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CPSD/426

Quatrième Commission: de nombreuses délégations appuient les négociations sur le Sahara occidental

09/10/2009
Assemblée généraleCPSD/426
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission

Soixante-quatrième session

6eséance – après-midi


Q UATRIÈME COMMISSION: DE NOMBREUSES DÉLÉGATIONS APPUIENT LES NÉGOCIATIONS SUR  LE  SAHARA OCCIDENTAL


La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a tenu cet après-midi son débat général sur les questions de décolonisation, au cours duquel de nombreuses délégations ont apporté un soutien sans réserve au cycle de négociations sur le Sahara occidental, entamé à Manhasset, près de New York, en 2007, et qui s’est poursuivi cet été en Autriche.  Cet échange a également permis d’évoquer la question de Gibraltar, le Jammu-et-Cachemire faisant l’objet de droits de réponse. 


Par ailleurs, plusieurs délégations ont déploré le fait que la Deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme soit arrivée pratiquement à son terme sans que l’on soit parvenu à clore définitivement ce chapitre.


Le débat a donné lieu à un plaidoyer de la plupart des délégations en faveur de la recherche d’une solution de compromis.  La plupart des délégations, tout en réaffirmant le droit inaliénable à l’autodétermination, se sont en effet prononcées en faveur du processus de négociation entamé à la suite de la proposition d’autonomie pour le Sahara occidental formulée il y a deux ans par le Maroc.   


Dans une longue intervention à la clôture du débat, le représentant du Maroc a émis l’espoir que les autres parties se décideraient enfin à s’engager dans le processus de négociations avec l’esprit de compromis et de réalisme nécessaires.  Il a dit que « le temps était venu de faire prévaloir la politique de la main tendue et de la fraternité retrouvée ». 


Auparavant, le représentant de l’Algérie, qui avait plaidé en faveur de la tenue d’un référendum d’autodétermination, a évoqué lui aussi la « communauté de destin » des pays de la région.  Il a exprimé la disposition de son pays à « agir contre les déchirements fratricides ». 


La Quatrième Commission se réunira lundi matin à 10 heures.  Après avoir tenu un dialogue interactif sur l’Université pour la paix, elle commencera à se prononcer sur les projets de résolution relatifs à l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.


Les délégations suivantes se sont exprimées lors du débat général: Namibie au nom de la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC), Gabon, Burkina Faso, Nicaragua, Bolivie, Éthiopie, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Mozambique, Inde, Fidji, Pakistan, Brésil, Nouvelle-Zélande, Lesotho, Espagne, Bahreïn, Papouasie–Nouvelle-Guinée, Iran, Guinée équatoriale, République du Congo, Bénin, Zambie, Comores, Algérie, Guinée, Maroc ; ont aussi exercé leur droit de réponse: Royaume-Uni, Inde, Argentine, Pakistan.

DÉBAT GÉNÉRAL SUR TOUS LES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR RELATIFS À LA DÉCOLONISATION


Déclarations


M. KAIRE MUNIONGANDA MBUENDE (Namibie), qui s’exprimait au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a jugé important de rappeler que l’Assemblée générale avait constamment reconnu le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et a appelé à l’exercice de ce droit, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale.  La SADC estime que le combat du peuple sahraoui est un combat pour l’autodétermination, fondé sur les principes de la décolonisation, de la promotion des droits de l’homme et du droit international, a dit le représentant.  C’est également, a-t-il poursuivi, un préalable à la paix, à la sécurité et à la stabilité du continent africain.  La SADC s’aligne sur la position constante de l’Union africaine selon laquelle le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance n’est pas négociable, a-t-il dit.  Il a précisé que la Cour internationale de Justice (CIJ) avait donné du crédit à cette position, dans son Avis consultatif du 16 octobre 1975, en soulignant qu’il n’existait aucun lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental avant la colonisation espagnole du territoire. 


Le représentant s’est dit préoccupé du fait que le dernier rapport du Secrétaire général sur la question ne fasse état d’aucun progrès au cours de la période examinée.  Il est regrettable de noter que la position des différentes parties n’a pas évolué depuis la fin du quatrième cycle des négociations de Manhasset de mars 2008, a-t-il ajouté.  Il a estimé que la poursuite de négociations directes entre le Front POLISARIO et le Maroc était essentielle.  Le représentant s’est également dit préoccupé par les informations faisant état de violations des droits de l’homme perpétrées contre le peuple sahraoui, appelant le Secrétaire général à diligenter une enquête et à en faire rapport au Conseil de sécurité, à l’Assemblée générale et au Conseil des droits de l’homme.  La SADC, a-t-il conclu, appuie l’adoption par la Quatrième Commission d’une résolution sur la question du Sahara occidental soulignant les principes d’autodétermination et de décolonisation.


