La Deuxième Commission adopte quatre projets de résolution et recommande notamment à l’Assemblée générale de déclarer une Décennie de l’énergie durable pour tous
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Deuxième Commission
33e séance – matin
LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE QUATRE PROJETS DE RÉSOLUTION ET RECOMMANDE NOTAMMENT À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE DÉCLARER UNE DÉCENNIE DE L’ÉNERGIE DURABLE POUR TOUS
Déclarer une Décennie 2014-2024 de l’énergie durable pour tous, c’est la recommandation faite ce matin par la Commission économique et financière (Deuxième Commission) à l’Assemblée générale. Les délégations de la Deuxième Commission ont, à cette fin, adopté par consensus un projet de résolution* relatif à la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables. La Commission a adopté, également par consensus, trois autres projets de résolution portant sur la réduction des risques de catastrophe, sur la coopération pour le développement industriel, et sur le développement agricole et la sécurité alimentaire.
La Deuxième Commission a recommandé** à l’Assemblée générale de décider de la tenue de la troisième Conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophe, au début de l’année 2015, au Japon, afin d’examiner la mise en œuvre du Cadre d’action de Hyōgo pour 2005-2015 et d’adopter un cadre de réduction des risques de catastrophe pour l’après-2015.
Dans le cadre de l’élaboration du programme de développement de l’après-2015, il faut accorder toute l’attention voulue à la question de la coopération industrielle internationale, a par ailleurs préconisé la Deuxième Commission. Aux termes du projet de résolution*** adopté sur ce point, la Commission recommande à l’Assemblée générale d’encourager l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) à renforcer l’aide qu’elle fournit aux pays en développement en vue de créer et de diffuser des savoirs en la matière.
Enfin, en adoptant le projet de résolution**** sur la question du développement agricole et de la sécurité alimentaire, que lui recommande la Commission économique et financière, l’Assemblée générale engagerait les États Membres et les organisations internationales à appliquer des politiques et stratégies qui améliorent le fonctionnement des marchés nationaux, régionaux et internationaux et garantissent à tous un accès équitable à ces marchés, notamment aux petits exploitants et aux agricultrices des pays en développement.
La Deuxième Commission a aussi décidé de reporter à sa prochaine séance l’examen de quatre projets de résolution***** relatifs à la transparence des finances publiques, au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), et aux pays les moins avancés. La Deuxième Commission poursuivra ses travaux vendredi, le 7 décembre, à partir de 10 heures.
* A/C.2/67/L.52
** A/C.2/67/L.50
*** A/C.2/67/L.54
**** A/C.2/67/L.48
***** A/C.2/67/L.12 Rev.1, A/C.2/67/L.44, A/C.2/67/L. 51, A/C.2/67/L.53
DÉCISIONS SUR DES PROJETS DE RÉSOLUTION
MONDIALISATION ET INTERDEPENDANCE
Le représentant du Brésil a présenté le projet de résolution intitulé « Promotion de la transparence, de la participation et de la responsabilité en matière de politique budgétaire » (A/C.2/67/L.12 Rev.1), sur lequel la Deuxième Commission se prononcera ultérieurement.
DÉVELOPPEMENT DURABLE
c) Stratégie internationale de prévention des catastrophes
Adoption du projet de résolution A/C.2/67/L.50
La Deuxième Commission a décidé de retirer de son examen le projet de résolution intitulé « Stratégie internationale de prévention des catastrophes » (A/C.2/67/L.16)et a adopté par consensus le projet de résolution publié sous la cote A/C.2/67/L.50, dont l’intitulé est identique, et aux termes duquel l’Assemblée générale décideraitde tenir la troisième Conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophe au Japon au début de l’année 2015, afin d’examiner la mise en œuvre du Cadre d’action de Hyōgo pour 2005-2015 et d’adopter un cadre de réduction des risques de catastrophe pour l’après-2015. Par ce texte, l’Assemblée déciderait également d’examiner, d’ici à la fin de l’année 2013, de la manière la plus efficace et la plus rationnelle possible, la portée, les modalités, la forme et l’organisation de la Conférence, ainsi que la participation à celle-ci.
Aux termes du texte, l’Assemblée engagerait tous les États Membres qui le peuvent à fournir des ressources et un appui pour renforcer le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, de sorte qu’il soit à même de relever les défis que représentent les travaux futurs et de s’acquitter efficacement de son mandat intersectoriel.
