En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 11 décembre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Rapport sur le climat

Le Secrétaire général publiera aujourd’hui le rapport d’un groupe d’experts indépendants consacré aux 100 milliards de dollars en financement climatique promis chaque année d’ici à 2020 par les pays développés afin de soutenir les efforts des pays en développement pour réduire les émissions et s’adapter aux changements climatiques. 

Le rapport montre que sur la base des données d’avant la COVID-19 cumulées jusqu’en 2018, le financement climatique destiné aux 100 milliards de dollars était sur une trajectoire ascendante, mais toujours en deçà de l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020. 

Le rapport a également révélé que la pandémie de COVID-19 a radicalement modifié le contexte du financement climatique international avec des impacts particulièrement graves sur les marchés émergents et les pays en développement, ainsi qu’une énorme augmentation du surendettement. 

Dans le rapport, les experts appuient l’appel du Secrétaire général à une impulsion majeure en 2021 pour soutenir la réalisation de l’objectif de 100 milliards de dollars, en établissant une feuille de route et des recommandations

Un communiqué de presse sera publié très prochainement.

Sommet Ambition Climat

Le Sommet Ambition Climat se tiendra demain.  Environ 70 dirigeants mondiaux prendront la parole lors de cet événement que le Secrétaire général organise conjointement avec les Gouvernements du Royaume-Uni et de la France.  Ils mettront en évidence les nouvelles annonces et les mesures qu’ils prennent pour atteindre l’objectif de zéro émissions nettes.  L’accent sera également mis sur les entreprises, les investisseurs, les gouvernements locaux, les jeunes et les groupes de la société civile.  La liste complète des participants est disponible sur le site Web du Sommet: climateambitionsummit2020.org

Le Secrétaire général prendra la parole lors de l’ouverture qui est prévue vers 9 heures du matin.  Un point de presse virtuel est également prévu demain, entre 11 heures et midi.  La réunion et le point presse seront diffusés sur webtv.un.org. 

Forum du prix Nobel de la paix

Ce matin, le Secrétaire général est intervenu, dans un message vidéo préenregistré, au Forum du prix Nobel de la paix 2020, consacré cette année à l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la coopération internationale et la gouvernance mondiale. 

Le Secrétaire général a noté que la pandémie est une crise comme nulle autre, dans laquelle le monde est confronté à un ennemi commun.  Il a déclaré que, malheureusement, les gouvernements n’ont pas mis en place une réponse commune à cette menace mondiale. 

Le Secrétaire général a souligné que l’on ne doit pas laisser la même chose se produire en ce qui concerne l’accès aux nouveaux vaccins contre la COVID-19, qui doivent être un bien public mondial.  Il a souligné que la coopération multilatérale devait être fermement ancrée sur les valeurs universelles de communauté, de solidarité, d’égalité et d’humanité. 

M. António Guterres a noté que le Comité Nobel avait montré la voie en décernant son prix de la paix au Programme alimentaire mondial (PAM).  Il a estimé que le prix reconnaît le lien essentiel entre nourrir les affamés, la solidarité avec ceux qui en ont besoin et la paix dans le monde.

Réunion des coordonnateurs résidents

Les coordonnateurs résidents de l’ONU, qui couvrent 162 pays et territoires, ont conclu aujourd’hui une réunion virtuelle d’une semaine.

Ils ont discuté des moyens d’accélérer et d’augmenter le soutien aux pays pour qu’ils se remettent mieux de la pandémie de COVID-19. 

En début de semaine, le Secrétaire général leur a dit que, près de trois ans après le début de la réforme de la structure de développement de l’ONU, le nouveau système de coordonnateurs résidents avait passé son premier « test de résistance » sérieux avec la COVID-19. 

Il a également noté que les tensions géopolitiques s’intensifiaient, raison pour laquelle il avait appelé, en début d’année, à un cessez-le-feu mondial pour faire face à l’ennemi commun qui est évidemment le virus. 

Les coordonnateurs résidents se sont également entretenus avec la Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement durable, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, qui leur a dit que malgré nos efforts, la COVID-19 continue d’avoir un impact dramatique sur les vies et les moyens de subsistance, écartant encore plus les objectifs de développement durable (ODD) de leur cours. 

