Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 18 novembre 2020
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
G20
Ce vendredi, à 12 h 30, le Secrétaire général fera un point de presse. Il prononcera quelques remarques avant de participer au G20, puis il répondra à quelques questions. Cela remplacera le briefing de midi.
Climat / Jeunesse
Ce matin, le Secrétaire général s’est adressé, dans un message vidéo préenregistré, à l’événement virtuel Youth4Climate organisé par le Gouvernement italien.
Le Secrétaire général a déclaré qu’un changement majeur et rapide est ce dont nous avons besoin dans la lutte contre les perturbations climatiques. Un changement qui rendra notre planète plus vivable, durable et inclusive, sachant qu’aucun groupe n’est plus efficace que les jeunes pour pousser les dirigeants à changer de cap.
Il a exhorté les jeunes à mettre leur pouvoir au service de leurs écoles, lieux de travail et communautés en ligne, et à continuer à faire entendre leur voix et à stimuler l’ambition dont nous avons besoin. « Quand vous marchez, le monde suit », leur a-t-il dit.
Pour rappel, demain à 10 heures, heure de New York, le Secrétaire général s’adressera au Conseil européen pour les relations internationales, également sur le thème du climat. Le Secrétaire général exhortera l’Union européenne à continuer de jouer un rôle de chef de file sur cette question et à s’engager à réduire les émissions d’au moins 55% d’ici à 2030.
Moyen-Orient
M. Nickolay Mladenov, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, a informé le Conseil ce matin par vidéoconférence. Il a averti que les cas actifs de COVID-19 étaient à nouveau en augmentation en Israël et en Palestine. Il a déclaré que Gaza restait la préoccupation la plus immédiate et la plus urgente, car ses infrastructures décrépites, ses conditions de vie médiocres et son système de santé fragile font qu’elle est mal équipée pour faire face à une montée en flèche des cas.
M. Mladenov s’est félicité de la décision de l’Autorité palestinienne de relancer la coordination civile et sécuritaire avec Israël. Il a remercié Israël d’avoir confirmé que les accords bilatéraux israélo-palestiniens existants continuent de régir leurs relations, en particulier dans le contexte de la coordination économique, sécuritaire et civile.
Dans le même temps, il a réitéré l’appel de l’ONU aux autorités israéliennes pour qu’elles cessent les démolitions, les saisies de biens palestiniens et leurs efforts visant à relocaliser les communautés en Cisjordanie occupée. De telles actions sont contraires au droit international et pourraient saper les chances de création d’un État palestinien viable et contigu, a-t-il déclaré.
À la suite de cette réunion, il y aura un point de presse virtuel avec les ambassadeurs de la Belgique, de l’Estonie, de la France, de l’Allemagne, de l’Irlande et de la Norvège.
Éthiopie
Le Coordonnateur résident et humanitaire au Soudan, M. Babacar Cissé, et les responsables du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), du Programme alimentaire mondial (PAM), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) ont effectué une mission de deux jours pour évaluer la situation dans les camps de réfugiés dans la région du sud-est du Soudan, à la frontière de la province du Tigré, en Éthiopie.
Il y a maintenant plus de 30 000 réfugiés au Soudan, et les familles et les enfants dorment à l’extérieur. L’équipe des Nations Unies, avec le Gouvernement du Soudan, s’efforce de faire en sorte que les personnes ne restent pas plus de deux jours dans les centres d’accueil avant d’être transférées vers des installations plus appropriées dans les camps de réfugiés.
Quelque 4 000 Éthiopiens arrivent chaque jour au Soudan depuis trois points d’entrée différents avant d’atteindre les centres d’enregistrement.
La mission a visité le centre d’accueil de Hamdayet, qui accueille à lui seul près de 16 000 personnes. Ils ont également visité des parties du camp d’Um Raquba, qui accueille actuellement 4 440 Éthiopiens. Prêt à accueillir 10 000 personnes, ce centre est en train d’être agrandi pour abriter davantage de personnes traversant la frontière.
Ils identifient également des sites supplémentaires afin que les réfugiés puissent s’éloigner de la frontière et recevoir une aide et des services essentiels. La préoccupation de l’ONU à l’heure actuelle concerne les conditions d’hygiène, pour empêcher la propagation du virus avec l’arrivée d’un nombre croissant de personnes.
Soudan du Sud
M. David Shearer, Chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), a déclaré que la Mission était en bonne voie dans la planification de ses opérations au cours de la prochaine saison sèche.
M. Shearer a déclaré qu’au cours des prochaines semaines, en coopération avec les services de sécurité, la Mission commencerait à déployer des soldats de la paix dans des endroits comme Manyabol, Likongule, Duk Padiat, Yuai et Waat pour installer des bases temporaires ou mener des patrouilles de longue durée.
Il a dit que les soldats de la paix de l’ONU ont la responsabilité de protéger ceux qui ont le plus besoin de protection. Cela signifie, a-t-il dit, que la MINUSS doit déplacer ses troupes et son personnel pour faciliter la réconciliation et la consolidation de la paix dans les zones de tension et remédier à ces tensions avant que le conflit n’éclate.
Mozambique
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) affirme que des dizaines de milliers de personnes continuent de fuir l’insécurité à Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique. L’OIM a averti que cela remettait en question la capacité du Gouvernement et de ses partenaires humanitaires à répondre avec des abris, de la nourriture et d’autres formes d’assistance adéquates.
Selon l’OIM, plus de 33 000 personnes se sont déplacées vers le sud la semaine dernière. Le nombre de personnes déplacées dans la région est passé à plus de 355 000, contre 88 000 plus tôt cette année.
En coopération avec le Gouvernement du Mozambique, l’OIM fournit une aide humanitaire immédiate. Mais l’Organisation affirme que les ressources disponibles ne couvrent pas les vastes besoins humanitaires des familles qui arrivent démunies après leur déplacement.
Des problèmes de sécurité ont également empêché l’Organisation d’atteindre plusieurs districts du nord et côtiers.
République démocratique du Congo
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré qu’aujourd’hui marque la fin de la onzième épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo, près de six mois après que les premiers cas ont été signalés dans la province de l’Équateur. L’OMS a remercié ses partenaires pour leur soutien et félicité les intervenants et tous ceux qui ont, sans relâche, suivi les cas, fourni des traitements, engagé les communautés et vacciné plus de 40 000 personnes à haut risque.
Au plus fort de l’épidémie, il y avait plus de 100 experts de l’OMS sur le terrain, appuyant la réponse du Gouvernement. L’Organisation mondiale de la Santé a noté que, bien que la onzième épidémie soit terminée, il est nécessaire de rester vigilant et de surveiller la situation de près, car des poussées potentielles sont possibles dans les mois à venir.
Syrie
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) lance un appel pour un total de 131,6 millions de dollars pour financer la réponse régionale à la crise syrienne, qui couvre 11,7 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire en Syrie, en plus de 5,6 millions de réfugiés à travers la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, et l’Égypte.
L’appel comprend également le financement urgent requis pour répondre aux besoins substantiels découlant de la pandémie de COVID-19, rendant la question plus complexe encore.