Déclaration du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien sur la situation grave à Gaza
On trouvera ci-après la déclaration faite par le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien concernant la situation à Gaza:
Le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien condamne l’usage excessif et disproportionné de la force, par les forces de sécurité israéliennes, à l’encontre de manifestants palestiniens pacifiques à la barrière entre Gaza et Israël, dans le cadre de la « Grand marche du retour », qui rien qu’aujourd’hui a fait 55 morts et 2 771 blessés parmi les Palestiniens. Depuis le 30 mars -début de la campagne de six semaines menée par des Palestiniens qui plaident pour leur droit au retour conformément à la résolution 194 (III) et au droit d’exercer leurs droits inaliénables à l’autodétermination et à l’indépendance-, les forces de sécurité israéliennes ont tué 110 Palestiniens et en ont blessé 12 271 autres.
Le Comité exige que la Puissance occupante respecte son obligation de protéger les civils qui se trouvent sous son contrôle, en vertu du droit international, du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire. Il réitère l’appel lancé par le Secrétaire général en faveur d'une enquête impartiale et indépendante sur les incidents récents. Il appelle également fermement à la fin du blocus illégal de la bande de Gaza qui, depuis 2007, a puni de manière collective la population de Gaza et amené la bande au bord de l’effondrement humanitaire total.
Ces événements se déroulent dans le contexte de 50 années d’occupation, à la veille des 70 ans de la Nakba, et avec, aujourd’hui, le transfert de l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem. Comme l’ont déclaré une écrasante majorité d’États Membres, une telle mesure intervient en violation flagrante des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment les résolutions 476 (1980), 478 (1980) et 2334 (2016), ainsi que des résolutions 181 (II) et A/72/15. Le Comité se joint à ces voix pour réaffirmer que, quelles que soient les actions unilatérales, Jérusalem-Est reste partie intégrante du Territoire palestinien occupé depuis 1967 et que Jérusalem reste une question relevant du statut final, à résoudre par des négociations entre les parties.
Le Comité demande instamment à toutes les parties de désamorcer les tensions à Jérusalem et appelle à la fin de la violence. Le Comité souligne également la nécessité de déployer d’urgence des efforts collectifs pour parvenir à une solution des deux États, fondée sur les frontières d’avant 1967, et avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État indépendant de Palestine, vivant en paix avec ses voisins.