Malgré ses divisions flagrantes sur le conflit syrien, le Conseil de sécurité, réuni dans le cadre de l’exposé mensuel de l’ONU sur la situation humanitaire dans ce pays, s’est accordé, cet après-midi, sur la nécessité absolue de garantir la délivrance sûre et sans entrave de l’aide humanitaire aux populations dont le sort s’est encore dégradé après la récente offensive de la Turquie dans le nord-est syrien.
En cours au Siège de l'ONU
Moyen-Orient
Les membres du Conseil de sécurité ont salué, ce matin, les premières « lueurs d’espoir » apparues au Yémen, notamment avec la désescalade dans le Sud. Mais ils ont aussi constaté la fragilité de cette évolution et le caractère « catastrophique » de la situation humanitaire, ce qui les a amenés à demander que soit conclu un véritable accord de paix global, afin d’alléger les souffrances de la population.
« Le 30 octobre 2019, j’entends réunir 150 hommes et femmes syriens pour le lancement d’une commission constitutionnelle crédible, équilibrée et inclusive dirigée et contrôlée par les Syriens sous les auspices de l’ONU à Genève », a annoncé ce matin, devant le Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, M. Geir Pedersen.
Venu présenter, ce matin, au Conseil de sécurité le onzième rapport du Secrétaire général portant sur l’application de la résolution 2334 adoptée en 2016, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient n’a fait état d’aucun progrès susceptible d’inverser les « tendances négatives » sur le terrain.
La Mission des Nations Unies au Mali s’est dite préoccupée par la nouvelle vague de violences communautaires qui affectent les gens dans certains quartiers de Tombouctou.
Après avoir entendu ce matin un exposé de Mme Ursula Mueller, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, sur la situation humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie et en particulier à Edleb, le Conseil de sécurité a tenu une deuxième séance sur le même sujet pour examiner deux projets de résolution concurrents.
Sur fond d’attaques, ce week-end, contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, revendiquées par les rebelles houthistes, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen a averti, ce matin, le Conseil de sécurité du risque de « conflagration régionale » que cette action fait courir, alors même que des efforts de médiation sont déployés, sous les auspices du royaume saoudien, pour éviter que ne s’aggrave la « fragmentation » du sud du pays, en proie à un bras de fer entre le Gouvernement yéménite et le Conseil de transition du Sud.
L’édition 2019 du Séminaire international des médias sur la paix au Moyen-Orient s’est tenu les 11 et 12 septembre à Ankara, à l’initiative du Département de la communication globale des Nations Unies et du Ministère turc des affaires étrangères.
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion du Séminaire international des médias sur la paix au Moyen-Orient, organisé le 11 septembre à Ankara:
La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU: