AG/EF/3359

La Deuxième Commission adopte cinq projets de résolution portant sur la question centrale du développement durable

30/11/2012
Assemblée généraleAG/EF/3359
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Deuxième Commission                                        

32e séance – matin


LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE CINQ PROJETS DE RÉSOLUTION EN FAVEUR DE LA PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE


Les délégations poursuivent leurs consultations en vue de parvenir à l’adoption d’une nouvelle série de projets de résolution lors de la prochaine séance de travail de la Commission


Les questions liées à l’environnement et au développement, qui ont été au cœur des travaux de la Commission économique et financière (Deuxième Commission) au cours de cette session, ont de nouveau ce matin été soumises à l’attention des délégations qui ont adopté, par consensus, cinq projets de résolution, dont quatre portent sur le développement durable et le cinquième sur l’écotourisme comme outil d’éradication de la pauvreté.


Au terme de la séance de travail de ce matin, la Deuxième Commission recommandera à l’Assemblée générale l’adoption d’un projet de résolution concernant le suivi de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable qui s’est tenue au mois de juin dernier à Rio de Janeiro, au Brésil, afin qu’elle demande instamment aux États Membres de donner suite rapidement au Document final issu de ses travaux et intitulé « L’avenir que nous voulons ».  


En adoptant ce texte, l’Assemblée demanderait que les travaux du Comité intergouvernemental créé pour proposer diverses stratégies efficaces de financement du développement durable commencent dès que possible, de préférence en janvier 2013.  Elle soulignerait le besoin de synergie, de cohérence et de soutien mutuel entre tous les mécanismes dédiés aux échanges et transferts de technologie ainsi qu’avec ceux qui ont trait aux priorités de développement pour l’après-2015.


En ce qui concerne les changements climatiques, la Deuxième Commission a adopté deux projets de résolution spécifiquement relatifs à la question, dont l’un porte sur la désertification, et l’autre sur la prévention des catastrophes.  Le premier texte met l’accent sur la nécessité, pour les États Membres, d’agir sans tarder pour inverser le processus de désertification, de dégradation des sols, et de sécheresse.  Le représentant de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a, lors de l’adoption de ce texte, demandé la convocation d’une réunion de haut niveau par l’Assemblée pour débattre de ces sujets, et lancé aux États Membres un appel en faveur de l’élaboration de politiques actives de lutte contre la sécheresse.  Il a annoncé l’organisation, par l’OMM, d’une réunion sur cette question en mars 2013.


En adoptant le projet de résolution intitulé « Coopération internationale pour l’atténuation des effets du phénomène El Niño », que lui recommande la Deuxième Commission, l’Assemblée demanderait notamment au Secrétaire général et aux organes, fonds et programmes compétents des Nations Unies, en particulier à ceux qui participent à la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, de même qu’à la communauté internationale, de prendre les mesures nécessaires pour renforcer encore plus le Centre international de recherche sur El Niño. 


Les délégations se sont unanimement prononcées, par ailleurs, en faveur d’un projet de résolution aux termes duquel, en cas d’adoption par l’Assemblée, serait instituée une Journée internationale des forêts, qui serait organisée chaque année le 21 mars à partir de 2013, afin de célébrer l’importance de tous les types de forêts et d’arbres et de sensibiliser l’opinion à cet égard.


Enfin, la Deuxième Commission a adopté, toujours par consensus, un projet de résolution intitulé « Promotion de l’écotourisme aux fins de l’élimination de la pauvreté et de la protection de l’environnement ».  En adoptant ce texte, l’Assemblée constaterait que l’écotourisme peut réduire la pauvreté en améliorant les moyens de subsistance des populations locales.


La Commission était aussi saisie d’un autre projet de résolution, relatif au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), dont l’examen a été reporté à sa prochaine séance de travail.


La Deuxième Commission poursuivra ses travaux mercredi 5 décembre, à partir de 10 heures.


DÉCISIONS SUR DES PROJETS DE RÉSOLUTION


DÉVELOPPEMENT DURABLE


a) Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable et de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable


Adoption du projet de résolution A/C.2/67/L.46


La Deuxième Commission a décidé d’annuler, par consensus, l’examen du projet de résolution intitulé« Année internationale des forêts » (A/C.2/67/L.4).


La Deuxième Commission a adopté, par consensus, le projet de résolution intitulé « Année internationale des forêts »(A/C.2/67/L.46), aux termes duquel l’Assemblée générale déciderait de proclamer le 21 mars de chaque année « Journée internationale des forêts », à compter de 2013, pour célébrer l’importance de tous les types de forêts et d’arbres et sensibiliser l’opinion à cet égard. 


Par ce texte, l’Assemblée générale demanderait au Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et en ayant à l’esprit les dispositions de l’annexe à la résolution du Conseil économique et social 1980/67, de faciliter la mise en œuvre de la Journée internationale en coopération avec les gouvernements, le Partenariat de collaboration sur les forêts, les organisations et initiatives internationales, régionales et sous-régionales, ainsi que les grands groupes concernés.  Elle soulignerait que le coût de toutes les activités qui pourraient découler de l’exécution de la présente résolution devrait être financé au moyen de contributions volontaires, sous réserve qu’elles soient disponibles et affectées dans ce but spécifique et, à cet égard, prierait le Secrétaire Général de présenter à l’Assemblée générale à sa soixante-dixième session, un rapport ciblé et concis sur les activités découlant de la mise en œuvre de la présente résolution, qui ferait le point, entre autres, sur l’évaluation de la Journée internationale.


Explications de position avant l’adoption du texte


Le représentant de l’Union européenne a réitéré la position de sa délégation selon laquelle la mise en œuvre de cette résolution doit être cohérente avec les autres directives du Conseil économique et social.


La représentante de la France a attiré l’attention de la Commission sur la traduction française du titre de la résolution qui dit « Année internationale des forêts » et non « Journée internationale des forêts » et n’a pas fait d’objection, sous réserve de modification de l’intitulé.


Le Président de la Commission, M. George Wilfred Talbot (Guyana), a pris note de ces remarques et précisé que les amendements seraient apportés au texte comme il se doit.


Adoption du projet de résolution A/C.2/67/L.45


La Deuxième Commission a aujourd’hui décidé d’annuler, par consensus, l’examen du projet de résolution A/C.2/67/L.18 portant sur le thème ci-dessus.


Les délégations de la Deuxième Commission ont ensuite adopté, par consensus, le projet de résolution intitulé « Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable et de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable » (A/C.2/67/L.45), aux termes duquel l’Assemblée générale réaffirmerait le document final intitulé « L’avenir que nous voulons », qui a été adopté à l’issue de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable.  Elle demanderait instamment qu’il y soit donné suite rapidement.


L’Assemblée rappellerait l’engagement pris à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable de renforcer le Conseil économique et social en tant qu’organe principal chargé du suivi intégré et coordonné des conclusions issues de l’ensemble des principaux sommets et conférences des Nations Unies consacrés aux questions économiques, sociales et environnementales et aux questions connexes.  Elle demanderait au mécanisme de négociation œuvrant sous ses auspices de définir la structure et les modalités de fonctionnement de l’instance politique de haut niveau, dont les travaux débuteront au plus tard en janvier 2013 pour s’achever si possible d’ici à mai 2013, afin que l’on dispose de suffisamment de temps pour préparer la première réunion de l’instance politique de haut niveau, qui se tiendra au début de sa soixante-huitième session.


Par ce texte, l’Assemblée générale recommanderait que la Commission du développement durable tienne une dernière session, qui devrait être brève et consacrée aux questions de procédure, à l’issue des négociations sur la structure et les modalités de fonctionnement de l’instance politique de haut niveau, et juste avant la tenue de la première réunion de cette instance, afin d’assurer une transition harmonieuse entre les deux institutions.


L’Assemblée demanderait que les travaux du Comité intergouvernemental créé pour proposer diverses stratégies efficaces de financement du développement durable commencent dès que possible, de préférence en janvier 2013. 


Elle déciderait de tenir une série de quatre ateliers d’une journée sur l’élaboration, le transfert et la diffusion des technologies propres et respectueuses de l’environnement et le rapport qu’il y a entre ces technologies et le développement durable, en tenant compte de la nécessité d’éviter des chevauchements d’activités et de favoriser les synergies et la cohérence.


