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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 17 mars 2020

La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq , Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

COVID-19 

Partout dans le monde, les équipes de l’ONU continuent d’apporter leur soutien aux autorités nationales et locales pour préparer et répondre à la pandémie. 

Au Zimbabwe, à la demande du Gouvernement, l’ONU soutient également les besoins de préparation les plus immédiats tels que la formation des personnels de santé, tout en assurant leur propre sécurité, sur la prise en charge des patients atteints de COVID-19.  L’ONU appuie également le Gouvernement dans la préparation du système scolaire, avec des affiches pour les écoles et des dépliants que les élèves peuvent rapporter à la maison et partager avec les familles, tout en se préparant aux besoins potentiels de l’enseignement à domicile. 

L’ONU intervient également auprès du secteur privé et de la société civile pour apporter une réponse de l’ensemble de la société au COVID-19.  Parallèlement, l’ONU appuie aussi le Gouvernement dans l’élaboration d’un plan de communication relative aux risques, de préparation de mobilisation de la population, d’aptitude et de réponse, ainsi que du matériel d’information à distribuer et à afficher dans les centres de santé et autres lieux publics, y compris les aéroports et autres points d’entrée au Zimbabwe. 

En Chine, l’équipe de l’ONU appuie les efforts nationaux et locaux visant à partager des informations sur le COVID-19 par le biais des médias traditionnels et sociaux afin de cibler diverses tranches d’âge et communautés.  Ces efforts ont enregistré plus d’un milliard de visionnements sur plusieurs plateformes de médias sociaux. 

Les entités de l’ONU ont également traduit des messages concernant la préparation au COVID-19 dans plus de 40 langues et dialectes à l’intention des personnes âgées ou des personnes appartenant à des communautés ethniques minoritaires. 

Sur les médias sociaux, la campagne sur la distanciation sociale, lancée conjointement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Coordonnateur résident, est la plus importante avec plus de 51 millions de vues et la participation de plus de 540 000 personnes aux discussions en ligne.   

Une enquête en ligne menée début mars a fait état d’une augmentation de 34% du nombre de personnes maintenant une distance sociale depuis l’irruption de l’épidémie, et plus de 90% des sondés ont correctement identifié l’hygiène des mains, l’étiquette respiratoire et la distanciation sociale parmi les quatre principales recommandations de l’OMS. 

COVID-19 OMS 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé aujourd’hui les États Membres d’Asie du Sud-Est à renforcer de manière urgente les mesures agressives pour lutter contre le COVID-19, alors que le nombre de cas confirmés a franchi la barre de 480, avec huit décès.  Huit des 11 pays de la région Asie du Sud-Est de l’OMS ont des cas confirmés de COVID-19 et leur nombre augmente rapidement. 

Alors que cela est indicatif d’une surveillance alerte et effective, l’attention se porte également sur la nécessité de déployer des efforts plus agressifs et impliquant l’ensemble de la société pour empêcher une plus large propagation du COVID-19, a indiqué l’OMS.  Il faut de toute évidence faire plus et de manière urgente. 

COVID-19 OCHA 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que certains des 140 pays touchés par la pandémie de COVID-19 sont déjà en crise en raison de conflit, de catastrophe naturelle ou de changements climatiques.  Des millions de personnes qui ont déjà besoin de l’aide d’urgence de l’ONU y vivent. 

L’ONU et ses partenaires humanitaires sont déterminés à assurer la poursuite d’un travail crucial et vital pour les communautés les plus vulnérables du monde.  Cela implique de poursuivre la coordination rapprochée au sein du système humanitaire mondial, de lever rapidement des fonds pour veiller à ce que les programmes d’importance critique disposent des ressources nécessaires et de maintenir des opérations humanitaires effectives pour ne laisser personne de côté. 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a lancé un appel de fonds de 675 millions de dollars pour financer la réponse initiale à la pandémie de COVID-19.  OCHA travaille actuellement avec l’OMS et d’autres partenaires pour coordonner un appel humanitaire coordonné mondial.  Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a débloqué 15 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) pour appuyer le financement des efforts déployés par l’OMS et l’UNICEF pour contenir le virus dans les pays vulnérables. 

D’autres fonds gérés par OCHA dans des pays individuels sont mis à contribution et des sommes ont été débloquées des fonds de financement commun pour renforcer la préparation immédiate en Afghanistan, au Soudan et en Jordanie. 

Les agences de l’ONU et leurs partenaires évaluent où et comment les opérations humanitaires sur le terrain sont perturbées afin d’identifier des solutions le plus rapidement possible.  Dans le même temps, des précautions sont prises pour assurer la sécurité du personnel et des personnes que l’ONU sert. 

COVID-19 Pakistan 

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) indique qu’au Pakistan, suite à la fermeture des points officiels de passage des frontières de Torkham et Chaman avec l’Afghanistan, le rapatriement volontaire des réfugiés afghans inscrits au Pakistan a été interrompu.  Cette situation est due aux mesures de précaution prises par le Gouvernement pour réduire la propagation du COVID-19. 

Plusieurs centres de rapatriement volontaire du HCR au Khyber Pakhtunkhwa et au Balouchistan ont été fermés jusqu’à nouvel ordre.  Le HCR indique que sa plus haute priorité est d’appuyer les efforts mondiaux pour réduire la propagation et l’impact du COVID-19 et de soutenir les plans de préparation et de réponse du Gouvernement du Pakistan. 

Libye 

La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) se joint à l’appel des partenaires internationaux qui exhorte toutes les parties au conflit libyen à déclarer une cessation immédiate des hostilités à des fins humanitaires et à cesser le transfert continu d’équipements et de personnels militaires vers la Libye.  Cet appel est lancé pour permettre aux autorités locales de répondre rapidement au défi de santé public sans précédent que pose le COVID-19. 

