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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 13 octobre 2022

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacement du Secrétaire général

Le Secrétaire général sera à Washington, demain, vendredi 14 octobre, pour prendre part aux réunions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. 

Vers midi, il prononcera un discours à l’ouverture de la réunion du Comité monétaire et financier international du FMI.  Plus tard dans l’après-midi, il sera au Comité du développement de la Banque mondiale où il va aussi prononcer un discours. 

Dans ses interventions, le Secrétaire général mettra l’accent sur l’action qu’il est nécessaire de lancer, de toute urgente, pour aider les pays en développement en détresse afin de faire avancer les objectifs de développement durable.  Il soulignera aussi la nécessité d’un appui plus actif à la transition des pays en développement vers les énergies renouvelables. 

Avant chacune de ses interventions, le Secrétaire général aura des réunions bilatérales avec M. David Malpass, Président de la Banque mondiale, et Mme Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI. 

À un moment, pendant la journée, il s’entretiendra aussi avec M. John Kerry, Envoyé présidentiel spécial des États-Unis pour le climat. 

Dans un éditorial publié aujourd’hui sur Bloomberg, le Secrétaire général dit que les réunions annuelles peuvent contribuer à changer la trajectoire du réchauffement de la planète.  En particulier, il dit que les banques du développement dont la Banque mondiale sont des moteurs et des sources essentiels du financement des énergies renouvelables.  Il appelle les gouvernements à veiller à ce que ces banques soient prêtes à accélérer cette transition. 

Secrétaire général/G20 

En prévision du Sommet du G20 qui aura lieu le mois prochain à Bali, en Indonésie, le Secrétaire général a envoyé une lettre aux ministres des finances et chefs des banques centrales du G20.

Il y dit que l’impact de la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et la crise climatique ravagent les économies dans le monde entier.  Il note que l’impact de ces chocs sur les pays en développement est en outre aggravé par un système mondial injuste qui dépend des analyses à court terme du rapport coût-bénéfice et qui privilégie les riches au détriment des pauvres. 

Le Secrétaire général ajoute que le G20 est à la croisée des chemins: il peut maintenir le statu quo ou changer de trajectoire pour piloter un redressement économique pour tous. 

Il appelle les ministres des finances du G20 et les gouverneurs des banques centrales à faire le bon choix et à renforcer la relance des objectifs de développement durable proposée par le système des Nations Unies qui cherche à traiter de la détérioration de la situation dans le monde.  Le plan appelle aussi à une augmentation massive des fonds publics, soit 2% du produit national brut mondial, dans le développement, l’humanitaire, l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ses effets. 

Le Secrétaire général ajoute que le leadership du G20 est plus que jamais nécessaire pour sortir le monde de ses crises profondes. 

Yémen

Aujourd’hui au Conseil de sécurité, M. Hans Grundberg, Envoyé spécial pour le Yémen, a noté que les parties n’ont malheureusement pas conclu un accord sur l’extension et l’expansion de la trêve qu’il a contribué à rédiger.  Il a parlé d’une nouvelle incertitude dans le pays et d’un risque de guerre élevé. 

Les membres du Conseil ont aussi entendu Mme Joyce Msuya, Coordonnatrice adjointe des secours humanitaires, qui, en visioconférence depuis Hodeïda au Yémen, a parlé de sa visite de six jours dans le pays et des ravages que le conflit a provoqués parmi les civils. 

Ukraine

L’ONU et ses partenaires continue à fournir de l’aide, après les attaques dans les provinces de Donetsk, Dnipro et de Zaporijia. 

Ils sont en contact avec les autorités locales dans les zones frappées par les attaques pour identifier les besoins prioritaires. 

Les opérations humanitaires s’intensifient dans les zones redevenues accessibles sur lesquelles le Gouvernement de l’Ukraine a regagné le contrôle. 

Dans la province de Donetsk, l’UNICEF distribue des kits scolaires, des kits d’hygiène et autres articles à 1 400 personnes. 

Aujourd’hui, les agences de l’ONU ont fourni des kits d’hygiène, des abris de secours, de la nourriture et des produits médicaux dans la ville de Lyman, de nouveau sous le contrôle du Gouvernement, et dans la province de Donetsk.  L’équipe de l’ONU a constaté des destructions massives dans la ville et un manque généralisé de carburant, causant des pénuries d’eau.  Elle se dit préoccupée par l’impact des bombardements sur les civils. 

