Réuni en urgence à la demande de la Bolivie au lendemain du bombardement par les États-Unis d’installations militaires en Syrie, le Conseil de sécurité s’est montré plus que jamais divisé quant à l’action à mener pour mettre fin au conflit qui fait rage dans ce pays depuis six ans.
En cours au Siège de l'ONU
Conseil de sécurité
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, Mme Nikki Haley (États-Unis):
Reconnaissant que les opérations de paix des Nations Unies étaient « aux abois » et « dépassées », le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, s’est engagé, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité, à améliorer leur efficacité en termes de coût, « tout au long de leur cycle de vie », et à préserver « leur utilité » en proposant neuf domaines de réforme.
En dépit de progrès tangibles dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, que soutient la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation dans ce pays (MINUSMA), des défis considérables continuent de s’y poser, en particulier sur le plan sécuritaire, a déclaré, ce matin, le nouveau Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix.
Le Conseil de sécurité, qui doit se rendre le mois prochain en Colombie, a entendu, cet après-midi, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Colombie, M. Jean Arnault, affirmer qu’il existait « une fenêtre d’opportunité relativement brève » pour mettre en œuvre l’accord de paix signé entre le Gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée populaire (FARC-EP), afin d’assurer le dépôt des armes, de réintégrer les anciens combattants et de partager les dividendes de la paix.
Au lendemain d’informations faisant état de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, à Khan Shaykhun, près d’Edleb, le Conseil de sécurité s’est, ce matin, réuni en urgence à la demande de la France et du Royaume-Uni, affichant, une fois encore, ses divisions sur le dossier syrien.
Le Représentant spécial conjoint pour le Darfour et Chef de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), M. Jeremiah Nyamane Kingsley Mamabolo, a exhorté, ce matin, le Conseil de sécurité à exercer des pressions sur la faction Abdul Wahid de l’Armée de libération du Soudan (ALS-AW) afin qu’elle rejoigne le processus de paix, en vue de la négociation d’un « accord inclusif » au Darfour; un appel relayé par la plupart des délégations, qui ont pris note de l’accalmie actuelle et plaidé pour une reconfiguration de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), créée il y a 10 ans.
Le Conseil de sécurité a, ce matin, dans une déclaration présidentielle, engagé « instamment » les groupes armés en République centrafricaine, « en particulier le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) », à mettre fin « immédiatement » à toutes les violences et à honorer leur engagement en faveur du désarmement, de la démobilisation, du rapatriement et de la réintégration (DDRR).
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, Mme Nikki Haley (États-Unis):
Pour sa première conférence de presse en sa qualité de Présidente du Conseil de sécurité, Mme Nikki Haley, Représentante permanente des États-Unis auprès des Nations Unies, a présenté à la presse, cet après-midi, le programme de travail de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales pour avril 2017, lequel sera dominé par deux thématiques: la réforme du maintien de la paix et la protection des droits de l’homme, dans un souci de « transparence » attesté par la quasi-absence de consultations à huis clos ce mois-ci.