Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien: la viabilité de la solution des deux États au cœur des préoccupations des intervenants
Observée tous les 29 novembre, la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien a été, cette année encore, l’occasion pour de nombreux intervenants de déplorer l’impasse dans laquelle se trouve la solution des deux États, dont la viabilité paraît menacée par l’expansion continue des colonies israéliennes de peuplement, y compris à Jérusalem-Est.
C’est avec le « cœur lourd » que le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, M. Cheikh Niang, a constaté que la promesse d’indépendance et de réalisation de ses droits n’est toujours pas honorée, en dépit de l’adoption d’innombrables résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité et des efforts déployés, au fil des ans, par la communauté internationale auprès des parties.
« Ségrégation raciale », « déplacements forcés », c’est en ces termes que M. Maged Abdelaziz, qui s’est exprimé au nom de la Ligue des États arabes, a qualifié la politique israélienne en cours dans les territoires occupés. Pas moins de 700 000 colons israéliens sont illégalement établis en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, a rappelé M. Niang. « C’est illégal, et cela doit cesser », a de son côté tranché Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti, la Chef de Cabinet du Secrétaire général de l’ONU.
« Quand j’avais 11 ans, en rentrant de l’école, j’ai vu mes meubles éparpillés le long de ma rue à Sheikh Jarrah, un quartier de Jérusalem occupée, a confié à la tribune de l’Assemblée générale M. Mohammed Al-Kurd, militant palestinien et représentant de la société civile. Nous avons évidemment tenté de lutter contre cette expulsion forcée devant les tribunaux, a expliqué le jeune homme, « mais l’accaparement des terres par Israël s’est accompagné de législations qui le rendent presque impossible à contester ».
La dénonciation par M. Al-Kurd d’un effort systématique plus large visant à « israéliser » la totalité de Jérusalem, c’est aussi ce qu’a condamné M. Yousef Bin Ahmad Al-Othaimeen, le Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), lorsqu’il a évoqué « des pratiques israéliennes visant à imposer une nouvelle réalité de facto sur le terrain ». Face à cela, M. Mahmoud Abbas, Président de l’État de Palestine, par la voix de l’Observateur permanent M. Riyad Mansour, a exhorté à la communauté internationale à agir.
Une nouvelle vague de transferts forcés de résidents palestiniens en provenance de Jérusalem-Est a mis en évidence une crise des droits humains que les Palestiniens vivent en réalité depuis des décennies, a déploré Mme Agnès Callamard, la Secrétaire générale d’Amnesty International. Pour la défenseuse des droits humains, les autorités israéliennes ont rendu difficile la surveillance de la situation sur le terrain après la désignation de six organisations palestiniennes comme « terroristes ». Une qualification qu’ont également regretté Mme Ribeira Viotti et M. Niang, ces organisations plaidant depuis des années pour la protection et la promotion des droits humains.
Cette Journée a également permis de mettre en lumière les difficultés humanitaires auxquelles se heurtent les populations palestiniennes. Les habitants de la bande de Gaza sont piégés dans un cycle de chômage et de pauvreté, a regretté le Président de l’Assemblée générale, M. Abdulla Shahid. Mme Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix, a quant à elle, dans un message vidéo, plaidé en faveur de la sécurité des enfants: « Un enfant palestinien devrait être assis dans une salle de classe, pas dans des décombres », s’est-elle exclamée. L’enfant palestinien, porteur d’espoirs et de rêves pour une nation tout entière, mérite solidarité et protection, a renchéri Mme Hanan Al-Hroub, lauréate du Global Teacher Prize.
Le Président du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, M. Peter Mohan Maithri Pieris, a, quant à lui, mis en exergue des préoccupations concernant l’accès aux soins de santé pour le peuple palestinien, en particulier dans le contexte de la pandémie de COVID-19. L’occupation a affaibli le fonctionnement des établissements sanitaires, a-t-il observé, avant d’indiquer que, dans la bande de Gaza, seuls 22% des centres de soins primaires sont restés ouverts pendant la pandémie. Face à cette crise humanitaire, M. Juan Ramón de la Fuente Ramírez, le Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, a souligné la nécessité d’assurer un accès humanitaire complet et sans entrave à Gaza, appelant à l’ouverture des points de passage.
