Comité des Palestiniens: le Secrétaire général appelle à mettre fin aux mesures unilatérales illicites et à ne pas perdre de vue la solution des deux États
Le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a renouvelé, cet après-midi, sa confiance à M. Cheikh Niang, du Sénégal, réélu à l’unanimité à la présidence du Comité pour un mandat d’un an, lors d’une séance au cours de laquelle le Secrétaire général a appelé de toute urgence à intensifier les efforts collectifs pour mettre fin à l’occupation et à ne pas perdre de vue l’objectif de parvenir à une solution des deux États, avec une État palestinien démocratique et indépendant.
« Il n’y a pas de plan B » a insisté M. António Guterres dans une déclaration liminaire, avant de s’inquiéter d’une situation dans le Territoire palestinien occupé -y compris Jérusalem-Est– qui pose un défi à la paix et à la sécurité internationales, parce que les promesses de l’indépendance de l’État palestinien et de la réalisation des droits des Palestiniens restent non tenues. Préoccupé par la détérioration de la situation politique, économique et sécuritaire dans tout le territoire palestinien, le Secrétaire général a appelé à inverser cette tendance et à créer une dynamique vers un processus de paix revigoré.
Tout en se disant encouragé par les récents échanges entre de hauts responsables israéliens et palestiniens, il a prévenu que les mesures unilatérales et les actions illégales qui alimentent le conflit doivent cesser, avant de fustiger la violence des colons et les opérations militaires qui font de nombreux morts parmi les Palestiniens, ainsi que les activités militantes depuis Gaza et les actes terroristes, qui font tous augmenter le risque d’une escalade plus large.
De son côté, M. Niang a exhorté la communauté internationale, en particulier le Quatuor, à accompagner, au plus haut niveau, les autorités israéliennes et palestiniennes pour une issue heureuse et définitive à ce conflit. « Nous en convenons tous, seule une solution définitive permettrait de prendre en charge les défis qui se posent au Moyen-Orient et qui ont pour noms, entre autres, terrorisme et extrémisme violent, pauvreté et exclusion ». Dans cet optique, il a exhorté les parties à s’abstenir d’actes unilatéraux compromettant la possibilité de relancer le processus de paix. Il a également plaidé pour le respect du statu quo concernant le régime juridique de la ville sainte de Jérusalem.
Mme Feda Abdelhady-Nasser, observatrice adjointe de l’État de Palestine, a appelé elle aussi à protéger le peuple palestinien des exactions israéliennes et à tout mettre en œuvre pour que les responsabilités soient établies au sujet des crimes de guerre commis contre le peuple palestinien. L’observatrice a particulièrement fustigé l’ampleur des violences, des démolitions et déplacements de population avant de saluer les récentes interventions d’ONG comme Amnesty international, Human Right Watch mais aussi des organisations israéliennes, pour dénoncer « le régime d’apartheid qu’Israël impose au peuple palestinien ».
Les représentants de 11 États Membres -Cuba, au nom des membres du Bureau, Égypte, Jordanie, Tunisie, Inde, Indonésie, Liban, Turquie, Chine, Bengladesh et Venezuela- se sont succédés pour appuyer la pleine réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien et plaider en faveur d’une solution juste fondée sur les résolutions pertinentes des Nations Unies qui garantissent que deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte dans la paix et la sécurité selon les lignes d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien.
Plusieurs délégations ont mis l’accent sur le récent rapport de l’ONG Amnesty International, publié le 1er février, qui accuse Israël de mener une « politique d’apartheid » envers les Palestiniens. Le rapport dénonce toutes les atteintes aux droits de l’homme commises par Israël, dont « les confiscations massives de terres et de biens palestiniens, les meurtres illégaux, les transferts forcés, les restrictions de déplacement drastiques et le déni de nationalité et de citoyenneté aux Palestiniens » qui s’apparentent, en fonction des dispositions du droit international, à des crimes contre l’Humanité ».
Le programme de travail (A/AC.183/2022/L.2) adopté pour 2022 au cours de la séance prévoit justement une réunion virtuelle, en mars, sur la question de « l’apartheid » dans le Territoire palestinien occupé, à laquelle participeront d’éminentes organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International.
