Conseil de sécurité: inquiétudes pour les personnes déplacées de force dans Gaza et pour les humanitaires, à l’arrivée de la poliomyélite
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Le Conseil de sécurité s’est penché cet après-midi sur la situation humanitaire à Gaza, à l’aune du premier cas de poliomyélite détecté en 25 ans. La Suisse a expliqué avoir demandé la convocation de cette séance aux côtés du Royaume-Uni parce que les conditions de sécurité sur le terrain ne permettent pas aux humanitaires de faire leur travail.
« Ceci est inacceptable », s’est impatientée la déléguée suisse, surtout au moment où la situation humanitaire s’aggrave de jour en jour. Ce qui a fait dire à son homologue de la France que le démarrage de la campagne de vaccination contre la poliomyélite, fin août, n’est simplement pas négociable. Comme l’ont souligné les États-Unis, « c’est la vie des enfants qui est en jeu ».
À l’instar de la Suisse, les membres du Conseil ont été nombreux à exiger le respect du droit international humanitaire, en toutes circonstances et par toutes les parties, partant du principe que même en l’absence d’un cessez-le-feu, le travail humanitaire doit pouvoir se poursuivre.
Dans son exposé, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence par intérim, Mme Joyce Cleopa Msuya Mpanju, a confirmé que la réponse humanitaire de l’ONU et de ses partenaires, déjà mise à rude épreuve jusque-là, se heurte désormais à des difficultés sans précédent. Rien que la semaine dernière, les équipes ont été déplacées et ont essuyé des tirs, s’est-elle indignée ajoutant que des locaux et des entrepôts de l’ONU ont été perdus. La haute responsable a en outre signalé un incident datant d’il y a deux jours: des membres du personnel du Programme alimentaire mondial (PAM) ont essuyé des tirs dans leur véhicule pourtant balisé, ce qui a conduit à la suspension des activités de l’organisation dans la bande de Gaza. « Ils ont survécu, par chance. »
Ces incidents ont suscité une vive indignation chez les membres du Conseil. Les travailleurs humanitaires ne peuvent pas opérer dans un environnement d’hostilités actives, a fait valoir la Fédération de Russie selon laquelle le Conseil n’a simplement pas le droit moral de leur demander de sacrifier leur vie sans rien faire pour imposer un cessez-le-feu. De son côté, la Slovénie a exigé une reddition de comptes et le respect, par les parties belligérantes, des règles d’engagement ainsi que de l’ONU et de son personnel. Dans le même élan, le Royaume-Uni a appelé Israël à prendre des mesures immédiates pour protéger les humanitaires estimant que si des membres des forces armées sont responsables d’incidents, ils doivent rendre des comptes. Les États-Unis ont suggéré que dans le cas du véhicule du PAM, il se serait agi d’une erreur de communication entre les membres de l’armée israélienne. Mais ils ont insisté pour que ce type d’incident ne se reproduise pas.
En plus de ces problèmes de sécurité, la Coordonnatrice a expliqué que l’ONU ne sait jamais de quelles fournitures elle disposera, ni quand elle les aura, ni où elle pourra les livrer. Cela rend impossible la planification des opérations humanitaires plus de 24 heures à l’avance, s’est-elle impatientée en faisant observer qu’on ne peut pas faire dépendre la vie de 2,1 millions de personnes « de la chance et de l’espoir ».
Elle a également épinglé la multiplication des ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne, qui ont des conséquences dévastatrices pour les civils et le personnel humanitaire, s’indignant que ces ordres aient causé le déplacement de plus de 88% des habitants de Gaza. Ils vivent aujourd’hui sur moins de 11% de la bande de Gaza, a-t-elle constaté en tentant de décrire l’immense combat que mènent les gens pour trouver un abri et des biens de première nécessité.
« Les civils ont faim. Ils ont soif. Ils sont malades. Ils sont sans abri. Ils ont été poussés au-delà des limites de l’endurance - au-delà de ce qu’un être humain devrait supporter », s’est-elle indignée tout en assurant que l’ONU et ses partenaires humanitaires continuent de faire ce qu’ils peuvent. C’est au Conseil de sécurité et à la communauté internationale d’agir, a-t-elle exigé, pour garantir le respect du droit international, lutter contre l’impunité, parvenir à une cessation immédiate des hostilités et à un cessez-le-feu durable à Gaza.
Rappelant elle aussi le droit international, la déléguée de la Suisse a souligné que les ordres d’évacuation doivent servir à protéger la population. Ces évacuations doivent se dérouler dans de bonnes conditions d’hygiène, de santé, de sécurité, d’abri et de nutrition. Or, elles ont à Gaza un effet contraire puisqu’elles réduisent la population à vivre sur moins de 11% de la bande: une petite zone surpeuplée, polluée et dangereuse, où les services essentiels sont limités. Le Royaume-Uni a d’ailleurs demandé à Israël de minimiser ces ordres et de donner un préavis suffisant d’au moins 48 heures. Pour le délégué de l’Algérie, ces déplacements de population par la force et la mort de 297 humanitaires à Gaza représentent des crimes de guerre.
