Soixante-dix-septième session,
17e & 18e séances plénières – matin & après-midi
AG/EF/3573

Les délégations de la Deuxième Commission parient sur un développement urbain vert, ouvert et durable

La Deuxième Commission (questions économiques et financières) s’est penchée, ce vendredi, sur le développement urbain ainsi que sur les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.  Comment canaliser l’urbanisme croissant, le rendre durable et compatible aux défis actuels sont parmi les questions qui ont été débattues en examinant la situation des villes qui, selon Chris Williams, Directeur du Bureau de New York d’ONU-Habitat, sont la clef de la réduction des crises et de la reprise.  Qu’il s’agisse d’urgences sanitaires, de la crise climatique, de conflits ou de catastrophes, elles sont le lieu où démarrent les crises telles que la pandémie de COVID-19, et là où elles se résolvent.  La manière dont les villes réagissent, se stabilisent et se régénèrent contribue au redressement national, a exposé l’expert, qui a recommandé de combattre en priorité « le sans-abrisme et le logement inadéquat ».

Le problème du mal-logement semble consubstantiel à la vie urbaine et n’épargne aucun pays, selon les rapports examinés et les témoignages des délégations.  Le Kenya s’est inquiété que 1,6 milliard de personnes dans le monde vivent dans des conditions de logement inadéquates ou dans des bidonvilles.  Il est vrai que 84 millions de personnes ont été déplacées en raison de conflits au cours du premier semestre 2021, ce qui laisse présager un déficit d’environ 440 millions de logements d’ici à 2025.  La Thaïlande a souligné que le développement urbain rapide et une croissance non planifiée, aggravés par les impacts socioéconomiques de la pandémie de COVID-19, posent des problèmes économiques, environnementaux et sociaux, notamment une consommation non durable des ressources et une pénurie de logements.  De plus, beaucoup de villes d’Asie du Sud-Est, qui sont des moteurs essentiels de la croissance économique de la région, figurent parmi les plus vulnérables aux catastrophes naturelles du fait des changements climatiques.  C’est dans ce contexte que l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) a mis en place des initiatives et stratégies, comme un réseau de 26 « villes intelligentes » coopérant grâce à des « solutions technologiques et novatrices ».  « La réalisation des ODD se fera ou se perdra au niveau local », a formulé M. Williams, et elle dépendra largement de la manière dont les gouvernements nationaux, provinciaux et locaux travaillent ensemble.

L’action d’ONU-Habitat a été globalement louée par les délégations, mais a aussi essuyé des critiques.  Le représentant du Malawi, au nom des pays les moins avancés (PMA), l’a jugée essentielle mais inadéquate, et a demandé comment l’agence pourrait contribuer à rendre les logements de ces pays plus résilients aux changements climatiques.  ONU-Habitat tente de mettre l’accent sur la planification urbaine dans les pays où les changements climatiques sont la menace prioritaire, a répondu M. Williams.  Le groupe des PMA s’est également interrogé sur les chances de renverser les tendances inquiétantes du développement rural à la traîne et de l’exode rural massif.  Une question importante qui, selon ONU-Habitat, pourrait se résoudre par la connexion entre ville et espaces ruraux, un lien qui « déterminera l’avenir de notre écosystème planétaire ».  L’agence a aussi préconisé l’augmentation de la densité urbaine pour que les villes en extension ne dévorent pas les terres agricoles environnantes.

La mise en œuvre du Nouveau Programme pour les villes, adopté en 2016 à Quito, a parfois été jugée trop limitée ou trop lente, comme l’ont dit respectivement le Bangladesh et le Kenya, certes en partie à cause des crises.  Les pays en développement sans littoral, par la voix du Botswana, ont recommandé d’assurer le suivi de ce programme en tenant compte du Programme de développement durable à l’horizon 2030 afin d’en assurer la cohérence.

La Deuxième Commission a aussi pu faire le point aujourd’hui sur l’examen quadriennal des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies et sur les progrès accomplis dans la refonte du système des coordonnatrices et coordonnateurs résidents.  De nombreux pays et groupes de pays ont appuyé la réforme du système.  El Salvador en a pointé les bienfaits, espérant que sa consolidation évitera les doublons à l’avenir.  Le Groupe des États d’Afrique s’est réjoui que le système puisse mieux accompagner les États africains, y compris dans la lutte contre la pandémie.  Toutefois, la transparence est cruciale pour maintenir la confiance dans le système, et les rapports « gagneraient à être rédigés de façon accessible et facile à comprendre », selon le groupe des pays nordiques.

Le Viet Nam a appelé les partenaires donateurs à accroître le financement de base des activités opérationnelles, soulignant l’importance de fournir un financement adéquat, flexible et prévisible au système des Nations Unies pour le développement, afin de combler le déséquilibre entre les ressources de base et les autres ressources.  Le Bélarus s’est lui aussi inquiété que le système de financement du développement de l’ONU soit financé par des ressources autres que les ressources de base, ce qui entrave, selon lui, la réalisation du Programme 2030, sans compter que les conditions d’accès à ces ressources sont « politisées » et injustement défavorables au Bélarus.

Il est vrai qu’aucun progrès n’a été fait pour atteindre l’objectif de 30% pour le financement de base.  Il n’a représenté que 17%, soit une baisse par rapport aux 19,6% de 2019.  Le financement pour le système de coordonnateurs résidents reste donc insuffisant, a confirmé Marion Barthelemy, Directrice au Bureau de l’appui et de la coordination intergouvernementale des Nations Unies au sein du Département des affaires économiques et sociales (DESA).

Afin de soutenir la réforme du système et promouvoir les ODD en Asie centrale, le Kazakhstan a proposé de créer le Centre régional des Nations Unies pour les objectifs de développement durable en Asie centrale et en Afghanistan à Almaty, notamment pour coordonner le travail de toutes les agences et tous les programmes dans la région.  Une proposition qui va de pair avec les efforts de coopération Sud-Sud, que de nombreuses délégations ont encouragée tout en soulignant qu’elle ne pourrait remplacer les flux financiers habituels.

La Deuxième Commission poursuivra ses travaux lundi, 17 octobre, à partir de 10 heures.

SUIVI DE L’APPLICATION DU NOUVEAU PROGRAMME POUR LES VILLES ET RENFORCEMENT DU PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LES ÉTABLISSEMENTS HUMAINS (ONU-HABITAT) 

ACTIVITÉS OPÉRATIONELLES DE DÉVELOPPEMENT

Présentation de rapports

M. CHRIS WILLIAMS, Directeur du Bureau de New York d’ONU-Habitat, a présenté le rapport du Secrétaire général intitulé « Suivi de l’application du Nouveau Programme pour les villes et renforcement du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) » (A/77/310).  Le rapport préconise d’accélérer la mise en œuvre dudit Nouveau Programme en menant des actions sur le logement, le financement, le climat, la localisation et la sortie de crise.  Il met également en lumière la onzième session du Forum urbain mondial (FUM11), qui s’est tenue à Katowice, en Pologne, du 26 au 30 juin 2022.  Avec 17 000 participants en ligne, le FUM11 a été parmi les forums internationaux les plus inclusifs, les plus accessibles et les plus neutres sur le plan climatique de son genre, s’est réjoui le rapporteur.  Le document met aussi en évidence la stratégie d’urbanisation durable à l’échelle du système des Nations Unies.  Inspirée par le Secrétaire général, élaborée par le Comité de haut niveau sur les programmes et approuvée par le Conseil des chefs de secrétariat, cette stratégie applique une approche globale du système pour aider les pays à mettre en œuvre le Nouveau Programme des Nations Unies pour les villes.  Plutôt que de créer de nouvelles structures, elle invite les entités des Nations Unies à travailler par le biais des processus interinstitutionnels existants aux niveaux mondial, régional et national.

