En cours au Siège de l'ONU

Soixante-dix-neuvième session,
34e séance plénière - matin
AG/12653

Assemblée générale: la Présidente de l’ECOSOC met en avant la contribution de l’organe à promouvoir des solutions multilatérales efficaces à des défis complexes

(En raison de la crise de liquidités qui affecte l’Organisation des Nations Unies, la Section des communiqués de presse est contrainte de modifier le format de la couverture des réunions.)

« Le développement durable ne peut être atteint sans s’attaquer aux inégalités mondiales, tant en termes d’accès aux ressources que de répartition des responsabilités financières », a déclaré ce matin, devant l’Assemblée générale, la Présidente de la session 2024 du Conseil économique et social, venue présenter le dernier rapport de cet organe chargé de promouvoir les dimensions économique, sociale et environnementale du développement durable.

Lors de ce tour d’horizon sur les initiatives et activités du Conseil durant la période allant du 27 juillet 2023-24 juillet 2024, Mme Paula Narváez a notamment mis l’accent sur le suivi du Forum 2024 sur le financement du développement qui a jeté les bases de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), prévue en 2025 en Espagne.  À ce propos, elle s’est félicitée que son processus préparatoire intègre pour la première la question des effets des mesures coercitives unilatérales sur les populations.  Une démarche saluée par la Fédération de Russie pour qui la présidence chilienne de l’ECOSOC a « honoré sa promesse » de prendre en compte les intérêts des pays du Sud, reconnaissant une « décision politique difficile » mais « indépendante ».

De son côté, la Tunisie a espéré que ce sommet contribuera à une restructuration de l’architecture financière internationale pour un ordre économique plus juste, notamment vis-à-vis des pays en développement.

Un point de vue partagé par la Guinée, qui souhaiterait y voir une opportunité pour les pays en développement de faire avancer le Programme 2030 et le Programme d’action d’Addis-Abeba.  Il faut renforcer le dialogue sur cette question, a souligné la délégation du Canada.

Mme Narváez a également évoqué une période marquée par la consolidation des enjeux prioritaires au sein de l’ECOSOC, notamment au regard des conflits et catastrophes qui ont multiplié les besoins et l’urgence d’adopter une approche préventive.

C’est dans ce sens que l’ECOSOC et la Commission de consolidation de la paix ont tenu des réunions conjointes dont l’objectif, a-t-elle expliqué, est de souligner l’importance de la cohérence entre les initiatives de développement et de consolidation de la paix comme base d’une stabilité sur le long terme.

De même, elle a souligné l’urgence d’augmenter le financement du développement et d’intégrer l’action climatique dans l’agenda humanitaire.  Ce sont des questions fondamentales pour un avenir résilient et équitable, a estimé Mme Narváez, notant que la fréquence et l’intensité croissantes des catastrophes climatiques et des situations d’urgence résultant de conflits ont mis en évidence la nécessité d’intégrer l’innovation et la technologie dans les réponses humanitaires.

L’égalité des genres a été une autre priorité centrale des discussions de l’ECOSOC; et grâce au Forum des jeunes de l’ECOSOC, un nombre record de jeunes ont pu participer aux travaux du Conseil, s’est encore enorgueillie la Présidente qui a encouragé à une plus grande participation de la société civile aux travaux du Conseil.

L’initiative de la Présidente d’organiser au Chili une réunion sur l’avenir du travail a également été saluée par les délégations.  Il s’agit de la deuxième fois de l’histoire de l’ECOSOC qu’une réunion est organisée hors de New York, ce qui démontre, selon la Pologne, que le dialogue politique mondial devrait prendre en compte la réalité des régions.  Le Canada, qui préside la session 2025 de l’ECOSOC, a préconisé pour sa part de réduire les réunions du Conseil, afin de permettre aux délégués de se concentrer sur un ensemble de sujets plus restreints mais ayant plus d’impact.

L’Assemblée générale était également saisie d’une note (A/79/261) du Secrétaire général, relative à l’attribution du Prix des Nations Unies en matière de population pour 2024.

Celui-ci a été décerné à Mme Haifa Abu Ghazaleh (Jordanie) dans la catégorie des personnes et la National Alliance to End Female Genital Mutilation and Child Marriage in Ethiopia (Alliance nationale pour l’élimination des mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants en Éthiopie) dans la catégorie des institutions.

En fin de matinée, les délégations ont achevé l’examen du rapport du Conseil des droits de l’homme (CDH) entamé le 1er novembre.  L’occasion pour la Fédération de Russie de critiquer le Conseil transformé, selon elle, en un instrument de politique étrangère agressive des pays de « l’Occident collectif » pour faire des pressions et ingérences dans les affaires intérieures d’autres États.  En revanche, Kyïv a vu dans la prolongation du mandat de la Commission d’enquête internationale indépendante sur l’Ukraine une étape importante pour la reddition de comptes, thème également cher à l’Afrique du Sud qui a évoqué les crimes commis à Gaza.  Israël a accusé pour sa part le CDH de s’être transformé en une arène de persécution politique.

Les États Membres ont ensuite poursuivi leur débat sur la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale, entamé le lundi 4 novembre, l’occasion pour les États-Unis de plaider pour « moins de discours et plus d’actions ».  Il faut rationaliser nos travaux, réduire les chevauchements et limiter les réunions thématiques et commémoratives, qui sont le reflet, à son avis, d’un « problème plus large ».

La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

NOUVEAU - Suivez la couverture des réunions en direct sur notre LIVE 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.