Avec une vue d’ensemble du conflit, le Directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est attardé sur ses conséquences profondes sur la santé et le bien-être des populations d’Israël et de Palestine, ainsi que sur celles du reste de la région. Il a confirmé la propagation de maladies, dont la résurgence de la poliomyélite avec un premier cas à Gaza: un nourrisson de 10 mois, né en temps de guerre, qui n’a jamais été vacciné.
M. Mike Ryan a expliqué que la campagne de vaccination, qui doit commencer le 1er septembre, se déroulera par phases, sachant que 1,26 millions de doses de vaccin et 500 porte-vaccins ont déjà été livrés à Gaza, et que 400 000 doses supplémentaires devraient arriver bientôt. Le haut responsable a lancé un appel pour que soit assurée impérativement la sécurité des plus de 2 180 vaccinateurs, des établissements de santé ainsi que des familles et enfants à vacciner. Rappelant le contexte dans lequel survient l’épidémie, il a parlé de « catastrophe de santé publique » de grande ampleur où les ordres d’évacuation perturbent encore davantage la prestation de soins. M. Ryan a également insisté sur l’urgence de rétablir les évacuations médicales de Gaza vers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, où les hôpitaux sont prêts à recevoir les patients.
Disant ne plus trouver les mots pour décrire la tragédie de Gaza, le représentant de la Slovénie a estimé difficile de comprendre et d’accepter qu’une telle souffrance de civils, et surtout d’enfants, se déroule « impunément sous nos yeux depuis 11 mois », sans que l’on ait réussi à l’arrêter. En effet, a rappelé le représentant russe, 2 millions de personnes sont « piégées », soumises à des bombardements et à des souffrances inimaginables en raison du manque de nourriture, d’eau, de médicaments et d’installations sanitaires adéquates.
Plusieurs intervenants se sont dits profondément préoccupés par la montée de la violence en Cisjordanie, où plus de 130 Palestiniens, dont 26 enfants, ont été tués au cours de ce seul mois. Ils ont appelé à une désescalade urgente.
Dans l’ensemble, les intervenants ont indiqué soutenir les efforts de médiation des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, plaidant en faveur de la mise en œuvre de la solution négociée des deux États, Israël et la Palestine, dont Gaza fait partie intégrante. La Fédération de Russie a toutefois reproché aux États-Unis de « monopoliser » ces négociations sans même informer les membres du Conseil des changements de paramètres demandés par Israël pour le cadre de « l’initiative Biden ».
Dans un échange en fin de séance, la délégation américaine a accusé la Fédération de Russie de chercher à politiser le conflit à Gaza et d’avoir prononcé un discours anti-américain alors même qu’elle-même n’apporte aucune contribution au règlement du conflit Gaza. Ce à quoi le représentant russe a répondu en rappelant que sa délégation avait tablé une résolution dès le 18 octobre pour demander un cessez-le-feu à Gaza, l’une des cinq résolutions ayant été bloquées par un veto américain. Il a demandé des justifications et des éclaircissements sur les modifications des paramètres de la négociation en cours.
Le représentant américain lui a rétorqué que sa délégation avait très clairement expliqué sa position sur les cinq résolutions en question. Sur le terrain, a-t-il expliqué, les États-Unis veillent à la mise en œuvre du cadre accepté par les parties et cherchent à combler les lacunes pour y parvenir. « Nous œuvrons d’arrache-pied pour mettre fin à ce conflit », a martelé le délégué américain.
Il n’en reste pas moins que les États-Unis ne devraient pas empêcher le Conseil de sécurité de faire son travail face à cette tragédie humaine où plus de 40 000 Palestiniens ont déjà perdu la vie, lui a répondu son homologue russe car, comme il l’avait relevé dans son intervention, « chaque jour de retard dans l’attente des résultats de la diplomatie bilatérale vantée par les États-Unis coûte la vie à des dizaines et des centaines de civils palestiniens ». Il n’y aura pas de miracle, a-t-il affirmé et la communauté internationale, représentée par le Conseil de sécurité, doit prendre des mesures immédiates et décisives.
LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE
Exposés
Mme JOYCE CLEOPA MSUYA MPANJU, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence par intérim, a fait le point sur la situation humanitaire « alarmante » à Gaza. À ce jour, plus d’un millier de personnes ont été tuées en Israël, notamment le 7 octobre, et 108 otages sont toujours en captivité, a-t-elle rappelé. Dans le même temps, et selon le Ministère de la santé de Gaza, plus de 40 000 personnes ont été tuées et plus de 93 000 blessées dans la bande de Gaza, dont un grand nombre sont des femmes et des enfants. Mme Msuya Mpanju a également signalé une multiplication des rapports faisant état de mauvais traitements infligés aux détenus palestiniens en Israël. Elle a concédé que la réponse humanitaire, déjà mise à rude épreuve jusque-là, se heurte désormais à des difficultés sans précédent. Rien que la semaine dernière, nos équipes ont été déplacées et ont essuyé des tirs, s’est-elle indignée ajoutant que des locaux et des entrepôts de l’ONU ont été perdus. La haute responsable a également pointé l’incident d’il y a deux jours dans lequel du personnel du Programme alimentaire mondial (PAM) a essuyé des tirs dans leur véhicule balisé. « Ils ont survécu, par chance. »
Expliquant qu’il est impossible de planifier plus de 24 heures à l’avance, faute de savoir de quelles fournitures l’ONU disposera, ni quand elle les aura, ni où elle pourra les livrer, Mme Msuya Mpanju s’est impatientée en disant que la vie de 2,1 millions de personnes ne peut simplement pas dépendre uniquement de la chance et de l’espoir.
Notant la multiplication des ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne, ainsi que leurs conséquences dévastatrices pour les civils, elle a relevé que rien qu’entre le 19 et le 24 août, cinq ordres de ce type ont été émis, soit le plus grand nombre d’ordres émis en une seule semaine depuis le début de cette crise. Ces ordres concernent un quart de million de personnes dans 33 quartiers de Deïr el-Balah, Khan Younès et du nord de Gaza, a-t-elle précisé ajoutant que l’hôpital Al Aqsa -l’un des derniers grands hôpitaux de Gaza à fonctionner- ainsi que des cliniques, des puits, une usine de dessalement et un réservoir d’eau ont tous été touchés par ces derniers ordres. La production d’eau à Deïr el-Balah a été réduite d’environ 85%, s’est-elle alarmée.
L’ordre d’évacuation qui a suivi, le 25 août, a entraîné le plus grand déplacement de personnel de l’ONU depuis qu’il a été contraint de quitter le nord de Gaza en octobre 2023. Au cours des derniers jours, quelque 200 membres du personnel ont été touchés, ainsi que 9 maisons d’hôtes et 4 entrepôts utilisés par le personnel des Nations Unies, et 6 maisons d’hôtes utilisées par des ONG.
Concrètement, plus de 88% du territoire de Gaza a reçu, un jour ou l’autre, un ordre d’évacuation, a affirmé la Secrétaire générale adjointe par intérim, notant que les communautés vivent dans un état d’incertitude, ne sachant jamais quand viendra le prochain. Les civils vivent aujourd’hui dans moins de 11% de la surface de Gaza, a-t-elle renchéri affirmant qu’il est difficile de décrire l’immense combat que mènent les gens pour trouver un abri et des biens de première nécessité. C’est donc avec un certain soulagement qu’elle a appris ce matin qu’à la suite des appels lancés par l’ONU et certains États Membres, l’armée israélienne a annulé les ordres d’évacuation de trois pâtés de maisons dans les quartiers sud de Deïr el-Balah. « C’est la première fois que des ordres d’évacuation sont annulés depuis le début du conflit. » Les équipes de l’ONU travaillent pour confirmer s’il est possible de retourner dans les locaux quittés le 25 août.
« Les civils ont faim. Ils ont soif. Ils sont malades. Ils sont sans abri. Ils ont été poussés au-delà des limites de l’endurance - au-delà de ce qu’un être humain devrait supporter », s’est indignée la haute responsable. Elle a assuré que les Nations Unies et ses partenaires humanitaires continuent de faire ce qu’ils peuvent, sous la direction du Coordonnateur de l’action humanitaire, M. Muhannad Hadi. « Nous restons sur le terrain, planifiant du mieux que nous pouvons dans ces circonstances extrêmes. » De plus, la communauté humanitaire travaille sans relâche pour arrêter la propagation de la poliomyélite, « une maladie que le monde pensait maîtriser ». Israël a facilité l’entrée de tous les vaccins contre la poliomyélite demandés, a confirmé Mme Msuya Mpanju, ainsi que du matériel nécessaire à la mise en œuvre de la campagne de vaccination. Le plus important est maintenant d’assurer la sécurité et l’accès nécessaires à la mise en œuvre efficace de cette campagne, a-t-elle insisté, en souhaitant que le même accès soit accordé à tous les produits et services vitaux à Gaza.