Par ailleurs, le Président de l’Assemblée générale a rendu hommage au travail de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui fournit des services de base dans les domaines de l’éducation et de la santé notamment, pour répondre aux besoins de 5,6 millions de réfugiés palestiniens. M. Shahid s’est réjoui de la reprise du financement de l’UNRWA cette année, exhortant la communauté internationale à le rendre davantage prévisible. Cependant, la situation budgétaire de l’UNRWA reste « grave », selon les mots de M. Yashar T. Aliyev, qui s’est exprimé au nom du Mouvement des pays non alignés. Le Président du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes, M. Pieris, a également déploré que le déficit de financement de l’UNRWA se creuse chaque année, menaçant sa capacité à fournir des services essentiels.
Pour trouver une solution à la question de Palestine, le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a encouragé les États Membres à appuyer le projet de résolution qui sera présenté lors du débat de l’Assemblée générale relatif à ce point, le 1er décembre à 10 heures.
SÉANCE SPÉCIALE POUR CÉLÉBRER LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN
Déclarations liminaires
M. CHEIKH NIANG, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a constaté, le « cœur lourd », que la promesse d’indépendance de l’État palestinien et de la réalisation des droits des Palestiniens n’est toujours pas honorée, en dépit de l’adoption d’innombrables résolutions de l’ONU et des efforts déployés au fil des ans par la communauté internationale.
Le Président, qui a rappelé que ce Comité est mandaté par l’Assemblée générale pour sensibiliser et plaider en faveur d’une solution juste à la question de Palestine, a abordé son action en 2021. Ainsi, en réponse à la poursuite du développement par Israël de son entreprise de colonisation avec, a-t-il rappelé, près de 700 000 colons israéliens vivant dans des colonies illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, le Comité a condamné cette violation flagrante du droit international, source d’instabilité et menace pour le règlement pacifique du conflit. Il a aussi organisé un événement en distanciel pour souligner la contribution des Palestiniennes en tant qu’agentes de changement et leur rôle crucial pour apporter une solution juste et durable. En solidarité avec les 5,7 millions de réfugiés palestiniens enregistrés auprès de l’UNRWA dans les territoires occupés, en Jordanie, au Liban et en Syrie, le Comité a établi en avril un partenariat avec le Commissaire général de l’UNRWA, M. Phillipe Lazzarini, pour appeler les États Membres à honorer leur engagement politique et à fournir un financement durable et fiable à l’Agence. Poursuivant, M. Niang a indiqué qu’en octobre, le Comité a rejoint la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, plusieurs experts de l’ONU et d’autres organisations exprimant leur profonde préoccupation face à la décision d’Israël de désigner six organisations de la société civile palestinienne comme « terroristes ». Ces organisations sont des partenaires réputés et fiables du Comité et des Nations Unies et plaident depuis des années pour la protection et la promotion des droits humains, a assuré le Président du Comité.
Pour conclure, M. Niang a déclaré que « le Comité continuera inlassablement de porter le flambeau de cette cause jusqu’à ce que nous parvenions à une solution juste, durable et globale par laquelle les deux États, Israël et la Palestine, coexisteront dans la paix et la sécurité, avec Jérusalem-Est pour capitale de l’État de Palestine ».
M. ABDULLA SHAHID, Président de l’Assemblée générale, s’est dit déçu qu’en dépit de multiples résolutions de l’ONU adoptées et de décennies de négociations, de dialogues et d’engagements, si peu ait été accompli concernant la paix au Moyen-Orient. La solution des deux États basée sur les frontières d’avant 1967, avec des Palestiniens et des Israéliens vivant pacifiquement côte à côte reste inatteignable, tandis que les aspirations palestiniennes à l’autodétermination et à la souveraineté ne sont toujours pas satisfaites, a-t-il déclaré. Les habitants de la bande de Gaza sont piégés dans un cycle de chômage et de pauvreté. Privés de leur État, les Palestiniens ne peuvent même pas défendre leur propre nom en tant que membres de la communauté des nations, a déploré le Président. Il a ensuite estimé qu’il faut continuer à soutenir Palestiniens et Israéliens dans la résolution du conflit, sur la base de la résolution 242 (1967) et d’autres résolutions pertinentes, dans le cadre des paramètres du droit international et du processus de paix en cours au Moyen-Orient. M. Shahid a par ailleurs rendu hommage au travail de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui fournit des services de base dans les domaines de l’éducation et de la santé notamment, pour répondre aux besoins de 5,6 millions de réfugiés palestiniens. Le Président s’est réjoui de la reprise du financement de l’UNRWA cette année, exhortant la communauté internationale à lui garantir un financement suffisant et fiable.