M. MICHEL REGIS ONANGA NDIAYE (Gabon) a estimé que l’ONU devait intensifier ses efforts et accorder un meilleur suivi de l’application des résolutions adoptées sur les questions de décolonisation, a-t-il jugé.  Le représentant s’est félicité des avancées enregistrées à ce jour concernant la question du Sahara occidental.  Elles sont, a-t-il dit, conformes à l’esprit de dialogue et de négociation qu’inspire l’Organisation, et à la logique des résolutions 1754 (2007) et 1783 (2007) du Conseil de sécurité sur cette question. 


Le Maroc, a-t-il rappelé, a proposé d’accorder une large autonomie au Sahara occidental mais sous la souveraineté du Royaume.  Selon lui, cette proposition qui postule une forme d’exercice de l’autodétermination au sein même de l’État paraît courageuse, audacieuse et réaliste.  Elle prend en compte les intérêts des deux parties et peut donner lieu à des négociations susceptibles d’aboutir au règlement définitif de la question, a jugé M. Ndiaye.  Le représentant a plaidé en faveur d’une intensification des efforts et a souhaité que soit insufflée une dynamique nouvelle aux négociations de Manhasset engagées sous les auspices du Secrétaire général.  Il est urgent, a-t-il dit, de parvenir à une solution définitive au différend régional qui a des conséquences sur la stabilité dans la région.  Il a enfin appelé les différentes parties à faire en sorte que les particularismes qui existent deviennent des facteurs de rapprochement pour la paix et le développement de l’Union africaine. 


M. PAUL ROBERT TIENDRÉBÉOGO (Burkina Faso) a salué les efforts inlassables déployés par l’ONU qui ont permis à de nombreux territoires d’exercer leur droit à l’autodétermination.  À la veille de la Deuxième décennie internationale pour l’élimination du colonialisme, ces efforts doivent se poursuivre et s’intensifier, notamment au bénéfice des 16 derniers territoires non autonomes, a jugé le représentant.  Selon lui, la coordination et la concertation permanente entre les peuples des territoires et les puissances administrantes doivent permettre des progrès substantiels.  Il a exhorté la communauté internationale à poursuivre les efforts de développement socioéconomique de ces territoires, surtout en temps de crise économique.  


Le représentant a noté l’intérêt et l’attention de la communauté internationale en faveur du Sahara occidental et la nécessité d’y apporter une solution politique acceptable par toutes les parties.  Malgré les difficultés, la dynamique insufflée lors du cycle de négociations de Manhasset a été maintenue, s’est félicité M. Tiendrébéogo.  Il a salué les efforts déployés par le nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général et par la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).  Le représentant a rappelé les propos du Président Blaise Compaoré devant l’Assemblée générale selon lesquels l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara est une voie appropriée pour le règlement de ce différend.   


M. JAIME HERMIDA CASTILLO (Nicaragua) a déclaré que son pays partageait les préoccupations de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) au sujet de la crise politique dans l’archipel des Turques-et-Caïques à la suite des mesures unilatérales de la « puissance coloniale » à l’encontre des autorités élues.  La délégation nicaraguayenne « s’interroge sur la distinction sémantique entre la dissolution d’un gouvernement élu et ce que l’on appelle en Amérique latine un coup d’État ».  Le Nicaragua, de concert avec le Mouvement des non alignés, appelle à la restauration immédiate du Gouvernement constitutionnel de ce territoire. 


Le représentant nicaraguayen a évoqué ensuite « la condition coloniale de Porto-Rico ».  Il a rappelé que les sept dernières résolutions du Comité spécial de la décolonisation sur les 28 relatives à ce territoire, avaient demandé que l’Assemblée générale examine en profondeur la situation coloniale de l’île; elles appellent aussi à ce que la puissance coloniale entame un processus permettant à la population d’exercer son droit inaliénable à la libre détermination et à l’indépendance, a-t-il dit.  Par ailleurs, le représentant du Nicaragua a exprimé la solidarité de son pays avec la lutte de libération nationale du peuple sahraoui.  Il a enfin apporté son appui à l’Argentine dans le différend avec le Royaume-Uni sur les îles Malvinas, Géorgie du Sud et Sandwich du Sud.  Il a conclu en rappelant que ce 9 octobre était le quarantième anniversaire de la mort héroïque d’Ernesto Che Guevara, « combattant infatigable contre l’oppression, le colonialisme et l’impérialisme ».


