Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires, troisième session
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CD/3856

La Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes de destruction massive achève les travaux de sa troisième session

La troisième session de la Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive s’est achevée aujourd’hui au Siège des Nations Unies, à New York.  Ouverte le 11 novembre, elle était présidée par l’ambassadrice du Liban, Mme Jeanne Mrad.  Cette dernière a déclaré à la clôture qu’après une semaine de délibérations, elle était plus convaincue que jamais que la réalisation de l’objectif de la Conférence de conclure un instrument juridiquement contraignant pour interdire les armes nucléaires et autres armes de destruction massive au Moyen-Orient « renforcera considérablement la paix et la sécurité et bénéficiera à tous les peuples de la région ». 

Mme Mrad a également estimé qu’un Moyen-Orient débarrassé d’armes de destruction massive contribuerait positivement à la réalisation des objectifs de développement durable, les membres de la Conférence ayant souligné le droit inaliénable des États parties de recevoir et d’utiliser la technologie et les matières nucléaires, chimiques et biologiques à des fins exclusivement pacifiques.

« Cette troisième session, qui s’est appuyée sur l’élan politique et la structure institutionnelle instaurés lors des deux premières sessions, devra servir à poser les bases d’une délibération de fond en vue de l’ouverture de négociations sur un traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive au Moyen-Orient », a-t-elle dit.  À cet égard, le rapport de la Conférence, qui a été adopté en fin de journée, indique que les parties négociant le futur traité reconnaissent que les instruments existants sur les armes de destruction massive, à savoir le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui devrait devenir universel, la Convention sur les armes chimiques et la Convention sur les armes biologiques devraient en constituer le socle. 

Le rapport indique également que 21 membres de la Conférence issus de la région, quatre États observateurs -la Chine, la France, la Fédération de Russie et le Royaume-Uni- et trois organisations ou entités internationales compétentes -l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et la Convention sur les armes biologiques- ont participé à la session.  Cette participation active à la Conférence reflète, est-il dit dans le document, la position ferme des parties de rejeter toutes les armes de destruction massive et réitère leur appel à l’élimination totale et définitive de ces armes telles qu’elles sont inscrites dans les traités pertinents précités.

Cette année encore, Israël n’a pas participé aux travaux de la Conférence, ses représentants n’ayant pas répondu aux invitations de la présidence.  Le rapport note à ce sujet que les membres ont exhorté tous les pays invités, en premier lieu ceux de la région, à donner la priorité à la participation à la Conférence.

Le rapport préconise en outre que le Comité intersessions de la Conférence reconduise la délibération informelle qu’il a organisée en 2022, à New York et en présence d’experts, autour de questions relatives aux aspects juridiques du futur traité de la zone du Moyen-Orient et à la vérification concernant les armes nucléaires.  En vue de la prochaine session, qui devrait se tenir du 13 au 17 novembre 2023 au Siège des Nations Unies à New York, le rapport signale que plusieurs membres de la Conférence ont souligné que les opinions, réflexions et discussions exprimées ou soulevées lors du débat général ou du débat thématique de la deuxième session ne sauraient préjuger, à ce stade des négociations, de positions fermes et définitives des États représentés. 

Mme Mrad a appelé tous les membres de la Conférence qui n’ont pas encore rejoint le processus de négociations à y participer dès que possible pour à la fois répondre à leurs obligations et saisir l’opportunité de faire partie de cette importante entreprise de paix, de sécurité et de progrès social et économique pour la région du Moyen-Orient et pour tous ses peuples. 

« Nous sommes pleinement conscients que le chemin à parcourir pour atteindre notre objectif est très difficile, mais je suis convaincue qu’avec une volonté et un engagement politiques forts, le dévouement de tous, de la sagesse et un travail acharné, nous pourrons réaliser des progrès vers cette fin », a-t-elle affirmé.

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