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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 22 mai 2024

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Territoire palestinien occupé

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dit que les gens qui fuient l’escalade des hostilités et obéissent aux ordres d’évacuation n’ont ni abri, ni nourriture, ni eau ou autre service essentiel à la survie d’un être humain. 

Cette situation s’inscrit dans le contexte des bombardements israéliens en cours, des lourds combats et des incursions terrestres, en particulier dans l’est de Rafah et dans la partie nord de la bande de Gaza.

Depuis le 6 mai, près de 815 000 personnes ont quitté Rafah, et environ 100 000, le nord.

Ces dix derniers jours, près de 150 000 personnes se sont enregistrées auprès de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) à Khan Younès, où les installations ont connu une hausse de 36% du nombre des personnes qui y vivent.

L’Office dit que les familles vivent dans les décombres et dans des écoles endommagées.  Elles n’ont ni tente, ni service essentiel ou fournitures vitale.

Hier, les pénuries et l’insécurité ont forcé l’UNRWA à suspendre la distribution de nourriture à Rafah. 

Tout est fait pour installer d’autres cuisines à Khan Younès, Deïr el-Balah et la ville de Gaza et augmenter ainsi le nombre de repas chauds distribués.  Toutefois, les partenaires humanitaires, qui s’efforcent d’apporter de la nourriture aux gens, préviennent que les ingrédients pour les repas chauds risquent de s’épuiser très bientôt.  Les pénuries persistantes de gaz de cuisson compliquent le fonctionnement des cuisines communautaires et des boulangeries.

L’UNRWA dit qu’il travaille avec les communautés à Khan Younès pour fournir un appui à l’accès à l’eau, à l’assainissement et à la collecte des déchets.  Mais les problèmes sont énormes, dont la rareté de l’eau, du carburant et des sanitaires.

Les hostilités se poursuivent dans le nord de Gaza et l’Organisation mondiale de la Santé dit que l’Hôpital Kamal Adwan, le plus grand établissement médical qui fonctionne partiellement dans le nord, aurait été frappé à quatre reprises hier.  Sur les réseaux sociaux, le Directeur général de l’OMS, M. Tedros Gebreyesus dit que des efforts sont déployés pour évacuer 20 membres du personnel médical et plus d’une dizaine de patients.

En Cisjordaine, l’OCHA indique que 16 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes, depuis le 14 mai, dont 9 à Jénine et 4 dans la province de Tulkarm. 

Haïti 

Les agences humanitaires indiquent que la violence affecte toujours le secteur de la santé, limitant encore plus l’accès des gens à des soins vitaux dans et autour de la capitale, Port-au-Prince.

Selon les partenaires du secteur de la santé, rien que 20% des établissements concernés à Port-au-Prince sont pleinement opérationnels.  Le fait que 80% d’entre eux ne soient pas dans le même cas s’explique par les attaques et les pillages auxquels se livrent les groupes armés. 

La reprise de certains vols commerciaux à l’aéroport international de Port-au-Prince, au début de la semaine, est une évolution positive. 

Les partenaires humanitaires disent qu’il est essentiel que l’aéroport soit pleinement opérationnel mais qu’il faut aussi rouvrir le port pour pouvoir acheminer un volume plus large de fournitures.

C’est essentiel pour assurer l’entrée de médicaments et de fournitures médicales pour reconstituer les stocks qui s’épuisent. 

Depuis le mois de février, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ses partenaires ont contribué à la fourniture de soins de santé à plus de 21 000 déplacés, à Port-au-Prince, grâce à des cliniques mobiles. 

L’UNICEF indique qu’il a facilité hier l’acheminement de 38 tonnes de fournitures, dont des kits de santé et pour le choléra et autres produits médicaux essentiels. 

Les fournitures sont passées par un pont aérien entre le Panama et Cap-Haïtien, soutenu par le Bureau humanitaire de l’Union européenne et réalisé par le Programme alimentaire mondial (PAM) qui s’occupe, entre autres, de la logistique.

Burundi

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths, a ponctionné le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) d’une somme de 2,5 millions de dollars pour la réponse aux inondations qui affectent le pays.

Avec ces nouveaux fonds, l’ONU et ses partenaires pourront fournir une aide vitale à plus de 63 000 personnes, dont de l’eau, des kits d’urgence, des latrines, un appui au secteur de la santé et une aide en argent liquide.

Depuis le début de l’année, les fortes pluies ont causé de graves inondations et des glissements de terrain dans tout le pays, en particulier près du lac Tanganyika, dans le sud-est.

Près de 300 000 personnes sont touchées, dont plus de 47 000 ont dû fuir.  Des milliers d’habitations et d’écoles ainsi que 10% des récoltes ont été endommagées.  Les agents humanitaires préviennent que les inondations ont aggravé la propagation des maladies hydriques.

République centrafricaine 

Les Casques bleus indiquent que les efforts se poursuivent dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, dans le nord du pays, pour réhabiliter les routes et les ponts, dans le contexte des cinq axes principaux. 

L’objectif est de mieux protéger la population.  La Mission dit que le travail sur l’axe Bamingui-Ndele contribue déjà à augmenter la vitesse de réaction des Casques bleus et des forces de sécurité nationales. 

La situation sécuritaire est généralement calme mais la présence des groupes armés dans certaines zones isolées, en particulier dans celles qui sont riches en ressources naturelles et près des chemins de pâturage, demeure préoccupante.

Au début de la saison des pluies, les routes, qui sont déjà dans un état lamentable, peuvent très vite devenir impraticables et limiter la circulation, les efforts de prévention et la vitesse de réaction aux problèmes sécuritaires. 

Au-delà de l’appui à la riposte des autorités locales et nationales contre la violence, la Mission contribue au règlement des conflits locaux, par ses efforts de médiation. 

Diversité biologique

La Journée internationale de la diversité biologique est commémorée aujourd’hui.

Dans son message, le Secrétaire général prévient que nous contaminons les terres, les océans et l’eau potable avec une pollution toxique, détruisons les paysages et les écosystèmes et perturbons notre précieux climat avec les émissions de gaz à effet de serre. 

Il souligne que pour protéger et restaurer la biodiversité, les gouvernements doivent prendre les rênes mais nous avons tous un rôle à jouer. 

Conférence de presse

Demain, la Directrice des opérations et du plaidoyer de l’OCHA, Mme Edem Wosornu, parlera à la presse des visites qu’elle a effectuées en Afghanistan et au Pakistan, la semaine dernière, ainsi qu’au Soudan, plus tôt dans le mois. 

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