Elle a déclaré qu’en 2021, grâce à des stratégies de relèvement et à des investissements ancrés dans la promotion d’une plus grande inclusion, résilience et durabilité, nous avons une opportunité vraiment unique de contribuer à donner vie au Programme 2030.

Bosnie-Herzégovine

Demain, le Secrétaire général transmettra un message vidéo préenregistré pour marquer le vingt-cinquième anniversaire de la signature de l’Accord de Dayton qui a mis fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine. 

Il indiquera que cet anniversaire est l’occasion de redoubler les engagements en faveur de la paix et de la réconciliation mondiales, du développement durable et des droits de l’homme pour tous. 

Construire un avenir de paix, dira-t-il, exige de faire face au passé.  Cela signifie reconnaître que des crimes horribles ont été commis pendant la guerre.  Ces crimes ne doivent jamais être oubliés, et l’idéologie de leurs auteurs ne doit être célébrée.  Il appellera les habitants du pays à s’unir pour construire une Bosnie-Herzégovine plus juste, plus verte et plus résiliente.

Éthiopie

L’ONU et ses partenaires continuent d’opérationnaliser les accords humanitaires conclus avec le Gouvernement éthiopien mais n’ont toujours pas accès à la région du Tigré à ce jour.

L’ONU est extrêmement préoccupée par la sécurité et les besoins humanitaires des réfugiés érythréens en Éthiopie.  Un grand nombre de réfugiés ont quitté les camps en raison de l’insécurité et du manque de services de base et se trouvent maintenant à Mekele et à Addis-Abeba. 

L’ONU, ainsi que ses partenaires, n’a pas non plus eu accès, depuis plus d’un mois, aux quatre camps de réfugiés qui accueillent près de 100 000 personnes. 

L’ONU a mené, avec ses partenaires humanitaires, deux missions d’évaluation à la frontière du Tigré et de l’Afar.  À Afar, il a été constaté que les personnes nouvellement déplacées et les personnes touchées par les combats ont besoin d’eau, de services d’hygiène et de fournitures médicales.  Deux missions doivent encore être effectuées dans les parties ouest et sud de la région du Tigré. 

L’ONU souhaite également présenter ses condoléances au Conseil danois pour les réfugiés qui a malheureusement confirmé la mort de trois de ses collègues dans le Tigré, ainsi qu’au Comité international de secours (IRC) qui a également confirmé le meurtre d’un membre de son personnel dans le camp de réfugiés de Hitsats, à Shire. 

Ces informations sont extrêmement troublantes et soulignent pourquoi l’ONU a besoin d’un accès humanitaire sans entrave à la région dès que possible.

Soudan

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) indique que près de la moitié des personnes qui ont fui le Tigré vers le Soudan sont des enfants.  L’UNICEF affirme que les besoins les plus urgents sont l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement dans les camps et aux points frontaliers, ainsi que les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence sexiste pour les réfugiés les plus vulnérables et à risque. 

Le Fonds a également déclaré que, alors que la crise se poursuit, les services éducatifs sont essentiels pour permettre aux enfants de continuer à apprendre et leur fournir un espace sûr et un semblant de normalité. 

L’UNICEF a également identifié plus de 200 enfants non accompagnés et séparés.  Plus de 8 000 enfants de moins de 5 ans ont été contrôlés pour la malnutrition aux postes frontières. 

Pour sa part, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) indique avoir à présent enregistré près de 50 000 réfugiés éthiopiens qui sont passés dans l’est du Soudan.  Depuis le 6 décembre, le nombre de personnes fuyant la région du Tigré pour gagner le Soudan a diminué en-dessous de 500 par jour. 

Certains réfugiés ont déclaré avoir dû échapper à des groupes armés pour se mettre en sécurité et ont partagé des témoignages déchirants dans lesquels ils ont indiqué s’être cachés dans des champs et des buissons pour éviter d’être repérés.

République démocratique du Congo

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, sera en République démocratique du Congo (RDC) à partir de lundi et ce, jusqu’au 18 décembre. 

Il devrait rencontrer les autorités nationales, ainsi que les principaux acteurs politiques et de la société civile à Kinshasa.  Il se rendra également dans les provinces orientales de l’Ituri et du Nord-Kivu pour faire le bilan des efforts déployés par la Mission pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) pour faire face aux problèmes persistants de sécurité dans ces régions.

