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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 mai 2023

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général 

Le Secrétaire général a ouvert aujourd’hui à Nairobi la réunion biannuelle du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies.  La réunion devant s’achever demain dans l’après-midi, le Secrétaire général partira pour le Burundi afin de participer à la onzième réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région.

Hier soir, il s’est entretenu avec le Président kényan, M. William Ruto, au Palais présidentiel. 

Les deux hommes ont discuté de la paix et de la situation sécuritaire dans la région, y compris au Soudan, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud et en Somalie.  Ils ont aussi convenu de la nécessité de réformer les systèmes financiers internationaux.  Le Secrétaire général a remercié le Président Ruto pour l’étroite coopération du Kenya et l’accueil chaleureux que le pays réserve aux institutions basées à Nairobi. 

Soudan 

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Martin Griffiths, a achevé sa visite à Port Soudan.  Il est en route pour Nairobi pour poursuivre les discussions sur des solutions pratiques aux énormes problèmes humanitaires auxquels le Soudan fait face. 

Sur ce front humanitaire, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a constaté d’autres attaques contre les établissements de santé au Soudan.  À ce stade, 28 incidents ont été vérifiés comme ayant causé 8 morts et 18 blessés parmi le personnel médical.  D’autres informations sont en train d’être vérifiées.  Dix-sept de ces attaques ont été menées contre des centres de santé, dont des laboratoires. 

L’on constate des pillages, des obstacles à l’accès à la santé, de violentes attaques armées et l’occupation forcée des établissements. 

La sûreté et le caractère sacré des établissements de santé doivent être protégés à tout moment, en particulier dans des situations de violence meurtrière, lorsque les gens en ont le plus besoin. 

L’ONU et ses partenaires humanitaires s’efforcent de fournir une aide à ceux qui en ont besoin quand et là où c’est possible. 

Mercredi dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a repris ses opérations vitales.  Une première série de distributions est en cours au profit de 22 000 personnes dans l’État de Gedaref. 

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) continue d’aider les femmes et les filles vulnérables.  Ses partenaires s’assurent que les produits nécessaires à l’accouchement et à la santé reproductive -qui avaient été distribués avant la crise- parviennent aux hôpitaux et aux centres de santé opérationnels. 

À Khartoum, quelque 90 sage-femmes formées par le FNUAP dans les différentes communautés aident les femmes à accoucher, en toute sécurité, la plupart du temps chez elles. 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique qu’il a installé six entrepôts dans cinq États au Soudan.  Elle a stocké plus de 10 000 kits de secours essentiels dans tout le pays.  L’OIM étudie les options pour acheminer davantage de fournitures à Port Soudan et dans les environs. 

Dans une déclaration, l’OIM salue les pays voisins qui ont décidé d’ouvrir leurs frontières à ceux qui fuient le Soudan et appelle à des efforts accrus pour améliorer les conditions aux postes frontière. 

Les agents humanitaires indiquent qu’hier, l’on comptait plus de 11 000 personnes à avoir fui en Éthiopie.  Les partenaires offrent des services de santé d’urgence, de l’eau potable, des matelas, des biscuits à haute valeur calorique et des moyens de transport. 

Au Tchad, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime que quelque 30 000 personnes sont arrivées du Soudan.  Le HCR dit distribuer de la nourriture, de l’eau, des soins de santé et autres services. 

En République centrafricaine, le Coordonnateur humanitaire, M. Mohamed Ag Ayoya, s’est rendu aujourd’hui à Am Dafock, à la frontière avec le Soudan, accompagné des chefs des agences de l’ONU et de responsables du Gouvernement.  L’ONU intensifie sa réponse humanitaire pour répondre aux besoins des quelque 9 700 personnes qui sont arrivées du Soudan. 

Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies a acheminé 4,6 tonnes de fournitures d’urgence de la capitale Bangui à Birao, près d’Am Dafock.  Ces fournitures, qui viennent de cinq agences des Nations Unies, comprennent des médicaments, de l’eau, du matériel pour abri et autres articles essentiels. 

République démocratique du Congo (RDC) 

La Mission des Nations Unies (MONUSCO) indique qu’elle a reçu hier des informations sur la présence des membres du groupe armé CODECO à Blukwa, près Djugu, dans la province de l’Ituri.  Elle a immédiatement dépêché une patrouille pour protéger les civils. 

Plus tard, après les informations indiquant que d’autres membres de la CODECO étaient présents dans la même zone, la MONUSCO a dépêché une autre patrouille, forçant le groupe armé à se retirer. 

Dans le cadre de leur mandat de protection des civils, les Casques bleus ont aussi mené une mission conjointe avec les forces armées congolaises à Bambu, dans le nord-ouest de Bunia.  La mission visait à identifier les besoins et préoccupations sécuritaires sur place après les tensions entre la CODECO et la milice rivale Zaire.  Dans la même province, la Mission a aussi dépêché une patrouille à Makayanga pour recueillir des informations et aider l’armée congolaise à sécuriser la zone après les affrontements entre la milice Mai Mai Kyandenga et un groupe d’autodéfense. 

