Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 janvier 2024
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Déplacement du Secrétaire général
Le Secrétaire général est arrivé en Suisse où son programme au Forum économique mondial de Davos a commencé avec une série de réunions avec des dirigeants de gouvernements et du secteur privé.
Ce soir, il participera à un dîner organisé par Global Investors for Sustainable Development.
Demain matin, le Secrétaire général prononcera un discours sur « l’état du monde », dans lequel il mettra en exergue les menaces existentielles que représentent la crise climatique et le développement de l’intelligence artificielle en l’absence de garde-fou. Même si ces deux questions font l’objet de discussions approfondies de la part de gouvernements, de médias et de dirigeants, le Secrétaire général insistera sur le fait qu’il n’existe, à ce jour, aucune stratégie mondiale efficace pour y faire face.
Il renouvellera son appel pour prévenir plus de dommages en encourageant la réforme de nos institutions et en rétablissant la confiance afin de remettre le monde sur la voie de la sécurité, de la prospérité et de la paix.
Jeudi, le Secrétaire général se rendra à Thun, également en Suisse, où il participera à une retraite avec ses représentants spéciaux.
Gaza
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) indique que, depuis l’escalade des hostilités à Gaza, les missions humanitaires ont signalé deux cas où des membres de convois humanitaires ont été détenus par les forces israéliennes, et deux autres cas d’attaques contre des convois. En outre, la réticence des autorités israéliennes à ouvrir les principaux itinéraires d’approvisionnement et à faciliter le passage rapide aux points de contrôle contrôlés par l’armée israélienne expose les acteurs humanitaires à des risques sécuritaires.
La capacité des agences humanitaires à opérer efficacement et en toute sécurité reste également fortement compromise par les restrictions appliquées par les autorités israéliennes à l’importation d’équipements humanitaires essentiels.
Hier encore, un seul des trois oléoducs en provenance d’Israël fonctionnait. L’oléoduc de la zone centrale, d’une capacité de production de près de 17 000 mètres cubes d’eau par jour, a besoin de réparations urgentes. Les partenaires de l’ONU qui travaillent dans le domaine de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement estiment que cela pourrait prendre jusqu’à quatre semaines avec un accès durable et les fournitures nécessaires.
Également hier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a signalé que le complexe médical Nasser accueillait 700 patients, soit le double de sa capacité normale, ce qui signifie que des patients sont traités à même le sol. L’hôpital continue de recevoir un grand nombre de cas de traumatismes et de brûlures, alors même que l’unité de soins intensifs et l’unité des brûlés manquent cruellement de personnel, ce qui entrave le traitement des patients.
Mme Sigrid Kaag, la Coordonnatrice principale de l’aide humanitaire et de la reconstruction, est actuellement en Égypte, où elle poursuit ses réunions.
Yémen
Le Conseil de sécurité a tenu ce matin des consultations à huis clos sur le Yémen.
Les membres du Conseil ont entendu un exposé de l’Envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, M. Hans Grundberg, qui poursuit ses consultations avec toutes les parties. Ces consultations ont lieu à la lumière de l’évolution de la situation en mer Rouge et dans la région, et des progrès réalisés à ce jour dans le cadre de la feuille de route des Nations Unies.
Plus tôt dans la journée, lors d’un appel téléphonique avec le Conseiller principal du Ministre iranien des affaires étrangères, M. Ali Asghar Khaji, M. Grundberg a abordé la nécessité de maintenir un environnement propice à un dialogue constructif et à un soutien régional concerté aux efforts de paix au Yémen.
République centrafricaine
Le Secrétaire général condamne le meurtre d’un Casque bleu camerounais de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ainsi que les blessures infligées à cinq autres par un explosif à Mbindali, dans la préfecture d’Ouham-Pendé, au nord-ouest de Paoua. Deux Casques bleus sont grièvement blessés.
Le Casque bleu camerounais qui a été tué s’appelle Emmanuel Steve Atebele. Il avait 30 ans et était déployé dans la préfecture de Lim Pendé, dans le nord-ouest, où il soutenait les efforts de la MINUSCA pour protéger les civils et étendre l’autorité de l’État. Il a perdu la vie alors que son contingent escortait une équipe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les cinq autres Casques bleus blessés ont été transportés par avion à Bouar, où ils ont reçu des soins médicaux et sont actuellement dans un état stable.
Le Secrétaire général rappelle que les attaques visant les soldats de la paix des Nations Unies peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Il appelle les autorités centrafricaines à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de cette attaque et les traduire rapidement en justice.
Choléra
L’UNICEF signale que les pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe, en particulier le Zimbabwe et la Zambie, continuent d’être touchés par des épidémies de choléra.
Depuis 2023, 13 pays de la région ont lutté contre l’une des pires épidémies de choléra que la région ait connues depuis des années. Au 15 janvier, plus de 200 000 cas, dont plus de 3 000 décès, ont été recensés.
L’épidémie a mis à rude épreuve les systèmes de santé et a révélé les faiblesses des infrastructures d’assainissement et d’hygiène. L’UNICEF distribue des fournitures vitales pour la prévention et le traitement dans toute la région. Le Fonds travaille également en étroite collaboration avec les agences gouvernementales et les membres des communautés pour promouvoir les pratiques d’hygiène, améliorer les infrastructures d’eau et d’assainissement, et s’assurer que les familles ont accès aux informations et aux ressources dont elles ont besoin pour protéger leurs enfants.