M. JUAN RAMÓN DE LA FUENTE RAMÍREZ (Mexique), Président du Conseil de sécurité, a rappelé qu’une solution juste, durable et globale au conflit israélo-palestinien ne peut être obtenue que par des moyens pacifiques, comme la Conférence internationale de Madrid l’avait établi. L’appui de la communauté internationale est à cet égard crucial, a-t-il estimé, avant de rappeler que la situation au Moyen-Orient demeure une préoccupation centrale du Conseil de sécurité, en particulier devant l’absence de progrès dans la recherche d’une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien. Le statu quo n’est pas tenable et des mesures audacieuses sont nécessaires de toute urgence pour inverser les tendances négatives sur le terrain, a préconisé M. de la Fuente Ramírez.
Le Conseil demeure déterminé à rechercher une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, conformément au droit international et à ses propres résolutions, qui constituent la pierre angulaire de la paix et de la sécurité dans la région, a réitéré le Président. Selon lui, cet objectif devrait être atteint par le biais de négociations directes entre les parties relatives aux questions du statut final, avec pour finalité la solution des deux États.
Le Conseil est préoccupé par la détérioration de la situation sur le terrain et appelle à la fin immédiate des actions qui sapent la confiance entre les parties et menacent la viabilité d’une solution à deux États, a insisté M. de la Fuente Ramírez, en évoquant l’élargissement des colonies, la démolition et la confiscation de biens palestiniens et les expulsions de Palestiniens de Jérusalem-Est, ainsi que les attaques perpétrées par des colons à travers le territoire occupé et l’incitation à la violence et au terrorisme. Le Président a en outre réitéré l’inquiétude du Conseil face à la situation économique et humanitaire désastreuse à Gaza, plaidant pour un renforcement du cessez-le-feu conclu en mai dernier.
Le Conseil souligne la nécessité d’assurer un accès humanitaire complet et sans entrave à Gaza et appelle à l’ouverture des points de passage, a aussi indiqué M. de la Fuente Ramírez. Saluant les efforts déployés l’Égypte, d’autres pays de la région, l’ONU, le Quatuor pour le Moyen-Orient et d’autres parties internationales pour appuyer la réconciliation intra-palestinienne et le fonctionnement efficace de l’Autorité palestinienne, le Président a dit que le Conseil de sécurité suit attentivement la situation budgétaire et financière aiguë à laquelle l’Autorité palestinienne est confrontée. Il faut saluer les efforts entrepris pour renforcer les institutions palestiniennes, a noté le Président, réitérant le soutien du Conseil à l’UNRWA.
Le Président a assuré que le Conseil continuera de suivre de près la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, de poursuivre l’application de ses résolutions et de promouvoir et d’appuyer les efforts visant à instaurer un environnement propice à la paix, à la prospérité et à la sécurité des Israéliens et des Palestiniens, notamment par l’intermédiaire du Quatuor. Ce n’est que par un processus négocié avec une participation internationale que l’on pourra parvenir à une paix et à une réconciliation entre Israéliens et Palestiniens.
Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI, Chef de Cabinet du Secrétaire général de l’ONU, a déploré que, alors que « nous commémorons l’anniversaire du plan de partition pour la Palestine, les promesses de la communauté internationale ne sont toujours pas tenues ». Les Palestiniens souffrent toujours de niveaux élevés de pauvreté, d’insécurité et de violence dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et la situation continue à se détériorer, a-t-elle observé. Elle a regretté que la résolution 2334 (2016) ne soit toujours pas respectée et que l’occupation du territoire palestinien perdure chaque jour un peu plus avec l’expansion des colonies dans des zones cruciales pour la contiguïté d’un futur État palestinien, au mépris de l’autodétermination et de la souveraineté de son peuple et au risque de violentes confrontations. « C’est illégal, et cela doit cesser », a-t-elle tranché.
La Chef de cabinet s’est aussi déclarée préoccupée par la situation à Jérusalem, en particulier devant les tensions autour des Lieux saints et les expulsions de résidents palestiniens. Elle a appelé toutes les parties à préserver le statu quo autour des Lieux saints et à éviter les actions unilatérales et tout autre acte de nature à envenimer une situation déjà fragile. Mme Ribeiro Viotti a relayé l’inquiétude des bailleurs de fonds internationaux et d’États Membres après la désignation, le 20 octobre par Israël, de six organisations civiles palestiniennes comme entités « terroristes », soulignant que l’ONU contacterait les autorités israéliennes pour qu’elles redonnent leur place à des activités légitimes au regard du droit international.