M. JAVIER LOAYZA BAREA (Bolivie) a réitéré l’appui de sa délégation aux droits de l’Argentine sur les îles Malvinas, Géorgie du Sud et Sandwich du Sud.  Celle-ci réaffirme la légitimité de ces droits en exprimant la conviction de la Bolivie que toute solution dans quelque différend que ce soit doit être le résultat d’un dialogue sur des bases constructives et de confiance mutuelle afin de « remédier à des situations et épreuves de force appartenant heureusement au passé ».  Par ailleurs, la cause du peuple portoricain a aussi l’appui de la Bolivie.  Cette cause doit trouver une issue dans le cadre de la recherche d’une solution répondant au droit inaliénable à la libre détermination et à l’indépendance de ce peuple en accord avec le droit international.  Quant au Sahara occidental, la Bolivie appuie le dialogue ouvert entre les parties.


M. FESSEHA ASGHEDOM TESSEMA (Éthiopie) a indiqué que beaucoup avait été fait par les Nations Unies pour permettre aux dernières colonies d’exercer leur droit à l’autodétermination.  Il a souhaité que ces efforts se poursuivent afin de parvenir à l’élimination totale du colonialisme.  Il a salué le rôle joué par le Comité spécial des Vingt-Quatre et son soutien à ceux qui n’ont toujours pas exercé leur droit à l’autodétermination.  Le représentant a souligné la nécessité d’accélérer le processus d’élimination du colonialisme.  Dans ce but, le soutien et la coopération des puissances administrantes est indispensable, a-t-il dit. 


Le représentant a cependant déploré le fait que certaines puissances administrantes continuent de ne pas vouloir coopérer avec le Comité spécial.  L’année 2010 a été désignée comme celle de l’élimination du colonialisme, a poursuivi le représentant.  Il a regretté qu’il n’y ait pas suffisamment de mesures encourageantes prises par les puissances administrantes.  Il a, à cet égard, réaffirmé la volonté de l’Éthiopie de faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la décolonisation des 16 derniers territoires non autonomes.  Le principe de l’autodétermination doit demeurer la seule solution politique acceptable, a-t-il conclu.   


Mme NDUKU BOOTO (République démocratique du Congo) a affirmé que la position de son pays sur la question du Sahara occidental demeurait inchangée et s’inscrivait dans le cadre des efforts des Nations Unies.  Elle a réaffirmé la nécessité d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui mènera à l’autodétermination du peuple sahraoui.  La représentante a exhorté les parties et les États de cette région à coopérer pleinement avec les Nations Unies pour progresser vers une solution politique. 


La représentante a, par ailleurs, mis l’accent sur la proposition du Maroc sur le statut de large autonomie pour le Sahara occidental.  La République démocratique du Congo appuie toutes les recommandations consensuelles et impartiales prises par l’Assemblée générale, a-t-elle poursuivi.  Enfin, elle s’est dite encouragée par les premières discussions informelles sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, à Vienne, en Autriche, entre les parties et les pays concernés par la question du Sahara occidental.  


M. SEIF ALLI IDD, Vice-Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale (République-Unie de Tanzanie), s’est félicité de la poursuite des pourparlers entre le Maroc et le Front POLISARIO, constatant l’attitude constructive des deux parties.  Les discussions actuelles ont, selon lui, le potentiel susceptible de permettre d’aboutir à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, avec pour base la résolution 1871 du Conseil de sécurité. 


Le représentant tanzanien, qui a constaté au passage que la Deuxième Décennie pour l’élimination du colonialisme ne permettrait pas d’en finir avec ce phénomène historique, a félicité tant le POLISARIO que le Royaume du Maroc pour s’être engagés dans la voie de la raison.  Il a félicité le Secrétaire général de l’ONU pour son esprit imaginatif dans la recherche d’une solution.  Il a appelé le Conseil de sécurité, en particulier les cinq membres permanents, à faire preuve d’autorité pour faire avancer le processus actuel.  En conclusion, la délégation tanzanienne a souligné que le projet de résolution actuellement élaboré par la Quatrième Commission constituait un instrument nécessaire.


M. CARLOS COSTA (Mozambique) a exprimé l’attachement de son pays à la nécessité de mettre fin au processus de décolonisation.  Il a indiqué qu’à cet égard la question du Sahara occidental, en suspens depuis de nombreuses années et ce, en dépit des efforts multiples de la communauté internationale, méritait une attention spéciale de la part de l’Assemblée générale.  Il a exhorté toutes les parties à s’impliquer et à renouveler leur engagement afin de trouver une solution politique qui prendrait en compte le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.  Le représentant s’est félicité de la reprise récente des discussions entre le Maroc et le Front POLISARIO lors de réunions informelles en Autriche sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Christopher Ross.  Cette initiative, a-t-il dit, constitue une étape importante visant à trouver une solution politique durable et acceptable à la question de l’autodétermination du peuple Sahraoui.


