Soixante-quinzième session,
63e séance plénière – matin
AG/12322

L’Assemblée générale  rend hommage au Président du Tchad, Idriss Déby Itno, « un partenaire fiable de l’ONU sur les questions de stabilité régionale »

L’Assemblée générale a tenu aujourd’hui une séance publique pour rendre hommage à la mémoire du feu Président du Tchad, Idriss Déby Itno, décédé le 20 avril dernier.  Le Président de l’Assemblée et le Secrétaire général de l’ONU ont déploré la perte d’« un partenaire fiable de l’ONU sur les questions de stabilité régionale » et d’un homme qui « a transformé le Tchad en une puissance régionale ».  

M. Volkan Bozkir, Président de l’Assemblée générale, a rappelé que le Tchad est Membre des Nations Unies depuis 1960, année depuis laquelle, l’ONU aide le Gouvernement tchadien à mettre en œuvre des politiques en faveur de la paix et de la sécurité, du développement durable et des droits de l’homme, grâce aux 14 programmes et organismes des Nations Unies qui travaillent dans le cadre d’« Unis dans l’action ». 

Sous la présidence d’Idriss Déby Itno, a ajouté le Président, le Tchad est resté « un partenaire fiable de l’ONU, sur les questions de stabilité régionale », en particulier dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité organisée au Sahel.  Membre de la Force conjointe du G5 Sahel, le Tchad, a ajouté le Président, est en plus l’un des 14 principaux pays fournisseurs de contingents aux opérations de paix des Nations Unies, montrant ainsi son attachement au multilatéralisme.  

Idriss Déby Itno, « que je connais très bien », a enchaîné le Secrétaire général, a transformé son pays « en puissance régionale » et ouvert la porte à des centaines de milliers de réfugiés, même avec des ressources limitées.  M. António Guterres a réitéré la détermination de l’ONU à soutenir le peuple tchadien dans le processus de transition politique pacifique qui s’ouvre. 

Les cinq groupes régionaux des Nations Unies ont rendu hommage à un « éminent dirigeant africain », « un immense Chef d’État hautement respecté », « qui a défendu son pays et son peuple face à l’insécurité et en dépit des difficultés ».  Son soutien à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été salué.  « Il n’avait peur ni du champ de bataille ni de la ligne de front, et c’est là qu’il a payé le prix ultime », a par exemple dit la Communauté des Caraïbes (CARICOM). 

Le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États a espéré des progrès en vue d’une transition pacifique par le biais d’un dialogue inclusif, une occasion de s’acheminer rapidement vers un gouvernement démocratiquement élu, ont renchéri les États-Unis, pays hôte. 

« Une nouvelle voie s’ouvre », a confirmé le Tchad, en demandant à la communauté internationale et en premier lieu aux Nations Unies, un accompagnement, dans un contexte sous-régional particulier.  La survie de l’État, a-t-il alerté, est menacée par les hordes de mercenaires, autres criminels et groupes islamistes qui sont dans la région du lac Tchad et au Sahel mais aussi dans la Corne de l’Afrique, au Mozambique, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). 

C’est pourquoi, un soutien politique clair à ce moment décisif de l’histoire du Tchad et un appui à la mise en œuvre de la Feuille de route de l’Union africaine pour un dialogue national inclusif, à la réconciliation, à l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes et au renforcement des capacités du Gouvernement à répondre aux aspirations socioéconomiques de la population s’imposent, a souligné le Tchad.

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