Saluant la réponse des donateurs aux demandes d’investissement à Gaza, la haute fonctionnaire a rappelé que la Cisjordanie a besoin de revitalisation économique, en particulier face à la détérioration de la situation financière de l’Autorité palestinienne en 2021. Elle en a donc appelé à la générosité de la communauté internationale, y compris des pays du Golfe, soulignant aussi l’importance de soutenir l’UNRWA, dont la situation est difficile malgré le retour de l’aide des États-Unis cette année. Après avoir loué les efforts « inlassables » de l’Égypte et d’autres partenaires, Mme Ribeiro Viotti a salué le rôle du Coordonnateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient en vue de maintenir un fragile cessez-le-feu à Gaza, déplorant néanmoins les violences, actions unilatérales et opérations militaires qui peuvent contribuer à une escalade sur place. Elle a cependant jugé encourageantes les récentes tractations entre dirigeants israéliens et palestiniens en vue d’améliorer la situation économique et la sécurité des territoires occupés.
La Chef de Cabinet a néanmoins rappelé qu’aucun progrès véritable et durable ne peut avoir lieu sans volonté politique légitime. « Les aspirations nationales palestiniennes ne peuvent être satisfaites par les seules mesures économiques, mais exigent une relance du processus de paix, afin d’aboutir à la fin de l’occupation et à une solution à deux États, où une Palestine indépendante coexisterait avec Israël en paix et en sécurité, avec Jérusalem comme capitale des deux États ».
La communauté internationale a déterminé, il y a des décennies, sa vision de la paix, celle d’une solution à deux États sur la base des frontières de 1967, a rappelé M. MAHMOUD ABBAS, Président de l’État de Palestine, dans une déclaration lue par l’Observateur permanent, M. Riyad Mansour. Et, les résolutions de l’ONU indiquent quelles sont les obligations que les États doivent respecter, a souligné M. Abbas, citant celles de ne pas reconnaître les actions unilatérales illégales, de ne pas prêter assistance à de telles actions ainsi que de faire la distinction entre le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, et le territoire de la Puissance occupante israélienne. Le dirigeant a donc mis en garde les États qui ont, par exemple, ouvert des officines commerciales ou diplomatiques à Jérusalem ou ceux qui ont conclu des accords avec des entreprises ou des institutions éducatives opérant dans les colonies. En prenant de telles mesures, ils contribuent à la souffrance de notre peuple, a déploré M. Abbas.
Rappelant ensuite que la communauté internationale rejette depuis longtemps les politiques israéliennes d’annexion coloniale, le dirigeant a exhorté à prendre des mesures concrètes, avant d’appeler les États à reconnaître l’État de Palestine. Attendre que les parties soient prêtes au dialogue et à la paix, combiné avec le rejet par Israël de la solution des deux États, signifie en termes concrets de permettre à cet État de mener à leur terme ces annexions, a-t-il mis en garde. Les autorités israéliennes mettent en péril la solution des deux États et leurs forces militaires continuent d’exercer leur contrôle sur notre peuple, ce que nous ne pouvons accepter, a également mis en garde M. Abbas. Le dirigeant a enjoint à choisir entre la solution des deux États, conformément aux résolutions des Nations Unies, et la solution à un État pour tous « car nous ne pouvons pas tolérer l’occupation ». Il s’agit d’un moment décisif, a-t-il souligné: « Soit la volonté internationale l’emporte et avec elle la solution des deux États, soit nous laissons la solution des deux États en otage de la volonté de l’occupant, ce qui signifie en fait l’abandon de cette solution. » Personne ne peut attendre de la Puissance occupante israélienne qui assiège notre peuple dans la bande de Gaza, détruit nos maisons et déplace de force nos enfants, de se réveiller un jour et choisir elle-même la paix, a-t-il martelé, soulignant que cela n’arrivera pas en l’absence d’efforts internationaux sérieux, y compris avec des mesures dissuasives.
Trente ans après la Conférence de Madrid pour la paix, M. Abbas s’est dit plus que jamais convaincu que les auspices internationaux sont une nécessité pour parvenir à la paix. Certains estiment que le moment n’est pas venu de lancer des initiatives internationales ambitieuses pour la paix ou de relancer le processus en raison du rejet par une partie, a-t-il observé. « Mais ma question est la suivante: quelle était la perspective de paix avant la tenue de la Conférence de Madrid? Combien de temps la communauté internationale a-t-elle dû attendre pour que les parties soient prêtes au dialogue? » Notre main est toujours tendue, a assuré M. Abbas, avant de souligner l’importance de convoquer une conférence internationale sous les auspices du Quatuor.
