La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
En cours au Siège de l'ONU
Syrie
Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Jeffrey Feltman, a achevé aujourd’hui sa visite de cinq jours au Myanmar. À Yangoun et à Nay Pyi Taw, il s’est entretenu avec la Conseillère d’État, Daw Aung San Suu Kyi et le commandant des forces armées, le général Min Aung Hlaing, entre autres, ainsi qu’avec les représentants de la société civile du pays. Les discussions ont principalement porté sur la situation dans l’État de Rakhine et le sort des centaines de milliers de réfugiés qui ont fui au Bangladesh après les attaques du 25 août et les opérations militaires qui ont suivi.
Ce matin, lors d’une manifestation spéciale consacrée à l’Afrique, le Secrétaire général a exprimé sa solidarité au peuple somalien, après les attaques brutales à Mogadiscio et a plaidé en faveur d’une unité totale dans l’action contre le terrorisme en Somalie et partout ailleurs dans le monde.
Bangladesh: Les agences humanitaires de l’ONU indiquent, qu’à la date d’hier, le nombre de réfugiés rohingya ayant fui le Myanmar pour le Bangladesh depuis la fin d’août dernier avait atteint 536 000, dont 14 000 ont traversé la frontière au cours des deux derniers jours.
À l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, célébrée aujourd’hui, le Secrétaire général a déclaré que cette pratique barbare n’a pas sa place au XXIe siècle et appelé tous les pays qui continuent à la pratiquer de cesser les exécutions. Il s’est félicité des progrès réalisés jusqu’à présent, 170 pays environ ayant soit aboli la peine capitale soit cessé d’y recourir. Cependant, il a également averti que, dans de nombreux pays, les gouvernements dissimulent les exécutions et utilisent un système secret élaboré pour cacher qui est dans le couloir de la mort et pourquoi. Cette absence de transparence démontre un manque de respect pour les droits de l’homme des personnes condamnées à mort et leurs familles, a dit M. Guterres.
Bangladesh/Myanmar: Le Plan de réponse des Nations Unies a été révisé à 434 millions de dollars pour renforcer les opérations de secours à l’intention de 1,2 million de personnes, y compris les réfugiés qui viennent d’arriver, les anciens réfugiés et les communautés d’accueil.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé aujourd’hui qu’il réduirait les rations alimentaires de 30% pour les 420 000 réfugiés vivant dans les camps de Dadaab et de Kakuma dans le nord du Kenya en raison d’un financement insuffisant. Le PAM a besoin d’urgence de 28,5 millions de dollars pour couvrir de manière idoine les besoins d’assistance alimentaire des réfugiés pour les six prochains mois.
Entre 2010 et 2014, on estime le nombre d’avortements non médicalisés dans le monde à 25 millions, selon une nouvelle étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Institut Alan Guttmacher. La majorité de ces cas, 97% ont eu lieu dans des pays en développement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Cette étude révèle que, dans les pays où l’avortement est complètement interdit ou autorisé uniquement pour sauver la vie de la mère ou préserver sa santé, seul un avortement sur 4 est pratiqué dans de bonnes conditions.
Mexique: Suite aux séismes qui ont frappé le Mexique, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) indique soutenir le Gouvernement de l’État d’Oaxaca, dans le sud du pays, afin de créer un plan de relèvement visant à reconstruire les zones touchées par le tremblement de terre et à relancer les activités économiques et sociales.
Si de fragiles progrès sur le terrain en Syrie, dont la fin du siège de Deïr el-Zor, semblent favorables à la relance du processus de paix, l’ONU et ses organisations partenaires continuent néanmoins de se heurter à des difficultés dans la livraison de l’aide humanitaire aux populations en détresse, ont constaté, cet après-midi, de hauts fonctionnaires des Nations Unies devant le Conseil de sécurité.