Ukraine 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) se dit extrêmement préoccupé par le sort des civils, après près d’une semaine de frappes aériennes nocturnes qui ont tué et blessé des dizaine de personnes. Des infrastructures critiques ont été détruites, aggravant une situation humanitaire déjà difficile. 

Le Coordonnateur humanitaire par intérim, M. Matthew Hollingworth, s’est dit alarmé par le nombre des victimes à Kherson hier quand une gare et un supermarché ont été touchés, pendant les heures de pointe.  Dans l’Est, une centrale électrique aurait été touchée dans une ville proche de la ligne de front, dans la région de Donetsk, plongeant dans le noir environ 100 000 personnes et des services essentiels comme les hôpitaux et les écoles, selon le Gouvernement de l’Ukraine. 

Le personnel de l’ONU s’inquiète aussi de la crise humanitaire autour de Marinka, dans la région de Donetsk, où quelque 5 000 civils, selon les agents humanitaires, subissent de lourds combats qui se sont aggravés ces deux derniers mois. 

Honduras 

Le Secrétariat de l’ONU et le Gouvernement du Honduras ont signé un mémorandum d’accord, le 15 décembre dernier, et lancé ainsi le travail sur la création éventuelle d’un mécanisme international, indépendant, impartial et autonome contre la corruption et l’impunité, comme l’a demandé le Gouvernement.  Aux termes du mémorandum, une équipe d’experts des Nations Unies doit arriver sur place pour offrir une assistance technique, dans ce qui sera la première phase de la coopération entre le Gouvernement et le Secrétariat de l’ONU.  Le 26 avril, ce dernier a reçu du Gouvernement du Honduras, l’approbation des termes de référence pour le déploiement de l’équipe d’experts, dont le projet avait été présenté au mois de janvier. 

Conformément au mémorandum et aux termes de référence, l’équipe d’experts va aider le Gouvernement a jeté les bases de la création éventuelle du mécanisme et identifier les réformes préalables qui seront nécessaires. 

Parallèlement à ce travail, le Secrétariat de l’ONU et le Gouvernement du Honduras vont négocier les termes de l’accord bilatéral nécessaire à la création du mécanisme. 

Le mécanisme ne sera créé qu’à l’entrée en vigueur dudit accord, à la finalisation d’un accord écrit entre les deux parties sur les garanties juridiques minimales et les prérequis de cette opération et à la réception d’un mandat conféré par un organe intergouvernemental de l’ONU.  À ce stade, pour garantir l’indépendance, l’impartialité et l’autonomie du mécanisme, son leadership sera nommé par le Secrétaire général. 

Le Secrétariat de l’ONU reste déterminé à appuyer les efforts du Honduras dans la lutte contre l’impunité et pour le renforcement des institutions de l’état de droit. 

Yémen 

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, M. Hans Grundberg, a achevé sa visite à Aden hier, où il s’est entretenu avec le Président du Conseil présidentiel de leadership, M. Rashad Al Alimi. 

M. Grundberg a souligné l’importance qu’il y a maintenir l’élan, ce qui ne sera possible que par le dialogue, la volonté politique et le sens du compromis, et ce, dans l’intérêt du peuple yéménite. 

Cette semaine, M. Grundberg s’est aussi entretenu avec les autorités de facto à Sanaa. 

Pétrolier Safer 

L’ONU et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont remercié le Royaume-Uni et les Pays-Bas pour avoir organisé aujourd’hui une manifestation d’annonces de contributions au projet Safer, dirigé par l’ONU, pour éviter une marée noire catastrophique en mer Rouge. 

L’Égypte, la France, l’Italie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, la République de Corée, le Royaume-Uni et l’entreprise privée Octavia Energy ont annoncé des contributions de près de 8 millions de dollars, dont 5,6 millions sont de nouveaux financements. 

L’ONU et le PNUD remercient tous les donateurs qui ont renforcé leur appui à cette mission cruciale et ont appelé la communauté internationale à combler le déficit de 23,8 millions de dollars pour la phase d’urgence.  Il faut une somme additionnelle de 19 millions pour la deuxième phase.  Il est urgent de combler le déficit pour réussir l’opération.  Si l’ONU salue les contributions reçues à ce stade, elle souligne la nécessité cruciale de fonds pour parachever la tâche.

Pourparlers de Doha sur l’Afghanistan 

En envoyant les invitations, l’ONU devait préserver l’équilibre régional, y compris entre les donateurs et l’organisation régionale, tout en gardant un nombre de participants facile à gérer.  Il y avait aussi le facteur de l’implication politique récente, en termes de facilitation des pourparlers politiques. 

L’Union européenne était présente, représentant ses 27 États membres. 

La question n’était pas de savoir quel État membre avait un envoyé spécial ou pas pour l’Afghanistan. 

Contribution financière 

Le Guyana a payé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU pour 2023, faisant grimper à 103 le nombre des États qui ont fait de même. 

Invités du point de presse

La Directrice exécutive du Partenariat mondial Halte à la tuberculose, Mme Lucica Ditiu, a parlé à la presse de l’impact mondial de la tuberculose, en particulier dans les zones de conflit. 

Demain, M. Máximo Torero, Économiste en chef de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation et l’agriculture (FAO) parlera de l’Indice des prix des denrées alimentaires de la FAO pour le mois d’avril.

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