Aujourd’hui, plus que jamais, le choix est clair et sans équivoque, a souligné M. Abbas. Il s’agit de la paix ou l’apartheid, a-t-il ajouté. Estimant que la question de Palestine restera le test décisif pour la crédibilité de la communauté internationale, le dirigeant a souligné que son peuple ne demandera pas plus que ce que le droit international a accordé aux autres peuples, mais n’acceptera pas moins. Le destin et la destinée de notre peuple sont de vivre dans la liberté et la dignité sur la terre de Palestine et il n’y a aucune puissance sur terre qui puisse l’empêcher d’atteindre cet objectif, a conclu M. Abbas.
Messages de solidarité
Mme MALALA YOUSAFZAI, activiste et prix Nobel de la paix, a, dans un message vidéo, dénoncé les frappes aériennes israéliennes, déclarant que « les déplacements forcés, les arrestations, les passages à tabac et les meurtres de Palestiniens constituent des crimes contre l’humanité ». Mme Yousafzai a particulièrement appelé à la sécurité des enfants: « Un enfant palestinien devrait être assis dans une salle de classe, pas dans des décombres », a-t-elle ajouté.
Mme HANAN AL-HROUB, lauréate du Global Teacher Prize, a estimé qu’en tant que Palestinienne, « nos enfants représentent notre investissement et notre avenir. Ils sont notre espoir pour un avenir meilleur ». Or, cet espoir est assiégé quotidiennement par l’occupation israélienne. Les enfants sont exilés, assiégés, emprisonnés, menacés à leur domicile, dans leurs écoles et dans la rue. L’activiste a estimé que les petits Palestiniens ont les droits de vivre une enfance véritable, de jouer et d’apprendre dans une école sûre. Les enseignants, souvent exilés ou vivant sous le régime d’occupation, s’efforcent de cultiver en eux l’amour de la liberté et le sentiment d’appartenance à la Palestine. Dans ce contexte, l’enseignant doit être à la fois un thérapeute, un conseiller social, un ami, un père et une mère pour les élèves, afin qu’ils puissent guérir du traumatisme qu’ils subissent. L’enfant palestinien, porteur des espoirs et des rêves d’une nation, mérite solidarité et protection, a-t-elle insisté, en conclusion.
Mme AGNES CALLAMARD, Secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré que si, pour beaucoup, « le conflit israélo-palestinien est compliqué », la question centrale des droits de la personne n’est pas si compliquée: les Palestiniens vivent une crise des droits humains depuis des décennies, une réalité mise en évidence ces derniers mois par une nouvelle vague de transferts forcés de résidents palestiniens en provenance de Jérusalem-Est. L’intervenante a assuré que les autorités israéliennes ont rendu difficile la surveillance de la situation des droits de l’homme après avoir désigné six de nos organisations partenaires palestiniennes comme « terroristes ». Elle a appelé à la solidarité pour s’assurer que les droits du peuple palestinien soient rétablis et protégés. « À Amnesty International, nous menons des enquêtes, nous faisons campagne, et nous défendons le droit des Palestiniens à vivre dans la dignité et à aspirer à un avenir sans crainte », a insisté Mme Callamard.
Mme TARJA HALONEN, ex-Présidente de la Finlande, a réitéré qu’une solution à deux États comprenant un État palestinien indépendant et démocratique exige des négociations fondées sur la justice, l’équité et l’égalité, auxquelles doivent participer les femmes, qui sont les agents d’une paix durable et plus inclusive. Exclure celles-ci, qui composent la moitié de la population palestinienne, des discussions, représente non seulement une injustice mais aussi une perte immense pour tous, a insisté Mme Halonen, en appelant à reconnaître le rôle des organisations de femmes de la société civile.
Quand j’avais 11 ans, en rentrant de l’école, j’ai vu mes meubles éparpillés le long de ma rue à Sheikh Jarrah, un quartier de Jérusalem occupée, a raconté M. MOHAMMED AL-KURD, militant palestinien et représentant de la société civile. Les colons avaient envahi notre maison et en avaient pris la moitié, s’est-il rappelé. Aujourd’hui, plus de 10 ans plus tard, ils viennent finir ce qu’ils ont commencé, a-t-il dénoncé, indiquant que sa famille sera surement jetée dehors pour toujours par les organisations de colons. Ce n’est pas seulement ma famille, a-t-il appuyé, mais des milliers de Palestiniens de mon quartier et d’autres communautés qui sont concernés.
