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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 13 octobre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Koweït  

Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée ce matin à l’Assemblée générale, le Secrétaire général a présenté ses sincères condoléances à la famille de Son Altesse cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah ainsi qu’au Gouvernement et au peuple koweïtiens à la suite du décès de l’Émir. 

Tout au long de son règne, a déclaré le Secrétaire général, Son Altesse a gagné la reconnaissance et le respect de près et de loin pour son leadership exceptionnel et son engagement en faveur de la paix.  Il était toujours prêt à faire le lien entre les religions, les cultures et les pays du voisinage et au-delà.  

En tant qu’ami proche des Nations Unies, a ajouté le Secrétaire général, l’Émir était également en première ligne pour mobiliser la communauté internationale dans des actes de solidarité.    

M. Guterres a ajouté que l’ONU continuera d’appuyer les efforts de médiation du Koweït et son rôle dans la promotion de la paix et de la stabilité.  

Climat  

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié aujourd’hui son rapport sur la situation des services climatologiques en 2020, qui indique qu’au cours des 50 dernières années, les phénomènes météorologiques extrêmes et climatiques ont augmenté en fréquence, en intensité et en gravité en raison des changements climatiques et ont frappé les communautés vulnérables de manière disproportionnée. 

Le rapport a été produit en collaboration avec 16 agences et institutions financières internationales et identifie où et comment les gouvernements peuvent investir dans des systèmes efficaces d’alerte rapide qui renforcent la résilience des pays face aux dangers liés aux conditions météorologiques, climatiques et liées à l’eau.  

Le rapport souligne également la nécessité de passer à des prévisions basées sur les impacts – une évolution de « ce que sera le temps » à « ce que le temps fera » afin que les gens et les entreprises puissent agir rapidement en fonction des alertes émises. 

Pour le rapport complet en ligne, consulter le site www.wmo.int 

Conseil de sécurité/Grands Lacs  

Ce matin, au Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, M. Huang Xia, a souligné l’engagement des gouvernements de la région à poursuivre leurs recherches en faveur d’une meilleure coopération sécuritaire, économique et politique.  Il a dit que malgré l’impact de la pandémie, les derniers mois ont vu des progrès encourageants, bien que des défis persistants demeurent.  

Dans l’est de la République démocratique du Congo, la situation humanitaire et sécuritaire est restée préoccupante, comme l’Envoyé spécial l’a dit aux membres du Conseil de sécurité.  Il a appelé à redoubler d’efforts pour lutter contre l’impunité.  

Il a dit que la population et les pays de la région des Grands Lacs continuent de faire preuve d’une immense résilience et d’une détermination à aller de l’avant, et a demandé un soutien continu.  

Sahel  

Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, s’est exprimé virtuellement à l’Institut d’études politiques de Paris sur la situation dans la grande région du Sahel.  

Il a souligné les effets dévastateurs de la convergence des conflits et de l’insécurité, de la faiblesse de la gouvernance, du sous-développement chronique et de la pauvreté, des pressions démographiques et des changements climatiques sur la population du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad, du Mali, du Niger et du nord-est du Nigéria.  

En mars 2019, plus de 4 millions de personnes ont été déplacées dans la région et plus de 22 millions ont eu besoin d’aide humanitaire.  

Dix-huit mois plus tard, les déplacements ont augmenté de 25% et le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire a augmenté de 50%.  

La semaine prochaine, l’ONU, avec l’Allemagne, le Danemark et l’Union européenne, accueillera une grande conférence sur le centre du Sahel.  Les dirigeants de la région et du monde entier se réuniront pour promettre des fonds et prendre des engagements politiques concrets.    

Libye  

La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) s’est félicitée dimanche de la nomination de cinq femmes juges qui travailleront dans deux nouveaux tribunaux spécialisés à Benghazi et Tripoli, dédiés à l’audition de cas de violence à l’égard des femmes et des enfants.  

La création de ces deux tribunaux, couplée à la nomination de cinq femmes juges, représente une étape importante vers la promotion des droits des femmes et des enfants en Libye, a déclaré la Mission.   

Afghanistan   

En Afghanistan, nos collègues humanitaires nous disent que la poursuite des combats entre les Forces nationales de défense et de sécurité afghanes et des groupes armés non étatiques dans le sud, près de la ville de Lashkargah, dans la province du Helmand, aurait déplacé environ 35 000 personnes.  Selon les premières estimations des autorités locales, près de 200 personnes ont été tuées ou blessées, et ce nombre pourrait changer au fur et à mesure des évaluations en cours.  