Elle décideraitd’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-huitième session, au titre de la question intitulée « Développement durable », la question subsidiaire intitulée « Stratégie internationale de prévention des catastrophes ».
Explication de position avant l’adoption du texte
M. JORGE LAGUNA (Mexique) a salué l’importance de ce texte et l’organisation de cette Conférence.
i) Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables
Adoption du projet de résolution A/C.2/67/L.52
La Deuxième Commission a retiré, de l’examen par ses délégations, le projet de résolution intitulé « Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables » (A/C.2/67/L.26) et a adopté par consensus, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution A/C.2/67/L.52, portant lemême intitulé, et aux termes duquel l’Assemblée générale déciderait de proclamer la décennie 2014-2024 Décennie de l’énergie durable pour tous, de promouvoir l’utilisation de toutes les sources d’énergie, en ayant à l’esprit les dispositions énoncées à l’annexe de la résolution 1980/67 du Conseil économique et social en date du 25 juillet 1980.
Constatant que la part actuelle des sources d’énergie nouvelles et renouvelables dans l’approvisionnement énergétique mondial demeure faible en raison, notamment, du coût élevé des technologies voulues et du manque d’accès à ces technologies, l’Assemblée générale demanderait que des mesures soient prises –renforcement de l’aide à la recherche-développement, adoption d’initiatives appropriées et réalisation des investissements nécessaires aux niveaux national et international– pour assurer la viabilité économique des sources d’énergie nouvelles et renouvelables, les gouvernements œuvrant en collaboration avec les parties concernées, notamment le secteur privé.
Elle demanderait aux gouvernements de prendre de nouvelles mesures pour mobiliser des ressources financières et assurer le transfert de technologies et le renforcement des capacités dans des conditions fixées d’un commun accord, ainsi que la diffusion des technologies écologiquement rationnelles existantes et nouvelles dans les pays en développement ou en transition, conformément au Plan de mise en œuvre de Johannesburg.
L’Assemblée demanderait par ce texte aux gouvernements, ainsi qu’aux organisations internationales et régionales compétentes et aux autres parties concernées, de combiner, selon qu’il conviendra, les mesures consistant à recourir davantage aux sources d’énergie nouvelles et renouvelables, à accroître les rendements énergétiques, à faire une plus grande place aux technologies énergétiques de pointe, notamment aux techniques moins polluantes d’exploitation des combustibles fossiles, et à exploiter de manière durable les sources traditionnelles d’énergie, ce qui permettrait de répondre à plus long terme aux besoins croissants en services énergétiques, pour assurer la durabilité du développement.
Par ce texte, l’Assemblée demanderait aux États Membres de stimuler les initiatives visant à rendre prioritaire l’accès universel à des services énergétiques modernes et durables étant donné que ces services sont essentiels pour lutter contre la pauvreté, améliorer la qualité de vie, réduire les inégalités, sauver des vies, améliorer la santé et subvenir aux besoins fondamentaux de l’être humain tout en réduisant les risques environnementaux, notamment ceux liés aux changements climatiques. Elle demanderait aussi à nouveauà tous les organismes de financement et donateurs bilatéraux et multilatéraux intéressés, ainsi qu’aux organismes de financement et organisations non gouvernementales régionaux, de continuer d’appuyer l’action menée pour développer le secteur énergétique des pays en développement et des pays en transition en utilisant des sources d’énergie nouvelles et renouvelables respectueuses de l’environnement et d’une viabilité avérée, tout en tenant pleinement compte de la structure de développement des pays en développement dont l’économie est fondée sur des ressources énergétiques, et d’aider à atteindre les niveaux d’investissement nécessaires pour développer l’approvisionnement en énergie, notamment au-delà des zones urbaines.
Aux termes de ce texte, l’Assemblée déciderait d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-neuvième session, au titre de la question intitulée « Développement durable », la question subsidiaire intitulée « Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables ».
ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ ET AUTRES QUESTIONS LIÉES AU DÉVELOPPEMENT
b) Coopération pour le développement industriel
Adoption du projet de résolution A/C.2/67/L.54
La Deuxième Commission a décidé d’annuler, par consensus, l’examen du projet de résolution intitulé « Coopération pour le développement industriel » (A/C.2/67/L.32) et a ensuite adopté, par consensus, le projet de résolution A/C.2/67/L.54 portant le même intitulé, tel qu’oralement amendé, aux termes duquel l’Assemblée générale réaffirmerait que le développement industriel apporte une contribution essentielle à la réalisation des objectifs de développement arrêtés au niveau international, dont ceux du Millénaire. Par ce texte, l’Assemblée préconiserait que, dans le cadre de l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015, toute l’attention voulue soit accordée à la question de la coopération industrielle internationale.