Les élections menées en début de séance pour les membres du Bureau du Comité ont conduit au renouvellement de quatre vice-présidents sortants, -MM. Pedro Luis Pedroso Cuesta, de Cuba; Neville Melvin Gertze, de la Namibie; Jaime Hermida Castillo, du Nicaragua, et Arrmanatha Christiawan Nasir, de l’Indonésie- alors qu’un cinquième vice-président et un rapporteur doivent encore être nommés.
En marge de l’adoption du programme de travail, le Président du Comité a souligné le succès de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien de 2021, tenue à New York et à l’étranger le 29 novembre, et l’importance du débat qui s’est tenu à l’Assemblée générale en décembre 2021 et qui a culminé avec l’adoption d’une résolution sur le règlement pacifique de la question de Palestine (A/76/L16). Le Président a aussi rappelé être intervenu au débat public sur la situation en Palestine organisé par le Conseil de sécurité le 19 janvier 2021.
La prochaine réunion du Comité des droits inaliénables du peuple palestinien sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
DÉCLARATION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
M. ANTÓNIO GUTERRES, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré que la situation dans le Territoire palestinien occupé -y compris Jérusalem-Est- continue de poser un défi important à la paix et à la sécurité internationales, car les promesses de l’indépendance de l’État palestinien et de la réalisation des droits des Palestiniens restent non tenues. Il s’est aussi inquiété de la détérioration de la situation politique, économique et sécuritaire dans tout le territoire palestinien, notant que les Palestiniens connaissent des niveaux élevés de dépossession, de violence et d’insécurité, sans horizon politique en vue.
Face à ce constat, le Secrétaire général a appelé à inverser ces tendances et à créer une dynamique vers un processus de paix revigoré. Pour ce faire, il a appelé de toute urgence à intensifier les efforts collectifs pour mettre fin à l’occupation et parvenir à une paix juste fondée sur les résolutions des Nations Unies, le droit international et les accords bilatéraux.
Encouragé par les récents échanges entre de hauts responsables israéliens et palestiniens, il a exhorté les deux parties à élargir cet engagement pour englober les questions politiques sous-jacentes en gardant à l’esprit l’objectif global des deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. Rappelant qu’il n’y a pas de plan B, il a prévenu des risques des approches fragmentaires de la question de Palestine: elles ne feront que garantir que les problèmes sous-jacents perpétuant le conflit restent sans réponse.
« Les mesures unilatérales et les actions illégales qui alimentent le conflit doivent cesser. » Le Secrétaire général s’est inquiété de la poursuite de la violence dans tout le Territoire palestinien occupé, y compris la violence des colons et les opérations militaires qui font de nombreux morts chez les Palestiniens, ainsi que des activités militantes menées depuis Gaza et des actes terroristes, qui augmentent tous le risque d’une escalade plus large.
Après avoir rappelé que se poursuivent également les activités illégales de colonisation, les démolitions et les expulsions, y compris à Jérusalem-Est, M Guterres a rappelé qu’elles sont illégales et a exhorté à les faire cesser. Le Secrétaire général a estimé que les violations continues des droits de l’homme perpétrées contre les Palestiniens entravent considérablement la capacité de ces derniers à vivre en sécurité et à développer leurs communautés et leur économie.
Par ailleurs, M. Guterres a exhorté toutes les parties à préserver le statu quo sur les lieux saints de la vieille ville de Jérusalem. Alors que la communauté internationale s’emploie à relancer le processus politique, il a appelé à soutenir les efforts visant à améliorer la situation économique et humanitaire dans le Territoire palestinien occupé. Tout en saluant le soutien vital reçu par l’appel humanitaire éclair des Nations Unies pour Gaza, il s’est dit préoccupé par la situation budgétaire désastreuse de l’Autorité palestinienne, qui compromet sa stabilité institutionnelle et sa capacité à fournir des services à son peuple.
M. Guterres a appelé les États Membres à accroître leur soutien financier au peuple palestinien et leurs contributions à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui est un pilier de la stabilité régionale. Tout en saluant les récentes décisions israéliennes d’augmenter les possibilités de circulation des biens et des personnes à l’intérieur et à l’extérieur de la bande de Gaza, le Secrétaire général a estimé que seule une levée complète des bouclages conformément à la résolution 1860 (2009) du Conseil de sécurité permettra une amélioration durable des vies et des moyens de subsistance à Gaza.
