LISBONNE, 28 juin -- Au deuxième jour de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui se tient à Lisbonne, près de 40 chefs de gouvernement et ministres se sont succédé pour tirer la sonnette d’alarme. Parce que si « les océans sans humains sont des océans vivants, les humains sans océans sont des humains morts », a résumé la formule de la Thaïlande, cependant que les Bahamas ont mis en garde contre « un océan en colère de nos jours ».
En cours au Siège de l'ONU
#SaveOurOcean
LISBONNE, 27 juin -- Plantant le décor de ce premier dialogue interactif de la Conférence des Nations Unies sur les océans, avec pour thème de remédier à la pollution marine, la Directrice de la Division des écosystèmes du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Mme SUSAN GARDNER, a commencé par rappeler que l’océan nous relie tous et que s’il est en difficulté, « nous sommes tous en difficulté ». La crise qu’il traverse est exacerbée par une triple crise planétaire –changements climatiques, perte de biodiversité et pollution– qui rend nécessaire d’agir maintenant.
LISBONNE, 27 juin--La Conférence des Nations Unies sur les océans s’est ouverte ce matin à Lisbonne, au Portugal, par des appels pressants à préserver les océans, ressource aussi vitale que négligée. Pollution plastique, destruction des barrières de corail, pêche intensive, conséquences des changements climatiques, piraterie, les intervenants n’ont pas fait mystère de l’acuité de « l’urgence océanique » et de l’effort financier qui sera nécessaire pour y remédier. Le Secrétaire général de l’ONU, le Président du Kenya ou bien encore le Président des Palaos ont en effet rappelé que l’objectif de développement durable 14 sur la conservation et l’exploitation durable des océans est le moins financé de tous les objectifs.
Dans l’océan, la quantité de déchets plastiques s’approche dangereusement de celle des poissons, un tiers des stocks de poissons tombent dans les filets de la pêche illicite et de la surpêche et 40% du récif corallien se perd ou se dégrade.
La célébration de la Journée mondiale de l’océan a donné lieu aujourd’hui à de nombreux appels dont celui du Président de l’Assemblée générale, M. Peter Thomson, à utiliser « le meilleur de la science » pour définir les politiques.
Le Sous-Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a appelé, aujourd’hui, à la fin « des pratiques de pêche destructrices », à l’origine d’une perte de 80 milliards de dollars par an, et de la pêche illégale, évaluée entre 10 et 23 milliards de dollars par an.
Le moment est venu de répondre à « l’Appel des océans »*, a estimé la Secrétaire générale de la Convention de Ramsar sur les zones humides et animatrice du dialogue de partenaires sur la gestion des systèmes marins et côtiers qu’a organisé, aujourd’hui, la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur les océans.
Dans un soufflement de conque dont les échos ont retenti dans la salle de l’Assemblée générale, la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur les océans a entamé, ce matin, sa semaine de travaux censés aboutir à l’adoption d’un « appel à l’action » à l’heure où « le monde industrialisé, dans sa quête de richesse, a oublié de protéger la poule aux œufs d’or ».
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