M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a rappelé que l’indépendance de son pays en 1947 avait constitué l’un des jalons les plus importants de l’histoire de la décolonisation.  Malheureusement, a-t-il constaté, alors que le XXIe siècle achève sa première décennie, le colonialisme demeure un sujet de préoccupation, même si une des plus importantes réalisations des Nations Unies a consisté à débarrasser la majeure partie du monde du colonialisme. 


Le représentant a rappelé que la résolution 1541 prévoyait trois formules en matière d’autonomie: indépendance, libre association avec un État indépendant ou intégration dans un tel État.  L’Inde, en tant que membre fondateur de l’ONU et du Comité spécial, a été à l’avant-garde de la lutte contre le colonialisme, a-t-il rappelé.  Son représentant a réaffirmé en conclusion l’engagement de son pays en faveur des nobles idéaux inscrits dans la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux.


M. BERENADO VUNIBOBO (Fidji) a affirmé que les activités de la Quatrième Commission ne cessaient de croître notamment à la veille de la fin de la Deuxième Décennie de l’élimination du colonialisme.  Il a estimé que les anciennes colonies demeuraient en vertu de la persistance d’attitudes colonialistes.  Il a rappelé qu’en octobre 2010 son pays célébrerait le quarantième anniversaire de son indépendance.  À cet égard, les îles Fidji soutiennent le processus de décolonisation des 16 derniers territoires non autonomes, a indiqué son représentant. 


Le représentant a souhaité que des préparatifs soient mis en place par les puissances administrantes dans les territoires non autonomes afin de permettre la prise de décision par les populations.  Il a mis l’accent sur les défis particuliers du processus de décolonisation auquel sont confrontées les îles Falkland (Malvinas).  Il faut une coopération des parties prenantes, a-t-il affirmé, rappelant que les obstacles dans les négociations empêchaient des progrès significatifs.   


M. AMJAD HUSSAIN B. SIAL (Pakistan) a constaté avec regret que les progrès sur la question de la décolonisation ces dernières années n’avaient pas répondu aux buts que l’ONU s’était fixés.  Et si la Deuxième Décennie internationale s’achève, le colonialisme, lui, se poursuit, a-t-il noté.  Le problème ne provient pas d’un manque de résolutions ou de décisions mais plutôt d’une absence de volonté politique pour les mettre en œuvre, estime le Pakistan.  Les puissances administrantes doivent afficher cette volonté politique afin de s’engager dans un sens positif avec leurs territoires respectifs, a-t-il ajouté.  La négation du droit à l’autodétermination alimente le mécontentement, allume les conflits et menace la paix et la sécurité, ce dont l’Asie et le Moyen-Orient peuvent malheureusement témoigner, a-t-il noté.


Le Pakistan rappelle qu’en Asie du Sud le droit inaliénable à l’autodétermination du peuple du Jammu-et-Cachemire est reconnu par un certain nombre de résolutions du Conseil de sécurité.  Et le Pakistan est disposé à rechercher une solution pacifique au différend sur le Jammu-et-Cachemire qui soit acceptable à toutes les parties.  Une solution pacifique est impérative pour une paix durable, la stabilité et le progrès en Asie du Sud, a-t-il souligné.  Il a émis par ailleurs le vœu d’un règlement pacifique par la négociation dans le dossier du Sahara occidental.


Mme MARIA LUIA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) a estimé qu’alors que doit s’achever en 2010 la Deuxième Décennie pour l’élimination du colonialisme, il semble que la communauté internationale aura besoin de 10 années supplémentaires pour parvenir à la décolonisation des 16 territoires non autonomes.  Depuis la Première Décennie, seul le Timor-Leste est parvenu à son indépendance, a-t-elle dit.  Cette situation invite à réfléchir sur la manière dont l’ONU peut revitaliser le processus de décolonisation, a-t-elle poursuivi.  Elle a souhaité une approche « au cas pas cas ». 


La question des îles Falkland (Malvinas) a longtemps été reconnue par les Nations Unies comme constituant une situation coloniale particulière et bien spécifique, a-t-elle dit.  Le Brésil soutient le droit légitime de l’Argentine sur ces îles, a-t-elle ajouté.  Elle a plaidé en faveur d’une reprise des négociations sur cette question entre le Royaume-Uni et l’Argentine.  Concernant le Sahara occidental, la représentante a mis l’accent sur les discussions informelles de Vienne, en Autriche, étape préparatoire, a-t-elle dit, au cinquième cycle de négociations de Manhasset.  Elle a souhaité que ces réunions conduisent à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable par toutes les parties.


