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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 24 août 2023

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par Mme Florencia Soto Niño, Porte-parole auxiliaire de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacement du Secrétaire général en Afrique du Sud

Le Secrétaire général a participé ce matin, dans le cadre du sommet du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), aux sessions BRICS-Africa Outreach et BRICS Plus Dialogue. 

À cette occasion, M. Guterres a souligné que dans un monde fracturé et submergé par les crises, il n’y a pas d’alternative à la coopération.  Prenant note du climat mondial actuel et de l’évolution croissante vers un monde multipolaire, il a plaidé en faveur d’institutions multilatérales solides et efficaces.  Cela signifie des institutions renforcées et réformées, fondées sur la Charte des Nations Unies et le droit international. Cela est d’autant plus vrai que les structures actuelles sont basées sur un monde révolu.  Et cela est particulièrement vrai en ce qui concerne le Conseil de sécurité et les institutions de Bretton Woods, alors que tant de peuples dans le monde sont encore sous le joug du colonialisme et ne sont pas assis à la table où les décisions sont prises, a ajouté M. Guterres. 

En l’absence de telles réformes, a prévenu le Secrétaire général, la fragmentation est inévitable, et le monde ne peut se permettre d’avoir une économie mondiale divisée, des stratégies divergentes sur des questions cruciales telles que l’intelligence artificielle, et des cadres de sécurité contradictoires. 

Lors d’une conférence de presse, il a réitéré ce message et a déclaré qu’il restait préoccupé par le risque de fragmentation de l’ordre mondial et a appelé à rétablir de toute urgence la confiance et revigorer le multilatéralisme. 

Le Secrétaire général a également eu un certain nombre de réunions bilatérales en marge du sommet du groupe BRICS. 

Ukraine 

Le Conseil de sécurité a tenu, ce matin, une réunion sur le maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine.  La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo, a noté que cela fait aujourd’hui un an et demi que la Fédération de Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine.  Cette guerre, lancée en violation des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international, n’a pas de fin en vue, a-t-elle déploré. 

Elle a indiqué que depuis le retrait de la Russie de l’Initiative de la mer Noire, le 17 juillet, les combats n’ont fait que s’intensifier et hier encore, une nouvelle attaque de drone russe dans la région d’Odessa a détruit 13 000 tonnes de céréales.  Elle a rappelé que les attaques visant les infrastructures céréalières pouvaient avoir des conséquences mondiales considérables et anéantir les progrès réalisés en matière de sécurité alimentaire au cours de l’année écoulée.

Elle s’est également dite préoccupée par l’impact des bombardements sur les civils des communautés frontalières russes ainsi que des attaques de drones à l’intérieur de la Russie, y compris à Moscou.  Elle a souligné que les attaques contre les civils et les infrastructures civiles, où qu’elles se produisent, sont indéfendables et strictement interdites par le droit international. 

Elle a également félicité le peuple ukrainien à l’occasion de sa fête nationale et a souligné, une fois de plus, l’engagement des Nations Unies en faveur de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues. 

Liban 

Cet après-midi, le Conseil de sécurité entendra, lors de consultations à huis clos, un exposé du Sous-Secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique au Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA), M. Mohamed Khaled Khiari, sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). 

Soudan  

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué aujourd’hui qu’au moins deux millions d’enfants ont été contraints de quitter leur foyer depuis l’irruption du conflit au Soudan il y a quatre mois, soit une moyenne de plus de 700 enfants nouvellement déplacés chaque heure. 

L’UNICEF a averti qu’alors que la violence continue de ravager le pays, on estime à plus de 1,7 million le nombre d’enfants qui se déplacent à l’intérieur des frontières du Soudan et à plus de 470 000 le nombre d’enfants qui se sont rendus dans les pays voisins. 

Selon les sources de l’UNICEF, tous les États au Soudan font état de graves pénuries et de ruptures de stock de médicaments et de fournitures, y compris d’articles vitaux. 

Dans les zones où les déplacements internes sont nombreux et où les systèmes de santé sont mis à rude épreuve -notamment dans les États du Nil-Bleu et du Nil-Blanc- les épidémies, notamment de rougeole, refont surface et des décès sont signalés. 

En outre, on estime que 20,3 millions de personnes au Soudan seront en situation d’insécurité alimentaire entre juillet et septembre de cette année, dont au moins la moitié sont des enfants. 

Depuis le début de la crise, l’UNICEF a fourni des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène, d’éducation et de protection à plus de quatre millions d’enfants, de mères et de familles dans tout le Soudan, et continue d’appeler toutes les parties impliquées dans le conflit à donner la priorité à la sécurité et au bien-être des enfants. 

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