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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 28 avril 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Chypre

Le Secrétaire général a accueilli, ce matin, une session plénière des pourparlers informels 5+1 sur la question de Chypre.   Il a aussi tenu des réunions bilatérales avec les différentes délégations alors que les discussions se poursuivent. 

Dans la soirée, il organisera un dîner pour les délégations. 

Les discussions devraient se poursuivre jeudi.

COVID-19/Média

Dans un message vidéo diffusé ce matin à l’occasion d’une manifestation intitulée « COVID-19: Comment éviter que la pandémie ne devienne un événement d’extinction médiatique? » le Secrétaire général a déclaré que les événements de l’année dernière nous ont rappelé que l’accès à des informations fiables est plus qu’un droit humain fondamental – cela peut aussi être une question de vie ou de mort.

Le Secrétaire général a indiqué que la pandémie s’est accompagnée d’une énorme « infodémie » concomitante qui a mis en péril la santé de millions de personnes dans le monde, sapant la confiance dans les vaccins et la science, et divisant les communautés et les pays.

Il a également noté que la pandémie a eu un autre effet secondaire très dangereux: elle a accéléré le déclin financier de nombreuses organisations médiatiques d’intérêt public.  À eux seuls, les journaux ont perdu environ 30 milliards de dollars l’année dernière.

Le Secrétaire général a souligné que le maintien d’une information indépendante et fondée sur des faits est un bien public mondial essentiel, indispensable à la construction d’un avenir plus sûr, plus sain et plus vert.

Inde/COVID-19

L’équipe de l’ONU en Inde, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Renata Lok Dessallien, appuie la riposte des autorités à la pandémie en fournissant des équipements et des fournitures, y compris aux gouvernements locaux.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF procurent des équipements et des fournitures dont 7 000 concentrateurs d’oxygène et 500 embouts nasaux pour l’approvisionnement en oxygène, ainsi que des unités génératrice d’oxygène, des machines pour dépister la COVID-19 et des kits de protection individuelle.

L’OMS aide également à mettre en place des unités hospitalières mobiles et appuie les laboratoires.  Quelque 2 600 agents de terrain de l’OMS ont été immédiatement déployés pour aider les autorités sanitaires à enrayer la propagation de la pandémie.

Dans l’État occidental du Maharashtra, le deuxième plus peuplé de l’Inde, l’UNICEF a engagé des experts pour travailler sur la gestion des risques.

L’équipe de l’ONU poursuit également sa campagne qui met l’accent sur l’importance du port du masque, du lavage des mains et de maintenir une distance physique de six pieds.

Mongolie/COVID-19

L’équipe de l’ONU en Mongolie, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Tapan Mishra, continue de soutenir la campagne de vaccination du pays.

Depuis le mois de mars, la Mongolie a reçu plus de 90 000 doses grâce au Mécanisme COVAX, l’objectif étant d’atteindre jusqu’à 20% des 3,2 millions d’habitants du pays.

Plus de 740 000 personnes ont d’ores et déjà reçu leur première dose et plus de 200 000 ont reçu leur deuxième dose.

L’UNICEF et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont apporté un soutien technique, financier et logistique au Gouvernement pour sa campagne.  L’UNICEF et la Banque mondiale ont aidé à construire une nouvelle unité centrale pour stocker les vaccins.

L’OMS a formé les agents de santé à l’administration des vaccins, entre autres soutiens aux autorités.

Burkina Faso

Le Secrétaire général condamne fermement le meurtre, le 26 avril, de deux journalistes espagnols et d’un ressortissant irlandais, à la suite d’une attaque par des hommes armés non identifiés contre leur convoi dans la réserve de Pama, dans l’est du Burkina Faso. 

Le Secrétaire général exprime ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu’aux Gouvernements et aux peuples du Burkina Faso, de l’Irlande et de l’Espagne.  Il appelle les autorités à identifier rapidement les auteurs de ces actes et à les traduire en justice.

Syrie

Le Conseil de sécurité a tenu, ce matin, une réunion sur la Syrie.  À cette occasion, l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Geir O. Pedersen, a alerté que malgré plus d’une année de calme relatif, selon les normes syriennes, ce mois-ci vient rappeler que la situation pouvait continuer à se désintégrer ou à se détériorer rapidement.

Il a fait état d’une escalade significative dans le nord-ouest de la Syrie.  Il s’agit notamment de frappes sur un hôpital soutenu et notifié par l’ONU dans l’ouest d’Alep, à proximité de camps de personnes déplacées densément peuplés, et sur la frontière turco-syrienne où ont lieu les livraisons humanitaires transfrontalières de l’ONU.

Le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, M. Mark Lowcock, qui a également informé le Conseil, a pour sa part déclaré qu’il est assez clair que la propagation du virus de la COVID-19 est rapide et s’accélère.  L’ONU, a-t-il dit, fait tout ce qu’elle peut pour apporter son soutien, notamment en renforçant les capacités de surveillance, en fournissant des équipements de protection individuelle et en assurant la formation du personnel médical, ainsi qu’en soutenant le déploiement des campagnes de vaccination.

Il a déclaré que dans le nord-ouest de la Syrie, des millions de personnes demeurent agglutinées près la frontière, dans une zone de guerre active, et dépendent de l’aide qui est livrée par les frontières, depuis la Turquie.  Nos données indiquent que la situation de ces personnes est pire aujourd’hui qu’il y a neuf mois, a-t-il ajouté.