Mme KIRSTY GRAHAM (Nouvelle-Zélande) a évoqué le cas des îles Tokélaou, rappelant l’engagement fort de son pays en faveur de l’autodétermination de cet archipel sous administration néo-zélandaise.  Après le second référendum organisé il y a deux ans qui n’a pas permis d’aboutir à l’affirmation d’une majorité suffisante en faveur d’un changement de statut, la délégation néo-zélandaise a souligné que le choix avait été fait désormais dans le sens de l’amélioration des services essentiels sur les atolls plutôt que de tenter un nouvel acte d’autodétermination.


M. MOTLATSI RAMAFOLE (Lesotho) a affirmé qu’en tant qu’ancienne colonie son pays connaissait exactement le sentiment qu’inspire une situation coloniale.  Il a souhaité que les 16 derniers territoires non autonomes aient la possibilité de pouvoir décider de leur propre destin.  La Charte des Nations Unies oblige les puissances administrantes à prendre en compte l’intérêt des habitants des territoires non autonomes, a-t-il rappelé. 


Le représentant a mis l’accent sur la noble responsabilité des puissances administrantes à parvenir à la décolonisation.  Le processus de la décolonisation est placé dans le cadre de négociations, a-t-il expliqué, encourageant les parties à poursuivre leurs efforts.  Il a déploré que le Sahara occidental soit la dernière colonie du continent africain.  À cet égard, il s’est félicité des négociations engagées entre le Maroc et le Front POLISARIO.


M. ROMAN OYARZUN (Espagne) a rappelé l’importance de la question de Gibraltar pour sa délégation.  L’Assemblée générale, a-t-il rappelé, a exprimé l’avis que la situation coloniale de ce territoire contredisait la Charte des Nations Unies.  Les membres de la Commission savent bien aussi que le principe d’autodétermination ne s’applique pas à la décolonisation de Gibraltar, a-t-il dit, rappelant que ce principe s’appliquait aux peuples colonisés.  Or, les habitants actuels du rocher ne constituent pas un peuple colonisé: ils ont été utilisés pour déposséder les autochtones espagnols du territoire qu’ils habitaient, a-t-il expliqué.  Et la doctrine de l’ONU relative à la décolonisation consacre pleinement la défense des droits des autochtones face aux intérêts des colonisateurs. 


À quoi s’ajoutent deux controverses, a-t-il rappelé, celle résultant de la cession du territoire au Traité d’Utrecht et celle de l’occupation d’une partie du territoire par le Royaume-Uni sans aucune base légale.  Bien que d’aucuns aient pu prétendre convaincre de manière artificielle cette Commission que la décolonisation et le différend de souveraineté étaient deux choses différentes, l’Espagne ne peut admettre des affirmations tendant à considérer la doctrine des Nations Unies comme anachronique et à qualifier ses critères d’irréels.


M. FAISAL AL ZAYANI (Bahreïn) a rappelé que depuis l’adoption de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, la communauté internationale s’était efforcée de faire respecter les droits de l’homme.  Il a souligné la nécessité pour les 16 territoires non autonomes d’exercer leur droit à l’autodétermination.  À la veille de la Deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme, le représentant a souhaité qu’un bilan soit fait.  La Deuxième Décennie a été proclamée parce que le plan d’action de la Première Décennie n’avait pas été réalisé, a-t-il rappelé.   


Le représentant a estimé que la Deuxième Décennie ne pouvait s’achever sans que le monde ait été débarrassé du colonialisme.  Il faut poursuivre la lutte pour mettre en œuvre les objectifs de la Déclaration et trouver de nouveaux moyens pour lutter contre le colonialisme, y compris en appliquant un certain nombre de résolutions, a-t-il dit.  Le colonialisme sape la coordination et la coopération économique entre les pays, a-t-il également assuré. 


M. DINO MAS (Papouasie-Nouvelle-Guinée) a estimé que si des progrès avaient été accomplis alors que s’achève la Deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme, beaucoup restait à faire, particulièrement dans la région Pacifique où cinq territoires demeurent non autonomes.  Concernant les Samoa américaine, il a exprimé sa sympathie aux familles affectées par le récent tsunami.  Il a indiqué que son pays leur apportait assistance avec d’autres.  Il a appelé la puissance administrante à répondre aux revendications de la population concernant le statut du territoire. 


La Papouasie–Nouvelle-Guinée soutient par ailleurs le dialogue entre ladite puissance et le peuple chamorru de Guam.  S’agissant de la Nouvelle-Calédonie, il a estimé que le haut niveau de la délégation de ce territoire aux travaux de la Commission constituait « un bon signe de la coopération » entre les parties.  Enfin, le représentant a souligné que le cas de Tokélaou continuait d’apparaître comme un modèle sur la manière de mener un processus d’autodétermination.