Le document invite aussi à mettre davantage l’accent sur le logement adéquat, « le sans-abrisme et le logement inadéquat ne connaissant pas de frontières.  Tous les États Membres sont concernés par cette question, comme l’ont montré la pandémie de COVID-19 et ses conséquences », a indiqué M. Williams.  Un autre domaine d’action recommandé dans le rapport consiste à exploiter le développement urbain durable pour promouvoir l’action climatique, protéger la biodiversité et réduire la pollution.  La manière dont nous régénérons et construisons les villes et dont nous relions les villes aux zones rurales déterminera l’avenir de notre écosystème planétaire, rappelle le rapport.

Le Secrétaire général, dans son rapport, attire aussi l’attention sur le domaine d’action que constituent la gouvernance multi-niveaux et la localisation.  « La réalisation des ODD se fera ou se perdra au niveau local. »  Et le succès au niveau local dépendra largement de la manière dont les gouvernements nationaux, provinciaux et locaux travailleront ensemble.  En outre, les villes sont la clef de la réduction des crises et de la reprise.  Qu’il s’agisse d’urgences sanitaires, de la crise climatique, de conflits ou de catastrophes, les villes sont de plus en plus le lieu des crises; elles sont aussi en première ligne pour répondre aux crises.  La manière dont elles réagissent, se stabilisent et se régénèrent contribue au redressement national », a conclu le haut-fonctionnaire.

Mme MARION BARTHELEMY, Directrice au Bureau de l’appui et de la coordination intergouvernementale des Nations Unies au sein du Département des affaires économiques et sociales (DESA), a présenté les rapports du Secrétaire général sur l’« Application de la résolution 75/233 de l’Assemblée générale sur l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies » (A/77/69 et A/77/69/Add.1).

La pandémie de COVID-19, les crises alimentaire, énergétique et financière liées à la guerre en Ukraine, les changements climatiques, l’inflation record et la hausse des taux d’intérêt ont un impact profond sur la vie et les moyens de subsistance des individus, en particulier dans les pays en développement, a souligné Mme Barthelemy, ajoutant que ces crises ne peuvent être résolues que par la solidarité mondiale, en suivant le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et les objectifs de développement durable pour aller de l'avant.

Portant sur une année au cours de laquelle les pays en développement se sont battus pour se relever de la pandémie et de ses conséquences socioéconomiques, le rapport montre que le repositionnement du système des Nations Unies pour le développement a permis d’apporter un appui plus intégré, plus efficace et de meilleure qualité face aux besoins et aux priorités des pays en matière de développement durable.

Les coordonnatrices et coordonnateurs résidents se sont vu confier un rôle directeur dans les équipes de pays des Nations Unies, lesquelles fournissent un soutien plus adapté, tirant parti des moyens régionaux par l’intermédiaire des plateformes de collaboration régionales et des plans-cadres de coopération des Nations Unies pour le développement durable ainsi que d’autres outils de planification améliorés.

En ce qui concerne le financement, aucun progrès n’a été fait pour atteindre l’objectif de 30% pour le financement de base.  Il n’a représenté que 17%, soit une baisse par rapport aux 19,6% de 2019.  Le financement pour le système de coordonnateurs résidents reste insuffisant, a relevé Mme Barthelemy.

Mme XIAOJUN GRACE WANG, Cheffe de l’Unité d’appui au programme du Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud, présentant le rapport du Secrétaire général sur « l’état de la coopération Sud-Sud » (A/77/297) a indiqué qu’il a été établi sur la base d’une recherche coordonnée par le Bureau des Nations Unies pour la Coopération Sud-Sud (UNOSSC), avec des informations fournies par les organisations des Nations Unies sur leur travail dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire.  Le rapport décrit le contexte actuel du développement mondial, analyse les relations Sud-Sud et triangulaires, de même que les tendances de la coopération et les nouvelles opportunités.  Il fournit des recommandations importantes à l’attention des États Membres et au système des Nations Unies pour renforcer son soutien à la Stratégie de coopération Sud-Sud et de coopération triangulaire au service du développement durable applicable à l’échelle du système des Nations Unies (2020-2024).  Le Secrétaire général recommande notamment une intégration plus poussée de la coopération Sud-Sud et triangulaire dans les résolutions, en particulier dans les domaines où elle peut catalyser, de manière significative, la réalisation des objectifs du développement durable (ODD), en mettant clairement l’accent sur les femmes, les enfants et les jeunes, sans laisser personne de côté.

Le Secrétaire général appelle également les États Membres et les partenaires, via la création d’un guichet unique, à accroître leurs contributions au Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud et à d’autres mécanismes de financement pertinents, afin de permettre au système des Nations Unies pour le développement de faire progresser les initiatives de coopération Sud-Sud et triangulaire défendues par les pays en développement.  Il encourage enfin les entités des Nations Unies à renforcer davantage leurs capacités institutionnelles et à allouer des ressources humaines et financières adéquates à l’appui de la coopération Sud-Sud.

Mme Wang a en outre indiqué que dans le cadre de la réponse mondiale à la pandémie, les pays en développement ont continué à se soutenir mutuellement, s’engageant de plus en plus sur une base multilatérale à travers la coopération Sud-Sud et triangulaire, y compris sur l’accès aux vaccins et la distribution équitable.  Mais la coopération Sud-Sud et triangulaire a besoin d’une base plus large d’acteurs, qui adoptent les technologies numériques, y compris le partage volontaire de licences, de technologies et de savoir-faire, pour surmonter ces défis.  Par ailleurs, en 2021, plusieurs entités des Nations Unies ont élargi leurs portefeuilles de programmes de coopération Sud-Sud et triangulaire: le nombre d’entités dotées d’une unité dédiée à la coopération Sud-Sud est passé de 7 en 2020 à 11 en 2021, même si 3 entités sur 5 n’avaient pas encore alloué de budget spécifique aux activités de coopération Sud-Sud et triangulaire en décembre 2021.

