En cours au Siège de l'ONU

DBF200619

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 19 juin 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Bosnie-Herzégovine

Le Secrétaire général se félicite de l’accord intervenu le 17 juin 2020 entre les dirigeants des principaux partis en Bosnie-Herzégovine, ouvrant la voie pour que les habitants de Mostar puissent exercer leur droit de vote pour la première fois depuis 2008.  Il s’agit d’un accord important et attendu de longue date. 

Le Secrétaire général espère que cet élan positif permettra aux processus législatifs nécessaires de se dérouler en temps opportun, afin que le peuple de Mostar puisse participer aux élections locales prévues dans tout le pays en fin d’année.

Libye

La Mission des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé sa consternation concernant l’arrestation et la détention à Benghazi, depuis la semaine dernière, de Khalid Sakran, apparemment en raison de son activisme en faveur de la paix. 

En vertu du droit international, M. Sakran a le droit à la liberté et à la sécurité de sa personne, d’être informé sans délai de toute accusation portée contre lui et d’être traduit devant un juge, faute de quoi il devrait être immédiatement libéré. 

Syrie 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que la détérioration de l’économie et l’extrême volatilité du taux de change informel en Syrie au cours des dernières semaines affectent les familles qui luttent déjà pour faire face aux effets de neuf ans de crise. 

Des emplois ont été perdus à tous les niveaux en raison de la COVID-19.  Et après des années de crise, les familles ont épuisé leurs économies.  Chaque jour, de plus en plus de personnes sont plongées dans la faim et la pauvreté. 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme face à l’augmentation rapide de l’insécurité alimentaire dans le pays, avec 9,3 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire - soit une augmentation de 1,4 million en seulement six mois. 

Le PAM signale également que les prix des denrées alimentaires sont désormais supérieurs de plus de 200% en moyenne par rapport à la même période l’an dernier. 

Yémen

L’OCHA a déclaré qu’un avion transportant 43 tonnes de fournitures de laboratoire, de ventilateurs, de kits de test, de machines de réaction en chaîne par polymérase et d’équipements de protection individuelle est arrivé à Sanaa aujourd’hui.  Il s’agit d’un don de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), facilité par la Fondation Hayel Saeed Anam, dans le cadre de l’Initiative internationale sur la COVID-19 au Yémen. 

Il y a plusieurs semaines, les donateurs ont promis 1,35 milliard de dollars pour la réponse au Yémen, ce qui correspond environ à la moitié de la somme de l’an dernier, mais jusqu’à présent, moins de la moitié des fonds promis ont été reçus.  Les donateurs ont été exhortés à honorer immédiatement leurs engagements et à envisager d’augmenter leur soutien. 

Soudan

En réponse aux questions de la presse concernant le Soudan, le porte-parole adjoint a déclaré que le Secrétariat des Nations Unies planifie actuellement le concept et la structure de la nouvelle mission politique spéciale des Nations Unies -la Mission intégrée des Nations Unies pour la transition au Soudan (MINUATS) -et entend travailler avec le Gouvernement et d’autres parties prenantes pour finaliser ces projets au cours des prochains mois.  

Bien que l’impact de la COVID-19 ait retardé le déploiement de la MINUATS au Soudan, la Mission devrait être opérationnelle dans les prochains mois et être en mesure de réaliser ses objectifs stratégiques d’ici le 1er janvier 2021, comme demandé par le Conseil de sécurité.  

En ce qui concerne les informations selon lesquelles certains pays fournisseurs de contingents de la MINUAD ont demandé à se retirer, le Porte-parole adjoint a déclaré que l’ONU n’avait reçu aucune demande de rapatriement de la part des pays fournisseurs de contingents et de policiers de la MINUAD avant l’expiration de son mandat actuel, le 31 décembre 2020.   

Comme décidé par le Conseil de sécurité des Nations Unies et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), la MINUAD continuera à exécuter son mandat jusqu’au 31 décembre 2020, en se focalisant sur la protection des civils.  L’ONU et l’UA entameront des travaux préparatoires pour le prochain rapport spécial UA-ONU sur la voie à suivre pour la MINUAD, ledit rapport devant être présenté au Conseil de sécurité d’ici le 31 octobre 2020. 