M. AMIR HOSSEIN HOSSEINI (République islamique d’Iran) a souligné que la décolonisation devait demeurer une priorité de la communauté internationale.  La délégation iranienne souligne la responsabilité des puissances administrantes en ce qui concerne le progrès politique, économique, social et éducatif des populations des territoires qu’elles contrôlent.  Il ne fait en effet aucun doute, selon lui, que seules les populations qui jouissent d’un certain niveau de connaissance politique et juridique concernant leurs droits et qui sont libérées de toute mentalité de colonisé peuvent être à même de décider librement de leur avenir.  La délégation iranienne espère sincèrement que les Nations Unies seront en mesure d’apporter aux populations de ces territoires le changement et le soutien qu’elles méritent.


M. LINO SIMA EKUA AVOMO (Guinée équatoriale) a évoqué la question du Sahara occidental, soulignant que les efforts devaient s’appuyer sur les décisions prises dans les diverses résolutions du Conseil de sécurité et sur les engagements pris par les parties en faveur du dialogue afin de parvenir à une solution pacifique et démocratique.  La délégation équato-guinéenne considère que « l’initiative du Royaume du Maroc visant à accorder une large autonomie au Sahara occidental répond au principe d’autodétermination préconisé par la Charte des Nations Unies et qu’elle constitue une base objective de négociations pacifiques entre les parties susceptibles de conduire à une solution négociée dans un esprit de réalisme et de compromis ».


M. RAPHAËL DIEUDONNÉ MABOUNDOU (Congo) a indiqué que la mise en œuvre de la résolution 1514 de l’Assemblée générale demeurait une exigence.  Le Congo exprime son soutien au processus de décolonisation afin que tous les peuples qui sont encore sous le joug colonial puissent exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination, a-t-il ajouté.  Il a, à cette occasion, mis en avant le rôle joué par le Comité spécial de la décolonisation et son suivi de la situation dans tous les territoires non autonomes.   


Le représentant a souhaité une coopération plus grande entre le Comité spécial et les puissances administrantes.  Il s’est félicité de la situation des Tokélaou et de la participation de son peuple dans l’exercice de son droit à l’autodétermination.  Concernant le Sahara occidental, le Congo appuie les résolutions du Conseil de sécurité et demande aux parties d’œuvrer pour une phase plus intensive de négociations sur les questions de fond, a-t-il dit.  Il s’est en outre inquiété qu’à la veille de l’achèvement de la Deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme aucun progrès significatif n’ait été enregistré.  Il faut redoubler d’efforts et rechercher des méthodes constructives en vue d’aboutir au processus de décolonisation, a-t-il conclu. 


M. JEAN-FRANCIS REGIS ZINSOU (Bénin) a salué les efforts déployés par le Secrétaire général au Sahara occidental et par son ancien Envoyé personnel.  Le représentant a mis l’accent sur l’initiative proposée par le Maroc pour un statut de large autonomie du Sahara occidental qui vise à un règlement consensuel de la question.  Il a félicité le nouvel Envoyé personnel, M. Christopher Ross, pour son rôle joué dans les consultations informelles, à Vienne, en Autriche, en août 2009, étape préparatoire au cinquième cycle des négociations de Manhasset.  Les parties, a-t-il dit, doivent mettre à profit ce cadre de consultations pour opérer un rapprochement, surmonter leurs divergences afin de mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui. 


M. LAZAROUS KAPAMBWE (Zambie) a souligné que la crédibilité de cette organisation reposait sur sa capacité à mettre en œuvre les décisions qu’elle prenait.  « Notre échec à agir de manière décisive dans certains cas comme celui du Sahara occidental constitue une grande déception », a-t-il observé.  Après avoir rappelé les différentes décisions et plans concernant ce territoire depuis plus de 30  ans, la délégation zambienne a souligné qu’il était « temps d’agir pour les Nations Unies » désormais.  Elle a appelé à l’établissement d’une mission d’enquête internationale dans les régions tenues par les deux parties.  Le représentant de la Zambie a indiqué que son pays était un ami à la fois du Maroc et du POLISARIO.  Il encourage les négociations résultant du processus de Manhasset.  Il implore les parties à reconnaître que la souveraineté ne repose pas dans les gouvernements mais dans les peuples.


M. SAID MOHAMED OUSSEIN (Comores) a souligné qu’au Sahara occidental comme ailleurs « la force des armes et l’intransigeance devaient faire place à la force de la conviction et aux valeurs de la négociation ».  Cela est d’autant plus vrai, a-t-il ajouté, qu’il « s’agit ici d’un même peuple, d’une même nation, partageant les mêmes valeurs culturelles et religieuses ».  Pour les Comores, la proposition marocaine d’une large autonomie du Sahara occidental présente « une alternative sage et raisonnable pour l’ensemble des parties impliquées, garantissant une cohésion nationale et une stabilité pour toute la région ».  L’Union des Comores appelle les parties « à transcender leurs divergences et à faire preuve de courage pour un rapprochement dans un dialogue mutuel, franc et loyal sans lequel les efforts des Nations Unies resteront vains ».


M. MOURAD BENMEHIDI (Algérie) a indiqué que son pays se reconnaissait pleinement dans les textes onusiens relatifs à la décolonisation.  Les cas du Timor oriental, de la Namibie et du Sahara occidental illustrent parfaitement la « rectitude de cette position », selon lui.  Il a rappelé que le Timor oriental, territoire comparable par sa situation au Sahara occidental, a pu s’exprimer par voie de référendum, ce qui a permis depuis lors à Timor-Leste de rejoindre la communauté internationale.  Il serait vain d’occulter les aspirations nationales du peuple du Sahara occidental, a ajouté le représentant de l’Algérie.


Il s’agit d’une question de décolonisation qui n’a malheureusement pas été menée à son terme, a-t-il observé.  Elle suppose une démarche résolue et visionnaire.  Un cadre de règlements négociés a fait l’objet de multiples réflexions de la part des pays d’Afrique et des Nations Unies, a-t-il souligné.  L’Union africaine a appelé à l’intensification des efforts en vue de la tenue d’un référendum, a-t-il ajouté.  Dans le cadre des Nations Unies, cette question est tout aussi précise et affirmée afin de sortir le conflit de l’impasse, a-t-il dit, rappelant les résolutions votées en ce sens.  À chaque fois a été réaffirmée l’option référendaire, a-t-il dit, l’Algérie a déploré les « atermoiements » mais tout en se réjouissant de la relance présente des pourparlers.  L’Algérie a soutenu ce processus « en sa qualité de pays observateur et voisin ».  Elle a ainsi voulu contribuer à « assainir l’atmosphère ».  Elle continuera d’appuyer pleinement le Secrétaire général et son émissaire, a-t-il assuré. 


Plus de 18 ans après la mise en place de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), il a constaté que le territoire demeurait fermé aux observateurs internationaux, souhaitant que l’on « remédie à cette exception ».  Le représentant de l’Algérie a enfin évoqué la « communauté de destin » des pays de la région disant la disposition de son pays à agir de concert avec ses voisins et à « agir contre les déchirements fratricides ».  La communauté internationale se doit de peser de tout son poids pour permettre l’émergence d’une solution afin de contribuer à « l’élimination du dernier réduit du colonialisme en Afrique ».  L’Algérie veut espérer que l’année 2010 verra se conclure toutes les questions inscrites à l’agenda de la Commission de la décolonisation.


M. PAUL GOA ZOUMANIGUI (Guinée) a rappelé que le chemin parcouru vers la décolonisation était appréciable mais qu’il fallait déployer davantage d’efforts pour que les 16 derniers territoires non autonomes parviennent à la décolonisation.  Il a souhaité que tous les acteurs du processus de colonisation redoublent leurs engagements afin de parvenir à la mise en œuvre du Plan d’action de la Deuxième Décennie internationale du colonialisme.  Il a ajouté que son pays continuerait d’apporter sa contribution aux efforts de la communauté internationale en vue d’éliminer le colonialisme.   


Concernant le Sahara occidental, il a salué la détermination des parties à coopérer avec l’ONU en vue de trouver une solution qui permettra d’assurer la stabilité et le développement de la région et de permettre aux réfugiés sahraouis de retrouver une vie normale.  Il a invité les parties et les pays voisins à travailler avec le nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général.  Il faut, a-t-il dit parvenir à un règlement politique, juste, durable conformément à la résolution 1813 (2008) du Conseil de sécurité.  Par ailleurs, il a mis en avant la volonté des parties de poursuivre les négociations et a souhaité que le cinquième cycle de pourparlers de Manhasset soit prochainement organisé.  La Guinée, a-t-il dit, soutient l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut de large autonomie de la région du Sahara. 


M. MOHAMMED LOULICHKI (Maroc) a rappelé que bien avant son indépendance son pays avait milité pour l’émancipation de tous les peuples sous domination coloniale.  Il a aussi rappelé que « le peuple marocain avait une attention particulière pour le peuple frère d’Algérie avec lequel il a partagé les souffrances de l’occupation coloniale ».  Le peuple marocain, a-t-il ajouté, « considérait alors que son indépendance demeurait inachevée tant que l’Algérie voisine n’avait pas retrouvé la sienne ».  Et, a-t-il assuré, c’est avec le même engagement que le Maroc a œuvré au sein des Nations Unies à la codification de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux.  Celle-ci « a précisé le contenu et les limites du principe de l’autodétermination », établissant clairement que tous les peuples ont un droit inaliénable à l’exercice de leur souveraineté et à l’intégrité de leur territoire national. 