Questions et réponses

Après la présentation des rapports, les délégations ont été invitées à faire des commentaires ou poser des questions aux intervenants.  La République dominicaine, par exemple, a demandé à M. Williams comment les bureaux régionaux pourraient être consolidés.  Elle a aussi voulu connaître la manière dont le système des coordonnateurs résidents coopère avec ONU-Habitat.  Le Malawi, qui a témoigné du manque de progrès dans les travaux d’urbanisation nationaux, a jugé que, si le travail d’ONU-Habitat est essentiel parce que les catastrophes entraînent des problèmes de logement, le travail d’ONU-Habitat n’est pas adéquat.  Il a demandé à M. Williams comment l’agence peut-elle faire pour que les normes d’habitation soient plus résilientes aux changements climatiques.  « En outre, le développement rural étant à la traîne, l’exode rural est massif.  Comment renverser ces tendances? »

M. Williams a expliqué qu’ONU-Habitat avait tenté de faire de la planification urbaine une priorité dans certains pays où les changements climatiques sont la menace prioritaire, alors que dans d’autres pays d’abord touchés par la pauvreté, d’autres priorités viennent en premier.  Cela dépend de la situation de chaque pays, a-t-il résumé, en misant sur les 29 coordonnateurs résidents engagés à faire progresser ces idées.  M. Williams a déclaré son soutien au Malawi en matière de logement, reconnaissant les préoccupations de ce pays et assurant faire de son mieux pour garantir que le travail de l’agence serve à construire des logements, mais aussi à ce qu’ils soient durables et sobres en énergie.  La réutilisation des déchets pour construire des logements est aussi sur la table, a-t-il ajouté.  Concernant le développement rural, il a estimé que chacun doit comprendre que le développement des logements doit intervenir à la fois dans les zones urbaines et rurales, comme il l’a constaté en Afrique de l’Est, où l’orateur a dit avoir passé beaucoup de temps.  Agriculture, emploi, production décentralisée, sont autant de sujets sur lesquels il a recommandé de travailler pour améliorer le logement en milieu rural.

Pour répondre ensuite à une question du Brésil sur la dynamique entre le développement des centres urbains et la perte de terres agricoles fertiles, M. Williams a reconnu que la croissance infinie des villes est une préoccupation majeure pour ONU-Habitat.  L’agence préconise l’augmentation de la densité urbaine comme une des solutions pour cesser de nuire à l’agriculture aux environs des villes.  Il a aussi appelé à composer entre différentes productions alimentaires, entre les grandes exploitations agricoles productivistes et les petits producteurs.

Discussion générale conjointe

Au nom du Groupe des 77 et la Chine (G77), M. MOHAMMAD AAMIR KHAN (Pakistan) a plaidé pour que des ressources suffisantes soient allouées à la conception des villes et pour que les établissements humains soient plus inclusifs, résilients et durables.  Face à l’impact dévastateur de la pandémie de COVID-19, le programme de développement est gravement menacé, s’est-il inquiété, avant d’appeler à renforcer le multilatéralisme pour respecter l’engagement du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de « ne laisser personne de côté ».  Malheureusement, les activités de développement des organes des Nations Unies ne bénéficient pas de la même priorité ni des ressources disponibles dans d’autres programmes, comme ceux dédiés à l’aide humanitaire, a regretté le représentant, se félicitant néanmoins du repositionnement du système des Nations Unies pour le développement.  Ce système, a-t-il préconisé, devrait notamment aider les pays à développer leurs capacités dans le but d’attirer des fonds privés dans le financement du développement durable.  Il a plaidé également pour un financement suffisant et prévisible des activités de développement menées par l’ONU, arguant que cela est essentiel pour la réalisation des ODD.  S’agissant de la coopération, le représentant du G77 a constaté que la solidarité Sud-Sud existe et a estimé qu’elle doit continuer et non se substituer à la coopération Nord-Sud.

M. GEORGE EHIDIAMEN EDOKPA (Nigéria), s’exprimant au nom du Groupe des États d’Afrique, a appuyé la réforme du système des coordonnateurs résidents, qui pourra ainsi mieux accompagner les États africains dans leurs priorités, y compris la lutte contre la pandémie de COVID-19 et ses conséquences.  Le Groupe des États d’Afrique appuie les entités qui alignent leurs priorités sur celles de l’Union africaine pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Le délégué a dit attendre avec impatience le début du processus de sélection des coordonnateurs résidents.  Il a espéré que ce processus sera transparent et tiendra compte d’une répartition géographique équitable, en sélectionnant aussi des personnes issues du Sud et des femmes.  Il a réitéré en outre la nécessité de renforcer les capacités régionales en matière de transfert de technologies, y compris numériques, et de collecte de données.

Au nom des pays en développement sans littoral (PDSL), Mme LORATO MOTSUMI (Botswana) a dit que le suivi du Nouveau Programme pour les villes doit être assuré en tenant compte du Programme de développement durable à l’horizon 2030 afin d’en assurer la cohérence.  Tout doit être fait pour aider les pays en développement et en particulier les pays du Sud, a prié la représentante, en réclamant notamment des moyens transformateurs dans les PDSL afin de renforcer leur résilience.  Elle s’est félicitée que les coordonnateurs résidents aient plus de marge de manœuvre et que leurs actions aient plus d’ampleur.  Elle a plaidé pour une coopération renforcée entre l’humanitaire, le développement et la paix, ainsi que pour le renforcement de la coopération Nord-Sud et triangulaire afin de compléter la coopération Sud-Sud.

Mme MARGUERITE ST. JOHN-SEBASTIAN (Antigua-et-Barbuda), au nom de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), a évoqué la refonte du système des coordonnateurs résidents et salué les progrès accomplis dans la mise en place du Bureau multipays du Pacifique Nord dans les États fédérés de Micronésie, et de l’arrivée d’agents de coordination supplémentaires dans divers autres pays couverts par les Bureaux du système.  Elle a mentionné les efforts déployés pour améliorer les compétences et les outils des coordonnateurs résidents, ce qui est indispensable pour les rendre plus aptes à remplir leur mission.  La déléguée a soutenu l’élargissement des candidatures à des personnes extérieures au système des Nations Unies, et encouragé des candidatures issues des différentes entités du système de développement des Nations Unies.  Elle a noté avec grand intérêt la proposition de commencer à recruter des personnes originaires des petits États insulaires en développement (PEID) et des personnes ayant une expérience et une expertise spécifiques des questions et des priorités des PEID.

À l’approche de la quatrième Conférence internationale pour les PEID, l’AOSIS appelle les entités des Nations Unies et les coordonnateurs résidents, en collaboration avec la Division des PEID du DESA et le Bureau de la Haute Représentante pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement à soutenir les PEID de toutes les manières possibles dans la mise en œuvre des Orientations de Samoa.  Toutefois, a dit la déléguée, il n’est plus acceptable que les systèmes des Nations Unies pour le développement soient présents dans les pays de l’Alliance, « tout en continuant à se plaindre de notre manque de données » et « sans actions concrètes pour résoudre les problèmes systémiques ».  L’AOSIS espère que ce déficit sera résolu: « il serait très utile que nous puissions rassembler les données éparses en un lieu central ou une sorte de pôle PEID », a poursuivi la déléguée.  Les PEID ne savent que trop bien comment la diminution de l’aide publique au développement (APD) conduit à l’enracinement de la pauvreté et aux catastrophes, car leurs économies ne sont pas structurées pour relever les multiples défis.  Déplorant qu’en dépit de leurs vulnérabilités évidentes, les PEID représentent le groupe de pays le moins prioritaire pour les pays contributeurs lorsqu’ils prennent des décisions de financement, elle a appelé à des changements profonds.