Japon

Dans un message conjoint des 29 bureaux des Nations Unies basés au Japon, le recteur de l’Université des Nations Unies, M. David Malone, a déclaré que l’ONU était solidaire du peuple du Japon qui a fait preuve d’une résilience remarquable en réponse à la pandémie de COVID-19. 

Le système des Nations Unies se mobilise pour aider les gouvernements et les populations du monde entier à réagir à la pandémie et à s’en remettre.  Nous sommes guidés par notre ferme conviction que notre action commune -pour laquelle le Japon est un partenaire essentiel- peut susciter un changement qui sauvera des vies et des moyens de subsistance affectés par la COVID-19. 

Le message indique que, bien que la pandémie soit une tragédie humaine, elle est l’occasion de travailler ensemble pour parvenir à la santé, à la paix et à la prospérité mondiales.  L’équipe de pays des Nations Unies au Japon est prête à soutenir les efforts visant à mieux reconstruire pour un avenir plus inclusif, équitable et durable pour tous. 

Népal

L’équipe de pays des Nations Unies au Népal soutient les efforts du Gouvernement pour faire face à la pandémie, en accordant une attention particulière aux plus vulnérables.  Les autorités facilitent le rapatriement des migrants népalais du Golfe et de l’Asie du Sud-Est, alors que le nombre de rapatriés d’Inde a augmenté au cours des dernières semaines.  L’ONU a soutenu les efforts aux points d’entrée et de transit, avec des sites de quarantaine et des centres d’isolement.  Environ 25 000 rapatriés sont attendus dans cette première phase. 

Le Népal compte actuellement plus de 7 800 cas confirmés de COVID-19 et a enregistré 22 décès.  Selon une évaluation de l’ONU, la pandémie a perturbé les chaînes d’approvisionnement, menaçant les petites entreprises et celles du secteur informel.  Trois employés sur cinq ont perdu leur emploi et les recettes touristiques devraient chuter de 60% cette année, ce qui entraînera une perte de revenus de 400 millions de dollars. 

En outre, la baisse des envois de fonds devrait se situer entre 15 et 20% cette année, tandis que le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) du Népal va passer de 8,5% à moins de 2,5%, selon les estimations du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). 

La crise a particulièrement affecté les femmes.  Plus de 40% d’entre elles ont perdu leur emploi, contre moins de 30% d’hommes.  ONU-Femmes dirige l’évaluation des besoins des femmes et des personnes qui ne figurent pas sur les listes gouvernementales, tels que les professionnels (les) du sexe, les femmes victimes de la traite et les personnes LGBTQI.  Elle soutient également le fonctionnement des cuisines communautaires dirigées par des femmes dans les provinces vulnérables. 

Soudan du Sud

La Mission des Nations Unies sur place, la MINUSS, a déclaré qu’elle continue de travailler avec les autorités et les communautés locales pour faire face à la pandémie.  La Mission a fourni une ambulance et un véhicule d’intervention rapide à l’équipe étatique spéciale COVID-19 à Wau, dans l’État de Bahr El Ghazal occidental.  Dans l’État de Warrap, la Mission, avec ses partenaires, aide à transformer un ancien établissement de santé en centre d’isolement COVID-19.  Une fois terminé, le centre aura de l’électricité 24 heures sur 24 par le biais de panneaux solaires et de générateurs et sera doté d’une clôture périmétrique bien sécurisée avec environ 10 lits pour accueillir les patients. 

La MINUSS continue également de mener des campagnes pour sensibiliser au virus, dissiper les fausses idées et engager les communautés à travers le pays en vue de l’adoption des principales mesures de prévention approuvées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 

Darfour

Au Soudan, l’Opération hybride Union africaine-ONU au Darfour (MINUAD) a déclaré qu’elle continue de sensibiliser le public aux symptômes et mesures de prévention de la COVID-19.  La Mission a aidé la police soudanaise du Darfour-Occidental à produire du matériel de sensibilisation au virus, qui a ensuite été distribué, en collaboration avec le Ministère de la santé et l'OMS, dans des zones clefs de l’État, notamment les marchés, les prisons, les zones résidentielles communautaires et les camps de personnes déplacées.

En outre, les autorités pénitentiaires d’État au Darfour ont bénéficié d’une formation sur les mesures de décongestion dans les prisons.  La Mission a également distribué du matériel de protection individuelle, notamment des masques et des gants, aux agents de la police soudanaise dans les postes de police ainsi qu’aux détenus de la prison de Nyala.

