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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 février 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Invités du Point de pesse

Le Directeur du Bureau du financement du développement durable du Département des affaires économiques et sociales (DESA), M. Navid Hanif, accompagné de M. Daniel Platz, économiste, au même Département, a présenté le manuel sur l’infrastructure de gestion des actifs.

Réunion du Conseil de sécurité sur la COVID-19

Demain mercredi 17 février, à 8h30, le Conseil de sécurité organisera une visioconférence sur la pandémie de COVID-19.

Le Secrétaire général s’adressera aux membres du Conseil avant.

Avant d’entendre la Directrice exécutive de l’UNICEF, Mme Henrietta Fore, les membres du Conseil de sécurité écouteront l’intervention du Secrétaire général qui fera des propositions pour augmenter la solidarité en matière de vaccination.

Libye

Ce matin, le Secrétaire général a eu des conversations téléphoniques avec le Président élu du Conseil de la présidence du Gouvernement d’entente nationale, M. Mohammad Younes Menfi, ainsi qu’avec le Premier Ministre désigné, M. Abdul Hamid Dbeida. 

Le Secrétaire général a réitéré le soutien de l’ONU aux élections en Libye et à la surveillance du cessez-le-feu, ainsi que la nécessité du retrait des forces étrangères.  Il a insisté sur la nécessité de la réconciliation nationale et de l’inclusion de 30% de femmes au Gouvernement.  

Sahel

Ce matin, le Secrétaire général est intervenu via un message préenregistré au Sommet du G5-Sahel qui se tient à N’Djamena, au Tchad.  Il a déclaré que malgré de récents développements prometteurs, il reste préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, en particulier à Liptako-Gourma, qui est près de la frontière avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, où la spirale de la violence aggrave une situation humanitaire déjà difficile.

Le Secrétaire général a affirmé que la G5 Sahel a un rôle essentiel à jouer pour faire face à cette crise et a demandé un financement durable de la Force conjointe. 

Il a aussi déclaré qu’au-delà de la seule réponse sécuritaire, le développement, l’État de droit et la bonne gouvernance sont les pierres angulaires de la stabilité de la région. 

Il a noté que son Coordonnateur spécial pour le développement au Sahel, M. Mar Dieye, veillera à ce que les liens entre les défis humanitaires, climatiques, sécuritaires, politiques et bien sûr en matière de développement soient pris en compte dans une approche plus intégrée, et donc plus efficace.

Somalie

Dans une déclaration conjointe publiée ce matin, le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, et le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, ont félicité le peuple et les dirigeants somaliens pour les progrès réalisés ces dernières années vers la stabilisation du pays.  Les gains durement acquis témoignent de la ferme détermination du peuple somalien à une paix et une prospérité durables, après des décennies d’instabilité. 

Le Président et le Secrétaire général appellent les dirigeants somaliens à reprendre le dialogue et à travailler dans un esprit de compromis pour surmonter les derniers obstacles politiques à la tenue d’élections inclusives dès que possible, en respectant l'accord qu'ils ont conclu le 17 septembre 2020. 

Le Président et le Secrétaire général réaffirment leur engagement à continuer d’aider le gouvernement et le peuple somaliens sur la voie de la paix et de la prospérité. 

Ebola

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a annoncé aujourd’hui une première allocation rapide de 15 millions de dollars provenant du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) pour faire face aux flambées d’Ebola en Guinée et en République démocratique du Congo (RDC). 

C’est la première fois qu’Ebola est signalé en Guinée depuis la dernière épidémie qui s’est terminée en 2016.  L’épidémie qui sévit en RDC se situe dans la même zone que la dixième épidémie d’Ebola qui a fait plus de 2 200 morts entre août 2018 et juin 2020. 

Le financement aidera les deux pays à répondre à l'épidémie et les pays voisins à se préparer.  Des décisions d’attributions détaillées seront prises dans les prochains jours à mesure que l’ONU recevra plus de détails sur les exigences et les besoins spécifiques sur le terrain. 

Iraq

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour l’Iraq, Mme Jeanine Hennis-Plasschaert, a informé les membres du Conseil de sécurité sur la situation dans ce pays. 

Elle a tout d’abord condamné l’attaque meurtrière à la roquette qui a frappé Erbil hier soir.  Des tentatives aussi inconsidérées d’attiser les tensions représentent de graves menaces pour la stabilité de l’Iraq, a-t-elle déclaré. 

Elle a ensuite fait le point sur les préparatifs des élections en Iraq, indiquant que pour assurer la tenue d’élections crédibles, il est impératif que les partis et les candidats opèrent dans un environnement libre et sûr.  Il en va de même pour les membres des médias.  À cet égard, a-t-elle averti, les incidents récents sont pour le moins troublants. 

Pour que les élections soient dignes de confiance, a-t-elle déclaré, les théories infondées doivent être désavouées, les accusations sans fondement réfutées et l’intimidation remplacée par la responsabilité.  Elle a également déclaré que l’Iraq devait renforcer sa résilience nationale et être à l’abri des rivalités. 

Yémen

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a exprimé son inquiétude face à l’intensification des hostilités à Mareb. 