Nous avons évidemment essayé de lutter contre cette expulsion forcée devant les tribunaux, a ensuite indiqué le jeune homme, « mais l’accaparement des terres par Israël s’est accompagné de législation, ce qui le rend presque impossible à contester ». La bataille autour de Sheikh Jarrah n’est pas juridique par essence mais fait partie d’un effort systématique plus large visant à « israéliser » la totalité de Jérusalem, a argué M. Al-Kurd. Dire qu’il y a une asymétrie dans le système judiciaire israélien est un euphémisme, a-t-il ajouté. En effet, ce que nous avons entre les mains est un système colonialiste et idéologique, construit par et pour les colonisateurs, qui fonctionne exactement comme prévu, a-t-il dénoncé.
Évoquant ensuite le soulèvement, cet été des Palestiniens, qui a dégénéré en attaques contre la bande de Gaza assiégée, M. Al-Kurd a déploré que quelques mois plus tard, l’attention du monde s’en soit détournée. La réalité pour les Palestiniens, cependant, n’a pas changé, a-t-il indiqué, pointant le blocus auquel son quartier a dû faire face pendant trois mois. « Mais qu’est-ce que je peux dire aujourd’hui qui n’a pas été dit auparavant? Combien de Palestiniens sont montés à cette tribune depuis des décennies et ont dénoncé les mêmes promesses non tenues et les mêmes résolutions de l’ONU non respectées? » s’est-il interrogé. Je suis fatigué de faire état de la même brutalité chaque jour, a-t-il confié, indiquant que la situation à Sheikh Jarrah n’est pas compliquée à comprendre: « C’est une illustration parfaite du colonialisme de peuplement, un microcosme de la réalité des Palestiniens à travers 73 ans de domination sioniste. »
Le problème n’est pas l’ignorance, mais l’inaction, a ensuite asséné M. Al-Kurd, ajoutant que les crimes de guerre ne sont pas arrêtés par des condamnations et des haussements de sourcils. Le militant a dénoncé le véto américain à plus de 53 résolutions au Conseil de sécurité critiquant Israël. La question de Palestine ne peut être résolue qu’avec une Palestine libre, a-t-il plaidé, assurant que la cause palestinienne sera victorieuse. Un jour, des musées nous honoreront, des monuments commémoratifs seront érigés en notre mémoire et des statues construites en nos noms, a-t-il imaginé. « J’espère seulement qu’une telle reconnaissance, un tel recours, de telles réparations, se produiront pendant que les Palestiniens seront toujours présents. »
Déclarations des organisations intergouvernementales
M. MOHAN PIERIS PETER MOHAN MAITHRI PIERIS (Sri Lanka), Président du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, a rappelé que c’est un 29 novembre, en 1947, que la résolution 181 (II) a été adoptée. « Soixante-quatorze ans plus tard, nous n’avons toujours pas assisté au règlement de la question de Palestine », a-t-il regretté. M. Pieris a indiqué que les principaux sujets de préoccupation, signalés au Comité qu’il préside, concernent l’escalade des hostilités à Gaza en mai 2021, la situation humanitaire et le blocus à Gaza, la liberté d’expression en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, les démolitions et les expulsions forcées, l’expansion des colonies et la violence des colons, l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les droits des Palestiniens, la situation des réfugiés et celle des droits humains dans le Golan syrien occupé. Le Président a mis en exergue les préoccupations concernant l’accès aux soins de santé pour le peuple palestinien, en particulier dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Ainsi, selon l’OMS, a relevé M. Pieris, au 27 juillet 2021, il y a eu un total de 345 030 cas confirmés de COVID-19 en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza, ainsi que 3 877 décès de la maladie à coronavirus. Il a souligné que l’occupation a affaibli le fonctionnement des établissements sanitaires, se disant préoccupé de l’absence de centres de dépistage à Jérusalem-Est au-delà du mur de séparation. Le Président a également indiqué que les données en provenance du Ministère palestinien de la santé révèlent que, dans la bande de Gaza, seuls 22% des centres de soins primaires sont restés ouverts tout au long de la pandémie de COVID-19, et qu’au 31 août 2021, à peine 16% des Palestiniens éligibles à la vaccination avaient reçu deux doses. Par ailleurs, ce dernier s’est inquiété de ce que la pandémie de COVID-19 a continué d’avoir un impact substantiel sur les femmes et les filles au cours de la période considérée, avec 70% d’augmentation des appels reçus sur les lignes d’assistance pour les victimes de violences sexistes. En outre, M. Pieris a regretté, au cours de la période considérée, la démolition par les autorités israéliennes de 93 structures et installations fournissant eau, assainissement et hygiène en Cisjordanie. Enfin, le Président du Comité spécial a déploré que le déficit de financement de l’UNWRA se creuse chaque année, menaçant sa capacité à fournir des services essentiels.