L’Assemblée soulignerait le besoin de synergie, de cohérence et de soutien mutuel entre tous ces mécanismes et tous ceux qui ont trait également aux priorités de développement pour l’après-2015.


c) Stratégie internationale de prévention des catastrophes


Adoption du projet de résolution A/C.2/67/L.47


La Deuxième Commission a décidé d’annuler, par consensus, l’examen du projet de résolution intitulé« Coopération internationale pour l’atténuation des effets du phénomène El Niño »(A/C.2/67/L.6) et a ensuite adopté, par consensus, le projet de résolution publié sous la cote A/C.2/67/L.47 et sous le même intitulé, aux termes duquel l’Assemblée générale demanderait au Secrétaire général et aux organes, fonds et programmes compétents des Nations Unies, en particulier à ceux qui participent à la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, de même qu’à la communauté internationale, de prendre les mesures nécessaires pour renforcer encore le Centre international de recherche sur El Niño.  Par ce texte, l’Assemblée inviterait la communauté internationale à fournir une assistance scientifique, technique et financière et à apporter sa coopération à cette fin, ainsi qu’à renforcer, selon que de besoin, les autres centres se consacrant à l’étude du phénomène El Niño.


Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale souligneraitqu’il importe de maintenir le système d’observation du phénomène El Niño/oscillation australe, de poursuivre les recherches sur les phénomènes météorologiques extrêmes, d’améliorer les techniques de prévision et d’élaborer des politiques appropriées pour atténuer les effets du phénomène El Niño et des autres phénomènes météorologiques extrêmes.


L’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de consacrer à l’application de la présente résolution une section du rapport qu’il lui présentera à sa soixante-neuvième session au titre de la question intitulée « Stratégie internationale de prévention des catastrophes ».


e) Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique


Adoption du projet de résolution A/C.2/67/L.49


La Deuxième Commission a décidé d’annuler, par consensus, l’examen du projet de résolution A/C.2/67/L.17 portant sur le thème ci-dessus.


Les délégations de la Deuxième Commission ont ensuite adopté, par consensus, et tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique » (A/C.2/67/L.49), aux termes duquel l’Assemblée générale engagerait les États Membres à agir sans tarder pour inverser le processus de désertification, de dégradation des sols et de sécheresse avec, le cas échéant, l’aide du système des Nations Unies, des organisations régionales et internationales compétentes, des organismes multilatéraux, des grands groupes et autres parties prenantes.


Par ce texte, l’Assemblée souhaiterait que, dans le cadre de l’élaboration du programme de développement après-2015, toute l’attention voulue soit accordée à la question de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse.  Elle soulignerait qu’il importe de continuer à mettre au point et appliquer des méthodes et des indicateurs reposant sur une base scientifique, qui soient rationnels et applicables à tous les groupes sociaux pour évaluer l’ampleur de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse. 


L’Assemblée rappellerait la nécessité de coopérer, notamment d’échanger des informations sur le climat, la météorologie et les systèmes de prévision et d’alerte rapide concernant la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse, ainsi que les tempêtes de poussière et de sable aux niveaux mondial, régional et sous-régional.


Elle inviterait à nouveau le Fonds pour l’environnement mondial à envisager d’augmenter les ressources affectées au domaine d’intervention concernant la dégradation des sols lors des prochaines reconstitutions des ressources. 


Explication de position avant l’adoption du texte


La représentante de la France a indiqué que sa délégation se réservait le droit de revenir vers le Secrétariat, étant donné que la version française de ce texte n’était disponible que depuis moins de 24 heures.


Explications de position après l’adoption du texte


La représentante des États-Unis a indiqué que son pays appuyait tous les efforts visant à inverser le processus de dégradation des sols.  Elle a cependant exprimé sa préoccupation quant à l’alinéa 3 du préambule du texte en ce qui concerne la définition des efforts à déployer pour tenter d’atteindre cet objectif.  Ces efforts, a-t-elle estimé, doivent être poursuivis au niveau national.


Le représentant de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a lancé un appel en faveur de l’élaboration de politiques actives pour lutter contre la désertification et la sécheresse.  L’OMM a recommandé l’organisation d’une réunion de haut niveau sur ces questions et a convoqué une réunion de ce genre en mars 2013 dont les travaux porteront sur les politiques à adopter contre la sécheresse, a-t-il indiqué.


ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ ET AUTRES QUESTIONS LIÉES AU DÉVELOPPEMENT


Adoption du projet de résolution


Aux termes du projet de résolution intitulé « Promotion de l’écotourisme aux fins de l’élimination de la pauvreté et de la protection de l’environnement » A/C.2/67/L.30 Rev.1, adopté par consensus par les délégations de la Deuxième Commission, l’Assemblée générale constaterait que l’écotourisme peut réduire la pauvreté en améliorant les moyens de subsistance des populations locales et produire des ressources pour des projets de développement communautaires.  Elle constaterait aussi que l’écotourisme ouvre de vastes perspectives en termes de préservation, de protection et d’utilisation durable de la biodiversité et des aires naturelles.


L’Assemblée soulignerait, à cet égard, qu’il importe de mettre en place, selon que de besoin, des politiques, des principes directeurs et des règlements judicieux, conformément aux priorités et à la législation nationale, pour promouvoir et soutenir l’écotourisme dans le contexte du tourisme durable, et pour réduire toute incidence négative qu’il pourrait avoir.  Elle inviterait les gouvernements, les organisations internationales, les autres institutions compétentes et d’autres parties prenantes à mettre en évidence et à promouvoir les meilleures pratiques en vue de l’application des politiques, principes directeurs et règlements en vigueur dans le secteur de l’écotourisme.


Elle encouragerait les États Membres à promouvoir l’investissement en faveur de l’écotourisme, conformément à leur législation nationale, notamment en créant des petites et moyennes entreprises et en favorisant la formation des coopératives, ainsi qu’en facilitant l’accès au financement à l’aide de services financiers ouverts à tous, y compris grâce à des initiatives de microcrédit à l’intention des populations pauvres, locales et autochtones dans les régions présentant un fort potentiel écotouristique, notamment en milieu rural.


L’Assemblée insisterait sur le fait qu’il faut dûment prendre en considération, respecter et promouvoir tous les aspects des cultures, traditions et connaissances autochtones dans l’élaboration des politiques d’écotourisme, dans le contexte du tourisme durable.  Elle soulignerait combien il importe de promouvoir, à bref délai, la pleine participation des populations locales et autochtones à la prise des décisions qui les touchent et d’intégrer le savoir, le patrimoine et les valeurs autochtones et locales dans les initiatives d’écotourisme.  L’Assemblée soulignerait aussi qu’il faut prendre des mesures efficaces dans le cadre des projets d’écotourisme pour assurer l’autonomisation des femmes, notamment pour faire en sorte qu’elles participent sur un pied d’égalité avec les hommes à la prise de décisions à tous les niveaux et dans tous les domaines.


Par ce texte, elle demanderait aux organismes des Nations Unies, dans le contexte de la campagne mondiale en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), de promouvoir l’écotourisme, dans le cadre du tourisme durable, comme un instrument pouvant contribuer à la réalisation de ces objectifs, en particulier ceux qui visent à éliminer l’extrême pauvreté et à assurer la viabilité de l’environnement.


Elle inviterait les institutions spécialisées, en particulier l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), les organismes des Nations Unies et les autres organisations compétents à fournir, si la demande en est faite et selon que de besoin, une assistance technique aux gouvernements pour renforcer les cadres législatifs ou politiques concernant l’écotourisme et leur mise en œuvre dans le contexte du tourisme durable, notamment ceux qui ont trait à la protection écologique et à la préservation du patrimoine naturel et écologique.


Déclarations après le vote


Le représentant du Maroc s’est félicité de l’adoption de ce projet de résolution par consensus.  L’écotourisme peut promouvoir des activités génératrices d’emplois et de revenu et contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a souligné le représentant.


Le représentant de l’Organisation mondial du tourisme (OMT) s’est également félicité de l’adoption du projet de résolution et de la confiance témoignée par les délégations envers les organisations des Nations Unies chargées de faciliter la promotion de l’écotourisme.  Le représentant a déclaré que l’OMT tient à insister sur le fait qu’il est important qu’elle reçoive des contributions de la part des États Membres afin qu’elle puisse mener à bien les programmes relevant de son mandat.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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