Il a averti que les combats menacent de déclencher une nouvelle vague de déplacements et d’accroître un niveau déjà criant de besoins humanitaires.  Avant cette escalade, Mareb comptait déjà environ un million de personnes déplacées. 

Les partenaires humanitaires continuent de fournir une assistance dans la région.  Au cours des dernières semaines, plus de six millions de litres d’eau potable ont été distribués, ainsi que des kits d’abris d’urgence, des articles non alimentaires et des tentes familiales. 

Cependant, le Plan d’aide humanitaire 2020 pour le Yémen n’a reçu que 56% des fonds nécessaires.

Myanmar

L’équipe de l’ONU au Myanmar se dit préoccupée par les répercussions d’un projet de loi sur la cybersécurité qui a été diffusé auprès des opérateurs de réseaux mobiles et des fournisseurs de services réseaux agréés. 

L’équipe est profondément préoccupée par le fait que le projet de loi n’est pas conforme aux normes internationales des droits de l’homme, car il permettrait à des autorités illégitimes nommées par l’armée de porter atteinte aux droits à la liberté d’expression, à l’accès à l’information, à la vie privée et à la sécurité. 

COVID-19/Vaccins

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a donné, hier, son feu vert pour la distribution de deux versions du vaccin AstraZeneca/Oxford via le Mécanisme COVAX. 

Ces vaccins sont produits en République de Corée et en Inde. 

L’OMS affirme que les pays qui n’ont pas encore accès aux vaccins à ce jour pourront enfin commencer à vacciner leurs agents de santé et les populations à risque, contribuant ainsi à l’objectif du Mécanisme COVAX pour une distribution équitable des vaccins. 

En outre, l’UNICEF a lancé aujourd’hui l’Initiative de fret aérien humanitaire avec 15 compagnies aériennes de premier plan qui soutiennent la priorisation de la livraison des vaccins contre la COVID-19 et d’autres fournitures essentielles. 

Cette nouvelle initiative servira également de mécanisme mondial de préparation logistique à d’autres crises humanitaires et sanitaires à plus long terme. 

Les compagnies aériennes qui y participent couvrent les trajets vers plus de 100 pays, en appui au Mécanisme COVAX.  Elles comprennent, entre autres, Cathay Pacific, Etihad et Air France, d’autres compagnies aériennes étant en attente de confirmation. 

Philippines/COVID-19

L’équipe de l’ONU aux Philippines, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Gustavo Gonzalez, appuie l’évaluation de l’état de préparation à la COVID-19 et le plan de vaccination du Gouvernement. 

L’ONU soutient également les efforts de la Banque asiatique de développement et de la Banque mondiale pour définir un modèle de financement approprié pour le plan de vaccination du pays. 

L’équipe de l’ONU aide le Gouvernement dans la communication nationale des risques et l’engagement communautaire.  Elle a formé plus de 2 000 agents de santé pour les aider à répondre aux hésitations, aux mythes et aux idées fausses en matière de vaccination. 

Grâce au Mécanisme COVAX, l’équipe de l’ONU s’est engagée à fournir, cette année, 44 millions de doses de vaccins pour répondre aux besoins de 20% de la population.  Le Gouvernement prévoit de vacciner 60 millions de personnes cette année et l’ensemble de la population d’ici à 2023. 

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) indique que ses forces sont en état d’alerte à Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, suite aux affrontements violents qui ont commencé hier entre des combattants de l’Unité pour la paix en Centrafrique et des troupes centrafricaines, soutenues par des forces bilatérales. 

Les Casques bleus ont mené des patrouilles robustes pour assurer la protection des civils.  Ils ont également évacué des civils pris au piège dans les zones de combat.  Environ 800 personnes ont cherché refuge sur le site de la MINUSCA situé à Élevage, dans le district de Bambari. 

À Bangassou, la police de l’ONU facilite une enquête de sécurité interne centrafricaine sur le meurtre de six civils par des combattants armés.  Les faits se sont déroulés jeudi dernier dans un village proche de la ville de Bangassou. 

Entre temps, l’Unité de désarmement, de démobilisation et de réintégration de la MINUSCA a organisé un atelier de deux jours qui a réuni 20 dirigeants communautaires.  Ils représentaient les autorités locales, des groupes de jeunes, des groupes de femmes et des membres du Comité local pour la paix et la réconciliation.  L’atelier était axé sur la médiation, la gestion des conflits et la cohésion sociale, en plus de fournir des directives de santé et de sécurité pour prévenir la propagation du virus COVID-19. 

Réfugiés du Burundi

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), avec 33 partenaires, cherche à lever près de 223 millions de dollars pour fournir une aide humanitaire à plus de 315 000 réfugiés burundais qui se trouvent actuellement en Tanzanie, au Rwanda, en Ouganda et en République démocratique du Congo (RDC). 

Le HCR a également souligné que, l’année dernière, la réponse à la situation des réfugiés burundais comptait parmi les plus sous-financées au monde. 

L’appel de fonds de cette année vise à mobiliser un soutien essentiel pour fournir de la nourriture, un abri et une éducation, ainsi que pour assurer l’accès aux soins de santé et à l’eau.  Le Programme alimentaire mondial (PAM) a récemment alerté qu’il risquait de réduire les rations alimentaires destinées aux réfugiés burundais en raison du manque de financement.

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