Mme FATIMA KYARI MOHAMMED, Observatrice permanente de l’Union africaine (UA), a lu un message au nom de M. Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de l’Union africaine. Celui-ci a renouvelé sa solidarité avec le peuple palestinien, réaffirmant son soutien à un solution comprenant un État libre, indépendant « où les enfants peuvent s’épanouir au quotidien ». Mme Mohammed a demandé que soient respectées les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale qui appellent à la fin du conflit armé, à la réalisation des droits des Palestiniens et à l’aide humanitaire. Elle a souligné que l’expansion des colonies de peuplement depuis 1967, y compris à Jérusalem-Est, n’a pas de fondement juridique valide, avant de rappeler que, depuis sa création, l’Union africaine a toujours eu une position claire, à savoir qu’une solution à deux États est indispensable. Mme Mohammed a également demandé que les parties s’abstiennent de toute provocation et violence, réaffirmant l’engagement de l’UA à travailler de concert avec la communauté internationale à un règlement pacifique du conflit.
M. MAGED A. ABDELAZIZ, Observateur permanent de la Ligue des États arabes, qui s’est exprimé au nom de M. Ahmed Aboul Gheit, Secrétaire général de la Ligue des États arabes, a réitéré le droit du peuple palestinien à vivre en paix et en sécurité. Il a utilisé les termes de « ségrégation raciale » et de « déplacements forcés » pour qualifier la politique israélienne en cours dans les territoires occupés, estimant que le Gouvernement israélien ne croit ni à la solution des deux États ni au droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Regrettant l’incapacité de la communauté internationale à traduire la volonté de paix du peuple palestinien, l’Observateur permanent y a vu une opportunité pour Israël pour couper l’herbe sous le pied des Palestiniens. Mais, a-t-il prévenu, cela aura des conséquences graves sur la sécurité et la paix dans la région, assurant que la solution des deux États ne saurait exister éternellement face à la « judaïsation » en cours des terres palestiniennes. Il est donc temps de passer de la phase de gestion du conflit à une solution durable, a exhorté l’Observateur permanent, qui a rappelé l’existence de la feuille de route pour la paix présentée par le Président de l’Autorité palestinienne. La communauté internationale, en particulier le Quatuor pour le Moyen-Orient, est face à sa responsabilité de sauvegarder ce qui reste de la solution des deux États, a insisté M. Abdelaziz, avant d’appeler à l’organisation d’une conférence de paix pour mettre fin à l’occupation israélienne et faciliter la création de l’État de Palestine indépendant.
M. AGSHIN MEHDIYEV, Observateur permanent de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui s’est exprimé au nom de M. Yousef bin Ahmad Al-Othaimeen, Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a dénoncé les pratiques d’Israël, Puissance occupante, en vue de poursuivre son occupation des terres palestiniennes par des politiques fondées sur l’agression, les déplacements forcés, le nettoyage ethnique, les colonies, la judaïsation, la confiscation des terres, la destruction des propriétés, et le déni des droits nationaux légitimes du peuple palestinien. Il a réitéré le rejet et la condamnation par l’OCI des pratiques israéliennes visant à imposer une nouvelle réalité de facto sur le terrain, à modifier la composition démographique de la ville occupée d’Al-Quds, et à oblitérer son identité arabe et musulmane. Autant de mesures, selon lui, qui constituent des violations flagrantes des résolutions légitimes internationales, alimentent la violence, l’extrémisme et le racisme et enveniment un conflit religieux au risque de répercutions imprévisibles.
M. Mehdiyev a ajouté que le principe de la souveraineté de l’État ne saurait justifier le renforcement de l’occupation coloniale israélienne et légitimer ses violations de la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité. Il a encouragé les États qui ont ouvert une représentation diplomatique ou consulaire à Al-Quds à respecter leurs obligations et à se conformer au droit international et aux résolutions pertinentes.
Par ailleurs, le sort des prisonniers palestiniens dans les centres de détention israéliens constitue un déni de justice et un crime illustré par des pratiques haineuses et inhumaines envers ces détenus, a-t-il protesté, en stigmatisant « l’impunité dont jouit Israël », qui a renforcé son déni de justice et l’a encouragé à commettre d’autres crimes contre le peuple palestinien. L’orateur a ainsi appelé l’ONU à assumer ses responsabilités pour qu’Israël rende des comptes s’agissant de ses violations du droit international et mette fin à l’occupation.