M. SURIYA CHINDAWONGSE (Thaïlande), au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), a mis l’accent sur l’urbanisation durable, sachant que la moitié de la population de la région vit dans les zones urbaines et que, selon les prévisions, 70 millions de plus vivront dans des villes d’ici à 2025.  Moteur essentiel de la croissance économique de la région, beaucoup de villes de la région figurent néanmoins parmi les plus vulnérables aux catastrophes naturelles du fait des changements climatiques, a exposé le représentant.  Pour cette raison, l’ASEAN a mis en place des initiatives et stratégies, comme le réseau de villes intelligentes incluant 26 villes, qui vise à catalyser la coopération grâce à des solutions technologiques et novatrices.  Le délégué a également fait part des efforts déployés par la région pour assurer la transition vers une économie à faible émission de carbone.  Il a cité, à cet égard, l’adoption d’un cadre d’économie circulaire qui prévoit des objectifs à long terme en vue d’y consacrer des ressources efficaces pour arriver à une résilience économique et une croissance durable.  Il a réaffirmé, à ce sujet, l’attachement de l’ASEAN à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et à l’Accord de Paris.  Il a encore parlé des idées concrètes, comme l’économie biocirculaire verte, qui ont été examinées pour compléter les efforts régionaux.  La coopération internationale est la clef pour sauver les ODD, a-t-il conclu, en soulignant le bon exemple qu’offre l’ASEAN de ce que l’on peut réaliser avec la coopération Sud-Sud.

Mme RAFEA ARIF (Norvège), au nom des pays nordiques, a estimé que les réformes vont dans la bonne direction grâce à l’engagement de nombreux membres du personnel à l’échelle du système.  Pour mieux mesurer les résultats, elle a suggéré d’écouter l’avis des parties prenantes au niveau des pays, pour saisir ce qui a changé dans leur existence et ce qu’il reste à faire.  Reconnaissant que la réforme des Nations Unies est une « tâche complexe », la déléguée n’en a pas moins demandé aux entités onusiennes d’aligner toutes leurs politiques et procédures avec les buts de la réforme.  La transparence est cruciale pour maintenir la confiance dans le système et permettre une participation active à tous les niveaux, a-t-elle poursuivi, en évoquant le cas du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS).  Elle a également rappelé l’importance de la publication des documents d’orientation et des rapports, lesquels gagneraient à être rédigés de façon accessible et facile à comprendre.

La déléguée s’est ensuite enquise de la façon dont la réforme renforce les liens entre les aspects humanitaires, de développement et de consolidation de la paix au niveau des pays, en appuyant l’autonomisation du système des résidents coordonnateurs.  Elle a jugé nécessaire de mettre pleinement en œuvre le Cadre de gestion et de responsabilisation, ajoutant que le Cadre de coopération pour le développement devrait refléter les avantages comparatifs de l’ONU dans chaque pays.  « L’ONU ne saurait tout faire partout. »  Pour les pays nordiques, l’analyse des causes sous-jacentes de l’inégalité, de la pauvreté et de la vulnérabilité est un point de départ fondamental.  Ils plaident également en faveur de la réduction des inégalités; de la promotion des normes internationales relatives aux droits de l’homme; de l’autonomisation des femmes en tant qu’agents multiplicateurs d’une croissance inclusive et durable; de l’élimination de la pauvreté et du développement durable.  La déléguée a pleinement appuyé la mise en œuvre du Plan d’action interinstutionnel sur l’égalité des sexes.  Enfin, elle a pointé la problématique de la tendance actuelle du financement, qui fait obstacle à la réforme, s’inquiétant aussi de l’insuffisance du financement du nouveau système de résidents coordonnateurs.

Mme AGNES MARY CHIMBIRI MOLANDE (Malawi), s’exprimant au nom des pays les moins avancés (PMA), a déclaré que le Programme d’action de Doha a été une lueur d’espoir pour cette catégorie de pays.  Pour le mettre en œuvre, une action d’ensemble des Nations Unies est nécessaire, a-t-elle dit.  Pour autant, a déploré la représentante, bien que les dépenses envers les PMA n’aient cessé d’augmenter, elles restent déséquilibrées: en effet 70% d’entre elles sont consacrées à l’action humanitaire et les 30% autres, soit, 4,9 milliards de dollars, investis dans les activités de développement.  C’est une tendance inquiétante, a-t-elle estimé, en mettant en garde que si le système des Nations Unies n’investit pas dans la résilience et le développement des PMA, les demandes d’assistance humanitaires continueront d’augmenter et ces pays ne pourront pas atteindre leur développement conformément au Programme d’action de Doha et au Programme 2030.  Pour cette raison, les PMA demandent que les agences des Nations Unies leur consacrent la moitié de leurs budgets, soit 50%, a-t-elle déclaré.  La déléguée a également déploré le fait que plusieurs entités de Nations Unies, de même que les institutions financières internationales tels la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ne reconnaissent pas la catégorie des PMA.  Ces derniers leur demandent de les reconnaître et de leur accorder le traitement adéquat, conclu l’oratrice.

M. MUHAMMAD ABDUL MUHITH (Bangladesh) a regretté que la mise en œuvre du Nouveau Programme pour les villes reste très limitée, en partie en raison de l’incidence des crises.  Le droit au logement et l’accès aux services publics sont absolument nécessaires, mais la majorité des gouvernements ont du mal à fournir des logements abordables, a constaté le représentant.  Une solidarité mondiale est nécessaire pour y faire face.  Il a plaidé pour des initiatives locales pour des villes résilientes et inclusives.  Selon les estimations de la Banque mondiale, près de 5 400 milliards de dollars sont nécessaires pour les infrastructures, un montant bien au-delà de l’aide publique au développement (APD), et d’autres mécanismes de financement à long terme et prévisibles pour les villes sont indispensables.  Une coopération Sud-Sud et triangulaire pourrait y contribuer, avec par exemple l’échange de bonnes pratiques et de technologies, a conclu le représentant.

M. BULELANI MANDLA (Afrique du Sud) a fait remarquer que les villes d’Afrique du Sud, comme ailleurs dans le Sud, sont confrontées à de nombreuses difficultés qui demandent de nouvelles approches.  Il a souligné l’incidence dévastatrice de la pandémie sur la réalisation des objectifs de développement durable, en particulier sur l’objectif 11 concernant les villes durables.  La lutte contre les inégalités et la pauvreté permet également d’améliorer les logements des plus démunis.  Des actions participatives et inclusives peuvent avoir des effets importants en matière de résilience pour les plus vulnérables.  S’il n’y a toutefois pas de solution unique face aux défis rencontrés, il est essentiel de mettre en commun toutes les ressources disponibles, a poursuivi le représentant, encourageant la coopération internationale pour développer les capacités et échanger des expériences sur le logement urbain et la transition vers des villes justes.

M. CARLOS EFRAÍN SEGURA ARAGÓN (El Salvador) a évoqué l’action du pays pour rendre les villes plus résilientes et pour garantir la durabilité environnementale.  Très vulnérable aux changements climatiques, actuellement confronté à la tempête Julia, El Salvador mise sur l’Initiative Résilience urbaine durable, qui aura lieu lors de la prochaine COP27 en Égypte, a dit le délégué.  Il a indiqué que le Gouvernement est venu en aide à 34 000 familles au niveau du logement, investissant plus de 400 millions de dollars.  Concernant l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement, le représentant a pointé les bienfaits de la refonte du système des coordonnateurs résidents, en espérant que sa consolidation évitera les doublons à l’avenir.  Concernant la coopération Sud-Sud, il a reconnu sa pertinence mais a souligné qu’elle ne pourrait remplacer les flux financiers habituels.

M. VADIM PISAREVICH (Bélarus) s’est dit préoccupé du retard constaté par les indicateurs des ODD.  Selon l’orateur, l’examen quadriennal offre des directives claires et jette des bases pour des changements indispensables afin d’arriver au but de 2030.  Le Bélarus appuie la réforme du système des Nations Unies pour le développement, qui a démontré son efficacité, a dit le délégué.  Il a jugé important que les activités de coordonnateurs résidents aident les États Membres à respecter leurs priorités et leurs plans nationaux.  Il a également estimé indispensable de continuer à porter la plus grande attention au financement du développement durable mais s’est inquiété que le système de financement de l’ONU soit financé par des ressources autres que les ressources de base.  Ceci entrave la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, a-t-il craint, d’autant que les conditions d’accès à ces ressources sont politisées et injustement défavorables au Bélarus, selon lui.

M. NEBIYU TEDLA NEGASH (Éthiopie) a mis l’accent sur la pertinence et l’efficacité de la coopération Sud-Sud et triangulaire, notamment pour le partage des données et des connaissances.  La coopération Sud-Sud est très importante, comme on a pu le constater avec la question de l’accès aux vaccins.  Les pays en développement exigent un partenariat plus robuste avec l’ONU pour la réalisation des ODD, a souligné le délégué.  Selon lui, il faut davantage mettre l’accent sur l’élimination de la pauvreté et appuyer la création et le renforcement des institutions nationales.  D’autre part, les agences de l’ONU doivent permettre aux pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, d’améliorer leurs capacités, notamment dans l’agriculture et l’industrie.  Le délégué les a encouragées à catalyser les partenariats pour faire face aux pandémies.  Mettant également l’accent sur l’appropriation nationale, il a requis des financements durables et prévisibles pour éviter tout risque de fragmentation des activités du système des Nations Unies sur le terrain.  Il a aussi appelé à redoubler d’efforts pour gérer le manque de ressources et à revitaliser la coopération Sud-Sud.

Mme HANGBO WANG (Chine) a déclaré que son pays a le plus grand programme de logement au monde et qu’il met en œuvre un concept de production verte.  Nous devons prendre en considération l’être humain avant tout, pour une vie meilleure, a-t-elle encouragé, exhortant tous les pays à collaborer en vue d’améliorer les pratiques.  La Chine contribue par ailleurs au système des Nations Unies pour le développement par le biais d’une coopération triangulaire.  Dans ce cadre, la déléguée a invité les Nations Unies à renforcer leur collaboration avec les pays hôtes, en tenant compte de leurs spécificités et besoins.  Il faut aussi pleinement mettre en œuvre le mandat de l’examen quadriennal et prêter plus d’attention au déclin du financement.  Appuyant la coopération Sud-Sud et la solidarité, la déléguée a recommandé à toutes les parties prenantes de se concentrer sur les besoins les plus urgents des pays en développement.  En septembre 2021, la Chine a proposé une initiative pour accélérer la réalisation des ODD, et contribué à la mise en place d’une centaine de projets sur les différents continents.

Mme JEAN W. KIMANI (Kenya) a qualifié de profondément inquiétantes les statistiques selon lesquelles 1,6 milliard de personnes dans le monde vivent dans des conditions de logement inadéquates ou dans des bidonvilles.  De plus, 84 millions de personnes sont déplacées en raison de conflits au cours du premier semestre 2021 et on prévoit un déficit de logements d’environ 440 millions de logements d’ici à 2025, a-t-elle encore noté.  Dans ce contexte, le représentant a dit soutenir de toute urgence un appel à l’action à la mesure de l’ampleur du défi, afin de garantir à tous les nécessités de la vie.  La représentante a souligné quelques domaines clefs, à cet égard, qui nécessitent une action renforcée.  Elle a ainsi cité l’accélération de la mise en œuvre du Nouveau Programme pour les villes, la réalisation des ODD par le biais du niveau local, la poursuite du bon travail de collaboration d’ONU-Habitat avec les États Membres et, enfin, la mobilisation urgente d’un financement adéquat, prévisible et suffisant pour réaliser tous ces objectifs.

Mme THOA THI MINH LE (Viet Nam) a souligné l’importance de fournir un financement adéquat, flexible et prévisible au système des Nations Unies pour le développement, afin de combler le déséquilibre entre les ressources de base et les autres ressources.  Elle a appelé les partenaires donateurs à accroître le financement de base des activités opérationnelles afin de garantir qu’elles restent neutres, volontaires, universelles et multilatérales.  La déléguée a ensuite dit soutenir la réforme du système en vue d’assurer une plus grande cohérence, efficacité et efficience, dans le but de fournir un soutien de meilleure qualité aux pays.  Elle a également dit convenir avec le Secrétaire général du fait que les équipes de pays doivent aider à renforcer les compétences, l’expertise et la configuration spécifiques pour soutenir les transitions des pays dans les domaines de l’énergie, des systèmes alimentaires et de la transformation numérique et d’autres domaines stratégiques tels que l’éradication de la pauvreté, la promotion de la protection sociale, l’éducation de qualité, la couverture sanitaire universelle et l’action pour le climat.  Elle a conclu, en recommandant une coopération approfondie entre les coordonnateurs résidents, les expertises régionales et les équipes de pays.

Mme CHANITNAT YANKITTIKUL (Thaïlande) a souligné que le développement urbain rapide et la croissance non planifiée, aggravés par les impacts socioéconomiques de la pandémie de COVID-19, posent des problèmes économiques, environnementaux et sociaux, notamment une consommation non durable des ressources et une pénurie de logements, ce qui est particulièrement difficile pour les populations vulnérables.  Dans le même temps, les villes ont aussi un rôle essentiel à jouer dans leur capacité à fournir des services publics, comme le Nouveau Programme pour les villes l’indique.

La représentante a salué les progrès accomplis à propos du repositionnement du système des Nations Unies pour le développement et du système revitalisé des coordonnateurs résidents.  Elle a appelé les entités du système des Nations Unies pour le développement à aider les pays à mettre en œuvre le Programme à l’horizon 2030.  En décembre 2021, la Thaïlande a adhéré au Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable 2022-2026, qui sert d’orientation à la coopération entre le Gouvernement et l’équipe de pays de l’ONU pour la réalisation des ODD.  La Thaïlande est convaincue que les partenariats sont fondamentaux pour aider les pays en développement à atteindre les ODD.

Mme ANAIS ALOSTAD (Koweït) a relevé que la coopération Sud-Sud a beaucoup augmenté et qu’elle prend en considération les besoins des pays en développement et en situation particulière.  En outre, elle ne se limite pas à la coopération technique et comprend bien d’autres domaines.  L’innovation est par exemple nécessaire pour combler les lacunes qui sapent la réalisation des objectifs de développement durable.  Le Koweït a pour cela financé des projets dans de nombreux secteurs grâce au Fonds koweïtien pour le développement.  Il fournit des subventions, une assistance technique et des prêts, dans un esprit de solidarité et d’amitié entre l’État du Koweït et les nations en développement.  La représentante a suggéré de redoubler d’efforts face aux défis actuels, notamment en matière de sécurité alimentaire.

M. HASAN BADRI MHALHAL AL-KHALIDI (Iraq) a dit apporter une grande importance au Nouveau Programme pour les villes, pour faire face aux changements climatiques, à la pénurie d’eau, à la fluctuation des prix de l’énergie et à l’explosion démographique.  Les villes doivent être ouvertes à tous, libres et durables, conformément à l’ODD 11, a-t-il rappelé.  Le délégué a signalé, à cet égard, que l’Iraq a créé un groupe de travail pour atteindre ce but et assurer le développement du logement durable dans le pays.  Il a toutefois expliqué que l’Iraq fait face à des défis financiers pour acquérir des terrains.  Le secteur privé est mis à contribution, a-t-il indiqué, avant de parler du partenariat mis en place avec ONU-Habitat pour gérer les terres, transformer les bidonvilles, développer la région des marais de Mésopotamie, ainsi que reconstruire la ville de Mossoul.  Un fonds souverain de reconstruction des zones touchés par le terrorisme a aussi été mis sur pied, a ajouté le représentant qui a aussi indiqué que la banque centrale iraquienne a lancé une série de crédits concessionnels pour développer l’habitat.

M. MOHAMMED ALGHOFAILI (Arabie saoudite) a expliqué que son pays lutte contre les changements climatiques par le biais d’initiatives nationales telles que l’Initiative verte visant à la plantation de 50 milliards d’arbres.  Dans sa vision pour 2030, le Royaume a mis en place le projet « Riyad vert » pour développer les espaces verts en milieu urbain, a-t-il indiqué.  Il a détaillé en citant le corridor pédestre qui est en projet à Riyad ainsi que le projet à Djeddah qui prévoit d’accroître la compétitivité de la ville.  Tous les efforts saoudiens sont axés sur l’humain et visent à garantir une qualité de vie urbaine sans précédent, a assuré le délégué, selon une stratégie visant au zéro carbone.

M. NIKOLAI KOMARKOV (Fédération de Russie) a constaté que les besoins des pays en développement vont croissant, compte tenu de la situation mondiale, tandis que l’aide publique au développement (APD) affiche une stagnation.  Il a demandé aux pays développés d’honorer leur promesse d’allouer 0,7% de leur produit intérieur brut (PIB) à l’APD.  Soulignant que l’aide apportée par son pays s’élève à 1,2 milliard de dollars, dont une grande partie au profit du système des Nations Unies pour le développement, le délégué a dénoncé les barrières imposées au secteur bancaire russe.  Estimant que les activités opérationnelles de développement requièrent un financement accru, notamment pour le système des coordonnateurs résidents, il a souhaité une évaluation des réalisations de ce système.  Par ailleurs, la Russie salue le travail du Bureau pour la coopération Sud-Sud, surtout dans le contexte de la pandémie de COVID-19, et encourage des partenariats égaux et mutuellement profitables.  Il importe aussi d’améliorer le Programme pour les villes, a poursuivi le délégué, en reconnaissant les compétences et l’expertise dont dispose ONU-Habitat.

M. NATTHAKITH THAPHANYA (République démocratique populaire lao) a reconnu le rôle fondamental du système des Nations Unies pour aider les États à mettre en œuvre leurs plans de développement socioéconomique.  Il a expliqué qu’au fil des ans, le partenariat entre son pays et l’équipe de pays avait été renforcé grâce à plusieurs cadres de partenariat.  Au niveau international, s’il a souligné le rôle « crucial » des activités opérationnelles pour parvenir à des résultats tangibles, il a toutefois souhaité que le repositionnement du système des Nations Unies pour le développement continue à centrer ses efforts sur les priorités nationales, en accordant une attention aux groupes les plus vulnérables et marginalisés.  Le délégué a également conseillé d’établir un mécanisme de rapport et de suivi approprié pour mieux appréhender les progrès accomplis, les défis rencontrés et l’impact du développement, en insistant sur les objectifs et cibles qui piétinent.  Il a aussi encouragé les partenaires du développement à fournir des ressources adéquates, prévisibles et durables pour que le système puisse dûment épauler les pays, notamment ceux en situation particulière.

Mme DALIA TORRES (Cuba) a déclaré que le système des Nations Unies est confronté à des difficultés dès lors qu’il s’agit de traiter des questions relatives aux pays en développement.  Elle a dès lors recommandé une meilleure coordination entre les entités des Nations Unies.  Il faut en outre, a-t-elle ajouté, veiller à ce que les activités opérationnelles de développement soient menées avec l’accord des États concernés, soient cohérentes avec leurs priorités et aboutissent à une appropriation nationale, tout en veillant à ce que ces activités soient adéquates et pertinentes avec la réalisation du Programme 2030.  La déléguée a aussi appelé à veiller à un financement adéquat de ces activités.  Son pays, a-t-elle rappelé, est soumis à des contraintes supplémentaires en raison des sanctions économiques imposées par les États-Unis et qui pèsent sur l’île depuis plus de 60 ans.

Mme YANG AISHAH BINTI ADNAN (Malaisie) a déclaré que l’un des principaux problèmes qui mérite l’attention de la communauté internationale est le logement, car plus d’un milliard de personnes, dans les pays en développement, vivraient dans des bidonvilles.  Et dans les pays riches, de plus en plus de personnes ont des difficultés d’accès au logement, a-t-elle déploré. Pour la représentante, ce n’est qu’au travers d’un partenariat international renforcé qu’on pourra faire en sorte de ne laisse personne de côté.

