En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 02 novembre 2021

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Voyages du Secrétaire général

Le Secrétaire général a entamé sa deuxième journée à la Conférence sur les changements climatiques de Glasgow, la COP26, où il a tenu des réunions avec un certain nombre de délégations régionales participant aux négociations.  Il a eu des réunions séparées avec des groupes représentant l’Alliance indépendante de l’Amérique latine, l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) et les pays les moins avancés (PMA).

Il leur a dit que nous savons ce qu’il faut faire, à savoir tenir les engagements déjà pris: 1,5°C, 50% du financement climatique pour l’adaptation et 100 milliards de dollars, à partir de 2020.

Nous savons aussi, a-t-il dit, que nous avons un problème spécifique d’adaptation et de pertes et dégâts: c’est maintenant que sont touchées des communautés entières, partout dans le monde.  Nous avons besoin d’un plan concret d’ici à la fin de la session de la COP, a-t-il souhaité.

Le Secrétaire général a déclaré que les pays devaient tenir leurs engagements, maintenant.  Cela signifie, par exemple, réviser chaque année leurs plans climatiques, et pas tous les 5 ou 10 ans, jusqu’à ce que nous soyons sûrs que les émissions mondiales soient réduites de 45% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2010.

Le Secrétaire général s’est également félicité de la Déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, qui est une étape importante pour mettre fin à la déforestation.  La mise en œuvre est la partie cruciale, a-t-il ajouté.

Ce matin, le Secrétaire général a également rencontré S.A.R. le Prince William, Duc de Cambridge, et les finalistes du prix Earth Shot.  Il a félicité le Prince et les lauréats pour les projets, soulignant l’importance pour les jeunes citoyens du monde de maintenir la pression sur les gouvernements pour qu’ils agissent pour faire face aux changements climatiques.

Il a également eu une réunion bilatérale avec le Premier Ministre japonais, Fumio Kishida.  Ils ont convenu de travailler ensemble pour s’attaquer à des problèmes tels que les changements climatiques, le lancement du Programme commun et les défis mondiaux.  Le Secrétaire général a remercié le Premier Ministre pour les récentes contributions du Japon sur la question des changements climatiques, ainsi que pour son ferme appui et ses contributions à l’ONU et au système multilatéral.

Au cours de la journée, le Secrétaire général a également rencontré son Groupe consultatif de la jeunesse sur les changements climatiques pour les entendre sur la meilleure façon d’appuyer leurs efforts.

Il devrait avoir d’autres réunions bilatérales aujourd’hui avant de se rendre à l’Université de Cambridge demain, où il recevra un doctorat honorifique.  Le Secrétaire général sera de retour au bureau vendredi.

UNICEF/Changements climatiques

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a publié aujourd’hui une nouvelle analyse qui a révélé que seulement 34% des politiques climatiques nationales répondent aux besoins et aux priorités des enfants.

L’UNICEF a examiné les contributions déterminées au niveau national qui ont été mises à jour avant la COP26 et a constaté que sur les 103 plans de pays, seuls 35 d’entre eux –soit environ un tiers– sont sensibles aux enfants.  Seulement 1 sur 5 fait référence aux droits de l’enfant ou à la justice et à l’équité intergénérationnelles de manière significative et seulement 12% déclarent que les enfants ont participé à l’élaboration du plan.

L’UNICEF a appelé les pays à inclure les jeunes dans toutes les négociations et décisions sur le climat et à créer des communautés plus sûres pour les enfants touchés et à convenir d’une voie à suivre pour prévenir les pires impacts des changements climatiques pour les populations du monde entier.

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) condamne fermement ce qui semble être une attaque délibérée et injustifiable contre ses Casques bleus.

Hier après-midi, dans la capitale, Bangui, 10 Casques bleus de l’unité de police constituée égyptienne de la Mission ont été blessés par balles, dont 2 grièvement, par des membres de la Garde présidentielle.

Les policiers égyptiens avaient atterri à l’aéroport de Bangui plus tôt dans la journée, dans le cadre de la rotation périodique et du déploiement des troupes dans le pays.  Ils étaient en route vers leur base lorsqu’ils ont essuyé des tirs nourris de la part de membres de la Garde présidentielle.  La MINUSCA a déclaré dans un communiqué que les policiers avaient été la cible de tirs sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas armés.

Dans sa tentative de retrait de la zone, située à 120 mètres environ de la résidence présidentielle, le bus de l’unité de police constituée égyptienne a heurté une femme qui a perdu la vie.  Une délégation de la MINUSCA a ensuite rencontré la famille de la victime pour lui présenter ses condoléances.  Ils ont également déploré ce tragique accident.

Le leadership de la MINUSCA et des membres du Gouvernement ont initié immédiatement le dialogue pour l’ouverture des enquêtes nécessaires afin de tirer toutes les conséquences judiciaires de cet incident, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de l’Accord entre l’Organisation des Nations Unies et le Gouvernement de la République centrafricaine sur le statut de la MINUSCA. 

Afghanistan

Les agences humanitaires indiquent qu’en début de journée, un hôpital du quartier Wazir Akbar Khan de la ville de Kaboul a été attaqué.  Le nombre de victimes civiles n’a pas encore été confirmé.