Pour la représentante du Bureau de la coordination de l’aide humanitaire (OCHA), ce dont nous avons été témoins au cours des 11 derniers mois -et dont nous continuons d’être témoins- remet en question l’engagement du monde à l’égard de l’ordre juridique international qui a été conçu pour prévenir ces tragédies. Cela nous oblige à nous demander ce qu’il est advenu de notre sens fondamental de l’humanité, s’est-elle exclamée en sommant le Conseil et la communauté internationale d’agir pour garantir le respect du droit international, lutter contre l’impunité, et parvenir à une cessation immédiate des hostilités et à un cessez-le-feu durable à Gaza.
M. MIKE RYAN, Directeur général adjoint et Directeur exécutif chargé du Programme de gestion des situations d’urgence sanitaire de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a indiqué que ce conflit incessant a des conséquences profondes sur la santé et le bien-être des populations d’Israël et de Palestine, ainsi que celles du reste de la région. Ainsi, l’absence d’interventions de santé publique les plus élémentaires à Gaza pendant 11 mois a entraîné la propagation de maladies, y compris, malheureusement, la résurgence de la poliomyélite. Le premier cas de la maladie a maintenant été confirmé après 25 ans de Palestine sans poliomyélite: un nourrisson de 10 mois, né en temps de guerre, qui n’a jamais été vacciné. Le conflit à Gaza a provoqué une résurgence du poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale de type 2 (PVDVc2), menaçant d’annuler des décennies de progrès, s’est-il inquiété.
Il a ensuite expliqué que la campagne de vaccination qui doit débuter le 1er septembre va adopter une approche par phases, commençant par le centre de Gaza suivi du sud, puis du nord de Gaza, chaque zone étant couverte sur trois jours. Le Directeur général adjoint de l’OMS a parlé de 1,26 million de doses de vaccin et 500 porte-vaccins déjà livrés à Gaza, alors que 400 000 doses de vaccin supplémentaires arriveront bientôt. La sécurité de chacun des plus de 2 180 vaccinateurs doit être garantie, a-t-il dit, en exhortant toutes les parties à assurer leur protection, ainsi que celle des établissements de santé, des enfants et de leurs familles.
L’épidémie de poliomyélite survient dans le cadre d’une catastrophe de santé publique de bien plus grande ampleur, a poursuivi le haut fonctionnaire. Il a noté qu’au 25 août, seuls 44% des 132 établissements de soins de santé primaires fonctionnaient. Seuls 17 des 36 hôpitaux fournissent des services, et chacun d’entre eux ne fonctionne que partiellement. La fonctionnalité des établissements de santé est compromise par les dommages physiques, le manque de carburant, les fournitures médicales limitées et la perte de personnel, a-t-il expliqué. Du 7 octobre 2023 au 22 août 2024, l’OMS a recensé plus de 1 098 attaques sanitaires dans le territoire palestinien occupé. À Gaza, 492 attaques de ce type ont fait 747 morts et 969 blessés. En Cisjordanie, l’OMS a vérifié plus de 520 attaques avec 23 morts et 100 blessés. Les ordres d’évacuation perturbent encore davantage la prestation des soins de santé, mettent en danger les infrastructures sanitaires essentielles et entravent la livraison de fournitures essentielles.
Il est de la plus haute urgence de rétablir les évacuations médicales de Gaza vers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, où les hôpitaux sont prêts à recevoir les patients, a plaidé M. Ryan. Les patients doivent également pouvoir être transférés vers l’Égypte et la Jordanie, et de là, vers d’autres pays si nécessaire, a-t-il encore demandé. Il a appelé à la mise en place de multiples couloirs d’évacuation médicale pour assurer un passage durable, organisé, sûr et rapide des patients par tous les itinéraires possibles, y compris Rafah et Kerem Shalom. Il a ensuite fait savoir que plus de 25% de la population souffre de maladies liées à l’eau et à l’assainissement, notamment des diarrhées sanglantes, l’hépatite A et des maladies cutanées telles que la gale. D’autres risques épidémiques sont également en hausse en raison des déplacements continus et de la dégradation des conditions de vie, a-t-il expliqué.
La situation en Cisjordanie se détériore également, a-t-il poursuivi, évoquant l’intensification des actions militaires et des restrictions de mouvement qui ont gravement entravé l’accès aux soins de santé. De même, la perturbation des services d’ambulance et l’obstruction de l’accès des patients aux hôpitaux menacent encore davantage la vie de ceux qui ont besoin de soins urgents. Il a appelé la communauté internationale à agir maintenant pour garantir des pauses humanitaires, assurer la livraison de fournitures sanitaires essentielles et soutenir la mise en œuvre rapide de la campagne de vaccination contre la poliomyélite. L’inaction entraînera des conséquences catastrophiques non seulement pour les enfants de Gaza mais aussi pour la population de la région et du monde, a—t-il averti. Cet engagement à stopper la propagation de la poliomyélite doit être répliqué à tous les risques de santé publique, a-t-il souhaité.