Plusieurs établissements de santé seraient fermés tandis que d’autres ne s’occupent que des cas de traumatismes.  L’électricité aurait été coupée dans certaines zones et les réseaux téléphoniques seraient également touchés, ce qui aurait un impact sur les communications des équipes d’évaluation humanitaire.  

Avec nos partenaires humanitaires, nous évaluons les besoins sur le terrain depuis hier, mais l’accès est limité.  

Dans tout l’Afghanistan, plus de 208 000 personnes ont été déplacées par le conflit cette année.  L’ONU et ses partenaires humanitaires ont atteint six millions de personnes avec une aide humanitaire au 30 juin 2020.   

Le Plan de réponse humanitaire pour l’Afghanistan pour 2020 nécessite 1,1 milliard de dollars pour aider plus de 11 millions de personnes.  Mais à ce jour, il n’a reçu que 372 millions de dollars. 

Iran  

En Iran, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a intensifié son aide financière pour soutenir des milliers de réfugiés extrêmement vulnérables dont les moyens de subsistance ont été gravement affectés par la pandémie de COVID-19.   

L’Iran accueille près d’un million de réfugiés, dont la plupart sont afghans.  

La COVID-19 a aggravé la situation économique en Iran, dont l’économie était déjà soumise à des pressions considérables.  Les prix des produits alimentaires de base ont augmenté de plus de 20% en un an seulement.  

Les réfugiés, qui dépendent généralement d’emplois précaires et instables pour leurs revenus, ont été particulièrement touchés.  

Le HCR et ses partenaires gouvernementaux ont aidé plus de 20 000 réfugiés depuis le début de la pandémie avec une aide en espèces.  

Mais le HCR avertit que des fonds supplémentaires sont nécessaires pour soutenir beaucoup d’autres personnes confrontées à des difficultés et à la misère accrues.  

République centrafricaine  

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) continue d’aider les autorités locales et les communautés dans leur lutte contre la pandémie de COVID-19.  

Récemment, dans la ville de Birao, dans le nord du pays, des Casques bleus zambiens ont aidé à décontaminer les surfaces des écoles, des bâtiments gouvernementaux et des espaces communautaires communs.  Ils ont également nettoyé les sites où se reproduisent des moustiques pour lutter contre la propagation du paludisme.  

Cette initiative a été saluée par les autorités scolaires locales comme un outil pour encourager les parents à envoyer leurs enfants à l’école. 

Impact de la COVID-19   

Dans une déclaration commune, l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont souligné aujourd’hui que la pandémie de COVID-19 représente un défi sans précédent pour la santé publique, les systèmes alimentaires et le monde du travail.  Les agences de l’ONU ont averti que des dizaines de millions de personnes risquaient de tomber dans l’extrême pauvreté, tandis que le nombre de personnes sous-alimentées, actuellement estimé à près de 690 millions, pourrait augmenter jusqu’à 132 millions d’ici la fin de l’année.  

Près de la moitié des 3,3 milliards de travailleurs dans le monde risquent de perdre leurs moyens de subsistance.  

L’OIT, la FAO, le FIDA et l’OMS ont également averti que les pays confrontés à des crises ou des situations d’urgence humanitaires existantes sont particulièrement exposés aux effets de la pandémie de COVID-19.  Ils ont déclaré qu’il était essentiel de réagir rapidement à la pandémie, tout en veillant à ce que l’aide humanitaire et l’aide au relèvement atteignent les personnes les plus démunies.  

Catastrophes  

C’est la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe.  Dans son message, le Secrétaire général affirme que les phénomènes météorologiques extrêmes ont augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières décennies et pourtant, nous avons constaté peu de progrès dans la réduction des perturbations climatiques et de la dégradation de l’environnement.  

Il ajoute que la pandémie a montré que le risque systémique exige non seulement une action nationale, mais aussi une coopération internationale.  

Assurer une bonne gouvernance des risques de catastrophe, c’est agir en se fondant sur des bases scientifiques et factuelles, dit-il.  Et il souligne qu’il faut aussi un engagement politique au plus haut niveau pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable et le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe. 

Invités du Point de presse du 14 octobre  

Nous recevrons demain l’économiste en chef de l’ONU et Secrétaire général adjoint, M. Elliot Harris, et la Directrice générale de la Bourse de Johannesburg et Coprésidente de l’Alliance des investisseurs mondiaux pour le développement durable (GISD), Mme Leila Fourie.  Ils viendront présenter leur plan d’action visant à accroître les investissements dans le développement durable. 

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