Moins de deux semaines après sa dernière réunion en date sur le dossier des armes chimiques en Syrie, le Conseil de sécurité était de nouveau réuni, ce matin, pour discuter de la question, malgré une totale absence de nouveaux éléments. Cet état de fait a provoqué la réaction de plusieurs membres du Conseil sur l’opportunité de la séance et, au-delà sur le bien-fondé de la fréquence actuellement mensuelle de ces réunions, mettant en lumière des divergences entre partisans d’une réduction du nombre des séances consacrées à l’aspect « armes chimiques » de la situation en Syrie, et tenants d’un rythme permettant de faire pression sur la Syrie et de dénoncer le non-respect de ses engagements.
En cours au Siège de l'ONU
Syrie
Comme la plupart des délégations du Conseil de sécurité, la Haute-Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement a, cet après-midi, constaté le manque de progrès sur la question de l’utilisation présumée d’armes chimiques en République arabe syrienne depuis le mois dernier, une question dont plusieurs membres aujourd’hui ont demandé le changement de la périodicité, qui est actuellement mensuelle.
Haïti: L’on constate une augmentation sensible donc alarmante du nombre de cas suspects de choléra, ces derniers jours. D’après le Ministère haïtien de la santé, le nombre de ces cas a presque doublé entre le 20 et le 23 octobre, passant d’environ 1 000 à près de 2 000 cas.
Les membres du Conseil de sécurité n’ont pu que constater, ce matin, à l’instar de l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Geir Pedersen, l’impasse qui paralyse les travaux de la Commission constitutionnelle et l’ampleur des besoins humanitaires à l’approche de l’hiver dans un contexte marqué par la propagation du choléra et la recrudescence des activités de groupes terroristes.
République démocratique du Congo: La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) indique que la reprise des affrontements entre la milice du M23 et les Forces armées congolaises dans le Nord-Kivu a fait des morts et des blessés parmi les civils et provoqué des déplacements de population. Selon les agences humanitaires, environ 23 000 hommes, femmes et enfants ont été déplacés. Quelque 2 500 de ces personnes se sont rendues en Ouganda voisin.
Mali: Ce matin, le Conseil de sécurité a entendu M. El-Ghassim Wane, Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), souligner les progrès de la transition et du processus de paix et faire part de ses préoccupations face à la situation sécuritaire dans le pays.
Ukraine: Le Secrétaire général est profondément troublé par les attaques de missiles et de drones contre les villes ukrainiennes, dont Kyïv, la capitale. Ces frappes ont causé des dégâts généralisés dans les zones résidentielles et civiles, dont les infrastructures d’électricité. Elles ont aussi causé de nombreux morts et blessés. Le Secrétaire général appelle à la fin immédiate de ces attaques et à une désescalade urgente.
Hier, en Haïti, l’on comptait 32 cas de choléra confirmés, 224 cas suspects et 16 morts confirmées. Malgré les problèmes logistiques et d’accès, l’ONU et ses partenaires humanitaires contribuent à la riposte du Ministère de la santé contre le choléra. Plus de 43 établissements de santé autour de Port-au-Prince et dans la région du Centre ont été identifiés pour être utilisés comme centres de traitement du choléra. Douze établissements accueillent actuellement les malades.
Myanmar: L’équipe de pays des Nations Unies est préoccupée par la sûreté des journalistes. Selon l’UNESCO, on compte cette semaine au moins 170 journalistes arrêtés depuis le coup d’État militaire de février 2021. Près de 70 journalistes, dont 12 femmes, sont toujours en détention. L’UNESCO a aussi enregistré plus de 200 cas de répression des médias, dont des assassinats, des arrestations, des détentions, des crimes, des emprisonnements et des raids contre les bureaux des médias.
Après avoir constaté une nouvelle fois l’absence de progrès en vue de clarifier les questions en suspens concernant l’utilisation présumée d’armes chimiques en Syrie, la Haute-Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement a lancé, aujourd’hui, un appel à l’unité du Conseil de sécurité afin d’exclure la possibilité d’une telle utilisation. « C’est notre obligation à tous », a-t-elle rappelé.