En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 24 février 2017

(La version française du point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Syrie

Les pourparlers de Genève sur la Syrie se poursuivent aujourd’hui et les différentes délégations ont prévu de s’adresser à la presse à Genève, un événement retransmis sur le webcast des Nations Unies.  Un représentant de l’Envoyé spécial Staffan de Mistura prendra également la parole dans quelques instants.  

Hier, un communiqué a été publié au nom du Secrétaire général, où celui-ci se dit encouragé.  Après six années d’effusion de sang, il exhorte les Syriens qui ont accepté l’invitation à se réunir à Genève à s’engager de bonne foi, au moment où l’Envoyé spécial cherche à faciliter le processus.  

Tout en reconnaissant que les progrès ne seront pas faciles, le Secrétaire général croit fermement que seule une solution politique peut apporter la paix en Syrie et estime que tous les Syriens qui se sont engagés dans ce sens devraient renforcer leurs efforts en faveur de la paix.

Bassin du lac Tchad

Le Secrétaire général salue les annonces de contributions faites aujourd’hui à l’issue de la Conférence d’Oslo pour l’aide humanitaire au Nigéria et dans le bassin du lac Tchad.  Il souligne la nécessité d’un appui durable à l’aide humanitaire, aux droits de l’homme et au développement dans la région.  Quatorze donateurs ont annoncé un total de 458 millions de dollars pour 2017 et 214 millions pour 2018 et après.  

La conférence s’est aussi traduite par un accord visant à s’attaquer aux besoins en développement à long terme et à trouver des solutions durables à la crise.

Après la clôture de la Conférence, le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Stephen O’Brien, a dit que sans une augmentation des efforts, les communautés affectées seraient frappées par la faim, les maladies, la violence fondée sur le genre et des déplacements persistants. 

Mais il a dit qu’un autre avenir était à portée de main: alors que la communauté internationale augmente son aide, nous pouvons éviter une descente vers une crise plus profonde avec des conséquences inimaginables pour des millions de gens.  Il a ajouté que l’ONU et ses partenaires étaient prêts à se mobiliser pour augmenter la réponse visant à sauver des vies.

Haïti

En début de semaine, le Secrétaire général a envoyé une lettre à tous les États Membres pour leur demander de l’informer d’ici au 6 mars de leur intention de faire une contribution financière à la mise en place de la nouvelle approche des Nations Unies contre le choléra en Haïti. 

Dans le cadre de cette nouvelle approche, l’ONU intensifie son appui au Gouvernement haïtien en construisant des infrastructures pour l’eau, l’assainissement et la santé -la meilleure défense à long terme contre le choléra et les autres maladies transmises par l’eau– et développe un dispositif d’appui en faveur des haïtiens les plus directement touchés par le choléra.

Dans sa lettre, le Secrétaire général déclare que l’ONU porte une responsabilité morale de s’assurer que cette nouvelle approche soit mise en œuvre.

Iraq

En Iraq, alors que les opérations militaires visant à reprendre l’ouest de Mossoul progressent, les déplacements ont augmenté depuis les zones de la ligne de front.  Hier, quelque 350 personnes sont arrivées au site de filtrage de Hammam al Alil, à 30 kilomètres au sud-est de Mossoul, après avoir abandonné leurs maisons du village d’Abu Saif et des zones environnantes de l’aéroport de Mossoul.

Les déplacements se sont aussi poursuivis depuis les parties est de la ville, parallèlement à des mouvements de retour dans certains quartiers de l’est de Mossoul et des zones environnantes.

Près de 162 000 personnes sont des déplacées internes actuellement en raison des combats à Mossoul qui ont commencé en octobre.  Au total, plus de 218 000 personnes ont été déplacées. 

OCHA

Le Coordonnateur des opérations humanitaires des Nations Unies, M. Stephen O’Brien, quittera Oslo, pour se rendre au Yémen, en Somalie et au Kenya, entre le 26 février et le 5 mars.  Dans les trois pays, M. O’Brien rencontrera des gens parmi les plus touchés par les crises humanitaires qui sont le fruit principalement des conflits et de la sècheresse.

Des millions de gens font face à un réel risque de famine dans les six prochains mois au Yémen et en Somalie si les efforts humanitaires ne sont pas augmentés rapidement.  Au Yémen, plus de sept millions de personnes sont dans une situation de grave insécurité alimentaire et 460 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, alors qu’en Somalie près de trois millions de gens ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. 