Alors que la MANUL poursuit ses efforts pour faciliter un dialogue intralibyen sur des questions politiques, militaires et économiques, elle exhorte toutes les parties en Libye à franchir un pas audacieux en unifiant leurs efforts pour faire face à cette pandémie. 

Syrie 

L’ONU continue de renforcer ses efforts de réponses transfrontalières depuis la Turquie pour répondre aux besoins de centaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes nouvellement déplacés dans le nord-ouest de la Syrie. 

Depuis le 1er décembre, environ 960 000 personnes ont été de nouveaux déplacées à Edleb et les zones environnantes, pour majorité des femmes et des enfants.  Ce déplacement de masse augmente les besoins dans le nord-ouest de la Syrie où plus de quatre millions de personnes vivent dans des conditions difficiles. 

Entre le 1er et 16 mars, plus de 650 camions, transportant des vivres, du matériel pour des abris, de l’eau, et une aide en matière d’assainissement, d’hygiène et de nutrition, ont été envoyés dans le nord-ouest de la Syrie à partir des points de passage frontalier de Bab al-Hawa et de Bab al-Salam, comme l’a autorisé le Conseil de sécurité. 

Un plan de réponse et de préparation détaillé pour le nord-ouest de la Syrie est en place depuis la fin du mois de janvier, lequel couvre l’acheminement transfrontalier et depuis la Syrie, avec un appel de fonds révisé de 500 millions de dollars pour aider plus de 1,1 million de personne dans le besoin.  Plus de 300 millions de dollars ont été versés par des donateurs, mais des fonds supplémentaires sont nécessaires pour pouvoir répondre à l’ensemble des besoins critiques et vitaux. 

République centrafricaine 

Dans une déclaration publiée hier soir, le Secrétaire général a fermement condamné l’attaque du 15 mars perpétrée par des éléments anti-balaka contre les autorités locales de la ville de Grimari, dans la préfecture de la Ouaka.  Les soldats de la paix des Nations Unies ont affronté les assaillants et un Casque bleu burundais a été tué.   

Le Secrétaire général a aussi condamné fermement une autre attaque perpétrée le même jour par des éléments présumés du Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC) et du Parti du Rassemblement de la Nation Centrafricaine (PRNC) contre une patrouille de la MINUSCA, sur l’axe Ndélé-Birao, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran.  Un Casque bleu pakistanais a été blessé durant cette attaque.

Le Secrétaire général rappelle que les attaques contre les Casques bleus des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre en droit international. 

Aujourd’hui, les Casques bleus en République centrafricaine poursuivent leurs patrouilles dans et aux alentours de la ville de Ndélé, la zone où le soldat de la paix pakistanais a été blessé dimanche.  Les patrouilles sont menées en coordination avec la gendarmerie du pays pour protéger la population et prévenir de nouveaux accrochages. 

La Représentante spéciale pour le sort des enfants en temps de conflit armé, Mme Virginia Gamba, a salué la récente adoption d’un code de protection de l’enfance par l’Assemblée nationale de la République centrafricaine. Le code pénalise le recrutement et l’utilisation d’enfants, souligne que les enfants associés avec des groupes armés doivent être considérés avant tout comme des victimes et répondent à d’autres graves violations commises à l’encontre des garçons et des filles, notamment les violences sexuelles. 

République-Unie de Tanzanie 

Le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme a indiqué, aujourd’hui, que la récente condamnation de huit hauts responsables et d’un ancien haut dirigeant du principal parti d’opposition de la Tanzanie pour sédition et rassemblement illégal est une nouvelle preuve troublante de la répression de la dissidence et de l’étouffement des libertés publiques dans le pays. 

Selon le Bureau, ces dernières condamnations illustrent ce qui semble être une stratégie déployée par le Gouvernement pour utiliser le système de justice pénale pour cibler ses critiques et imposer de lourdes amendes ou des peines de prison aux opposants, aux journalistes et à des personnalités de la société civile. 

Le Bureau appelle le Gouvernement de la Tanzanie à honorer ses obligations internationales de respect des droits de l’homme, notamment la liberté de réunion pacifique et d’association et la liberté d’expression. 

Ouzbékistan 

En Ouzbékistan, environ 50 000 personnes apatrides devraient obtenir la citoyenneté suite à l’adoption d’une nouvelle loi dans le pays.  Une disposition de la loi sur la citoyenneté, qui a été signée par le Président ouzbek vendredi dernier, entrera en vigueur le 1er avril, conférant la citoyenneté aux personnes apatrides enregistrées qui se sont vu accordées le droit de séjour permanent en Ouzbékistan avant le 1er janvier 1995. 

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) salue l’adoption de cette loi et a fourni des recommandations aux autorités nationales lors de son élaboration. 

ODD 

La Commission économique pour l’Europe a lancé aujourd’hui son premier rapport régional sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD). 

Le rapport fait le point sur les changements enregistrés ces dernières années en examinant 49 indicateurs recouvrant l’ensemble des 17 ODD. 

Le rapport indique que les pays d’Europe ont réalisé de bons progrès pour atteindre les cibles liées à la réduction de l’extrême pauvreté, la protection sociale de la population, l’octroi de moyens modernes pour appuyer la planification familiale et aux faibles taux de mortalité maternelle, infantile et juvénile. 

Cependant, les progrès ont été lents en ce qui concerne la réduction de la pollution, la protection des zones maritimes, l’aide au développement et les stratégies de réduction du risque de catastrophe. 

Contribution financière 

Malte a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 72 le total des contributions financières. 

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