En 1976, a-t-il souligné, « le Maroc a récupéré pacifiquement son Sahara et a avancé sur la voie du parachèvement de son intégrité territoriale ».  Cette récupération a été formalisée par un accord négocié avec l’Espagne.  « Dans la foulée de cette réintégration, une partie de la population du Sahara marocain a été déportée et installée dans des camps inhospitaliers en territoire algérien sans possibilité de circuler, de voyager ou de quitter son lieu de séquestration », a-t-il encore affirmé.  Déplorant une « attitude hostile de l’Algérie », il a souligné que son pays n’avait « jamais insulté l’avenir », s’attachant à épuiser tous les moyens de recours disponibles en vue de dépasser ce différend.  Il a indiqué que le Maroc s’était « investi dans la recherche d’une solution ni vainqueur ni vaincu, voulue et recommandée par le Conseil de sécurité et par la communauté internationale ».  L’initiative en faveur d’une autonomie régionale pour le Sahara s’inscrit dans ce cadre, a-t-il expliqué.  Mais face à la dynamique engendrée par celle-ci et face à l’appréciation positive du Conseil de sécurité, « les autres parties ont opposé la même politique d’obstruction », a-t-il noté. 


Le représentant du Maroc a ensuite évoqué les visites sur le terrain de l’émissaire du Secrétaire général, M. Christopher Ross, celui-ci pouvant alors mesurer la volonté du Maroc d’appuyer ses efforts sans réserve.  M. Loulichki a émis l’espoir que les autres parties se décideraient enfin à s’engager avec l’esprit de compromis et de réalisme requis dans le processus de négociations.  Le Maroc « souhaite avec la même sincérité normaliser et développer ses relations d’amitiés et de coopération avec l’Algérie ».  Le représentant du Maroc a souligné en conclusion que la Commission devait « aujourd’hui plus que jamais adresser un message d’unité aux parties, l’heure n’étant plus à l’invective et à la polémique ».  Pour le Maroc, « le temps est venu de faire prévaloir la politique de la main tendue et de la fraternité retrouvée », ce qui suppose que prévale l’esprit de compromis, notamment dans la rédaction d’une résolution de la Commission qui devra être « équilibrée et consensuelle ».


Droits de réponse


Exerçant son droit de réponse, le représentant du Royaume-Uni a tout d’abord répliqué à son homologue de l’Espagne en soulignant que son pays saluait les progrès continus du Forum trilatéral avec l’Espagne et Gibraltar.  La troisième réunion ministérielle du Forum a permis d’évaluer les progrès réalisés et de renouveler les engagements pris par les parties.  Il a souligné l’importance d’un dialogue tripartite, précisant que le Royaume-Uni continuerait d’œuvrer de manière constructive sur toutes les questions liées à Gibraltar. 


Concernant les îles Falkland (Malvinas), le représentant a indiqué que la position du Royaume-Uni était bien connue et qu’aucune discussion ne devrait avoir lieu à ce sujet.  S’agissant des îles Turques et Caïques, il a rappelé que la décision n’avait pas été prise à la légère.  Deux ans ont été donnés au Gouverneur pour restaurer et établir une bonne gouvernance dans l’île, a-t-il dit, espérant que des élections seraient tenues au plus tard en juillet 2011. 


Exerçant son droit de réponse, le représentant de l’Inde s’est indigné contre les propos du représentant du Pakistan.  Le Jammu-et-Cachemire fait partie de l’Inde et il n’y a aucun différend, a-t-il assuré.


Le représentant de l’Argentine a exercé son droit de réponse en indiquant que les « îles Malvinas » faisaient partie intégrante du territoire nationale argentin et étaient occupés de manière illégitime par le Royaume-Uni.  Il a ajouté que les Nations Unies reconnaissaient également un différend et que plusieurs pays avaient appelé le Royaume-Uni et l’Argentine à reprendre leurs négociations. 


Le représentant du Pakistan a, de son côté, plaidé en faveur d’une solution au différend sur le Jammu-et-Cachemire qui soit acceptable pour toutes les parties.  Tous les peuples ont le droit à l’autodétermination, a-t-il dit.  Soumettre les peuples constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme et est contraire aux principes de la Charte des Nations Unies, a-t-il ajouté.  Il a réaffirmé que le Jammu-et-Cachemire ne faisait pas partie intégrante de l’Inde et ne l’avait jamais été.  Des décisions seront prises conformément à la volonté des habitants de ce territoire et les résolutions doivent être acceptées par l’Inde et le Pakistan, a-t-il conclu.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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