Le Kenya a déclaré une situation d’urgence en matière de sécheresse le 10 février, avec au moins 23 comtés touchés.  Le nombre de personnes frappées par l’insécurité alimentaire au Kenya a plus que doublé au cours des six derniers mois pour atteindre 2,7 millions de personnes.

M. O’Brien rencontrera les acteurs concernés par ces crises humanitaires dans les trois pays.  Il prévoit une conférence de presse à Aden, le 27 février, à Sana’a, le 2 mars, et à Mogadiscio, le 5 mars.  Une alerte média sera diffusée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Yémen

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que l’escalade du conflit sur la côte occidentale du Yémen a entraîné des pertes humaines considérables et des déplacements de populations à grande échelle.

La présence de dizaines de cadavres dans les rues de la ville de Mukha y fait courir le risque de propagation de maladies.  Quelque 44 000 personnes fuient le conflit à travers le gouvernorat de Taizz.

Les humanitaires ont élargi leur réponse dans les gouvernorats de Taizz, Al Hudaydah, Lahj et Aden afin de fournir une aide aux personnes déplacées, y compris un abri, des aliments et d’autres articles.  Des équipes médicales mobiles ont été également déployées afin de fournir des médicaments et traiter des cas de traumatisme.

L’ONU est profondément préoccupée par les problèmes de protection qui persistent à cause de l’offensive militaire, tant terrestre qu’aérienne.  L’ONU appelle toutes les parties à fournir un accès humanitaire sans entrave dans les zones de conflit pour pouvoir offrir l’assistance aux civils qui fuient les combats.

Soudan du Sud

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) rapporte que des soldats en uniforme ont tenté d’enlever un certain nombre de déplacés à proximité d’un site de protection des civils à Bentiu hier soir.  Des soldats ont été aperçus en train de battre et harceler 11 déplacés dans une ferme voisine au site de protection.  Des soldats de la paix sont intervenus et ont sauvé sept femmes et quatre hommes.

Toujours hier soir, des soldats de la paix sont également intervenus afin d’empêcher le harcèlement d’autres déplacés qui retournaient au site de protection.  Le chef de la Mission, M. David Shearer, a salué la réaction solide des membres du bataillon mongol qui ont secouru ces personnes.  Bentiu est le plus grand site de protection des civils de l’ONU au Soudan du Sud avec quelque 120 000 personnes qui y vivent.

Mali

La première patrouille mixte, composée des trois parties signataires de l’Accord de paix -le Gouvernement, la Coordination des mouvements de l’Azawad et la plateforme - a été menée hier dans la région de Gao, dans le nord du Mali.  C’est une étape importante dans la mise en œuvre de l’Accord qui a suivi l’attentat terroriste meurtrier du 18 janvier contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination à Gao, dans lequel des dizaines de membres des parties signataires ont été tués ou blessés.

Conformément à l’Accord de paix, ces patrouilles mixtes constituent une mesure de sécurité provisoire essentielle, visant à renforcer la confiance et à réduire l’insécurité dans le nord du Mali, en attendant le plein rétablissement de l’autorité de l’État.  Les parties signataires devraient maintenant aller de l’avant en nommant des autorités provisoires comme cela avait été convenu le 10 février à la réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord.

République démocratique du Congo

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a publié un communiqué conjoint avec les dirigeants de l’Église catholique du pays dans lequel ils expriment leur inquiétude face aux récentes attaques contre des bâtiments de l’Église.

Ces actes violents doivent cesser immédiatement et tous les partis politiques doivent les condamner avec détermination pour contrer toute tentative d’affaiblir l’accord politique global signé le dernier jour de l’année 2016.

Le communiqué complet est disponible sur Internet.

Colombie

La Mission des Nations Unies et l’équipe de pays en Colombie se félicitent de l’installation de la Commission nationale des garanties de sécurité hier dans la ville de Popayán, située dans le département du Cauca dans le sud-ouest du pays.

L’ONU salue la disponibilité de la Commission à inviter le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à ses sessions, ainsi que les représentants des partis politiques et d’autres organisations nationales et internationales spécialisées.

La Commission est dirigée par le Président Juan Manuel Santos.  Son mandat comprend la conception et le suivi de la mise en œuvre de la politique pénale visant à démanteler toute organisation ou à cibler tout acte menaçant la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site Internet de la Mission.

Tableau d’honneur

L’Islande est le quarante-septième pays qui s’est acquitté de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU pour l’année en cours.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.