L’ONU exprime ses condoléances aux familles des défunts et souhaite un prompt rétablissement aux nombreuses personnes blessées.  C’est un rappel que les établissements et infrastructures de santé ne sont pas une cible, et que tous les civils doivent être protégés.

Les agences humanitaires indiquent également que l’acheminement de l’aide humanitaire et les évaluations des besoins se poursuivent dans tout le pays.  Le Programme alimentaire mondial (PAM) a fait savoir que 170 camions livraient quotidiennement de l’aide à travers l’Afghanistan.  Cette année, le PAM a fourni une aide alimentaire à 11,5 millions de personnes, dont 4,7 millions de personnes au courant du seul mois d’octobre.

Au cours de la dernière semaine d’octobre, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a apporté une aide humanitaire à 8 400 Afghans vulnérables dans le pays, tandis que 2 330 Afghans sans papiers de retour en Afghanistan ont reçu un abri d’urgence.  L’OIM a également permis à près de 14 000 personnes de se faire dépister pour la COVID-19 la semaine dernière.

Pour sa part, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu’un avion transportant des articles de secours hivernal provenant de ses stocks mondiaux à Dubaï a atterri aujourd’hui à Kaboul.  L’avion affrété par le HCR a décollé de Sharjah avec à bord 33 tonnes de kits d’hivernage pour les Afghans déplacés.

Il s’agissait du premier des trois vols du HCR, les deux suivants devant atterrir dans la capitale afghane les 4 et 7 novembre.  Le HCR prévient que les besoins humanitaires augmentent rapidement en Afghanistan avant l’hiver, lorsque les températures peuvent descendre jusqu’à -25 °C.

L’appel éclair pour l’Afghanistan, qui vise à lever 606 millions de dollars pour aider 11 millions de personnes d’ici à la fin 2021, est actuellement financé à 50%.

Saint-Vincent-et-les Grenadines

L’équipe de l’ONU à Saint-Vincent-et-les Grenadines continue d’aider les autorités à se relever, six mois après l’urgence provoquée par l’irruption du volcan La Soufrière.

L’ONU aide à nettoyer les cendres et fournit également à la population des espèces, de l’eau et des installations sanitaires, une aide alimentaire, un logement temporaire et des soins de santé d’urgence.

Le Coordonnateur résident, M. Didier Trebucq, vient de visiter le pays et a rencontré les populations et les partenaires gouvernementaux.

Neuf refuges accueillant près de 130 personnes évacuées restent actifs et la plupart des établissements de santé ont rouvert.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a aidé plus de 3 500 familles avec des virements de fonds d’urgence tandis que l’UNICEF a fourni un soutien psychosocial aux personnes touchées par l’éruption volcanique, des trousses d’hygiène et un soutien à l’apprentissage à distance dans des dizaines d’écoles.  L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) contribue également à l’amélioration de 20 établissements de santé.

Plus de 1 200 tonnes de fret de secours humanitaire sont arrivées à Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Myanmar

L’UNESCO a de nouveau exprimé sa préoccupation face au sort de dizaines de journalistes détenus au Myanmar, neuf mois après la prise de contrôle par l’armée du Gouvernement démocratiquement élu.

Au moins 126 journalistes ont été arrêtés au Myanmar depuis le 1er février, tandis qu’au moins 47 journalistes, dont 7 femmes, sont toujours en détention, indique l’UNESCO.

Neuf médias ont vu leur licence révoquée.  Depuis le 1er février, 20 médias indépendants ont suspendu leurs activités, tandis que 4 médias ont été inculpés et 9 salles de rédaction ont été perquisitionnées.  Des dizaines de journalistes restent cachés en raison de mandats d’arrêt en cours.

L’UNESCO affirme que les menaces de violence et d’attaques contre les journalistes au Myanmar ont créé un climat de peur pour les professionnels des médias, entravant la libre circulation de l’information, des opinions et des idées pour tous.

Le personnel de l’ONU au Myanmar reste préoccupé par l’imposition systématique par les autorités militaires, de politiques et de pratiques restrictives aux médias du Myanmar et continue d’exhorter l’armée à libérer toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les journalistes.

Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes

La Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes est observée aujourd’hui.

Dans un message rédigé à cette occasion, le Secrétaire général souligne que, l’année dernière, selon l’UNESCO, 62 journalistes dans le monde ont été tués pour avoir simplement fait leur travail.

Le Secrétaire général note que beaucoup ont perdu la vie alors qu’ils couvraient des conflits, mais que ces dernières années, le nombre de professionnels des médias tués en dehors des zones de conflit a augmenté.

Le Secrétaire général affirme que les crimes contre les journalistes ont des répercussions énormes sur la société dans son ensemble car ils empêchent les gens de prendre des décisions informées.  Il exhorte les États Membres et la communauté internationale à être solidaires des journalistes du monde entier aujourd’hui et chaque jour, et à faire preuve de la volonté politique nécessaire pour enquêter et poursuivre les crimes contre les journalistes et les professionnels des médias avec toute la force de la loi.

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