Femmes et filles en Afrique

Alors que la COVID-19 se propage en Afrique, l’OMS a fait part, hier, de ses inquiétudes quant à ses conséquences pour les femmes et les filles.  Dans l’ensemble du continent, les femmes représentent environ 40% des cas de COVID-19. Cette proportion peut néanmoins aller de 35% dans certains pays à plus de 55% en Afrique du Sud.  L’OMS a déclaré que les efforts visent à lutter contre la propagation du virus, alors que les services essentiels tels que l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive ont été interrompus.   

Selon des données préliminaires, le nombre de césariennes pratiquées au Zimbabwe a diminué de 42% entre janvier et avril 2020 par rapport à la même période en 2019.  Au Burundi, les premières statistiques montrent que les naissances en présence de sages-femmes qualifiées sont tombées à 4 749 en avril 2020, alors qu’elles étaient de 30 826 en avril 2019.  

Les femmes sont en outre confrontées à un risque plus élevé de violence sexiste à la suite de la pandémie.  Une étude récente d’ONU-Femmes a révélé que les cas de violence à l’égard des femmes, en particulier de violence domestique, ont augmenté dans plusieurs pays, en raison des tensions découlant de problèmes de sécurité, de santé et financiers, et qui sont accentués par les conditions de vie exiguës du confinement.

Venezuela

L’OCHA a déclaré qu’un avion transportant 94 tonnes de fournitures médicales, d’eau, de matériels d’assainissement et d’hygiène est arrivé aujourd’hui au Venezuela afin d’appuyer la riposte à la pandémie.  La cargaison comprend notamment des médicaments, des fournitures médicales, des équipements de protection individuelle pour les agents de santé en première ligne, des comprimés de purification de l’eau, des réservoirs d’eau, des kits d’hygiène et des kits de soutien nutritionnels.  Ces fournitures permettront de renforcer le système de santé, d’améliorer l’accès à l’eau potable pour des milliers de familles et d’assurer une assistance continue dans des domaines essentiels, notamment la santé sexuelle et reproductive.  L’aide sera distribuée aux hôpitaux et centres de santé prioritaires et aux communautés les plus vulnérables.  

Bolivie 

Hier, le Gouvernement bolivien et les Nations Unies ont signé un accord sur le soutien au dialogue et aux droits de l’homme pour la consolidation de la paix dans le pays.  L’objectif est de soutenir la mise en œuvre de l’Initiative de consolidation de la paix pour la Bolivie conçue par l’Envoyé personnel du Secrétaire général et le système des Nations Unies dans le pays. 

Le bureau du Coordonnateur résident dirigera la coordination du projet, qui sera mis en œuvre par le système des Nations Unies et financé par le Fonds de consolidation pour la paix du Secrétaire général.   

Les trois axes du projet sont: 1) soutenir des dialogues inclusifs pour aider à surmonter la polarisation actuelle, 2) établir un dialogue entre les partis politiques et les autres parties prenantes pour accroître la sensibilisation du public au processus électoral et 3) renforcer les capacités nationales dans le domaine des droits de l’homme, y compris par des efforts spécifiques de prévention de la violence sexiste et du harcèlement politique à l’égard des femmes. 

Violence sexuelle dans les conflits

Aujourd’hui se tient la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle dans les conflits.  

Dans un message vidéo, le Secrétaire général a souligné combien la COVID-19 a accru les difficultés rencontrées par les survivantes de violences sexuelles. Les refuges et les cliniques peuvent en effet être fermés, tandis que le signalement d’infractions peut également s’avérer plus difficile, a-t-il déclaré. Le Secrétaire général a félicité le personnel en première ligne qui parvient à soutenir les personnes touchées malgré les confinements et les quarantaines. Prévenir et mettre fin à la violence sexuelle dans les conflits est indispensable, a ajouté le Secrétaire général.  Nous devons placer les survivantes au centre de notre réponse; tenir les auteurs responsables de leurs actes et soutenir toutes les personnes touchées.  

Ce matin, un événement virtuel a réuni des orateurs de plusieurs pays touchés par des conflits, ainsi que les Représentantes spéciales du Secrétaire général chargées des violences sexuelles commises dans les conflits et pour les enfants et les conflits armés. 

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