Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 février 2023

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Conférence de presse

M. Vassily Nebenzia, Représentant permanent de la Fédération de Russie, et M. Bassam Sabbagh, Représentant permanent de la Syrie, ont donné une conférence de presse aujourd’hui.

Demain à 9 heures, ce sera au tour du Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire par intérim en Syrie, M. El-Mostafa Benlamlih, de répondre aux questions des journalistes, avec à ses côtés, le Coordonnateur humanitaire régional pour la crise en Syrie, M. Muhannad Hadi.  Ils parleront de la situation humanitaire après le tremblement de terre. 

À leur suite, M. Adam Abdelmoula, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire en Somalie annoncera le lancement du Plan de réponse humanitaire pour la Somalie.

Tremblement de terre en Türkiye et en Syrie

Après le tremblement de terre, l’ONU a annoncé aujourd’hui un don de 25 millions de dollars pour lancer l’opération humanitaire. 

Ces fonds sont ponctionnés du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) afin d’apporter une assistance vitale dans la région.

M. Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, a dit qu’il veut assurer aux populations affectées qu’elles ne sont pas seules et que la communauté humanitaire les aidera à chaque étape de la sortie de cette crise. 

Sur place, les agences humanitaires indiquent que les équipes d’évaluation des catastrophes et de coordinations étaient à Adana aujourd’hui, en partance pour Gaziantep demain afin de soutenir les équipes turques de recherche et de secours.

Pour sa part, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indique que les populations affectées en Syrie sont des familles qui avaient déjà dû fuir le long conflit et vivre dans des tentes, des abris fragiles et des immeubles partiellement détruits. 

En Türkiye, ceux qui ont été frappés par la catastrophe sont les milliers de réfugiés de Syrie et les communautés qui les ont généreusement accueillis depuis près de 12 ans.  Les réfugiés syriens compte pour plus de 1,7 million des 15 millions de personnes qui vivent dans les 10 provinces touchées par le tremblement de terre. 

Avec d’autres agences de l’ONU et à la demande des autorités turques, le HCR fournit des sets de cuisine, des matelas et des tentes aux citoyens turcs comme aux réfugiés. 

Les efforts portent principalement sur les opérations de recherche et de secours et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) coordonne ses efforts avec la présidence de la gestion des catastrophes et des secours pour répondre et distribuer des kits d’hygiène, des couvertures et des vêtements d’hiver. 

Quelque 57 000 réfugiés palestiniens ont également été touchés par le tremblement de terre dans le nord de la Syrie, y compris à Alep et à Latakia.  Les équipes de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) fournissent déjà des produits médicaux et des non-vivres. 

Quant à la réponse de l’UNICEF à l’intérieur de la Syrie, les efforts portent sur l’accès des enfants et des familles à l’eau potable et aux services d’assainissement, essentiel pour prévenir les maladies dès le début de cette crise. 

La réponse de l’UNICEF porte aussi sur la protection des enfants, à savoir identifier les enfants non accompagnés et séparés, travailler à leur réunification avec leur famille et leur offrir les premiers soins psychologiques.  S’agissant de l’éducation, les écoles en Türkiye et dans certaines parties de la Syrie seront fermées pendant toute la semaine prochaine, ce qui aura un grave impact sur la faculté des autorités à assurer l’enseignement.

Comme il y a très peu de produits médicaux et de kits de traumatologie à Damas, l’UNICEF cherche à combler le vide, à partir de ses entrepôts les plus proches au Liban et en Jordanie.  L’UNICEF a aussi envoyé des produits de secours et de nutrition comme des biscuits à haute teneur énergétique. 

Les déplacés en Syrie ont besoin de nourriture et de services de nutrition.  L’UNICEF coordonne sa réponse, en matière de nutrition, avec les agences de l’ONU et leurs partenaires, mobilise des produits essentiels dans toute la région et offre des services de santé et de nutrition essentiels grâce à ses équipes mobiles.

Pour sa part, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNCESCO) a effectué, avec ses partenaires, une étude sur les sites inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité.  En Syrie, elle est particulièrement concernée par la situation dans la ville antique d’Alep qui est déjà placée sur la liste du Patrimoine en danger.  De sérieux dégâts ont été constatés dans la citadelle.  La tour ouest du mur de l’ancienne ville s’est effondrée et plusieurs immeubles du souk ont été endommagés. 

Syrie

Le Conseil de sécurité a tenu aujourd’hui une séance publique sur la Syrie, avec Mme Izumi Nakamitsu, Haute-Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement et des représentants de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. 

Mali

Dans une déclaration rendue publique, le Secrétaire général regrette profondément la décision du Gouvernement de transition du Mali de déclarer persona non grata le Directeur de la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies. 

République démocratique du Congo (RDC)

La Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, Mme Martha Pobee; celle pour l’appui au maintien de la paix, Mme Elizabeth Spehar; celui pour l’état de droit et les institutions de sécurité, M. Alexandre Zouev; et la Directrice régionale pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Ahunna Eziakonwa, seront en RDC du 8 au 12 février.  La Banque mondiale et les représentants du Bureau de l’Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs rejoindront la délégation à Kinshasa.  La visite vise à assurer la cohérence et l’alignement des initiatives de l’ONU ainsi qu’un appui intégré aux priorités nationales en matière de maintien de la paix, avec un accent particulier sur le désarmement, la démobilisation, la réintégration et la stabilisation.

Par ailleurs, la Cheffe de la Mission des Nations Unies dans le pays (MONUSCO), Mme Bintou Keita, a condamné la violence pendant les manifestations d’hier à Goma dans la province du Nord-Kivu, dont les pillages et les actes de vandalisme qui ont causé l’effondrement d’une église, tuant deux personnes et blessant au moins quatre autres.  Elle a appelé toutes les communauté à s’abstenir des discours de haine et des déclarations incendiaires. 

La Mission s’est aussi dite préoccupée par les problèmes auxquels se heurtent toujours l’acheminement de l’aide, en particulier aux populations déplacées dans les zones contrôlées par le M23. 

Dans la partie orientale de la RDC, la situation demeure tendue et les manifestations tournent à la violence.

Les efforts pour acheminer des biens à une des bases de la Mission à Kitchanga, qui protège en ce moment près de 500 civils, se heurtent toujours à des obstacles.  Ce week-end, un convoi a dû faire demi-tours à Sake, à cause de l’hostilité des populations locales. 

Afrique sub-saharienne

Le PNUD a lancé aujourd’hui un nouveau rapport qui dit que l’espoir de trouver du travail est le principal moteur de l’adhésion accélérée aux groupes extrémistes violents en Afrique sub-saharienne. 

Près de 2 200 personnes interrogées, soit un quart des recrutés volontaires, ont cité les opportunités d’emploi comme la principale raison de leur adhésion, soit 92% de plus que le taux mentionné dans le rapport de 2017. 

Près de la moitié des personnes interrogées ont cité un événement particulier qui les a poussés à rejoindre les groupes extrémistes violents; 71% d’entre elles pointant les abus des droits de l’homme souvent commis par les forces de sécurité nationales. 

Résistance antimicrobienne

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a publié un rapport aujourd’hui qui dit que pour réduire les superbactéries, le monde doit diminuer la pollution créée par les secteurs pharmaceutique, agricole et sanitaire. 

Le PNUE dit que les moteurs de la dégradation de l’environnement sont les mêmes que ceux qui aggravent le problème de la résistance microbienne et qui pourraient causer la mort de 10 millions de personnes d’ici à 2050. 

Tableau d’honneur

L’Espagne et la Suède ont versé la totalité de leur contribution au budget ordinaire pour 2023.