M. RAMÓN EMILIO FLORES (Honduras) a fait savoir que son nouveau Gouvernement se concentre sur la création de conditions dignes et humaines pour la population, conformément au Nouveau Programme pour les villes.  Pour ce faire, il s’est donné trois priorités: le renforcement des fonds et leur décentralisation vers les gouvernements locaux; la promotion de projets de services publics de base dans les communautés les plus pauvres du pays; la transparence et la participation des citoyens dans la prise de décisions, afin qu’ils s’approprient le programme urbain.  L’objectif de ce plan est la distribution équitable des logements et des établissements humains, d’autant que 61,9% de la population hondurienne a des problèmes de logement.  Le Gouvernement s’est donné pour engagement moral, social et politique de garantir la réduction de la pauvreté en renforçant les secteurs de l’éducation, de la santé et du logement social, ainsi qu’en investissant dans des travaux d’infrastructure et de développement social.

M. JOSEPH ARON MWASOTA (République-Unie de Tanzanie) a déploré que le logement et les services de base ne soient pas universellement disponibles et que les pays en développement soient toujours en retard en la matière.  Il a plaidé pour un développement urbain durable pour tous et a félicité ONU-Habitat pour son engagement et son soutien, demandant à l’ONU de lui donner davantage de moyens pour la réalisation de ses mandats.  Parmi les initiatives prises en Tanzanie, le représentant a évoqué la fourniture de prêts au logement pour les fonctionnaires et l’augmentation de ces prêts accordés par les banques, accompagnées d’une réduction des taux d’intérêt pour les emprunts immobiliers.  La Tanzanie a par ailleurs décidé d’utiliser des sources d’énergie renouvelables et le pays reçoit une aide technique et financière en la matière.  Le représentant a conclu, en demandant à la communauté internationale de continuer à aider les pays en développement par le biais de prêts concessionnels pour la réalisation de villes durables.

Mme MERYEM HAMDOUNI (Maroc) a déclaré que son pays développait la gestion urbaine de ses villes en les rendant « ouvertes, durables et adaptables » et avait accompli beaucoup de progrès.  S’agissant du système des Nations Unies pour le développement, elle s’est félicitée de sa refonte, des nouvelles équipes de pays, ainsi que de l’amélioration de son leadership, de son impartialité, et de ses consultations avec les pays hôtes.  La continuité des performances des bureaux ne pourra se faire sans un financement adéquat et prévisible, a averti la déléguée.  Le Maroc continue de faire de la coopération Sud-Sud un pilier de sa politique, en encourageant les partenariats en Amérique latine, dans les Caraïbes, et bien sûr en Afrique, dans beaucoup de domaines, dont l’agriculture et l’énergie.

Mme ADWITYA HAPSARI (Indonésie) a estimé que tous les pays devraient avoir les mêmes chances pour affronter l’avenir.  L’écart en matière de développement entre le Nord et le Sud, mais aussi au sein des pays du Sud, est « béant », a-t-elle déploré.  La pandémie de COVID-19 a exacerbé les inégalités en matière de nouvelles technologies, mais la coopération triangulaire pourrait selon elle permettre de combler ce vide.  La déléguée a aussi appelé à la coopération en matière de médecine et de santé entre pays du Sud.  Le système de développement, dont le rôle est important, bénéficie de tout le soutien de l’Indonésie, mais la coopération Sud-Sud doit obtenir davantage de financement et la coopération triangulaire doit rechercher d’autres sources de financement.  La déléguée a indiqué que son pays a lancé un fonds de dotation afin de contribuer à la coopération Sud-Sud et triangulaire, de relancer le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ne laisser personne de côté.

M. JOHN BILLY EKO (Cameroun) a déclaré que depuis l’adoption, en 2016 à Quito, du Nouveau Programme pour les villes, son pays a adopté une série d’instruments alignés sur les objectifs de développement durable, comme la politique nationale « Horizon 2035 » et la Stratégie nationale de développement.  Cela a conduit à une amélioration appréciable des conditions de vie dans les villes, notamment les bidonvilles, où l’utilisation de matériaux locaux et la réduction des coûts de construction ont été encouragés, avec un impact significatif sur les moyens de subsistance.  Le délégué a aussi expliqué qu’un programme de construction de 10 000 logements sociaux et de développement de 50 000 lotissements était en cours, ainsi qu’un projet pilote baptisé « Lien urbain et rural », avec l’appui d’ONU-Habitat.  Des mesures sont également prises en faveur du développement technologique, de l’innovation, de la mobilité urbaine, de l’accès aux espaces verts et à des systèmes de transport plus sûrs et plus résilients.

M. EZEKWESIRI DAVID ANYAEGBU (Nigéria) s’est dit préoccupé par le rapport d’ONU-Habitat sur les villes qui indique que 1,6 milliard de personnes vivent dans un logement inadéquat, dont un milliard dans des bidonvilles et des établissements humains dépourvus de services de base.  Il a noté que ce rapport coïncide avec la réalité décrite dans un autre rapport récent de l’ONU qui prévoit que d’ici à 2100, la population de l’Afrique subsaharienne atteindra 3,8 milliards.  Le continent fera face à la tâche « gigantesque » de devoir mettre en œuvre le Nouveau Programme pour les villes.  Le délégué s’est également alarmé des effets conjugués des conflits géopolitiques, des catastrophes naturelles et de la pandémie de COVID-19 qui viennent exacerber des conditions préexistantes, avec une augmentation potentielle du prix du logement et de la construction.  Il a donc jugé urgent d’accroître l’engagement des parties prenantes dans une planification urbaine susceptible de créer des villes résilientes et durables.  S’agissant des activités opérationnelles, il a souligné que les différences dans les niveaux de développement sont indéniables, d’où la nécessité de repositionner le système des Nations Unies pour le développement de façon à accompagner tous les pays africains.  Enfin, le Nigéria appelle au strict respect de l’appropriation nationale, sans « politisation ».

Mme MERVE KARATEPE (Türkiye) a déclaré que son pays met en œuvre le Nouveau Programme pour les villes depuis son adoption.  Après la Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III), le pays a identifié des principes innovants, inclusifs, transparents et orientés vers des solutions pour répondre aux problèmes d’urbanisation émergents de ses villes, a-t-elle assuré, citant ensuite le plan national de stratégie spatiale qui a été élaboré.  Par ailleurs, depuis septembre 2022, une nouvelle campagne nationale de logement social a été lancée par le Président Erdoğan, pour répondre aux besoins réels de logement des groupes à faible revenu en Türkiye.  Bien avant cela, lancé en 2017, le Projet Zéro Déchet a soutenu nos efforts pour promouvoir une urbanisation durable et des modes de production et de consommation durables, ainsi que pour atteindre nos objectifs en matière de climat et de biodiversité, a fait valoir la représentante.  Elle a assuré que son pays a étroitement coopéré avec ONU-Habitat, notamment pour célébrer le 3 octobre dernier la Journée mondiale de l’habitat dans la ville de Balikesir.  La représentante a conclu en assurant que son pays continuera de faire sa part pour promouvoir l’urbanisation durable, en tant que membre du Groupe des Amis d’ONU-Habitat.