M. Lacroix interagira également avec le personnel de la Mission pour exprimer son soutien et sa reconnaissance pour leur travail, en particulier en ces temps difficiles, ainsi que pour leur gestion de l’impact de la COVID-19 sur le personnel et les opérations de l’ONU.  Ce déplacement était planifié depuis un certain temps, avant la crise actuelle.

Bolivie

Suite à la culmination pacifique du récent processus électoral en Bolivie, l’Envoyé personnel du Secrétaire général dans ce pays, M. Jean Arnault, a achevé son mandat.  Il y a un peu plus d’un an, M. Guterres avait demandé à M. Arnault de collaborer avec tous les acteurs boliviens et d’offrir le soutien de l’ONU aux efforts visant à trouver une solution pacifique à la crise, notamment par la tenue d’élections transparentes, inclusives et crédibles. 

Le Secrétaire général exprime sa gratitude pour le travail et le dévouement sans faille de M. Arnault, son Envoyé personnel, et pour tout le travail qu’il a accompli au cours d’une année difficile.

Afghanistan

Le Sous-Secrétaire général aux affaires humanitaires et Coordonnateur adjoint des secours d’urgence par intérim, M. Ramesh Rajasingham, a achevé, aujourd’hui, une visite d’une semaine sur le terrain, en Afghanistan.  L’objectif était d’attirer l’attention sur l’augmentation massive, dans le pays, des besoins humanitaires due à la COVID-19, aux conflits et aux changements climatiques. 

Au cours de son déplacement, M. Rajasingham a rencontré le Premier Vice-Président, M. Amurallah Saleh, des ministres du Gouvernement ainsi que le Gouverneur de la province de Kandahar.  Il a également rencontré des représentants des agences humanitaires et de développement, ainsi que des personnes nouvellement déplacées. 

L’ONU, avec ses partenaires humanitaires, se mobilise pour suivre le rythme de l’augmentation massive des besoins en Afghanistan.  L’objectif est de fournir une assistance à près de 16 millions de personnes l’an prochain, soit le double du nombre de personnes comparé à il y a un an. 

Cette année, près de huit millions de personnes ont reçu une aide humanitaire à ce jour dans l’ensemble du pays.

Yémen

Suite à une question posée au sujet du Yémen, le porte-parole a indiqué que la situation humanitaire y est sombre. 

Hier, lors d’un événement consacré au Yémen, le Secrétaire général aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a déclaré que l’année prochaine, plus de la moitié des Yéménites souffriront de la faim.  Selon les prévisions de l’ONU, cinq millions de personnes seront au seuil de la famine, et environ 50 000 personnes vivront dans des conditions de famine. 

Pendant ce temps, le plan de réponse de l’ONU n’a reçu que 49% de son financement.  Cette année, les agences humanitaires ont reçu moins de la moitié de ce qu’elles avaient perçu l’an dernier.  L’ONU aide à présent seulement 9 millions de personnes chaque mois, environ, comparé au pic de plus de 13 millions de personnes en début d’année.  Pour inverser cette tendance, l’ONU a un besoin urgent de plus de financement pour ses opérations dans le pays.

Journée internationale de la montagne 

La Journée internationale de la montagne est célébrée aujourd’hui. 

Dans un message, le Secrétaire général a indiqué qu’à l’heure où les changements climatiques et la dégradation des terres s’accélèrent, la célébration de la Journée, cette année, met en relief ces menaces et l’importance des écosystèmes de montagne.

Le Secrétaire général a noté que l’année à venir offre d’importantes occasions d’élaborer des politiques pour protéger la biodiversité et les écosystèmes des montagnes.

Une étude lancée aujourd’hui par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indique que les montagnes abritent environ la moitié des points chauds de la biodiversité mondiale ainsi qu’un nombre croissant des personnes les plus affamées du monde.  Selon l’étude, dans les pays en développement, le nombre de montagnards vulnérables à l’insécurité alimentaire est passé de 243 à près de 350 millions entre 2000 et 2017.

Contribution financière

La Fédération de Russie a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU pour 2020 amenant à 137 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

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