L’OCI a appelé les États qui ne l’ont pas fait à reconnaître l’État de Palestine, réitérant son souhait de voir la communauté internationale et particulièrement le Quatuor soutenir une solution politique fondée sur des références acceptées et sur le droit international et les résolutions pertinentes des Nations Unies. Il a renouvelé son soutien aux droits inaliénables des Palestiniens, incluant l’autodétermination et l’établissement d’un État indépendant dans ses frontières de 1967, avec Al-Quds Asharif comme capitale, accompagnés d’une solution juste pour les réfugiés palestiniens.
M. YASHAR T. ALIYEV (Azerbaïdjan), au nom du Mouvement des pays non alignés, a réaffirmé son engagement en faveur des efforts visant à parvenir à une solution juste et durable pour la question palestinienne. Saluant les efforts déployés par l’UNRWA, la délégation a déploré « la grave situation financière » à laquelle celle-ci est confrontée. Nous appelons tous les États à lui fournir un soutien financier prévisible et suffisant afin d’assurer la continuité de ses programmes d’assistance vitale à un moment où les besoins sont de plus en plus importants, a plaidé la délégation. Rappelant par ailleurs que cette année marque, entre autres, les 54 ans de l’occupation militaire illégale par Israël du territoire palestinien et d’autres territoires arabes, le Mouvement des non-alignés (MNA) a incité la communauté internationale à agir immédiatement « pour assumer ses responsabilités et ses obligations envers la situation en Palestine ».
Revenant ensuite sur la réunion, en octobre 2019, du Comité ministériel du MNA à Bakou, le représentant a souligné que la situation dans le Territoire palestinien occupé reste « critique et insoutenable ». Tous les droits des palestiniens sont délibérément et systématiquement violés par la Puissance occupante, a-t-il dénoncé, pointant du doigt des « crimes de guerre ». Ainsi, une solution juste, durable et globale pour la Palestine demeure une responsabilité permanente des Nations Unies, estime le Mouvement, soulignant également la nécessité d’une mobilisation urgente et d’un effort multilatéral. Cependant, malgré des décennies de participation de bonne foi aux efforts de pays, malgré les compromis douloureux qui ont été faits, le sort du peuple palestinien s’est aggravé et une solution juste reste insaisissable, a regretté M. Aliyev. Pointant du doigt la paralysie du Conseil de sécurité sur cette question, la délégation a appelé à prendre des mesures urgentes pour tenir Israël responsable de ses violations et les faire cesser. Seule une telle action peut sauver les perspectives de paix, mettre fin à l’occupation israélienne et réaliser la solution des deux États, a-t-elle assuré.
Par ailleurs, le MNA a demandé la levée totale et immédiate du blocus illégal de la bande de Gaza par Israël, soulignant que la crise humanitaire a été exacerbée par la pandémie actuelle de COVID-19. Exprimant sa grave préoccupation quant à l’absence de responsabilité pour les innombrables violations commises par Israël, le Mouvement a estimé que ce manque continue d’alimenter une culture d’impunité, tout en diminuant les perspectives de paix. Enfin, la délégation de l’Azerbaïdjan a plaidé en faveur de l’admission de l’État de Palestine aux Nations Unies en tant qu’État Membre à part entière.
Déclaration de clôture
M. CHEIKH NIANG, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a remercié les Chefs d’État des pays suivants: République démocratique populaire lao, Sénégal, Égypte, Chine, Nicaragua, Viet Nam, Maroc, Jordanie, Indonésie, Sri Lanka, Turquie, Liban, République islamique d’Iran, Brunéi Darussalam et Venezuela. Il a déclaré avoir reçu des messages de solidarité des Chefs des Gouvernements suivants: Inde, Malte, Japon, Afrique du Sud, Bangladesh, Malaisie, ainsi que les messages des Ministres des affaires étrangères du Kazakhstan, des Philippines, de Cuba, de la République arabe syrienne, de l’Argentine, de Bahreïn, de la Bolivie, et de l’Arabie saoudite. M. Niang a également reçu des messages des Gouvernements d’Algérie, du Guyana, de Namibie, ainsi que de l’Union européenne et de la Ligue des États arabes. Tous les messages de solidarité seront téléversés sur le site du Comité, a-t-il précisé. Il les a tous remerciés, ainsi que les participants pour leurs efforts constants au cours des 54 années d’occupation par Israël, efforts qui ont pour but de trouver une solution juste et pérenne à la question de Palestine. Le Président a rappelé que le 1er décembre à 10 heures, l’Assemblée générale entamera son débat sur le point de la question de Palestine, au cours duquel le projet de résolution lié à ce point sera présenté. Il a encouragé les États Membres à appuyer ce projet de résolution pour trouver une unique solution à la Palestine.