Les agences humanitaires sont également préoccupées par l’impact potentiel des frappes aériennes qui auraient été menées dans plusieurs endroits de l’ouest de l’Ukraine, dans les provinces de Lvivska, Rivnenska et de Volynska. 

République démocratique du Congo (RDC)

Une équipe d’enquête conjointe de la Mission des Nations Unies, du Bureau des droits de l’homme et des autorités judiciaires congolaises a achevé sa mission dans la province de l’Ituri qui consistait à recueillir des informations sur les crimes perpétrés contre les civils, cette année.  L’équipe s’est rendue dans les zones d’Aungba et de Djalasiga, dans le nord-ouest du territoire de Mahagi, ainsi qu’à Aru, Kandoy et Biringi, dans le sud-ouest du territoire d’Aru. 

L’équipe a fourni aux autorités judiciaires congolaises un appui logistique, financier et technique pour qu’elles puissent se rendre dans les zones isolées.  Dans le cadre de ses efforts pour protéger les civils et promouvoir les droits de l’homme, la Mission des Nations Unies a documenté 17 violations graves des droits de l’enfant commises par la Coalition des démocrates congolais (CODECO) et la milice Zaïre, y compris des meurtres, des cas de violence et de mutilation.

Gambie

L’équipe des Nations Unies aide le Gouvernement après la mort d’un certain nombre d’enfants atteints d’une malade grave des reins, ces deux derniers mois et demi.  Si la cause de l’irruption de cette maladie n’est pas encore connue, l’équipe des Nations Unies aide les autorités à enquêter et à prévenir une propagation.  L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déployé 10 experts médicaux pour aider les autorités du secteur de la santé et fourni au Gouvernement 500 000 dollars pour appuyer la riposte.  L’OMS et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont soutenu une campagne porte à porte de cinq jours pour sensibiliser la population et protéger les enfants, en emportant tout médicament suspect qui aurait pu contribuer à l’irruption de la maladie. 

Faim

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu aujourd’hui que le monde risque d’enregistrer un autre record de la faim maintenant que la crise alimentaire mondiale plonge encore plus de gens dans des niveaux croissants d’insécurité alimentaire.  En prévision de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre, le PAM appelle à une action urgente pour traiter des causes sous-jacentes de la crise actuelle. 

Il note que la crise alimentaire mondiale est la confluence de différentes crises causées par les chocs climatiques, les conflits et les pressions économiques qui ont fait passer le nombre de gens qui ont faim dans le monde de 282 millions à 345 millions, rien que pendant les premiers mois de l’année.  Le PAM ajoute qu’il a intensifié son aide alimentaire pour toucher 153 millions de personnes en 2022, ce qui est en soi un record.  À la moitié de l’année, il avait déjà fourni une aide à 111,2 millions de personnes.

Jusqu’ici le PAM a multiplié par six son aide au Sri Lanka en réponse à la crise économique, lancé une réponse d’urgence aux inondations au Pakistan et élargi ses opérations à des niveaux records en Somalie où la famine pointe à l’horizon.

Journée internationale de la réduction des risques de catastrophe

La Journée internationale est commémorée aujourd’hui et dans son message, le Secrétaire général dit que les catastrophes climatiques portent préjudice aux pays et aux économies comme jamais auparavant. 

Il appelle à la mise en place d’un dispositif d’alerte rapide universel, dans les cinq prochaines années et annonce qu’à la COP27 à Charm el-Cheik, en Égypte, le mois prochain, il lancera un plan d’action visant à faire du dispositif une réalité

Conférences de presse

M. Matthias Schmale, Coordonnateur résident par intérim au Nigéria, a parlé à la presse de la situation humanitaire dans le pays.

Demain, ce sera au tour de M. Etienne Peterschmitt, Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de répondre aux questions de la presse. 

À 13h15, Mme Alice Jill Edwards, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la torture et autres traitement cruels, inhumains et dégradants, se présentera devant les journalistes aux côtés de M. Claude Heller, Président du Comité contre la torture, et Mme Suzanne Jabbour, Présidente du Sous-Comité sur la prévention de la torture.

 

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