L’Assemblée générale soulignerait que chaque pays est responsable au premier chef de son propre développement industriel. Elle soulignerait également que les efforts entrepris à l’échelon national devraient être soutenus par les partenaires de développement.
Consciente du rôle primordial que joue l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) dans la promotion d’un développement industriel durable, l’innovation industrielle et le renforcement de la place des sciences et techniques dans les systèmes de production nationaux, l’Assemblée générale inviterait l’ONUDI à continuer de renforcer et de resserrer ses partenariats avec d’autres organismes des Nations Unies dont les attributions et les activités sont complémentaires des siennes, ainsi qu’avec d’autres entités, dont le secteur privé et la société civile.
En adoptant ce texte, l’Assemblée générale soulignerait l’importance de la coopération régionale pour le développement industriel et demanderait à la communauté internationale et aux organisations internationales et régionales compétentes de fournir un appui en ce sens. Elle encouragerait l’ONUDI à renforcer l’aide qu’elle fournit aux pays en développement en vue de créer et de diffuser des savoirs, notamment en tirant parti de son réseau mondial de centres de promotion de l’investissement et des technologies, d’une production moins polluante et économe en ressources et de la coopération Sud-Sud. Elle encouragerait aussi l’ONUDI à continuer de renforcer son efficacité dans chacune des quatre fonctions qui lui ont été confiées, à savoir la coopération technique, la recherche et l’analyse, l’assistance normative et ses activités de tribune mondiale.
DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Adoption du projet de résolution A/C.2/67/L.48
La Deuxième Commission a décidé d’annuler, par consensus, l’examen du projet de résolution intitulé « Développement agricole et sécurité alimentaire » (A/C.2/67/L.31) et a ensuite adopté, par consensus, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution A/C.2/67/L.48 portant le même intitulé. Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale réaffirmerait qu’il importe que les pays en développement arrêtent leurs propres stratégies de sécurité alimentaire et de nutrition. Elle engagerait la communauté internationale à aider l’Afrique à mettre en œuvre les divers programmes à exécuter au titre du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), en particulier le Programme intégré pour le développement de l’agriculture en Afrique.
Par ce texte, l’Assemblée générale demanderait que soit comblé l’écart entre les sexes en matière d’accès aux ressources productives dans l’agriculture, et soulignerait la nécessité de consentir des investissements et des efforts accrus pour répondre aux besoins élémentaires des femmes rurales.
Elle engagerait les États Membres et les organisations internationales à appliquer des politiques et stratégies qui améliorent le fonctionnement des marchés nationaux, régionaux et internationaux et garantissent à tous un accès équitable à ces marchés, notamment aux petits exploitants et aux agricultrices des pays en développement.
L’Assemblée générale insisterait sur le fait qu’il faut lever les restrictions frappant les exportations de produits alimentaires, abolir les taxes extraordinaires sur les aliments achetés par le Programme alimentaire mondial (PAM) à des fins humanitaires et non commerciales et se garder d’en imposer à l’avenir. Elle soulignerait par ailleurs la nécessité de réduire considérablement les pertes et le gaspillage de produits alimentaires après récoltes et saluerait le rôle important que joue le Comité de la sécurité alimentaire mondiale.
L’Assemblée générale engagerait le États à envisager sérieusement d’appliquer les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale, approuvés par le Comité sur la sécurité alimentaire le 11 mai 2012. Elle prierait instamment les organismes compétents des Nations Unies de veiller à la diffusion et à la promotion rapide de ces directives volontaires. Enfin, elle inviterait les États Membres et d’autres parties intéressées à tenir dûment compte de la problématique du développement agricole et de la sécurité alimentaire et de la nutrition au cours des débats sur le programme de développement de l’ONU pour l’après-2015.
Explication de position après l’adoption du texte
La représentante des États-Unis a rappelé que son pays se préoccupait beaucoup du droit à l’alimentation. Elle a demandé aux délégations de se reporter à la déclaration qu’elle a faite lors de l’adoption d’une résolution sur cette question par la Troisième Commission de l’Assemblée générale.
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