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SC/14436

​​​​​​​Attaque perpétrée le 10 février 2021 contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de février, Mme Barbara Woodward (Royaume-Uni):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques l’attaque perpétrée le 10 février 2021 contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) près de Douentza, qui a fait un mort et 27 blessés parmi les Casques bleus togolais.

Les membres du Conseil ont adressé leurs condoléances les plus sincères et leur solidarité à la famille de la victime, ainsi qu’au Togo et à la MINUSMA et souhaité un prompt et plein rétablissement aux Casques bleus blessés.  Ils ont rendu hommage aux soldats de la paix qui mettent leur vie en danger.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien de transition d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et d’en traduire les auteurs en justice.  Ils ont souligné que les attaques visant le personnel de maintien de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international et que le fait de préparer, d’ordonner, de commanditer ou de commettre des attaques contre les Casques bleus de la MINUSMA constituait un critère d’imposition de sanctions en application de résolutions du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.  Ils ont souligné que les auteurs, les organisateurs et les commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les finançaient devaient être traduits en justice.  Ils ont fait valoir que les responsables devaient être amenés à répondre de leurs actes et exhorté tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motifs ou les auteurs et quel que soit le lieu ou le moment où ils étaient perpétrés.  Ils ont rappelé que tous les États devaient combattre par tous les moyens les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales et ce, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui sans réserve au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, à la MINUSMA et aux autres forces de sécurité présentes au Mali et dans la région du Sahel, comme il est indiqué dans la résolution 2531 (2020).

Les membres du Conseil se sont déclarés préoccupés par les conditions de sécurité qui règnent au Mali et par la dimension transnationale de la menace terroriste dans la région du Sahel.  Ils ont exhorté les parties maliennes à appliquer intégralement sans plus tarder l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (« l’Accord »).  Ils ont noté que l’application intégrale de l’Accord et l’intensification de l’action menée pour écarter les menaces asymétriques pouvaient concourir à améliorer les conditions de sécurité dans l’ensemble du Mali.  Ils ont souligné que les mesures prises par la Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre les activités des groupes terroristes et autres groupes criminels organisés contribueraient à sécuriser la région du Sahel.

Les membres du Conseil ont souligné également qu’il importait que la MINUSMA soit dotée des capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et assurer la sécurité et la sûreté des Casques bleus des Nations Unies, conformément à la résolution 2531 (2020) du Conseil. 

Les membres du Conseil ont en outre souligné que ces actes odieux n’entameraient pas leur volonté résolue de continuer à appuyer le processus de paix et de réconciliation au Mali.

 

Le 12 février 2021 

 

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