« Nous ne pouvons pas perdre de vue l’objectif longtemps recherché de mettre fin à l’occupation et de parvenir à une solution des deux États », a conclu le Secrétaire général avant d’exhorter toutes les parties à prendre des mesures concrètes pour améliorer les perspectives d’une solution négociée et parvenir à une paix juste et durable.
Compte rendu des membres du Comité et des observateurs sur leurs activités relatives à la question palestinienne
M. CHEIKH NIANG, Président du Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a salué l’engagement personnel du Secrétaire général en faveur du règlement de la question palestinienne. L’année 2021 a été particulièrement difficile pour le peuple palestinien, a-t-il rappelé en citant la poursuite, sans relâche, de l’expansion des colonies illégales, y compris à l’intérieur et autour de Jérusalem-Est et de Bethléem même en période de pandémie, résultant en l’aggravation de la situation sociale, économique, humanitaire et politique dans le Territoire palestinien occupé, déjà fragilisé par les restrictions à la circulation et à l’accès imposées depuis des décennies par Israël, la Puissance occupante.
M. Niang a déclaré que l’usage disproportionné de la force a, une fois de plus, été à l’origine d’importants dégâts humains et matériels. Les colonies israéliennes dans les zones occupées et l’occupation en elle-même sont illégales au regard du droit international, comme le réaffirme, entre autres, la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité, et constituent un obstacle à la paix, a dit M. Niang. Il a ensuite condamné toute forme de violence et toute incitation à la haine, quels qu’en soient les auteurs ou les motivations. « Je voudrais, en ce sens et au nom du Comité, inviter Israël et la communauté internationale à veiller à ce que les droits inaliénables du peuple palestinien soient respectés et maintenus, y compris celui de vivre dans la liberté et la dignité dans un État indépendant et souverain. »
Le Président s’est dit persuadé que le meilleur moyen de favoriser les conditions d’une paix et d’une sécurité durables entre Israéliens et Palestiniens, c’est de renoncer à toute forme de violence et de politique du fait accompli, et de retourner à la table de négociations, en vue d’une solution globale, qui assigne à chaque partie le droit à un État souverain. Afin de traduire en actes concrets l’engagement de la communauté internationale en faveur de la solution des deux États, nous devons œuvrer, dans l’esprit du multilatéralisme, à la relance du processus de paix, en mettant sur la table toutes les questions en suspens comme les colonies de peuplement, le statut de Jérusalem, les réfugiés, la sécurité ainsi que la situation à Gaza, a argué M. Niang.
Il a invité toutes les parties à s’abstenir d’actes unilatéraux compromettant la possibilité de relancer le processus de paix. En même temps, il est essentiel que le statu quo concernant le régime juridique de la ville sainte de Jérusalem soit maintenu, a poursuivi le Président. « Cela doit inclure le respect du statu quo historique et juridique de l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa et le respect du caractère sacré de ce lieu saint et du droit des fidèles musulmans d’y prier paisiblement sans menaces, intimidations ou violences. » À propos de l’UNRWA, M. Niang a exhorté les États Membres à maintenir leur ferme appui à l’Agence non seulement pour un accès à des ressources prévisibles, suffisantes et durables, mais aussi pour attirer la solidarité internationale envers les réfugiés de Palestine.
Enfin, le Président a réaffirmé la position des Nations Unies sur la solution des deux États -Israël et la Palestine- vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l’intérieur de frontières reconnues, sur la base des lignes antérieures à 1967. Le Comité continuera à s’engager auprès des États Membres et des groupes régionaux afin de mobiliser un soutien plus large en faveur des nouvelles possibilités qui s’offrent pour faire avancer la cause palestinienne, a-t-il promis. « Il appuiera ainsi toute initiative visant à la pleine réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien et à une solution juste fondée sur les résolutions pertinentes des Nations Unies qui garantissent que deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte dans la paix et la sécurité selon les lignes d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien. »
Mme FEDA ABDELHADY-NASSER, observatrice adjointe de l’État de Palestine, a appelé à protéger le peuple palestinien des exactions israéliennes et à tout mettre en œuvre pour que les responsabilités soient établies au sujet des crimes de guerre commis contre le peuple palestinien. L’observatrice a particulièrement fustigé l’ampleur des violences, des démolitions et déplacements de population. Elle a rappelé que des ONG comme Amnesty international, Human Right Watch mais aussi des organisations israéliennes ont dénoncé « le régime d’apartheid qu’Israël impose au peuple palestinien ». « La communauté internationale doit être honnête » a lancé la représentante, avant de rappeler que les conclusions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale au sujet des exactions israéliennes sont fondées sur des faits et une analyse rigoureuse de la situation et du niveau de mépris du droit international.