Mme MWILA M. DAKA (Zambie) a appelé à une coordination efficace des équipes de pays des Nations Unies pour le suivi et l’évaluation de l’impact des aides apportées aux pays et à leur développement national.  Les programmes nationaux font face à un manque « abyssal » de financement, c’est pourquoi il faut être flexible.  Sans aide internationale suffisante, la viabilité sur le long terme du système des Nations Unies pour le développement sera remise en question, a prévenu la déléguée.  La coopération triangulaire et Sud-Sud est essentielle.  Les partenaires de développement doivent travailler en ce sens et soutenir les initiatives d’intégration régionales, a-t-elle appuyé.  La déléguée a aussi salué le partenariat robuste entre son pays et le système des Nations Unies grâce à la mise en place de différents projets du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), entre autres.  Ces programmes contribuent aux efforts du Gouvernement pour améliorer les ODD.

Mme MARYAM ALBINKHALIL (Bahreïn) a expliqué que face à la forte densité de sa population, son pays devait adopter un nouveau plan de développement urbain durable.  « Le Bahreïn doit en passer par là. »  La pandémie a fragilisé les villes mais le Gouvernement a mis en place un plan qui applique les principes de durabilité et de justice et qui enregistre des progrès, a expliqué la déléguée.  Ce plan est d’ailleurs l’un des piliers du Gouvernement pour renforcer le développement humain et accélérer le développement durable.  Le pays est un modèle de lutte contre la pandémie de COVID-19 et cela a été salué par le monde entier, s’est enorgueillie la déléguée.

Mme NOOSHIN TEYMOURPOUR (République islamique d’Iran) a proposé, sur la base des informations contenues dans le rapport du Secrétaire général, que le système des Nations Unies pour le développement intensifie les efforts pour honorer les promesses non tenues relatives au financement, essentiel pour la mise en œuvre de ses réformes.  Elle a expliqué combien il est important que ce système soit transparent et efficace tant il détient un rôle crucial dans le soutien aux pays dans la réalisation du développement durable.  L’élimination de la pauvreté doit rester, selon elle, la priorité majeure du Système, ce qui exige un accès prévisible, adéquat et durable aux ressources financières, en veillant à ce que les ressources financières soient allouées sans discrimination aux pays en développement, et indépendamment de toutes considérations d’ordre politique.  L’appui du système des Nations Unies pour le développement devrait en conséquence être intégré, cohérent et élaboré en fonction des priorités et besoins changeants desdits pays, en se fondant sur les principes fondamentaux que sont l’appropriation et le leadership nationaux, a-t-elle ajouté.  Cela implique que les coordonnateurs résidents et les équipes de pays rendent des rapports en temps voulu aux pays d’accueil.  Encore faut-il, a ajouté la déléguée, que ces organes ne subissent pas de coupures substantielles dans leur financement, celui-ci devant être adéquat, prévisible et durable.  Elle a dénoncé au passage le déséquilibre qui existe entre les ressources essentielles et non essentielles. 

Enfin, la représentante a indiqué que la priorité majeure de l’Iran consiste à pallier les méfaits des mesures coercitives unilatérales illégales, les sanctions unilatérales illégales plus particulièrement, qui équivalent à un « terrorisme économique » contre son peuple innocent.  Regrettant la pression économique extrême qui en résulte, elle a espéré que le système des Nations Unies pour le développement prendra des mesures pour alléger les souffrances infligées par les sanctions illégales.

M. RUSLAN BULTRIKOV (Kazakhstan) a souligné la nécessité de combler les lacunes existantes dans le système des Nations Unies pour le développement en appréhendant sa nouvelle réorientation de manière progressive, ainsi que d’éviter les doublons entre les agences au niveau régional.  Le représentant s’est dit convaincu qu’une coordination, une interconnexion et une cohésion au niveau régional sont essentielles pour rationaliser le travail des équipes des Nations Unies sur le terrain.  Actuellement, 17 agences et programmes de l’ONU travaillent à Almaty dans un bâtiment moderne dont le Gouvernement du Kazakhstan assume les coûts d’entretien, a fait valoir la délégation.  Afin de fournir un soutien pratique à la réforme du système des Nations Unies pour le développement et à la promotion des ODD dans la région d’Asie centrale, le Kazakhstan a proposé de créer le Centre régional des Nations Unies pour les objectifs de développement durables en Asie centrale et en Afghanistan à Almaty.  Cette initiative est soutenue par les cinq pays de la région et l’Afghanistan.  L’objectif principal de ce centre sera de coordonner le travail de toutes les agences et programmes, d’établir d’étroites connexions avec les commissions économiques régionales, à savoir la Commission économique pour l’Europe (CEE) et la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), et d’améliorer la coopération avec les gouvernements.  Le travail du Centre se concentrera essentiellement sur le développement, la croissance économique, l’énergie, l’égalité entre les sexes et d’autres domaines du programme mondial de développement durable.

M. YASHAR T. ALIYEV (Azerbaïdjan) s’est félicité qu’ONU-Habitat ait renforcé son rôle de point focal au niveau du système pour la mise en œuvre de programmes ainsi que du Nouveau Programme pour les villes.  Le représentant a fait savoir que l’Azerbaïdjan a alloué 1,5 million de dollars de contribution volontaire à ONU-Habitat, dont la situation financière est préoccupante, et s’est engagé sur une somme équivalente afin de contribuer à son financement pour la réalisation de son mandat.  Le représentant a évoqué un programme de reconstruction sur des territoires reconquis après un conflit, déplorant la pollution importante de ces territoires par des mines, ce qui empêche le retour de 1 million de personnes déplacées dans leur pays.  Le délégué a relaté que, la semaine dernière, l’Azerbaïdjan a accueilli un forum urbain national, qui a rassemblé des décideurs politiques et des spécialistes de l’urbanisme pour examiner la possibilité de créer des opportunités économiques dans les territoires touchés par des catastrophes naturelles et provoquées par l’homme.

Mme SOFJA GILJOVA de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), a déclaré que les pays ont besoin de davantage d’énergies renouvelables pour parvenir à la réalisation des objectifs de développement durable.  « Il est grand temps d’appuyer leurs efforts pour assurer leur sécurité et leur transition énergétiques ».  À cette fin, a dit l’intervenante, il faut tirer parti de l’expertise d’ONU-Énergie, en offrant notamment un appui politique, normatif et technique au système des coordonnateurs résidents et à l’ensemble de l’équipe de pays dans la formulation et la mise en œuvre des cadres de coopération.  Une telle démarche serait conforme à la Feuille de route mondiale pour une action accélérée sur l’objectif 7, établie par le Secrétaire général à la suite du Dialogue de haut niveau sur l’énergie de 2021, a-t-elle dit.  En tant que membre d’ONU-Énergie, IRENA a déployé plusieurs modules de travail sur l’énergie dans les pays en développement.  L’Agence a notamment mis en place sa plateforme de financement de l’accélération de la transition énergétique (ETAF).  Compte tenu du large éventail d’acteurs impliqués dans le domaine de la planification énergétique, la coopération avec des partenaires internationaux et régionaux est une caractéristique importante de ses activités.  Il s’agit d’éviter les doubles emplois et de tirer parti des ressources complémentaires chaque fois que possible, a conclu l’intervenante.

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