touchées par les explosions et visiter les écoles et les bâtiments historiques de Beyrouth qui ont été fortement endommagés par les explosions. 

Gaza

Dans le territoire palestinien occupé, nos collègues humanitaires nous disent que quatre cas de COVID-19 ont été détectés parmi des membres d’une même famille dans le camp de réfugiés d’Al-Maghazi, dans la bande de Gaza, il y a deux jours. 

Ce sont les premiers cas signalés en dehors des installations de quarantaine à Gaza.  Onze autres cas ont été détectés hier et aujourd’hui. 

Pour soutenir les autorités locales, avec nos partenaires, nous fournissons des services essentiels à plus de 2 200 personnes dans 16 installations de quarantaine à travers Gaza.  Nous nous préparons également à transformer plusieurs centres de quarantaine en centres d’isolement pour traitement en cas d’augmentation substantielle du nombre de cas. 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a confirmé que 10 respirateurs supplémentaires sont désormais disponibles à Gaza, portant le nombre total à 50. 

À ce jour, plus de 26 000 personnes ont été testées positives pour le virus dans le territoire palestinien occupé, avec 150 morts. 

La situation humanitaire dans la bande de Gaza est déjà désastreuse.  Comme vous l’avez vu hier, le Coordonnateur spécial, M. Nickolay Mladenov, a déclaré aux membres du Conseil de sécurité que l’ONU avait demandé à Israël de rétablir la livraison de carburant financé par le Qatar pour la bande de Gaza afin d’aider à prévenir une crise sanitaire majeure, suite à ces cas signalés.   

Conseil de sécurité / Iraq

Ce matin, le Conseil de sécurité a tenu une visioconférence sur l’Iraq.  La Représentante spéciale du Secrétaire général, Mme Jeanine Hennis-Plasschaert, a prévenu les membres du Conseil que la pandémie de COVID-19 a aggravé les défis économiques, sociaux et politiques profondément dramatiques dans le pays. 

Elle a ajouté que la pauvreté a augmenté de plus de 10% au cours des derniers mois.  La consommation alimentaire est aujourd’hui insuffisante pour plus de trois millions d’Iraquiens.  Elle a attribué cela à la baisse du pouvoir d’achat, et non à la pénurie alimentaire. 

La Représentante spéciale a souligné que nous avons besoin d’un système simplifié qui permette aux travailleurs humanitaires et aux marchandises actuellement immobilisés d’atteindre rapidement les personnes dans le besoin.  Elle a également noté que les conditions de vie des travailleurs humanitaires sont également dangereuses dans certaines zones. 

COVID-19 / Albanie

En Albanie, l’équipe de pays de l’ONU, dirigée par le Coordonnateur résident par intérim, M. Pablo Zapata, renforce la riposte nationale à la COVID-19 tout en s’attaquant aux impacts du tremblement de terre dévastateur qui a secoué le pays il y a près de 10 mois. 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) continue d’appuyer les autorités en assurant des protocoles de test et de traitement, des directives d’orientation et du matériel de sauvetage.  Trois programmes conjoints de l’ONU bénéficient désormais directement à 3 000 familles de biens vitaux, y compris des vivres et des fournitures sanitaires. 

De leur côté, ONU-Femmes, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont publié des directives pour protéger les femmes, les hommes et les enfants les plus vulnérables pendant le confinement.  Il s’agit notamment de fournir un abri permanent, l’accès à l’aide juridique et à la justice, la prise en charge les cas de violence familiale et d’assurer l’apprentissage à distance pendant la fermeture des écoles. 

Inondations en Afghanistan

En Afghanistan, les organisations humanitaires ont dit que les inondations causées par les fortes pluies depuis hier dans le centre et l’est du pays ont tué une centaine de personnes et affecté 3 500 autres.  Cinq cents maisons sont partiellement ou complétement endommagées et leurs systèmes d’alimentation en eau et électricité, endommagés, selon les informations. 

Les premières informations indiquent que les besoins les plus urgents comprennent la nourriture, l’eau potable, les équipement médicaux et les médicaments, en plus des ressources pour le nettoyage et la recherche et le sauvetage. 

Avec les partenaires humanitaires, elles soutiennent la riposte menée par les autorités locales. 

Cette année, plus de 55 000 personnes ont été affectées par des catastrophes naturelles en Afghanistan, qui est déjà confronté à l’impact socioéconomique de la pandémie. 

Afrique / Famine

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu, aujourd’hui, que des millions de réfugiés à travers l’Afrique de l’Est, qui comptent sur l’agence pour survivre, seront confrontés à une grave famine et à la malnutrition sévère. 

Cela est dû à la réduction du financement vital des donateurs en raison de l’impact socioéconomique de la pandémie de COVID-19. 

Le PAM a déjà été contraint de réduire les transferts de nourriture ou d’argent de 10% à 30% pour plus de 2,7 millions de réfugiés en Éthiopie, en Ouganda, au Kenya, au Soudan du Sud et à Djibouti. 

Le PAM a déclaré qu’il sera dans l’obligation de réduire drastiquement son aide dans les prochains mois si davantage de fonds ne sont pas reçus à temps. 

Le Programme a besoin de 323 millions de dollars pour aider les réfugiés dans la région au cours des six prochains mois, et ce montant est supérieur de 22% à celui de la même période l’année dernière.  

Secrétaire général / Myanmar 

Hier soir, une déclaration du Secrétaire général sur le Myanmar a été publiée pour marquer le troisième anniversaire du début du plus grand et le plus récent déplacement forcé des Rohingya et d’autres communautés de l’État rakhine. 

Le Secrétaire général a réitéré son appel à appréhender avec la plus grande urgence cette crise, en s’attaquant aux causes profondes du conflit et en créant les conditions d’un retour sûr, volontaire, digne et durable de tous les réfugiés. 

Il a déclaré que la responsabilité ultime incombe aux autorités du Myanmar, qui se sont engagées à mettre en œuvre les recommandations de la Commission consultative sur l’État rakhine.  Au-delà des solutions aux souffrances humanitaires immédiates, l’établissement des responsabilités est un impératif pour une réconciliation à long terme. 

Les Nations Unies resteront solidaires de toutes les personnes affectées par la crise et se sont engagées à travailler avec toutes les parties prenantes, y compris les acteurs régionaux, à un avenir de développement durable, de droits de l’homme et de paix dans l’État rakhine et dans tout le Myanmar. 

Journée internationale contre les essais nucléaires 

La Journée internationale contre les essais nucléaires est célébrée le 29 août.  Dans un message, le Secrétaire général a noté que cette année, la Journée marque les 75 ans du premier essai nucléaire qui portait le nom de code Trinity, réalisé en juillet 1945 aux États-Unis.  

Le Secrétaire général a dit que depuis lors, plus de 2 000 essais nucléaires ont été effectués par au moins huit pays.  Ils ont eu des effets profonds, néfastes et durables sur l’environnement, la santé humaine et le développement économique de certaines des régions les plus fragiles au monde.   

Il a ajouté qu’en dépit de ces conséquences et bien que la communauté mondiale soit largement favorable à une interdiction juridiquement contraignante des essais nucléaires, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires n’est pas encore entré en vigueur.  Il a exhorté de nouveau tous les États qui ne l’ont pas encore fait à le signer ou à le ratifier sans plus tarder.   

Pour M. Guterres, l’interdiction complète des essais nucléaires constitue une étape essentielle à franchir si l’on veut empêcher l’amélioration qualitative et quantitative des armes nucléaires et parvenir au désarmement nucléaire.  

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