Estimant que la privation des droits rend la vie intolérable et sape les possibilités de paix, Elle a exhorté la communauté internationale à faire pression sur Israël afin qu’il cesse de violer les droits des Palestiniens. « Nous sommes déterminés à utiliser tous les moyens juridiques et pacifiques à notre disposition pour mettre fin à ce régime d’apartheid », a insisté l’observatrice de la Palestine avant d’exhorter la communauté internationale à mettre fin à cette injustice qui frappe le peuple palestinien. Elle a rappelé la position des Nations Unies sur la solution des deux États -Israël et la Palestine- vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l’intérieur de frontières reconnues, sur la base des lignes antérieures à 1967 avant de mentionner la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations-Unies qui stipule que « les réfugiés souhaitant rentrer chez eux et vivre en paix avec leurs voisins devraient être autorisés à le faire ».
M. PEDRO LUIS PEDROSO CUESTA (Cuba), s’exprimant au nom des membres du Bureau, a demandé des efforts renouvelés de la part de la communauté internationale afin d’apporter une solution à la question palestinienne. Les violations par Israël des droits du peuple palestinien ont été plus flagrantes que jamais en 2021, a-t-il constaté en décrétant l’année écoulée « l’une des pires pour les Palestiniens ». Il a estimé que le peuple palestinien est victime d’un véritable apartheid qui n’est pas condamné comme il se doit par la communauté internationale. Nous devons œuvrer à l’élaboration de la protection à laquelle les Palestiniens ont droit, a-t-il demandé. Enfin, le délégué a salué l’adoption d’un programme de travail ambitieux pour le Comité et réitéré son soutien à la solution des deux États.
M. OSAMA MAHMOUD ABDELKHALEK MAHMOUD (Égypte) a tout d’abord salué la victoire du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations, contre son pays. Il a ensuite redit l’attachement de l’Égypte à la cause palestinienne, en faisant remarquer que la Palestine traverse une période critique tant ses acquis sont sapés. Il a souligné la pertinence de la solution des deux États et fustigé ceux qui sont en faveur d’un maintien du statu quo. Il a dénoncé les violations israéliennes commises dans les lieux saints, ainsi que les expulsions de familles palestiniennes dans le quartier de Cheick Jarrah. Le délégué a insisté sur le rôle des Nations Unies dans l’obtention par plusieurs pays de leur indépendance. La Palestine ne doit pas être une exception, a dit le délégué, en appelant à la fin de l’occupation palestinienne et à la reprise de pourparlers de paix. Enfin, il a réitéré le droit du peuple palestinien à disposer d’un État souverain.
M. MAHMOUD DAIFALLAH HMOUD (Jordanie) a salué le rôle vital du Comité pour mobiliser l’attention autour d’une juste cause face aux injustices majeures imposées au peuple palestinien. « Il est temps de mettre fin à cette injustice », a insisté le représentant avant d’appuyer toute initiative visant à la pleine réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien et à une solution juste fondée sur les résolutions pertinentes des Nations Unies qui garantissent que deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte dans la paix et la sécurité selon les lignes d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien. Nous demeurons engagés en faveur d’une solution pacifique sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, a insisté le représentant de la Jordanie avant d’appeler à préserver le statu quo s’agissant du statut juridique de la ville sainte.
M. TAREK LADEB (Tunisie) a appuyé le droit à l’autodétermination du peuple palestinien et demandé la fin de l’occupation israélienne. Il a dénoncé les violations du droit commises par la Puissance occupante. Le délégué a salué la volonté d’ouverture du Comité vers la société civile, les femmes et la jeunesse, ainsi que ses efforts de sensibilisation internationale à la question palestinienne. Les droits du peuple palestinien sont imprescriptibles, a conclu le délégué de la Tunisie.