M. Lowcock a déclaré que chaque mois, l’opération transfrontalière touche quelque 2,4 millions de personnes qui en dépendent pour obtenir de la nourriture, des médicaments, des abris et d’autres fournitures vitales.  Un échec à proroger l’autorisation transfrontalière couperait cette bouée de sauvetage, a-t-il averti.

Nomination

Le Secrétaire général a annoncé aujourd’hui la nomination de M. Alain Noudéhou, du Bénin, comme son Représentant spécial adjoint au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).  Il remplira également les fonctions de Coordonnateur résident et de Coordonnateur de l’action humanitaire au Mali.

M. Noudéhou succède à Mme Mbaranga Gasarabwe, du Rwanda, dont le mandat s’achève en mai 2021.  Le Secrétaire général est reconnaissant envers Mme Gasarabwe pour sa gestion des efforts de développement et humanitaires au Mali depuis son entrée en fonctions en 2015.

M. Noudéhou apporte à ses nouvelles fonctions une vaste expérience dans les domaines du développement international et des affaires humanitaires, ayant récemment occupé les fonctions de Représentant spécial adjoint au sein de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire au Soudan du Sud.

Somalie

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Coordonnateur par intérim de l’action humanitaire en Somalie, M. Cesar Arroyo, a exprimé son inquiétude concernant les déplacements massifs de population à Mogadiscio.  Selon M. Arroyo, les premières estimations font apparaître qu’entre 60 000 et 100 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile à la suite d’une flambée de violence le 25 avril.

Parmi les personnes déplacées figurent des personnes vulnérables qui avaient cherché refuge dans la capitale somalienne mais qui ont de nouveau fui pour trouver refuge à la périphérie de la ville.  Le Coordonnateur de l’action humanitaire a déclaré qu’en plus du déplacement de civils innocents, la violence initiale engendre de l’incertitude et fait craindre des perturbations dans l’aide humanitaire destinée à des centaines de milliers de personnes vulnérables à travers la ville.

M. Arroyo a indiqué que la situation s’est embrasée alors que la Somalie fait déjà face à une sécheresse, une augmentation significative des cas de COVID-19 et une grave infestation de criquets pèlerins.  Il a ajouté qu’en dépit de ces besoins accrus, la réponse humanitaire reste gravement sous-financée.

Sahel

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a fait savoir que la situation humanitaire dans la région du Sahel s’aggrave rapidement en raison de l’escalade du conflit, de l’insécurité alimentaire croissante et de la pandémie de COVID-19.  En 2021, près de 29 millions de personnes au Sahel auront besoin d’assistance et de protection, soit 5 millions de plus qu’au début de 2020.

Selon les agences humanitaires, de 2015 à 2020, les attaques violentes ont été multipliées par 8 au Sahel central et ont triplé dans le bassin du lac Tchad.  L’insécurité a un impact disproportionné sur les enfants et les femmes.  La violence sexiste est également en hausse, avec des risques généralisés d’enlèvement de femmes et de filles, de mariage forcé, d’agression sexuelle et de viol.

Dans tout le Sahel, 5,4 millions de personnes sont déplacées en raison des activités des groupes armés, ainsi que des violences intercommunautaires et des opérations militaires.

Les agences humanitaires préviennent que l’insécurité alimentaire atteint des niveaux record.  Dans le seul bassin du lac Tchad, 6,2 millions de personnes devraient souffrir de la faim cette année, soit près de 2 millions de personnes de plus que l’année dernière.  Dans les pays du Sahel central, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, 3,4 millions de personnes seront confrontées à une crise alimentaire pendant la saison maigre de 2021.

En 2021, le plan de réponse humanitaire visant à aider six pays du Sahel nécessitera un total de 3,7 milliards de dollars.

Initiative Elsie

Ce matin, l’Initiative Elsie, un fonds d’affectation spéciale de l’ONU pour la participation des femmes en uniforme aux opérations de paix, a annoncé ses cinq premiers bénéficiaires -le Libéria, le Mexique, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone- lors d’un événement virtuel de haut niveau.  Le Fonds, qui est géré par ONU-Femmes, a également lancé son deuxième cycle de programmation à cette occasion.

Bien que des progrès aient été accomplis vers la réalisation des objectifs de genre dans l’armée et la police, tels que fixés dans la stratégie sur la parité des genres applicable au personnel en tenue, ONU-Femmes a averti qu’au rythme actuel, il faudra 30 ans pour atteindre la parité entre les sexes pour les troupes militaires, 12 ans pour les unités de police constituées, 8 ans pour les agents de police individuels et 7 ans pour les observateurs militaires et les officiers d’état-major.

Créé en 2019, le Fonds de l’Initiative Elsie a jusqu’à présent reçu 27,9 millions de dollars de contributions et de promesses de dons de la part de l’Allemagne, de l’Australie, du Canada, de la Finlande, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni.  Il recherche un financement supplémentaire pour aider à accélérer le rythme du changement vers une participation significative et accrue des femmes en uniforme dans les opérations de paix de l’ONU.

Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail

Aujourd’hui est célébrée la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail.  Cette année, l’objectif est de sensibiliser et de stimuler le dialogue sur l’importance de créer et d’investir dans des systèmes de sécurité et de santé au travail résilients, en s’inspirant d’exemples régionaux et nationaux pour atténuer et prévenir la propagation de la COVID-19 sur le lieu de travail.

Dans un message vidéo, le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), M. Guy Ryder, a souligné qu’un environnement de sécurité et de santé au travail fort et résilient est vital pour la reprise et la prévention des crises.

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