M. T. S. TIRUMURTI (Inde) s’est dit favorable au règlement pacifique de la question de Palestine. « Nous avons toujours été favorables à la pleine réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien et à un règlement juste fondé sur les résolutions pertinentes des Nations Unies qui garantissent que deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte dans la paix et la sécurité selon les lignes d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien », a insisté le représentant de l’Inde. Il a fustigé les actes de destruction et de démobilisation qui se poursuivent alors que sont annoncées de nouvelles implantations illégales. Il a aussi dénoncé les mesures unilatérales qui changent les réalités démographiques sur le terrain et menacent les perspectives de paix.
M. ARRMANATHA CHRISTIAWAN NASIR (Indonésie) a déploré que la situation sur le terrain demeure précaire. Le Comité doit renforcer son engagement, a-t-il souhaité, avant d’inviter la communauté internationale à œuvrer à la réalisation de la solution des deux États. Enfin, le délégué a réaffirmé sa solidarité inébranlable en faveur du peuple palestinien.
M. MOHAMMAD ALI JARDALI (Liban) a salué les efforts extraordinaires du Comité pour faire en sorte que la question de Palestine figure au cœur des préoccupations des Nations Unies. Il a fustigé les entreprises de démolition et autres exactions qui menacent l’objectif des deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité selon les lignes d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien. Le représentant a particulièrement salué le dernier rapport d’Amnesty International sur le régime d’apartheid israélien qui détaille les crimes contre l’Humanité et les divise en différentes parties, dont les tortures et assassinats illicites de Palestiniens. Le représentant du Liban a décrit une triste réalité qui n’a fait que s’aggraver au cours des 70 dernières années sous les coups de boutoir des exactions israéliennes. Il a exhorté la communauté internationale à appuyer les travaux de l’UNRWA.
Mme CEREN HANDE ÖZGÜR (Turquie) a condamné les arrestations arbitraires, ainsi que la poursuite des colonies de peuplement. Elle a souligné l’importance d’appuyer l’unité intrapalestinienne. L’UNRWA doit pouvoir continuer d’apporter ses services, a dit la déléguée, en assurant l’Agence du soutien de la Turquie. La déléguée s’est enfin dite en faveur de la solution des deux États.
Mme DAN GUI (Chine) a salué le travail du Comité pour mobiliser la communauté internationale autour de la question de Palestine qui est depuis 53 ans au cœur de la situation au Moyen-Orient. Elle a exhorté la communauté internationale à continuer de travailler autour de l’objectif des deux États, Israël et la Palestine, pour que ces pays puissent vivre côte à côte dans la paix et la sécurité selon les lignes d’avant 1967, et avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien, en gardant à l’esprit la question de l’échange de terres contre la paix. La représentante de la Chine a appelé à faire en sorte que l’Autorité palestinienne puisse exercer ses droits souverains et prendre un contrôle réel de tout le territoire occupé. Elle a appelé à lever le blocus contre Gaza et à cesser toutes démolitions.
M. MD MONWAR HOSSAIN (Bangladesh) a soutenu la juste cause palestinienne et la solution des deux États. En 2021, la communauté internationale a demandé un règlement de la question palestinienne, mais l’année écoulée a été désastreuse pour le peuple palestinien, a déploré le délégué. Il a dénoncé les actes atroces commis par les forces et les colons israéliens, avant de souhaiter la mobilisation pour un appui fort à l’UNRWA. Il a invité le Comité à se saisir de la question des violences infligées aux enfants. Tous les Palestiniens doivent jouir de leurs droits sur le Territoire palestinien occupé, a déclaré le délégué du Bangladesh, en réclamant la fin de l’occupation palestinienne.
M. JOAQUÍN ALBERTO PÉREZ AYESTARÁN (Venezuela) a réaffirmé le droit de la Palestine à l’indépendance avant de rappeler la pertinence de l’objectif de la solution des deux États, Israël et la Palestine, qui doivent pouvoir vivre côte à côte dans la paix et la sécurité selon les lignes d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien. « Cette solution des deux États est la voie la plus juste et le seul moyen de mettre fin à un des conflits les plus douloureux », a-t-il insisté. Il a appelé la Puissance occupante à s’acquitter de ses responsabilités au regard des résolutions pertinentes et à mettre fin à ses violences systématiques du droit international et à sa politique d’apartheid. « Surtout » a-t-il insisté, « il faut qu’Israël s’abstienne de toute action unilatérale ».